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| ces ados au parcours cabossé... | |
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Espérance3
Messages : 1092 Inscription : 25/07/2024
| Sujet: ces ados au parcours cabossé... Lun 29 Juil 2024 - 19:28 | |
| A 17 ans, cet ado au parcours cabossé marche 500 km contre les préjugés sur les enfants placésConfié à l’Aide sociale à l’enfance quand il avait 14 ans, Julian est parti le 15 juillet 2024 d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) pour un périple de 470 km à pied jusqu’à La Baule (Loire-Atlantique). Un véritable défi sportif. Le jeune homme entend ainsi valoriser la jeunesse et lutter contre les préjugés sur les enfants placés. Il sait où il va. Julian, 17 ans, trace son chemin. Parti le 15 juillet d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise, en région Île-de-France), le jeune homme déroule un parcours minutieusement préparé depuis un an. Objectif : retrouver Meghan, sa demi-sœur de 23 ans, qu’il n’a pas vue depuis près de trois ans, à La Baule (Loire-Atlantique). C’est elle qui, comme une « deuxième maman », a soutenu l’enfant, puis l’adolescent au parcours cabossé, et dont elle a été séparée. Car mettre les jeunes en valeur de façon positive est aussi au cœur du défi qu’il s’est fixé : marcher près de 500 km en deux semaines, soit dix heures et 35 km par jour. Et casser les préjugés notamment sur ceux de banlieue et les enfants placés. « Je suis tout ça à la fois. La stigmatisation, je l’ai vécue et je la vis encore. »Pas de fatalité Julian perd son père à l’âge de 2 ans. Il grandit avec un beau-père violant, le frappant à chaque crise de sa mère bipolaire. À l’âge de 14 ans, il est confié à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) d’Argenteuil, après avoir écrit au Président de la République. « J’étais perdu. Je sentais qu’il se passait des choses anormales. On me disait d’aller dénoncer ma famille à la gendarmerie mais j’en étais incapable. Un peu naïvement, j’ai en quelque sorte demandé au président de trancher. »Dans son foyer, il retrouve une certaine sécurité, après un début compliqué. « Je ne pensais qu’à fuguer vers l’étranger. J’avais perdu confiance en l’adulte. » Au lycée, pendant son année de seconde, Julian découvre l’association Jeune et Engagé (voir encadré ci-dessous) à l’occasion d’une intervention sur la justice pour mineurs. « Là, je comprends un tas de choses. » C’est le déclic : il veut prendre la parole et montrer l’exemple. « Trop de gens pensent encore qu’être à l’ASE c’est forcément être un mauvais élève, un délinquant. »Julian Letry, au centre, est entouré de Cyril Giuliano, 22 ans, éducateur spécialisé en alternance et Quentin Falligan, 17 ans, en charge de la communication, marcheurs également. Les deux autres membres à droite - Emilie Laloum et Dan Sasportas - s’occupent de la logistique comme les repas, la recherche des logements, le transport des bagages… (Photo : Jérôme Fouquet / Ouest-France) À 15 ans, les jeunes de l’ASE sont trois fois plus nombreux en décrochage scolaire que les autres adolescents de leur âge, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Lui vient d’obtenir son bac philosophie et de géopolitique avec mention, malgré des difficultés d’apprentissage liées à sa dyslexie, dyspraxie et dysgraphie. « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas les mêmes chances au départ qu’on ne peut pas y arriver. Mais il faut nous écouter davantage et nous faire confiance. Il y a beaucoup de jeunes comme moi qui veulent réussir. » Légion d’honneur En prenant son bâton de pèlerin avec quatre de ses camarades, et grâce au soutien des adultes de l’association Jeune et engagé, Julian avance pour tous ces « invisibilisés ». Partout où il passe, il répand son message haut et fort. Et réclame notamment davantage de moyens pour la protection de l’enfance. Y compris aussi quand il reçoit la distinction Soutien des jeunes méritants de la société des membres de la Légion d’honneur en 2023, pour son bénévolat. Depuis le 15 juillet, les trois compères parcourent 30 à 35 km par jour, soit une dizaine d’heures sur la route, pauses comprises. Ici, au Cellier, non loin d’Ancenis, en Loire-Atlantique. (Photo : Jérôme Fouquet/Ouest-France) Entraînement intensif Pour réussir son challenge, Julian Letry, qui n’est « pas un grand sportif », s’est mis à la course depuis plusieurs mois. « J’ai quelques douleurs au niveau du pied. Mais j’ai fait des massages et posé une chevillère donc tout va bien ! Je kiffe ! » confiait-il la semaine passée, quelque part vers Ingrandes-le-Fresnes-sur-Loire, entre Angers et Nantes, le sourire dans la voix malgré les 330 km dans les pattes. N’ayant plus de contact avec sa famille, Julian souhaite rester accompagné par l’ASE jusqu’à ses 21 ans. À la rentrée, l’étudiant entame une double licence en droit et philosophie à Nanterre. Pour plus tard, souhaite-t-il, « servir l’intérêt général » et rendre à la société ce qu’elle lui a permis. Plus qu’un chemin, Julian a trouvé sa voix. Ouest-France
Dernière édition par Espérance3 le Lun 29 Juil 2024 - 19:33, édité 1 fois | |
| | | Espérance3
Messages : 1092 Inscription : 25/07/2024
| Sujet: Re: ces ados au parcours cabossé... Lun 29 Juil 2024 - 19:29 | |
