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DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 05 Fév 2024, 13:08
Mardi de la 5ème Semaine du Temps Ordinaire
"Des mains impures…"
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7, 1-13
En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition. En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort. Mais vous, vous dites : Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont korbane, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ; vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. » (AELF)
Méditation
Jésus reproche aux pharisiens de laisser de côté les commandements de Dieu pour s'attacher aux traditions des hommes. Aujourd'hui, il voudrait nous dire que le plus important n'est pas de se laver les mains mais de se laver le cœur. Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes religieux, nos pratiques religieuses, notre prière et tout ce qui est important pour nous.
Cet évangile nous invite à faire notre examen de conscience : il y a des paroles qui sonnent creux. Elles ne correspondent pas à des sentiments vrais. Nous n'aimons pas qu'on nous parle comme si on nous récitait une leçon. Pour Dieu c'est pareil. Il n'accepte pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Nous ne pouvons atteindre Dieu qu'avec le cœur. Dans notre vie de relation de Dieu avec nous et de nous avec Dieu, tout se joue au niveau du cœur.
Vivre en chrétien, c'est vivre intensément cette alliance d'amour entre Dieu et nous. Il n'y a que cela qui compte. On comprend alors que Jésus soit déconcerté par les critiques des pharisiens qui lui reprochent de ne pas respecter les traditions religieuses. Si l'évangile nous rapporte cet événement, c'est pour attirer notre attention sur nous. Comme eux, nous avons facilement tendance à juger la religion des autres. L'intolérance n'a rien à voir avec l’Évangile.
En critiquant et en dénonçant, nous ne faisons qu'ajouter un peu plus d'amertume à ce monde. Notre bataille contre le mal doit commencer par le cœur. C'est dans le cœur que nous devons planter les bonnes herbes de la solidarité, de l'amitié, de la patience, de l'humilité, de la piété, de la miséricorde et du pardon. Le chemin vers cette plantation, c'est l’Évangile qui nous le trace. Il nous apprend à mettre tous les jours un peu plus d'amour dans notre vie.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 06 Fév 2024, 14:27
Mercredi de la 5ème Semaine du Temps Ordinaire
Ce qui rend l'homme impur…
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7, 14-23
En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. » (AELF)
Méditation
Jésus enseigne qu'aucun aliment ne peut rendre l'homme impur. Quand Marc écrit son Évangile quarante ans plus tard, la question n'est pas encore résolue. Certains pensent qu'il faut imposer aux chrétiens nouveaux convertis les strictes coutumes des juifs.
Mais la vraie religion n'est pas liée à ces coutumes. L'Église doit être ouverte à tous, même s'ils sont différents. Le messager de l'Évangile est amené à découvrir la valeur de ceux qui n'ont pas nos coutumes. Nous n'avons pas à leur imposer notre mode de vie. La vraie conversion est ailleurs.
Le vrai problème se situe au niveau du cœur : "Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés… Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur." Les racines qui conduisent au péché sont bien présentes au cœur ce chacun d'entre nous. Nous connaissons tous nos limites, nos imperfections. Mais le Seigneur ne nous abandonne pas. Lui seul peut purifier notre cœur.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 07 Fév 2024, 13:10
Jeudi de la 5ème semaine du Temps ordinaire
"Aie pitié de moi"
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7, 24-30
En ce temps-là,
Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr.
Il était entré dans une maison,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
mais il ne put rester inaperçu :
une femme entendit aussitôt parler de lui ;
elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ;
elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance,
et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille.
Il lui disait :
« Laisse d’abord les enfants se rassasier,
car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants
et de le jeter aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua :
« Seigneur, les petits chiens, sous la table,
mangent bien les miettes des petits enfants ! »
Alors il lui dit :
« À cause de cette parole, va :
le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison,
et elle trouva l’enfant étendue sur le lit :
le démon était sorti d’elle.
Méditation
Le cri de foi de cette maman est tout à fait étonnant. N'oublions pas qu'elle est totalement étrangère à la religion d'Israël. De plus, elle ignore tout de la véritable identité de Jésus. Et pourtant, elle l'appelle "Fils de David" et "Seigneur". Ceux qui connaissent la Bible savent que ce sont là des titres divins. Après un premier refus de Jésus, elle insiste. Et quand elle entend qu'on ne peut pas "donner le pain des enfants aux petits chiens", elle a une réponse admirable : "C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent sous la table de leur maître."
En entendant cette parabole, nous pouvons penser à la parabole du "mauvais riche" qui faisait des festins somptueux. Au dehors, le pauvre Lazare se serait bien contenté des miettes tombées de la table du riche. Mais ce sont justement les chiens qui venaient lécher ses ulcères. De son côté, Jésus ne peut pas se mettre dans la situation du riche qui repousse un exclu. Il est venu pour que tous les hommes aient la vie en abondance. Se tournant vers la Cananéenne, il lui dit : "Femme, ta foi est grande ; que tout se fasse pour toi comme tu le veux."
Cet évangile nous adresse un appel de la plus haute importance : il nous interpelle sur la manière dont nous prions. Bien souvent, nous avons l'impression que Dieu ne nous entend pas. Nous nous heurtons à son silence. Nous avons beau insister, prier encore et encore ; mais nous ne recevons aucune réponse. Aujourd'hui, c'est la Cananéenne, une étrangère à la foi, qui nous montre le vrai chemin : Elle nous apprend la pauvreté du cœur : "Heureux les pauvres de cœur, ils seront rassasiés". Cette attitude nous rendra entièrement ouverts au don de Dieu ; Il nous promet de ne pas nous donner les miettes mais de nous faire asseoir à la table des enfants.
