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Sujet: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 28/1/2024, 16:18
La Présentation de Jésus au Temple
Citation :
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Comme les festivités qui entourent la Nativité, la fête de la Chandeleur est liée à la lumière. Mais aussi à la purification, la fécondité, la prospérité, toujours très proches dans les croyances et les traditions.
Dominique Cadet
La prière de Siméon, Aert de Gelder, 1700–1710
Ce qu’on appelle communément la « Chandeleur » est en fait la fête liturgique de la Présentation du Seigneur au Temple, célébrée le 2 février.
L’Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple, quarante jours après Noël.
Cette fête est mieux connue sous le titre de Chandeleur ou fête de la lumière car elle est toute illuminée de ce verset de l’évangile de la messe prophétisant Jésus
« lumière pour éclairer les nations ».
Les lectures du jour nous appellent à la suite du vieillard Siméon à nous laisser éclairer par l’Esprit Saint et à accueillir le Christ dans notre vie. Vivre en chrétien la fête de la Chandeleur, c’est remettre le Christ au centre de nos préoccupations.
Siméon se situe dans la rencontre authentique et confiante avec Dieu qui lui apporte la paix et dont il se sait aimé.
La liturgie nous invite à entrer dans cette démarche, à aller à la rencontre du Christ, guidés par l’Esprit Saint, pour qu’au moment de quitter ce monde, nous puissions dire à la suite de Siméon :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta parole. » Lc 2, 22 – 40
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 28/1/2024, 16:24
La Purification de la Vierge lors de la Présentation de Jésus au Temple
Pour fêter la Chandeleur, l’image à la clé vous dévoile un tableau de Laurent Pécheux intitulé La Purification de la Vierge et conservé au Musée des Beaux-arts de Lyon. Ce petit tableau classique représente le moment où le vieillard Siméon reconnaît le Christ comme la lumière du monde.
Invité Invité
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 28/1/2024, 17:00
Luc 1, 26-38. Premier mystère joyeux du Rosaire : Le mystère de Marie, depuis son immaculée Conception à l’annonciation.
Reconstitution à la lumière catholique de son histoire intérieure, de son vœu conditionnel de virginité.
Comparaison avec Eve.
Invité Invité
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 31/1/2024, 11:55
pour la Présentation de Jésus au Temple « Ô Vierge Sainte, quel glaive de douleur ! »du Révérend Père Jean-Nicolas Loriquet (1767-1845), Jésuite pédagogue, Directeur de la maison d'éducation à Saint-Acheul près d'Amiens, prédicateur de la Compagnie de Jésus et également historien et homme de lettres.
Ô Prodige ! Ô Merveille ! Un Dieu se sacrifie ; A la Loi se soumet un Dieu Législateur : Une Mère est sans tache ; Elle se purifie, Et rachète un Dieu Rédempteur.
A l’instant où Jésus vient et Victime et Prêtre, Sion ; ouvre ton Temple à la Divinité ; Qu'aux ombres de la Loi que tu vois disparaître, Succède enfin la Vérité.
Le sang des animaux offerts en sacrifice Ne doit plus se verser dans tes jours solennels ; Aux yeux du Tout-Puissant, pour calmer sa Justice, Un Dieu paraît sur ses Autels.
Parmi tant de témoins de l'auguste Mystère Où Marie en secret adorait Tes grandeurs, Ô Verbe ! Alors muet, qu'à Ta divine Mère Tu dévoilais des profondeurs !
Que de traits, Vierge Sainte, iront percer Ton âme ! Quel glaive de douleur ! Ô lugubres moments ! Cet Agneau dont l'Amour Te saisit et T'enflamme, Doit expirer dans les tourments.
A peine Il voit le jour, que, s'étant fait Victime, Déjà de son Supplice Il a fixé le choix : Il croîtra ; mais son Sang, pour expier le crime, Sera versé sur une Croix.
Ainsi soit-il.
