Le passage de la mer des roseaux: image de la mort

Je fais le catéchisme à mes enfants.

Je leur racontais l'histoire des Hébreux sortant d'Egypte (Livre de l'exode).

Et j'ai été frappé par la constatation suivante: sous forme allégorique, ce texte raconte cette vie (notre présence en Egypte), l'approche de la mort et sa peur (le passage de la mer qui s'ouvre), l'entrée dans le séjour des morts (le désert).

Il faudrait relire tout en détail et on aurait certainement certains détails de ces évènements.

Citation :

Exode 14, 14 Yahvé combattra pour vous; vous, vous n'aurez qu'à rester tranquilles."
Exode 14, 15 Yahvé dit à Moïse: "Pourquoi cries-tu vers moi? Dis aux Israélites de repartir.
Exode 14, 16 Toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer et fends-la, que les Israélites puissent pénétrer à pied sec au milieu de la mer.
Exode 14, 17 Moi, j'endurcirai le coeur des Egyptiens, ils pénétreront à leur suite et je me glorifierai aux dépens de Pharaon, de toute son armée, de ses chars et de ses cavaliers.
Exode 14, 18 Les Egyptiens sauront que je suis Yahvé quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses cavaliers."
Exode 14, 19 L'Ange de Dieu qui marchait en avant du camp d'Israël se déplaça et marcha derrière eux, et la colonne de nuée se déplaça de devant eux et se tint derrière eux.
Exode 14, 20 Elle vint entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël. La nuée était ténébreuse et la nuit s'écoula sans que l'un puisse s'approcher de l'autre de toute la nuit.
Exode 14, 21 Moïse étendit la main sur la mer, et Yahvé refoula la mer toute la nuit par un fort vent d'est; il la mit à sec et toutes les eaux se fendirent.
Exode 14, 22 Les Israélites pénétrèrent à pied sec au milieu de la mer, et les eaux leur formaient une muraille à droite et à gauche.
Exode 14, 23 Les Egyptiens les poursuivirent, et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers pénétrèrent à leur suite au milieu de la mer.
Exode 14, 24 A la veille du matin, Yahvé regarda de la colonne de feu et de nuée vers le camp des Egyptiens, et jeta la confusion dans le camp des Egyptiens.
Exode 14, 25 Il enraya les roues de leurs chars qui n'avançaient plus qu'à grand-peine. Les Egyptiens dirent: "Fuyons devant Israël car Yahvé combat avec eux contre les Egyptiens!"
Exode 14, 26 Yahvé dit à Moïse: "Etends ta main sur la mer, que les eaux refluent sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers."
Exode 14, 27 Moïse étendit la main sur la mer et, au point du jour, la mer rentra dans son lit. Les Egyptiens en fuyant la rencontrèrent, et Yahvé culbuta les Egyptiens au milieu de la mer.
Exode 14, 28 Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les cavaliers de toute l'armée de Pharaon, qui avaient pénétré derrière eux dans la mer. Il n'en resta pas un seul.
Exode 14, 29 Les Israélites, eux, marchèrent à pied sec au milieu de la mer, et les eaux leur formèrent une muraille à droite et à gauche.
Exode 14, 30 Ce jour-là, Yahvé sauva Israël des mains des Egyptiens, et Israël vit les Egyptiens morts au bord de la mer.
Exode 14, 31 Israël vit la prouesse accomplie par Yahvé contre les Egyptiens. Le peuple craignit Yahvé, il crut en Yahvé et en Moïse son serviteur.
Exode 15, 1 Alors Moïse et les Israélites chantèrent pour Yahvé le chant que voici: "Je chante pour Yahvé car il s'est couvert de gloire, il a jeté à la mer cheval et cavalier.

Merci pour ce texte, cher Arnaud,

Je retrouve le symbole du passage....l'ouverture de la mer (le symbole de la porte est sous jacinthe).

Tout à fait, la vie est un passage...

On peut remplacer "mer" par "mort" !

Citation :