Aujourd'hui encore, des étrangers viennent frapper à la porte de l'Église. Beaucoup sont "mal croyants", marginaux de la foi. Certains ont adopté des superstitions qui les laissent insatisfaits. Et puis, nous pensons aussi à tous ces baptisés qui, pendant des années, se sont éloignés de la foi. Mais le Seigneur s'arrange toujours pour les mettre sur notre route. Alors, nous pouvons nous poser la question : qu'avons-nous à leur offrir ? Des miettes ou du pain ?
Nous te louons, Seigneur, pour cet amour universel que tu portes envers tous. Dans l'Eucharistie, tu nous donnes "le Pain des enfants". Donne-nous d'accueillir en ton nom tous ceux et celles qui ont faim de ta présence. AMEN
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 08 Fév 2024, 14:55
Temps ordinaire - 5e Semaine: Vendredi 9 février
Texte de l'Évangile (Mc 7,31-37): Jésus quitta la région de Tyr; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui. Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit: «Effata!», c'est-à-dire: «Ouvre-toi!».
Ses oreilles s'ouvrirent; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient. Très vivement frappés, ils disaient: «Tout ce qu'il fait est admirable: il fait entendre les sourds et parler les muets».
«Tout ce qu'il fait est admirable»
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne)
Aujourd'hui, l'Evangile nous présente un miracle de Jésus: il redonna l'ouïe et délia la langue d'un sourd-muet. Les gens étaient en admiration et se disaient: «Tout ce qu'il fait est admirable» (Mc 7,37).
Voici la biographie de Jésus faite par ses contemporains. Une biographie succincte et complète. Qui est Jésus? C'est celui qui a tout fait admirablement. Dans le double sens du mot: qui et comment, dans la substance et dans la manière. C'est celui qui n'a fait que des bonnes choses et celui qui a bien fait ce qu'il a fait, d'une manière parfaite, finie. Jésus est une personne qui fait tout de manière admirable, parce qu'il n'a fait que des bonnes actions et parce qu'il finit ce qu'il fait. Il ne délivre rien à moitié fait, et il ne laisse rien de coté pour le finir après.
Essaie, toi aussi de laisser tout entièrement prêt: la prière, le contact avec les autres y compris les parents, le travail, l'apostolat, la diligence à se former spirituellement et professionnellement; etc. Sois exigent envers toi-même, et, d'une manière plus douce, de ceux qui dépendent de toi. Ne tolère pas les choses faites à moitié. Cela ne plait pas à Dieu et ça dérange les autres. N'opte pas pour cette attitude uniquement pour faire bonne impression, ou parce que cette attitude est la plus rentable, y compris humainement, mais parce que Dieu n'aime pas les mauvaises actions ni les “bonnes” œuvres mal faites. Les Saintes Écritures affirment: «son œuvre est parfaite» (Dt 32,4). Et le Seigneur, par l'intermédiaire de Moïse, déclare au peuple d'Israël: «Vous n'en offrirez aucune (offrande) qui ait un défaut, car elle ne serait pas agréée» (Lev 22,20). Demande donc l'aide maternelle de la Sainte Vierge Marie. Comme Jésus, Elle a tout fait admirablement.
Saint Josemaría nous donne le secret pour réussir: «fais ce que tu dois et applique-toi dans ce que tu fais». Est-ce ta façon d'agir?
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Tard je t’ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée! Et tu étais à l’intérieur de moi et j’étais à l’extérieur. Tu m’as appelé et tu as crié, et tu as brisé ma surdité; brillante et resplendissante, et guérissant ma cécité; exhalant ton parfum et je l’ai respiré, et maintenant je te désire » (Saint Augustin)
« Il existe une fermeture intérieure, qui concerne le noyau profond de la personne, celle que la Bible nomme le “cœur”. C’est ce que Jésus est venu “ouvrir”, libérer, pour nous rendre capables de vivre en plénitude la relation avec Dieu et avec les autres » (Pape Benoît XVI)
« (…) Dans sa prédication, le Seigneur Jésus se sert souvent des signes de la création pour faire connaitre les mystères du Royaume de Dieu. Il accomplit ses guérisons ou souligne sa prédication avec des signes matériels ou des gestes symboliques. Il donne un sens nouveau aux faits et aux signes de l’Ancienne Alliance, surtout à l’Exode et à la Pâque, car Il est lui-même le sens de tous ces signes » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.151)
https://evangeli.net/evangile/jour/2024-02-09
Invité Invité
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 09 Fév 2024, 13:48
Temps ordinaire - 5e Semaine : Samedi 10
Texte de l'Évangile (Mc 8,1-10):
En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et qu'ils n'avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit: «J'ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n'ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route; or, quelques-uns d'entre eux sont venus de loin». Ses disciples lui répondirent: «Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert?». Il leur demanda: «Combien de pains avez-vous?». Ils lui dirent: «Sept».
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent; et ils les distribuèrent à la foule. On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer aussi. Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.
«N'ont rien à manger»
Abbé Carles ELÍAS i Cao (Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, temps de rigueur et de trouble, Jésus nous appelle aussi pour nous dire qu’il ressent de la «compassion pour ces personnes» (Mc 8,2). De nos jours, avec la paix en crise, nous pouvons ressentir abondamment la peur, l’apathie, le recours à la banalité et à l’évasion: «Ils n’ont pas de quoi manger».
Qui le Seigneur appelle-t-il? Le texte dit: «Ses disciples» (Mc 8,1), c’est-à-dire qu'il m'appelle moi, afin de ne pas les renvoyer à jeun, pour leur donner quelque chose. Jésus a eu pitié —cette fois-ci dans la terre des païens— car ils ont faim eux aussi.