Révérend Père Jean-Nicolas Loriquet (1767-1845) – « Recueil de cantiques spirituels », à l'usage des petits séminaires et autres maisons d'éducation, pages 166-167, chez Fr. Seguin, imprimeur-libraire, 1824
Toi le tout petit
Messages : 8138 Inscription : 03/05/2022
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 31/1/2024, 11:58
La Présentation de l'Enfant Jésus au Temple (2 février)
La Présentation par Giotto (XIVe s.) - Chapelle des Scrovegni - Padoue
Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde
Quarante jours après la naissance du Seigneur, le 2 février, la Présentation au Temple de Jérusalem est un complément du cycle de Noël. La fête est sous le signe de la lumière, en raison de la parole du vieillard Siméon, qui voit dans l’Enfant « la lumière qui éclaire les nations ». Le mot « Chandeleur» vient précisément de candela – la chandelle – reprise dans l’expression Festa candelarum, fête des chandelles. En fait, à l’époque des Romains, il s’agissait d’une célébration en l’honneur du dieu Pan. Toute la nuit, les dévots de cette divinité païenne parcouraient les rues de Rome en agitant des flambeaux. En 472, le pape Gélase 1er décida de christianiser cette fête en la faisant coïncider avec la célébration de la Présentation de Jésus au Temple. De là la bénédiction traditionnelle des cierges avant la Messe et la procession qui anticipe en quelque sorte la nuit pascale.
Ce qui souligne l’unité du cycle liturgique et l’orientation de tous les mystères vers la Pâques, où s’accomplit « le salut que Dieu préparait à tous les peuples ». (Pour être complet il faut ajouter qu’au cours des anciennes lupercales romaines, il convenait également de manger une galette de céréales en l’honneur de Proserpine pour obtenir d’elle la fertilité de la terre. Cette pratique s’est maintenue jusqu’à nos jours dans la tradition des crêpes de la Chandeleur !).
La solennité de ce jour veut nous introduire au mystère de l’incarnation comme l’événement de la rencontre entre Dieu et les hommes. Tout le récit de la présentation de Jésus au Temple est empreint de cette « théologie de la rencontre » ou de la « visitation » de Dieu. Une rencontre qui n’a rien de formel : tout se passe dans la simplicité d’un dialogue, d’un échange de regard, d’un sourire, d’un geste respectueux, dans lesquels Dieu et l’homme s’approchent, s’apprivoisent, s’engagent mutuellement.
Car c’est bien le Seigneur qui, porté dans les bras de Marie, entre dans son Temple : il est chez lui dans cet édifice ; c’est lui qu’on y adore. Et pourtant, seul deux vieillards aux yeux déjà éteints, vont le reconnaître là où il se donne à contempler : dans l’humilité d’un enfant offert à nos regards attendris. Dieu n’est pas derrière l’autel des sacrifices ; il ne se rassasie pas du sang des animaux : « c’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice » (Mt 9, 13). Et encore :« Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un cœur brisé ; du cœur brisé, ô mon Dieu, tu n’as point de mépris ! » (Ps 50). Le cœur que le Seigneur aime est le cœur repentant, qui renonce à vouloir mettre la main sur Dieu, à chercher à le manipuler par sacrifices interposés, et accepte de s’ouvrir à une vraie rencontre, humble et sincère.
Rencontre déconcertante il est vrai : le Verbe éternel cache sa divinité sous le voile de l’humanité qu’il reçoit de la Vierge, et s’offre à nous comme un petit enfant dans les bras de sa mère, tout aussi dépendant d’elle que nous l’avons tous été. En lui nous sommes invités à reconnaître le Fils de Dieu qui se fait Fils de l’homme pour ne pas nous anéantir sous le poids de sa gloire divine. Qui en effet pourrait tenir sous le regard de Dieu ? « L’homme ne saurait me voir et vivre ! » (Ex 33, 20).
