Jehan
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| Sujet: Méditation dominicale : Il vit, et il crut. 7/4/2007, 16:42 | |
| Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. » Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts. (Jn 20,9-1) Nous sommes au dimanche de la résurrection, au cœur de la Pâque vivifiante. De très bonne heure, Marie-Madeleine vient au tombeau. « Et elle vit que la pierre était enlevée du tombeau ». C’est tout. Elle est à la fois surprise et bouleversée. Le corps n’est plus là. La tombe est ouverte. Elle court annoncer la chose à Pierre et à Jean. A leur tour, Pierre et Jean se rendent en courant sur les lieux. (On court, ne cesse de courir dans les récits de la résurrection……) « Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau »Jean arrive le premier mais n’ose pas pénétrer dans le sépulcre. Pierre arrive ensuite. Lui n’hésite pas et entre. Jean le suit. « C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut ». Jean voit le linge roulé à part, à sa place : ce détail n’échappe pas à l’évangéliste. Le tombeau vide devient alors un vrai signe pour sa foi. Il sait qu’il ne s’agit pas d’un enlèvement mais de quelque chose d’infiniment plus mystérieux, d’infiniment plus décisif….. « Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts. »Tout ce que Jésus a dit et fait revient en force dans la mémoire du disciple, plus fort, plus clair qu'il ne l'a jamais ressenti. Etourdi, il sort du tombeau. Jean aussi est « ressuscité » : sa foi est maintenant est vivante; il est devenu le témoin au coeur brulant. Dans le désert du chagrin et du désespoir Jean a surpris une clarté infiniment douteuse. Il en a compris le sens. Comme les « pèlerins d'Emmaüs » ses yeux se sont subitement dessillés. Il a su déchiffrer les simples signes de la Résurrection. Humbles lueurs fragiles comme la flamme d’une chandelle. Lueurs mystiques et ambiguës dans les profondeurs enténébrées du tombeau. Parfois lorsque notre foi vacille, que le Christ semble mort en nous, il nous arrive aussi de prendre soudainement conscience du Ressuscité. Béni soit alors cet instant de grâce, ce grand branle bas de l’âme qui à cet instant nous réconforte, au moment même ou tout nous semblait fini, définitivement perdu. (Méditation écrite en groupe. Rédacteur principal : Jean) Jean | |
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