Exode 14, 14 Yahvé combattra pour vous; vous, vous n'aurez qu'à rester tranquilles."
Exode 14, 15 Yahvé dit à Moïse: "Pourquoi cries-tu vers moi? Dis aux Israélites de repartir.
Exode 14, 16 Toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mort et fends-la, que les Israélites puissent pénétrer à pied sec au milieu de la mort.
Exode 14, 17 Moi, j'endurcirai le coeur des Egyptiens, ils pénétreront à leur suite et je me glorifierai aux dépens de Pharaon, de toute son armée, de ses chars et de ses cavaliers.
Exode 14, 18 Les Egyptiens sauront que je suis Yahvé quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses cavaliers."
Exode 14, 19 L'Ange de Dieu qui marchait en avant du camp d'Israël se déplaça et marcha derrière eux, et la colonne de nuée se déplaça de devant eux et se tint derrière eux.
Exode 14, 20 Elle vint entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël. La nuée était ténébreuse et la nuit s'écoula sans que l'un puisse s'approcher de l'autre de toute la nuit.
Exode 14, 21 Moïse étendit la main sur la mort, et Yahvé refoula la mort toute la nuit par un fort vent d'est; il la mit à sec et toutes les eaux se fendirent.
Exode 14, 22 Les Israélites pénétrèrent à pied sec au milieu de la mort, et les eaux leur formaient une muraille à droite et à gauche.
Exode 14, 23 Les Egyptiens les poursuivirent, et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers pénétrèrent à leur suite au milieu de la mort.
Exode 14, 24 A la veille du matin, Yahvé regarda de la colonne de feu et de nuée vers le camp des Egyptiens, et jeta la confusion dans le camp des Egyptiens.
Exode 14, 25 Il enraya les roues de leurs chars qui n'avançaient plus qu'à grand-peine. Les Egyptiens dirent: "Fuyons devant Israël car Yahvé combat avec eux contre les Egyptiens!"
Exode 14, 26 Yahvé dit à Moïse: "Etends ta main sur la mort, que les eaux refluent sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers."
Exode 14, 27 Moïse étendit la main sur la mort et, au point du jour, la mort rentra dans son lit. Les Egyptiens en fuyant la rencontrèrent, et Yahvé culbuta les Egyptiens au milieu de la mort.
Exode 14, 28 Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les cavaliers de toute l'armée de Pharaon, qui avaient pénétré derrière eux dans la mort. Il n'en resta pas un seul.
Exode 14, 29 Les Israélites, eux, marchèrent à pied sec au milieu de la mort, et les eaux leur formèrent une muraille à droite et à gauche.
Exode 14, 30 Ce jour-là, Yahvé sauva Israël des mains des Egyptiens, et Israël vit les Egyptiens morts au bord de la mort.
Exode 14, 31 Israël vit la prouesse accomplie par Yahvé contre les Egyptiens. Le peuple craignit Yahvé, il crut en Yahvé et en Moïse son serviteur.
Exode 15, 1 Alors Moïse et les Israélites chantèrent pour Yahvé le chant que voici: "Je chante pour Yahvé car il s'est couvert de gloire, il a jeté à la mort cheval et cavalier.

Merci, cher Jean-Yves,

C'est vrai, c'est frappant.

On a jusqu'à la colonne de feu la nuit et de fumée le jour, qui fait référence au Christ.

Oui, et dans la symbolique de la Génèse la création commence par la séparation des eaux.

Citation :

6 Dieu dit: "Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux" et il en fut ainsi. 7 Dieu fit le firmament, qui sépara les eaux qui sont sous le firmament d'avec les eaux qui sont au-dessus du firmament, 8 et Dieu appela le firmament "ciel." Il y eut un soir et il y eut un matin: deuxième jour. (Genèse 1)

Donc le "refermement" des eaux a à l'évidence un sens de fin du monde ou d'un monde.

Ce fut le 2ème jour et dans le texte de l'Exode il y a 2 fois 7 fois le mot "mer" !

Quand aux egyptiens qui sont ensevelis au passage, ne serait-ce pas le vieil homme qui habite en nous, et tout ce dont il nous faut nous détacher ?

Marvel

marvel a écrit:

Quand aux egyptiens qui sont ensevelis au passage, ne serait-ce pas le vieil homme qui habite en nous, et tout ce dont il nous faut nous détacher ?

Marvel

Oui, c'est certain: le passage de la mort a le pouvoir, en lui-même de détacher de la terre.

Un signe: les témoins des NDE, ayant vu quelquechose de l'autre monde (la colonne de lumière que cite le texte de la Genèse), voient ce qui faisait leurs valeurs en ce monde comme du vent par rapport à l'essentiel.

L'Egyptien un peu est mort en eux.

Le passage de la mer des roseaux est aussi, accessoirement, un événement historique, probablement une conséquence de l'explosion volcanique de Santorin (que je viens de visiter) vers 1600 avant JC.
La moitié de l'île a disparu dans la mer, un tsunami de 300 mètres de haut (ou à peu près) a détruit le reste, ensuite il a déferlé sur la Crète, à une centaine de km (il faisait 75 mètres de haut, je me demande comment on sait ça, mais c'est la guide locale qui nous a dit ça en visitant le volcan), détruisant instantanément une merveilleuse civilisation.
Il serait donc étonnant que l'Egypte, qui n'est pas beaucoup plus loin, n'ait pas eu des séquelles de cet événement grandiose. Les dix plaies d'Egypte sont ainsi faciles à expliquer.

Santorin, c'est vrai, semble être signifié dans ce que virent les Hébreux ici:

Citation :

Exode 13, 19 Moïse emporta les ossements de Joseph avec lui, car celui-ci avait adjuré les Israélites en disant: "Oui, Dieu vous visitera, et alors vous emporterez d'ici mes ossements avec vous."
Exode 13, 20 Ils partirent de Sukkot et campèrent à Etam, en bordure du désert.
Exode 13, 21 Yahvé marchait avec eux, le jour dans une colonne de nuée pour leur indiquer la route, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils puissent marcher de jour et de nuit.
Exode 13, 22 La colonne de nuée ne se retirait pas le jour devant le peuple, ni la colonne de feu la nuit.

