En occident, nous avons érigé le concept de démocratie comme un "bien en soi". Or Platon, dans La République ne le décrit pas comme tel.
Nous opposons ainsi l'Occident, constitué de démocraties, au reste du monde, constitué de dictatures ou d'oligarchies.
L'Occident est ainsi l' "axe du Bien", et ce qui s'oppose à lui, l'axe du Mal
Pour Platon, la démocratie, ou gouvernement par le peuple, sera bonne ou mauvaise, selon que le peuple sera vertueux ou pas, ce qui semble extrêmement logique.
Par conséquent, l'éducation du peuple est prépondérante en politique.
Platon indique préférer le gouvernement par une oligarchie de philosophes vertueux.
Les élites occidentales sont platonistes, dans le sens où elles soutiennent l'idée que des instances juridiques non élues, sont nécessaires pour contrôler les choix exprimés par les peuples. Ces derniers peuvent en effet être entraînés par de mauvaises passions, et de mauvais bergers. Ces mauvaises tendances des peuples sont regroupées dans le terme de "populisme". L'argument majeur est ici, l'arrivée au pouvoir d'Hitler en 1933, par le vote populaire (ce qui n'est en fait pas tout à fait exact).
Ces instances juridiques, regroupées dans une certaine notion d' "état de droit" sont :
- au niveau national : le conseil constitutionnel et le conseil d'état
- au niveau européen : le CEDH (Comité Européen des Droits de l'Homme), et le Conseil de l'Europe.
Dans ces instances, les juges peuvent augmenter leurs prérogatives, et modifier les lois, sans en référer à la souveraineté populaire. C'est le "gouvernement des juges".
On voit donc que la pensée politique occidentale est contradictoire, puisque d'une part, vis à vis du monde extérieur à l'occident, elle affirme que la démocratie (soit encore la souveraineté populaire absolue) est un bien en soi, mais en réalité, au sein de l'occident, elle ne considère plus la démocratie comme "bonne en soi", puisqu'elle la limite par le gouvernement des juges. Elle est donc favorable, comme Platon, à un gouvernement oligarchique.