Ah et nous! Réfugiés dans notre petit monde, nous disons que nous ne pouvons rien faire. «Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert?» (Mc 8,4). D’où sortirons-nous une parole d’espérance sûre et ferme, sachant que le Seigneur sera avec nous tous les jours jusqu'à la fin des temps? Comment dire aux croyants et aux incroyants que la violence et la mort ne sont pas des solutions?
Aujourd’hui, le Seigneur nous demande, simplement, combien de pains nous avons?. Peu importe combien on a, il a besoin de tous ceux-là. Le texte dit «sept», chiffre symbole pour les païens, comme douze l'était pour le peuple juif. Le Seigneur veut atteindre tout le monde —c’est pourquoi l’Église veut se reconnaître elle-même depuis sa catholicité— et demande ton aide. Donne-lui ta prière: c’est déjà un pain! Donne-lui ton Eucharistie vécue: c’est un autre pain! Donne-lui ta décision de te réconcilier avec les tiens, ceux qui t’ont offensé: c’est un autre pain! Donne-lui ta réconciliation sacramentelle avec l’Église: c’est un autre pain! Donne-lui ton petit sacrifice, ton jeûne, ta solidarité: c’est un autre pain! Donne-lui ton amour à sa Parole, qui te donne force et réconfort: c’est un autre pain! Enfin donne-lui ce qu’Il te demande, même si tu crois que ce n’est qu’un peu de pain.
Comme nous le dit Saint Grégoire de Nysse, «celui qui partage son pain avec les pauvres se constitue en partie de celui qui, pour nous, a voulu être pauvre. Le Seigneur était pauvre, n’aie pas peur de la pauvreté».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« “Rompre le pain” pour le Seigneur, signifie la manifestation du mystère de l’Eucharistie. Son action de grâce signifie la joie que lui apporte le salut du genre humain. Le partage du pain à ses disciples pour qu’ils se le répartissent signifie qu’il a transmis aux Apôtres la tâche de distribuer la nourriture de la vie à son Eglise » (Saint Bede le Vénérable)
« Ce miracle n’est pas destiné seulement à satisfaire la faim d’un jour, mais c’est le signe de ce que le Christ est prêt à faire pour le salut de toute l’humanité en offrant sa chair et son sang » (Pape François)
« Fraction du pain parce que ce rite, propre au repas juif, a été utilisé par Jésus quand il bénissait et distribuait le pain en maitre de table (…). C’est à ce geste que les disciples le reconnaitront à la résurrection, et c’est de cette expression que les premiers chrétiens désigneront leurs assemblées eucharistiques (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.329)
https://evangeli.net/evangile/jour/2024-02-10
Invité Invité
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 11 Fév 2024, 13:29
Lundi de la 6ème semaine du temps ordinaire
Un signe du ciel
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8, 11-13 En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive. AELF
Méditation
Jésus vient de multiplier les pains pour nourrir une foule affamée. Or voilà que des pharisiens viennent lui demander « un signe venant du ciel ». Manifestement, ils n’ont rien compris. Cela nous rappelle les tentations au désert : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas… »
Dans le récit de ce jour, c’est la même chose ; ils poussent Jésus à faire du merveilleux : « Montre-toi tel que tu es ! Fais un miracle ! Force les gens à croire en toi… » C’est vraiment désespérant. Mais aucun signe ne sera donné à « cette génération » au cœur endurci. On ne discute pas avec le tentateur. Jésus s’en va ailleurs, vers « l’autre rive ».
Ils sont nombreux aujourd’hui, ceux qui recherchent le merveilleux. On court vers ceux qui ont des « pouvoirs », les guérisseurs, les voyants…
Cet Évangile voudrait nous inviter à revenir au cœur de la foi, à vraiment mettre Jésus au centre de nos vies. Le signe le plus haut de son amour sera sur la croix. Jésus mort et ressuscité est « l’Emmanuel, Dieu avec nous »
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 12 Fév 2024, 13:04
Mardi de la 6ème semaine du temps ordinaire
Manque de pain
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8, 14-21
En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains. Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ? Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze. – Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. » Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? » AELF
****************************************
Méditation
« Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d’Hérode… » Le levain est utilisé par le boulanger pour faire du bon pain. Mais ici, il symbolise les dispositions mauvaises du cœur humain. Toutes ces critiques, ces dénonciations, ces médisances ne font que créer un climat malsain. Ce levain est un poison mortel qu’il nous faut éradiquer de notre vie.
La suite de cet Évangile nous montre la lourdeur des disciples : ils ne comprennent pas, ils ne réalisent pas, ne se souviennent pas. Ils ont le cœur endurci. Ils ont des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre. Ils ont vu Jésus accomplir des signes, ils ont entendu des paroles fortes ; mais ils n’en ont pas saisi le sens profond.
Avec Jésus dans la barque, les disciples n’ont rien à craindre. C’est important pour nous. Jésus nous invite à lui faire confiance. Avec lui, nous ne manquerons jamais du nécessaire. Nous sommes renvoyés au discours sur le Pain de Vie : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. » Ce pain nous est offert à tous. Il ne demande qu’à nous accompagner tout au long de notre vie. Mais pour le reconnaître, il faut le regard de la foi.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 14 Fév 2024, 13:06
Jeudi après les cendres
Montée vers Pâques
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 22-25
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
Méditation
Dès le 2ème jour du Carême, nous sommes mis devant l’essentiel de cette période : c’est une montée vers Pâques, une marche vers la vie en plénitude, une ascension vers les sommets de la joie. Le but est la vie, le bonheur. Nous sommes en marche vers Pâques.