C'est très étonnant. Si c'est bien le volcan qu'ils virent de loin, sans savoir ce qu'il était, alors on peut dater l'exode avec précision.

J'ai quand même un doute. Autant je me méfie (peut être un peu trop) quand on veut expliquer certaines théories scientifico-philosophiques par les anges, autant ici je penche pour des évennements surnaturels (cf « Le feu vu par les fidèles est un évennement surnaturel. » ;) ), un volcan n'étant pas un très bon guide, et cette éruption me semblant trop précoce.

Et puis il y a un fait historique, une stèle égyptienne datant de 1200 avant JC commémorant une victoire sur Israël. A quelle époque de la Bible cela a-t-il eu lieu ?

Wàng

pas seulement la colonne de nuée, mais aussi le ciel obscurci, la pluie de grenouilles et toutes les autres calamités.
Ce qui est miraculeux, c'est que ces événements se soient passés au moment où les Hébreux voulaient partir (ou peut-être qu'ils ont justement profité de ces événements pour partir).
Ce qui est certain, c'est qu'un événement d'une si grande ampleur a forcément laissé des traces dans tous les pays alentour.
Je crois aux miracles, mais je crois aussi qu'il ne faut pas tout expliquer par des interventions surnaturelles.

Dominique a écrit:

pas seulement la colonne de nuée, mais aussi le ciel obscurci, la pluie de grenouilles et toutes les autres calamités.
Ce qui est miraculeux, c'est que ces événements se soient passés au moment où les Hébreux voulaient partir (ou peut-être qu'ils ont justement profité de ces événements pour partir).
Ce qui est certain, c'est qu'un événement d'une si grande ampleur a forcément laissé des traces dans tous les pays alentour.
Je crois aux miracles, mais je crois aussi qu'il ne faut pas tout expliquer par des interventions surnaturelles.

S'il n'y a pas de miracle, si Dieu n'est pas intervenu, alors notre foi est une vaste fumisterie.

S'il y a miracle, il n'y a pas forcément de répercussions à côté : à Fatima, le soleil a tourné, mais pas à lisbonne.

Cher Wang, détrompez vous: même dans les prodiges, Dieu intervient. Il se sert indifféremment des causes naturelles (c'est ce qu'on appelle un prodige) ou contre les causes naturelles (c'est ce qu'on appelle un miracle).

Les Egyptiens, d'ailleurs, ne s'y trompèrent pas. Ils ne crurent pas à certains signes de Moïse car, dit la Bible, leurs propres magiciens arrivaient à les produire (il s'agit des prodiges).

Mais il cédèrent devant l'évidence d'un signe: la mort des premiers nés.
Là, ils comprirent que le doigt d'un Dieu oplus puissant que tout avait agi. Et cela se passerait exactement de la même manière si, de nos jours, un prophète reproduisait ces différents fléaux.

Les savants trouveraient à TOUS des explications naturelles (en négligeant la coïncidence de leur arrivée), sauf pour le dernier...

Arnaud Dumouch a écrit:

Cher Wang, détrompez vous: même dans les prodiges, Dieu intervient. Il se sert indifféremment des causes naturelles (c'est ce qu'on appelle un prodige) ou contre les causes naturelles (c'est ce qu'on appelle un miracle).

Les Egyptiens, d'ailleurs, ne s'y trompèrent pas. Ils ne crurent pas à certains signes de Moïse car, dit la Bible, leurs propres magiciens arrivaient à les produire (il s'agit des prodiges).

Mais il cédèrent devant l'évidence d'un signe: la mort des premiers nés.
Là, ils comprirent que le doigt d'un Dieu oplus puissant que tout avait agi. Et cela se passerait exactement de la même manière si, de nos jours, un prophète reproduisait ces différents fléaux.

Les savants trouveraient à TOUS des explications naturelles (en négligeant la coïncidence de leur arrivée), sauf pour le dernier...

Je suis d'accord avec vous, mais de nos jours on part souvent du principe : Dieu n'existe pas, donc les miracles (comme les prodiges) sont impossibles, et il faut chercher les explications naturelles : c'est évident, ils ont confondu une éruption volcanique avec la puissance de JAHV, ces brutes. De même, tout le monde sait que le soleil qui tourne à fatima, c'est une illusion d'optique et une hallucination psychiatrique collective. ;)

Donc je dis en raisonnant par contraposée : arrêtez le délire, si vous croyez en Dieu admettez qu'un volcan qui explose en Grèce, ça n'a rien à voir avec les sauterelles, la mer qui s'ouvre, la mort des premiers nés, etc.

Wàng