| Des procès fictifs pour confronter les élèves à la justice des mineurs Paul Aiss, juge-assesseur au tribunal pour enfants de Pontoise dans le Val-d’Oise, a créé l’association Jeune et Engagé qu’il dirige, en 2016. Issu de l’éducation populaire avec un parcours de travailleur social, il fait le constat que « chaque jeune doit prendre conscience de sa place dans la société, de sa responsabilité en tant que citoyen ». Pour prévenir des risques de basculement dans la primo-délinquance, les bénévoles de l’association interviennent devant les élèves de classe de primaire au lycée. Objectif : les sensibiliser à la justice des mineurs en leur proposant de vivre cette réalité « parfois dure » en leur proposant de jouer un procès fictif. Harcèlement, cyberharcèlement, actes de délinquance… « Les jeunes ont besoin de prendre conscience des conséquences d’un acte interdit par la loi », insiste le fondateur. L’association a déjà rencontré plus de 80 000 jeunes. Elle accompagne et soutient également plusieurs projets en lien avec des jeunes devenus ambassadeurs. C’est notamment le cas Julian Letry, « particulièrement engagé depuis trois ans », et sa marche solidaire. | |
| | | Espérance3
Messages : 1092 Inscription : 25/07/2024
| Sujet: Re: ces ados au parcours cabossé... Lun 29 Juil 2024 - 19:32 | |
| Il lègue sa somptueuse villa, l’association la transforme en lieu de vacances pour les plus démunisPar Matthieu MARIN. Après deux ans de travaux, la villa de Pornichet, léguée au Secours catholique, a été inaugurée ce jeudi 27 juin dans cette cité balnéaire de Loire-Atlantique. La maison a été restaurée en six logements indépendants. Des groupes de 15 personnes vont pouvoir y séjourner chaque semaine tout l’été. « Cette donation a pu engendrer de l’incompréhension. Mais j’aime rappeler les paroles de la Bible : ce qui est folie aux yeux des hommes ne l’est pas au regard de Dieu. » C’est une première. À Pornichet (Loire-Atlantique), Yves Oriou a fait don au Secours catholique de la villa héritée de ses parents. Ce qui aurait pu devenir une résidence de luxe à tarif élevé a donc été aménagé en superbe lieu de vacances au profit des plus démunis. Depuis la signature en 2022, la grande maison avec jardin a été complètement rénovée. Six appartements ont été conçus pour accueillir des groupes de quinze personnes. Les premiers arriveront de Lille le 8 juillet. Ils seront accueillis par Nicole Texier, une bénévole parmi une cinquantaine de personnes qui se relaieront tout l’été, et le reste de l’année. « C’est un moment où les familles vont se ressourcer, se retrouver, fait-elle valoir lors de l’inauguration ce jeudi 27 juin. On pourra les aider à faire des courses, les guider. »Une condition La famille Oriou avait mis une condition à cette donation : que cette demeure de 1893, située à deux pas de la plage, continue à profiter aux plus modestes. « Tout ce qui a été réalisé nous confirme que nous avons fait le bon choix », poursuit Yves Oriou. La villa Ker Coët était auparavant une pension de famille, puis des locations de petits logements à prix modérés. « Ma maman a continué l’accueil avec de nombreux habitués. Elle aimait les réunir pour un goûter ou un apéro, dehors autour d’une grande table. L’esprit de fraternité qui existait ici va se vivre désormais en continu. »Des bénévoles impliqués dans le projet de résidence de vacances du Secours catholique à Pornichet. Mélanie Guillermot, Hervé Bonamy, Thierry Maringe et Pierre de Gaalon. (Photo : Ouest-France) Le planning est déjà complet jusqu’à fin août. Les bénéficiaires du Secours catholique, ou d’autres associations caritatives, peuvent séjourner à tarif réduit, en fonction de leurs revenus. Ils viennent en groupe et se rencontrent avant pour préparer leur séjour. « Ces familles ne pourraient pas partir en vacances, ou pas ici », complète Didier Duriez, nouveau président national. Le Secours catholique propose déjà des séjours, mais d’abord dans des familles d’accueil, pour les enfants. « Sous cette formule, c’est la première fois », dit-il. « Quand les gens ont faim, ils ont besoin d’aide alimentaire, bien sûr qu’il faut le faire. Mais le but c’est un accompagnement dans la durée, analyse Didier Duriez. Ce que nous demandent les gens, c’est d’être écoutés, compris. »i 700 000 €Le coût du chantier a été de 700 000 €, « dont la moitié a été apportée par des subventions et des mécènes », rappelle Pierre de Gaalon, l’un des bénévoles actifs sur ce projet. Une chaîne de magasin a, par exemple, fourni tous les meubles et la décoration. André Boullié, architecte, a supervisé les travaux bénévolement. Au rez-de-chaussée, un appartement est accessible aux personnes à mobilité réduite. Plusieurs pièces permettent, comme le jardin, de partager des moments en commun, mais chaque logement assure, aussi, un minimum d’autonomie (cuisine, salles de bains, etc.). « On l’a conçu en discutant avec des bénévoles et des bénéficiaires pour être au plus près de leurs besoins, rappelle Pierre de Gaalon. C’est assez flexible et chaque groupe pourra en faire un peu ce qu’il veut. » Et ça ne s’invente pas, la villa se trouve avenue du Rêve, comme le nom de l’ancienne pension. | |
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