Mais le chemin, c’est la croix, c’est la souffrance et le renoncement. C’est sur ce chemin que nous sommes invités à suivre Jésus. Avec lui, nous comprenons qu’aimer c’est s’oublier, ne plus penser à soi, être tout à l’autre. C’est une vie de courage, d’énergie, de vigueur, d’ascèse.
Il ne s’agit pas de renoncer pour le plaisir de renoncer. Il s’agit de « se sauver ». L’homme ne s’épanouit qu’en se donnant, en se renonçant. Mais le but, c’est l’épanouissement.
« Aimer c’est tout donner, aimer c’est tout donner,
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 15 Fév 2024, 13:49
Vendredi apès les cendres
Au sujet du jeûne
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 14-15
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »
Méditation
On vient demander à Jésus pourquoi ses disciples ne jeûnent pas. C’est vrai qu’ils se manifestaient comme une joyeuse communauté de table. On le leur a souvent reproché. C’était tout le contraire de ceux de Jean Baptiste (qui se nourrissaient de sauterelles et de miel sauvage) et des pharisiens.
Mais le jeûne que pratiquaient ces derniers était une manière de montrer qu’on attendait le Messie. Or, avec Jésus, le Messie est là. Il dit aux hommes toute la sollicitude du Père pour eux. Il se présente comme l’époux qui fait alliance avec l’humanité. Avec lui, c’est la joie des noces. Personne n’a idée de jeûner lors d’un repas de noces. Il ne convient pas d’être tristes quand on entend une telle bonne nouvelle.
Ce qui est premier, c’est l’amour. Nous chrétiens, nous jeûnons parce que nous attendons le retour du Christ. Mais ne faisons pas de notre carême un temps de deuil et de rigidité. Il ne s’agit pas de rechercher des performances d’austérité. Pour Jésus c’est d’abord le temps de l’amour, un temps où nous donnons la première place à Dieu. Avec lui, c’est la joie car il est avec nous. Nous sommes invités à nous libérer de tout ce qui nous encombre pour vivre dans une intimité de plus en plus grande avec lui.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 16 Fév 2024, 13:59
Samedi après les cendres
BONNE NOUVELLE POUR LES « MAL PORTANTS »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 27-32
En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »
Méditation
Cet évangile nous présente un homme qui a changé de vie et qui a célébré dans la fête ce changement. Lévi était un publicain c’est-à-dire un homme qui collectait les impôts pour l’occupant Romain. C’était à peu près l’équivalent du terme actuel « exploiteur public ». Lévi devait être très riche : il remplissait ses poches sur le dos du peuple avant de remplir les caisses de l’État.
Or c’est cet homme détesté de tous que Jésus a appelé à le suivre. Il ose choisir comme apôtre un de ces pécheurs mal vus. Il l’appelle à changer de vie. Et il le croit capable de changer. Il lui fait confiance. Est-ce que je donne toutes ses chances à tout homme ? Est-ce que je crois en ma propre possibilité de conversion ?
« Alors, Lévi, quittant tout, se leva et se mit à le suivre. » Tout quitter pour suivre Jésus. C’est vrai aussi pour nous. Si nous voulons suivre le Christ, il nous faut renoncer à certaines choses. Il nous faut prendre conscience de ce qui nous empêche de le suivre vraiment. Le Carême est un temps de purification, d’allègement. Larguer tout ce qui m’encombre, me concentrer sur l’essentiel.
« Il lui offrit un banquet dans sa maison, et il y avait une grande foule de publicains et de gens divers attablés avec les disciples. » Voici un exemple de renoncement joyeux. Lévi quitte tout pour suivre Jésus mais cela ne le rend pas spécialement morose. Il offre un banquet pour célébrer ce grand renoncement à tout. Il fête sa conversion et sa vocation. Pour lui c’est un nouveau départ.
Les pharisiens et leurs scribes récriminaient… Ils passent leur temps à cela, à récriminer, à gémir et à déplorer. L’essentiel de leur religion était de se préserver, de se séparer, de juger de loin et de haut… »Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin mais les mal portants. Je ne suis pas venu appeler les justes à la conversion mais les pécheurs… »
Voilà une bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes. Le Seigneur nous offre à tous une chance de conversion et de retour à lui. Trop souvent, nous résistons à ses appels. Nous ressentons douloureusement nos limites. Arriverons-nous à faire un Carême meilleur. Je compte sur toi, Seigneur. Ma volonté a besoin d’être guérie.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 18 Fév 2024, 13:15
Le lundi de la 1re semaine de Carême
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Qu’est-ce que la vraie charité ?
Penser plus au prochain, à ses intérêts, à sa satisfaction, à sa joie, qu’à nous-même, c’est le signe non équivoque d’une vrai charité : car pour agir de cette façon, non pas une fois, mais dix fois, mais toujours, en toute circonstances, à l’égard de tous nos frères sans distinction, il faut aimer vraiment Dieu ; un pareil amour du prochain réclame de nous trop d’abnégation pour pouvoir se soutenir longtemps en s’appuyant sur lui-même : il ne le peut que s’il naît de Dieu. Aussi la charité envers le prochain est-elle donnée par Jésus en personne comme le signe par excellence de la présence de Dieu dans une âme. (…)
Qu’est-ce, en effet, que la charité ? C’est l’amour de Dieu embrassant dans un même élan Dieu et tout ce qui lui est uni : l’humanité du Christ, et dans le Christ, tous les membres de son corps mystique. Le Christ est affligé dans les affligés ; malade dans les malades, triste dans les âmes accablées de tristesse. N’est-ce pas la parole même de la vérité infaillible : « Ce que vous ferez au moindre des miens, c’est à moi que vous l’aurez fait » (Mt 25,40) ? En s’incarnant Notre-Seigneur a pris sur lui toutes nos infirmités (cf. Is 53,4). En les soulageant dans le prochain, c’est lui-même que nous soulageons. (…)
Voyons dans notre frère le Christ lui-même qui se présente à nous, et nous le servirons alors avec empressement. (…) Si nous avons ces vues de la foi, notre amour sera toujours zélé, désintéressé, et nous ne nous plaindrons pas si nous devons souvent nous donner aux autres.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 19 Fév 2024, 13:56
mardi de la 1° semaine de Carême.