Marie et Joseph viennent au Temple pour accomplir un précepte de la Loi ; mais ce faisant, ils présentent aux hommes religieux rassemblés dans le Temple, celui qui vient accomplir tous les préceptes et toutes les lois reçues du Très-Haut dans le contexte de la première Alliance. Pourtant, ce ne sont pas les prêtres chargés du culte, ni les docteurs chargés de l’interprétation de la Torah qui viennent l’accueillir, mais deux « anawim », ces pauvres que Dieu aime précisément en raison de leur humilité de cœur. C’est parce qu’ils ont le cœur pur – purifié de tout orgueil – qu’ils peuvent « voir Dieu » (Mt 5, 8) et reconnaître la présence du Messie dans l’enfant présenté ce jour-là au Temple.
Spoiler:
La grande conversion à laquelle nous sommes invités dès les premières pages de l’Évangile consiste à nous laisser surprendre par un Dieu déconcertant, qui cherche à engager avec nous un dialogue empreint de simplicité, de familiarité. N’est-ce pas ce que fera Jésus tout au long de sa vie publique ? Il appelle ses disciples « pour être avec lui », il les invite à entrer dans son intimité ; il vit avec eux en communauté – ce que ne faisait aucun rabbi de l’époque – il trouve sa joie à partager leur convivialité, et instituera même le mémorial de sa Pâques au cours d’un repas.
Aujourd’hui « le Roi de gloire, le Seigneur, le fort, le vaillant des combats, le Dieu de l’univers » nous visite ; il « veut demeurer chez nous » (Lc 19, 5). Ne le cherchons pas dans l’éclat du feu ou dans la rumeur du tonnerre : il vient à nous comme le pauvre, le mendiant d’amour ; comme un enfant dépendant, ou comme ce frère ou cette sœur qui ont besoin de mon aide, de mon accueil, de mon écoute, de mon sourire. Notre cœur est-il suffisamment simplifié pour laisser à Dieu la liberté de nous visiter de manière aussi déconcertante ? Notre regard est-il assez purifié de l’orgueil pour le reconnaître dans un enfant ? Notre désir de la rencontre est-il assez fort pour lui faire une place et lui répondre amour pour amour ?
En rappelant le lien entre la Fête de la Présentation et la Journée de la Vie Consacrée, le pape Benoît XVI exhortait les religieux à être au sein du Peuple de Dieu « comme des sentinelles que l’on aperçoit et qui annoncent la vie nouvelle déjà présente dans l’histoire ». Le dévouement complet des personnes consacrées à Dieu et à leurs frères, « doit devenir pour le monde d’aujourd’hui le signe éloquent de la présence du Règne de Dieu. Leur façon de vivre et d’agir doit manifester sans équivoque la pleine appartenance au seul Dieu. Leur abandon total dans les mains du Christ et de l’Église est le message fort et clair de la présence de Dieu en un langage compréhensible aussi à nos contemporains. Ceci est le premier service que les personnes consacrées rendent à l’Église et au monde ».
Le pèlerinage de foi et de consécration de la Vierge Marie constitue l’archétype de celui de chaque baptisé. Il l’est d’une façon particulière pour ceux qui embrassent la vie consacrée. Comme il est réconfortant de savoir que Marie est à nos côtés, en tant que Mère et Maîtresse, sur notre itinéraire de consécration ! Ô Marie, Mère du Christ et notre Mère, nous te remercions de l’attention avec laquelle tu nous accompagnes sur le chemin de la vie, et nous te demandons : présente-nous aujourd’hui à nouveau à Dieu, notre unique bien, afin que notre vie, ardente d’Amour, soit pour Lui un sacrifice vivant, saint et agréable (Jean-Paul II, Homélie pour la fête de la Présentation du Seigneur, 2 février 2002).
_________________ Padre Pio, Priez pour nous ..
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Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 31/1/2024, 12:02
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Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 31/1/2024, 12:12
Toi le tout petit
Messages : 8138 Inscription : 03/05/2022
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 31/1/2024, 13:51
Sermon sur la Purification de Marie de Saint Antoine de Padoue
Enluminure extraite des Très Riches heures du Duc de Berry (F° 54v): La Purification de la Vierge Marie. XVès.