Père Jean Compazieu.
Notre Père…
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6, 7-15
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi vous avez besoin,
avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes
à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
AELF
Méditation
Nous savons tous que la prière fait partie des piliers essentiels du Carême. Elle nous aide à revenir vers le Seigneur et à lui redonner toute sa place dans notre vie. Jésus désire qu'elle ne soit pas un rabâchage mais qu'elle soit vraie.
Les païens pensent qu'en multipliant les paroles, ils seront exaucés. Ils multiplient les rites magiques. Ils cherchent à forcer la décision de Dieu : "J'ai fait tout ce qu'il fallait, tu dois m'exaucer"
Contrairement aux prières juives de l'époque, sa prière commence par "Père". C'est le titre que Jésus donnait à Dieu. Il nous invite donc à entrer dans sa propre prière filiale. En utilisant le "nous", la prière devient communautaire, ecclésiale.
Elle nous relie à un peuple que nous portons dans la prière et qui nous porte dans la sienne. Ainsi nous ne prions jamais seuls.
Jésus nous présente Dieu comme un Père qui aime chacun de ses enfants. Il sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions.
Le titre "Abba" est l'équivalent de "Petit Papa chéri". Nous sommes loin de "l'Être suprême dont il faudrait gagner les grâces.
En nous enseignant cette prière, Jésus nous a donné ses mots à lui pour qu'ils deviennent les nôtres. Dieu ne se lasse jamais de l'entendre ; nous ne devrions jamais nous lasser de la lui adresser.
Inspire-moi, Seigneur Jésus, de réciter chaque jour cette prière que tu nous as donnée.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 20 Fév 2024, 13:46
Mercredi de la 1ère semaine du Carême
Le signe de Jonas
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11, 29-32
En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. » (AELF)
Méditation
"Cette génération est une génération mauvaise : elle réclame un signe…" Jésus s'adresse à des gens qui font preuve de mauvaise foi. Il s'adresse aussi à notre génération : elle ne réclame plus de signe ; elle en est bien incapable car elle s'est installée dans l'indifférence et l'athéisme. "Il ne lui sera donné que le signe de Jonas…" Ce dernier est allé à contre cœur à Ninive pour annoncer la destruction de cette ville. Les gens se sont convertis parce qu'ils ont eu peur de cette menace. Nous aussi, nous sommes appelés à nous convertir. Ce n'est plus la peur qui nous y pousse mais l'amour. Dieu nous appelle à lui car il veut nous combler de son amour. C'est là le message essentiel du carême : "Convertissez-vous La bonne nouvelle du jour : "Il y a ici bien plus que Salomon… bien plus que Jonas…" Il y a Jésus, le Fils de Dieu. Il est la vraie Sagesse de Dieu, une sagesse infiniment plus grande que celle de Salomon. Il a été envoyé par le Père, non plus pour annoncer la destruction mais le salut. "Il est celui qui a donné Dieu aux hommes et les hommes à Dieu" (Saint Jean-Paul II) Ce temps du Carême nous est donné pour accueillir cette bonne nouvelle. C'est le Seigneur lui- même qui nous appelle : "Revenez à moi de tout votre cœur car je suis un Dieu de tendresse." C'est avec confiance que nous nous mettons en marche vers la victoire de Pâques.
Père Jean Compazieu.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 22 Fév 2024, 14:09
Vendredi de la 1ère semaine de Carême
Texte de l'Évangile (Mt 5,20-26):
«Je vous le dis en effet: Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis: Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
»Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis: tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou».
«Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère» Abbé Thomas LANE (Emmitsburg, Maryland, Etats-Unis)
Aujourd'hui, le Seigneur, qui parle de ce qui se passe dans nos cœurs, nous incite à la conversion. Le commandement dit «Tu ne commettras pas de meurtre» (Mt 5,21); mais Jésus nous rappelle qu'il y a plusieurs façons de tuer les autres. Nous pouvons détruire la vie des autres si nous nourrissons une colère excessive dans nos cœurs envers eux ou si nous les insultons (cf. Mt 5,22).
Le Seigneur nous appelle à être des gens intègres: «Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère» (Mt 5,24). La foi que nous pratiquons dans la célébration de la Liturgie devrait s'écouler dans nos vies quotidiennes et affecter notre façon de vivre. C'est pourquoi Jésus nous demande de nous réconcilier avec nos ennemis. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l'a demandé. Et si nous trouvons cela difficile il serait bon d'évoquer en nous l'image de Jésus mourant pour tous ceux qui nous sont antipathiques. Si nous avons été sérieusement blessés par d'autres prions le Seigneur de cicatriser ces souvenirs douloureux et d'obtenir la grâce de pouvoir pardonner. Et, lorsque nous prions, demandons au Seigneur de revenir avec nous au temps et au lieu de l'offense et d'y mettre son amour, pour que nous puissions être libres de pardonner.
Comme le Pape Benoît XVI a écrit: «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre coeur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Rien ne nous rapproche plus de Dieu que d’être toujours prêts à pardonner » (Saint Jean Chrysostome)
« Que le Seigneur, en ce Carême, nous donne la grâce d’apprendre à nous accuser nous-mêmes, chacun dans sa solitude, en priant ainsi : -Aie pitié de moi Seigneur, aidez-moi à avoir honte et donne-moi la miséricorde, ainsi pourrai-je être miséricordieux avec les autres » (François)
« Dès le Sermon sur la Montagne, Jésus insiste sur la conversion du cœur : la réconciliation avec le frère avant de présenter une offrande sur l’autel (cf. Mt 5, 23-24), l’amour des ennemis et la prière pour les persécuteurs (…), pardonner du fond du cœur dans la prière (cf. Mt 6, 14-15), la pureté du cœur et la recherche du Royaume (cf. Mt 6, 21. 25. 33). Cette conversion est toute polarisée vers le Père, elle est filiale » (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 2.608)
Autres commentaires
«Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux»
Abbé Joaquim MESEGUER García (Rubí, Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, Jésus nous appelle d'aller au-delà du legalisme : "Je vous dis que, si votre justice n'est pas plus grande que celle-là des scribes et Pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux" (Mt 5,20). La Loi de Moïse remarque le minime nécessaire pour garantir la cohabitation; mais le chrétien, instruit par Jésus-Christ et plein du Saint-Esprit, il a à essayer de surpasser ce minime pour arriver au maximum possible de l'amour. Les maîtres de la Loi et les Pharisiens étaient des hommes sérieux stricts des commandements; après avoir revisé notre vie: qui d’entre nous pourrait dire le même ? Allons pourtant attentivement, pour ne pas mépriser son expérience religieuse.
Ce qu'aujourd'hui il nous apprend Jésus c’est à ne pas nous croire sûrs par le fait d'accomplir vaillamment quelques conditions requises avec lesquelles nous pouvons réclamer des mérites à Dieu, comme ils faisaient, les maîtres de la Loi et les Pharisiens. Plutôt nous devons mettre l'emphase à l'amour de Dieu et aux frères, l'amour qui nous fera aller au-delà de la Loi simple et à reconnaître humblement nos fautes dans une conversion sincère.
Il y a celui qui dit : ' Je suis bon parce que je ne vole pas, je ne tue pas, ni je fais mal à personne '; mais Jésus nous dit que cela n'est pas suffisant, parce qu'il y a d'autres formes de voler et de tuer. Nous pouvons tuer les illusions de l'autre, nous pouvons mépriser le prochain, l'annuler ou le laisser un marginal, pouvons lui garder rancune; et aussi tout cela est tuer, non pas avec une mort physique, mais oui avec une mort morale et spirituelle.
Le long de la vie, nous pouvons trouver beaucoup d'adversaires, mais le pire de tous est soi même quand il s'écarte du chemin de l'Évangile. Par cela, dans la recherche de la réconciliation avec les frères nous devons être d’abord réconciliés avec nous mêmes. Saint Augustín nous dit : "Tandis que tu soit adversaire de toi même, la Parole de Dieu sera ton adversaire. Deviens ami de toi même et tu t’auras réconcilié avec elle".
https://evangeli.net/evangile/jour/2024-02-23
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 23 Fév 2024, 17:23
Samedi 24 février 2024,
Livre du Deutéronome 26,16-19. Moïse disait au peuple d’Israël : « Aujourd’hui le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ces décrets et ces ordonnances. Tu veilleras à les pratiquer de tout ton cœur et de toute ton âme. Aujourd’hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : lui sera ton Dieu ; toi, tu suivras ses chemins, tu garderas ses décrets, ses commandements et ses ordonnances, tu écouteras sa voix. Aujourd’hui le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : tu seras son peuple, son domaine particulier, comme il te l’a dit, tu devras garder tous ses commandements. Il te fera dépasser en prestige, renommée et gloire toutes les nations qu’il a faites, et tu seras un peuple consacré au Seigneur ton Dieu, comme il l’a dit. »
Psaume 119(118),1-2.4-5.7-8. Heureux les hommes intègres dans leurs voies qui marchent suivant la loi du Seigneur ! Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur !
Toi, tu promulgues des préceptes à observer entièrement. Puissent mes voies s'affermir à observer tes commandements !
D'un cœur droit, je pourrai te rendre grâce, instruit de tes justes décisions. Tes commandements, je les observe : ne m'abandonne pas entièrement.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,43-48. En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint François d'Assise (1182-1226)
fondateur des Frères mineurs Admonitions, 9-10 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 46 rev.)
« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »
« Aimez vos ennemis », dit le Seigneur. Aimer vraiment son ennemi, c'est d'abord ne pas se chagriner des torts qu'on a subis soi-même. C'est ressentir douloureusement le péché que l'autre a commis comme une offense à l'amour de Dieu, et c'est prouver à ce dernier, par des actes, qu'on l'aime toujours.
« Ai-je commis un péché ? C'est la faute au démon ! Ai-je subi une injustice ? C'est la faute au prochain ! » Telle est l'attitude de beaucoup de chrétiens. Mais ce n'est pas sur autrui qu'il faut rejeter la faute : l'ennemi, chacun le tient entre ses mains ; l'ennemi c'est l'égoïsme qui fait tomber dans le péché. Heureux dès lors le serviteur qui gardera toujours enchaîné cet ennemi livré entre ses mains et saura s'armer sagement contre lui ; tant qu'il agira de la sorte, aucun autre ennemi, visible ou invisible, ne pourra lui faire du mal.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 25 Fév 2024, 12:58
Miséricorde et bienfaisance
Lundi 26 février 2024
Évangile selon saint Luc 6, 36-38
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Prière Seigneur, au cours de ce passage, tu es avec « une foule immense de gens » (Lc 6, 17) donc tu adresses cet enseignement non pas seulement à tes apôtres ou à tes disciples mais à tous ceux qui désirent te suivre jusqu’à ton retour : c’est donc à nous aussi que tu t’adresses. Enseignement difficile à comprendre et surtout à mettre en pratique au quotidien. Pourtant c’est la règle d’or la plus élémentaire pour vivre une véritable fraternité. Pour savoir vivre cet enseignement, accorde-moi, Seigneur, de recevoir la force de ton Esprit Saint que tu as promis de nous envoyer « pour nous enseigner la vérité tout entière » (Jn 16, 13).