Saint Antoine de Padoue (1195-1231), grand prédicateur déclaré « Docteur évangélique » de l’Église en 1946 par le pape Pie XII et dévot de la Vierge Marie, a consacré plusieurs de ces Sermons à l’épisode de la Purification de la Vierge Marie, qui coïncide avec la Présentation de Jésus au Temple. Dans cet extrait, saint Antoine de Padoue, s’appuyant sur une citation du Siracide, compare la Vierge à l’arbre à encens et le Christ à un feu et à l’encens.
Le Liban (arbre à encens), figure de Marie
L’arbre à encens (Boswellia sacra), dont on récolte la résine en pratiquant une incision dans le tronc ou les branches, et dont il s’écoule une sève laiteuse, qui coagule au contact de l'air et que l'on ramasse ensuite à la main.
« Le mot encens vient du grec Theos qui signifie "Dieu", en l'honneur de qui il est brûlé.
L'arbre à encens s'appelle « liban ».
"Comme le liban non entaillé, dit la Vierge dans le Siracide, j'ai rempli de parfum mon habitation " (cf. Si 24, 12).
L'arbre de l'encens est une plante d'Arabie, très haute, d'où est extraite une gomme-résine aromatique. L'encens est cueilli deux fois par an, en automne et au printemps.
Cet arbre est la figure de Marie. Elle ne fut incise par aucun fer de concupiscence. Elle parfume de vertus et d'amour l'âme dans laquelle elle habite. Elle émane d'elle l'encens parfumé, l'humanité de Jésus Christ, dont le parfum a rempli le monde entier.
La double offrande du Christ
La double cueillette de l'encens représente la double offrande du Christ. Dans la première, la Mère l'offrit dans le temple selon la prescription de la loi de Moïse ; dans la seconde, le Christ s'offrit lui-même en sacrifice à Dieu le Père, pour la réconciliation du genre humain.
L'offrande de Marie
Dans sa pauvreté, Marie offrit son Fils et l'offrande des pauvres, une paire de tourterelles et deux jeunes colombes.
Voici ce que prescrivait la loi :
« Si une femme est enceinte et enfante un garçon, elle sera impure pendant sept jours. Quand sera achevée la période de sa purification, après quarante jours, elle apportera un agneau à l'entrée de la Tente. Si elle ne le trouve pas ou si elle n'a pas la possibilité d'offrir un agneau, elle offrira deux tourterelles ou deux jeunes colombes » (cf. Lv 12, 2.6.8).
L'offrande de Marie fut donc l'offrande des pauvres qui n'avaient pas la possibilité de se procurer un agneau. Tout cela manifeste l'humilité et la pauvreté du Seigneur et de sa Mère. C'est cette offrande que font au Seigneur ceux qui sont pauvres.
Jésus, feu resplendissant et encens qui brûle dans le feu
Jésus Christ a resplendi comme un feu devant les bergers lors de sa Nativité, devant les mages lors de sa Manifestation, devant Syméon et Anne lors de la Purification de sa Mère. Dans sa Passion, en revanche, il a brûlé comme encens au feu, et de son parfum furent remplis les cieux, la terre et les enfers. Les anges du ciel se réjouissent de la rédemption du genre humain ; sur terre les hommes qui étaient morts furent ressuscités ; dans les enfers, les prisonniers furent libérés.
Nous te prions, ô Notre Dame, Mère choisie de Dieu, purifie-nous du sang de nos péchés afin que nous puissions parvenir à la gloire de la Jérusalem céleste. Que nous l'accorde celui qu'aujourd'hui tu as offert dans le temple:
À lui soit honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen !»
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 1/2/2024, 18:47
Invité Invité
Sujet: Re: La Présentation de Jésus au Temple : 2 février 1/2/2024, 18:53
2 février : Présentation du Seigneur au Temple
La gloire d'Israël
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 22-32
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
AELF
Méditation
Le 2 février, les chrétiens célèbrent la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Tous les parents qui faisaient cet acte d’offrande de leur fils premier né. Ils montraient que leur enfant appartenait à Dieu seul. Mais cette fête d’aujourd’hui nous apporte une grande révélation sur le mystère de Jésus. En effet, elle nous montre le vieillard Siméon annonçant que Jésus sera la Lumière des Nations.