Demande Tes paroles sont pleines de sagesse : pour qu’une véritable fraternité entre les humains s’établisse, il est nécessaire de faire à son prochain ce qu’on attend d’un véritable ami. Mais cet enseignement, nécessaire dans tous les domaines de la vie et dans tous les rapports de société mondiale, est un idéal trop élevé pour la grande majorité d’entre nous. Et pourtant, tu insistes ! Seigneur, j’ai besoin de la lumière de l’Esprit Saint.
Réflexion « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » Tu nous demandes de nous mettre à ton école, toi qui es doux et humble de cœur. Là, il faut aller encore plus loin et tenir le rythme jusqu’à la fin. Seigneur, tu sais que mon désir est d’être avec toi mais il y a une distance infranchissable entre la créature que je suis et le Créateur qui t’a envoyé jusqu’à nous. Tu nous demandes d’être miséricordieux comme ton Père. Tu ne veux pas nous laisser seuls face à ce que tu nous demandes. Tu t’es donné en exemple : au cours de ta vie publique, moqueries et humiliations ne t’ont pas été épargnées. Alors que tu étais totalement innocent, tu t’es laissé juger et condamner au supplice de la croix ! Et au moment de ta mort, tu intercèdes pour ceux qui t’ont crucifié : tu demandes de « pardonner parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Lc 23, 34) Et tu sais que tu peux compter sur la miséricorde du Père. Ce qui compte pour toi, ce n’est pas ta vie ici-bas, mais ta vie devant le Père et en nous. Tu nous donnes l’exemple. « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés. » Ici encore, tu invites à regarder nos attitudes et nos actes. La vie en société demande des efforts de compréhension, de charité, de délicatesse et de pardon. Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul exhortait ses lecteurs à « vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour (…) » (Ep 4, 1-2) Plus loin, dans la même lettre on peut trouver une exhortation puissante leur demandant de « se conformer à la vérité qui est en toi ». Concluant son message en demandant de ne plus se mentir les uns aux autres, de dire la vérité à son prochain, il demandait de pardonner afin que « le soleil ne se couche pas sur leur colère » (Ep 4, 26). Ces conseils aux Éphésiens sont encore et toujours valables à chaque instant et pour nous comme pour ces habitants d’Éphèse au temps de Paul. « Donnez, et l’on vous donnera. » Ici, c’est un autre enseignement qui revient à mon esprit. Celui du jugement dernier relaté par saint Matthieu : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. » (Mt 25, 34) Et les justes, stupéfaits, entendront le Seigneur lui-même les remercier : ce qu’ils ont fait ici-bas pour soulager, aider, consoler, soutenir ceux que la société voulait éliminer en les supprimant ou en les ignorant : c’est à lui que ces gestes ont été adressés. Seigneur, tu es venu, tu t’es incarné, tu as pris notre condition d’homme et, en conséquence, tout ce que nous vivons, tout ce que nous souffrons et supportons, tout est vécu par toi en chacun de ceux que nous rencontrons.
Dialogue avec le Christ Seigneur, tu sais bien que le monde actuel provoque instinctivement la peur, la crainte, le recul et souvent même le refus. Tu sais que la peur et la crainte nous paralysent. Seigneur, tu veux que je passe à l’acte quand je rencontre quelqu’un qui est démuni, laissé pour compte, accusé à tort ou sujet de bien d’autres comportements. Tu sais aussi que le respect humain n’est pas de bon conseil en ces occasions-là ! Saint Paul, écrivant aux Colossiens leur demandait : « Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu. » (1 Co 4, 5) Résolution
Quand je me sentirai seul, repenser à cette consolation d’Isaïe : « Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime. » (Is 43, 1-5)
Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 26 Fév 2024, 13:46
Mardi 27 février 2024
« Ils disent et ne font pas »
Évangile selon saint Matthieu 23, 1-12 En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
Prière Je me mets en présence de Dieu qui est toujours avec moi, au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen. Je m’unis en prière à notre communauté de lecteurs des méditations quotidiennes de Regnum Christi que je confie au Seigneur.
Demande Seigneur, je crois en toi, j’espère en toi et je t’aime. Fais grandir en moi la foi, l’espérance et la charité.
Réflexion « Ils disent et ne font pas. » Cet Évangile est l’introduction du discours de Jésus contre les scribes et les pharisiens et un appel à la conversion. Les pharisiens, très attachés à la loi, cherchaient à interpréter la Torah, parfois à l’excès, lui faisant dire ce qu’elle ne disait pas. Purification des personnes, des objets d’usage quotidiens, interdictions : 613 préceptes à respecter, dont 365 interdictions ! Jésus ne vient pas les condamner, même si dans la suite de ce chapitre 23 il annonce les malheurs qu’ils subiront s’il ne se convertissent pas à l’annonce des disciples missionnaires qu’il va envoyer pour leur apporter la Bonne Nouvelle. C’est aux disciples missionnaires que se dirige le début de ce discours afin de les prévenir des dangers de ceux qui s’approprient l’annonce à leurs fins personnelles. « Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. » Par notre baptême, nous sommes prêtres, prophètes et rois : tous appelés à annoncer la Bonne Nouvelle dans notre entourage. Or, Jésus nous rappelle deux risques qui tentent le disciple missionnaire : exiger la perfection aux autres tout en étant condescendant avec soi-même et s’approprier le service à la communauté pour rechercher les honneurs et la vaine gloire. En ce temps de Carême, nous sommes invités à la conversion qui commence par nous-même. Notre jeûne, notre aumône et notre prière répondent à une invitation personnelle de l’Esprit qui nous appelle à retourner vers Dieu et ne doivent en aucun cas nous inviter à nous comparer avec les autres, en bien ou en mal. De plus, Jésus nous rappelle que nous sommes tous fils d’un même Père et ne devons pas chercher à nous approprier l’Évangile pour nous mettre en valeur : s’approprier un bénévolat dans notre paroisse, un service dans notre communauté arrive plus vite qu’on ne le pense.