Ainsi donc, quarante jours après Noël, Jésus est présenté au temple. Nous pouvons imaginer la joie et la fierté de Marie et Joseph qui viennent faire cette démarche. Imaginons aussi la joie de Marie quand elle entend : « Mes yeux ont vu le salut que tu as préparé à la face des peuples. » C’est ainsi que Jésus est présenté comme la Lumière qui vient éclairer les nations païennes. Avec lui, c’est la bonne nouvelle qui est annoncée aux pauvres, aux exclus et à tous ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. C’est cette joyeuse nouvelle que nous découvrons tout au long des évangiles. Et au moment de quitter les apôtres, le Christ ressuscité leur a confié la mission de la transmettre au monde entier pour qu’elle illumine toute l’humanité.
Dès le départ, le vieillard Siméon est émerveillé de découvrir cet avenir nouveau qui se présente. Lui qui est l’homme de l’ancienne alliance devient le témoin privilégié de cette espérance qui est en train de naître pour l’humanité. Et pour lui, le simple fait de voir ce petit enfant, cela lui suffit. Il comprend que c’est lui qui vient apporter le salut à l’humanité.
Cette fête d’aujourd’hui, c’est d’abord celle du Christ. Il nous est présenté aujourd’hui comme la gloire d’Israël. Et ce qui est extraordinaire, c’est que ce sont des pauvres qui sont les premiers à faire cette merveilleuse découverte. Cela n’a été possible que parce que ces gens tout simples attendaient la venue du Messie. Siméon était persuadé qu’il allait venir très prochainement. Siméon et Anne n’ont pu avoir cette merveilleuse intuition que parce qu’ils étaient des priants. Anne passait la majeure partie de son temps à jeûner et à prier. Tous deux étaient vraiment à l’écoute de l’Esprit Saint.
Nous célébrons le Christ Lumière. Oui, mais la lumière ça peut aveugler. La lumière éclaire, mais parfois elle dérange. Elle montre ce qui n’est pas beau dans nos vies. Et lorsque cela arrive, elle est parfois rejetée. C'est ainsi que Siméon annonce que cet enfant sera un signe de contradiction, qu’il sera rejeté et que les hommes auront à prendre parti pour ou contre lui. Tout cela nous renvoie à la manière dont nous accueillons cette nouvelle qui vient de Dieu. Le Christ est-il vraiment notre lumière ?
Aujourd’hui, nous sommes provoqués à revenir à l’essentiel : accueillir cette lumière qui vient de Dieu et devenir lumières pour tous nos frères. Quand nous allons à Lourdes, nous voyons tous ces cierges qui brûlent. Ils voudraient être le symbole de tant de vies humaines qui se consument d’amour pour Dieu et pour leurs frères. Les cierges de la Chandeleur voudraient reprendre cette symbolique.
En venant à l’Eucharistie chaque dimanche, nous sommes invités à accueillir cette lumière qui transforme notre vie. La fête de la Présentation, c’est celle de la rencontre avec Jésus. Par Marie, il fait la démarche de venir vers nous. L’Esprit Saint nous pousse sans cesse à aller vers lui. Il nous permet de le voir et de le reconnaître comme Sauveur. Cette fête de la Présentation nous met devant Jésus Lumière des nations. Si nous prenons le temps de vraiment rencontrer le Seigneur, nous serons comme Siméon et Anne qui parlaient de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël.
Cette Fête de la Présentation, c’est une fête missionnaire. Nous y découvrons que l’Esprit Saint fait de nous des témoins de la Lumière, des apôtres de Jésus auprès de tous ceux qui attendent leur délivrance. Oui, n’ayons pas peur de rendre compte de l’espérance qui est en nous.