Dialogue avec le Christ « Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers. Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais. Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main sur moi. Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre ! » (Ps 138, 1-6)
Résolution J’essaierai d’agir en disciple missionnaire, par une vie cohérente et ancrée dans le service et en cherchant à témoigner de ma foi auprès d’au moins une autre personne.
Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 27 Fév 2024, 13:56
Mercredi 28 février 2024
Aimer et servir
Évangile selon saint Matthieu 20, 17-28 En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Prière Seigneur, en ce temps de Carême, travaille mon cœur et tout mon être pour te suivre, pour accueillir ton salut, pour recevoir ton amour et ta Résurrection. Aide-moi à écouter tes paroles, à entendre l’annonce de ta Passion, à accueillir les conseils que tu tiens à nous laisser avant de mourir. Seigneur, fais que je te connaisse plus intimement, pour t’aimer passionnément et te suivre.
Demande Seigneur, accorde-moi la grâce de contempler ta croix, de te contempler sur la croix. Communique-moi ta sagesse. Donne-moi le courage d’aimer et de servir comme tu m’invites à le faire.
Réflexion
« Le Fils de l’homme sera livré (…) ils le condamneront à mort. » Jésus prépare ses disciples à l’accomplissement de sa mission. Il leur annonce sa Passion, sa mort et sa Résurrection. C’est sa troisième tentative. Nous pouvons relire les autres passages où Jésus essaie de préparer ses disciples : Mt 16, 21-23 et Mt 17, 22-23 et découvrir, avant et après ces trois tentatives, les différentes réactions des personnages. Que provoque en moi aussi l’annonce de la Passion ? Je ressemble peut-être à l’un de ces personnages ou à plusieurs. Quels sont mes réactions, mes pensées, mes sentiments ? Dans la prière, je passe du cœur de Jésus au mien, des pensées de Jésus aux miennes. Je me prépare ainsi à abandonner ma pensée et à le suivre bientôt dans la Semaine Sainte. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Dans cette troisième annonce, Jésus insiste sur le service, en opposition avec le pouvoir. Lui, qui est Dieu, est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. Il donne, il se donne. Il aime. Il sert. Il souffre pour nous. Il donne sa vie pour nous donner la vie. Toute sa vie, tous ses faits et gestes, toute sa souffrance aussi sont rédempteurs et féconds. Ce sont tous des aspects de son amour divin. Il est éternellement aimé du Père et il ne sait qu’aimer, sans attendre d’être servi en retour. Seigneur, en te contemplant, fais que je me sache, moi aussi, éternellement aimé, et que cet amour reçu, qui ne tarit jamais, me donne vie pour aimer et servir de mille manières comme toi. « Le troisième jour, il ressuscitera. » En même temps que sa Passion, Jésus annonce sa Résurrection. Le dernier mot représente la vie. Le dernier mot est la victoire sur le mal et la souffrance. La Résurrection est déjà présente. La mort n’aura pas le dernier mot. La Résurrection aidera le Christ à vivre sa Passion. La puissance de l’amour du Fils et du Père est infinie ; elle est à l’œuvre. Elle continue à œuvrer aujourd’hui. Elle œuvre dans ma vie. À Pierre, Jésus reproche de lui faire obstacle lorsqu’il refuse son annonce de la Passion (cf. Mt 16, 23). Seigneur, accorde-nous la grâce de ne pas te faire obstacle. Œuvre ! Continue à œuvrer. Viens nous sauver de tout mal.
Dialogue avec le Christ Seigneur, merci pour ce moment de prière et d’intimité avec toi. Qu’en te contemplant pendant ce Carême et la Semaine Sainte qui approche, je comprenne à quel point tu m’aimes. Transforme mon cœur pour me laisser toucher profondément par ta Passion et par le don de toi-même.
Résolution Je renouvellerai ma manière de servir. D’abord, en pensant que je suis aimé, et que servir est une manière d’exprimer mon amour (sans avoir besoin que les autres me servent aussi).
Céline Cochin, consacrée de Regnum Christii
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 28 Fév 2024, 17:10
Jeudi 29 février 2024
Source de consolation
Évangile selon saint Luc 16, 19-31 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
Prière Seigneur, me voici. Je m’arrête, je m’assois et je me tais. Tu es important pour moi. Viens chuchoter à mon oreille. Je te fais une place dans mon cœur.
Demande Seigneur, aide-moi à comprendre ton message. Je veux le saisir à deux mains et le faire mien afin de le partager avec mes sœurs et mes frères. Que veux-tu me dire, que veux-tu que je fasse ? Aide-moi, Seigneur !
Réflexion
Il ne doit pas tomber que des miettes de la table du riche si le pauvre pense se rassasier. La table doit être tellement bien garnie qu’elle doit déborder. Cependant, l’important est ici dans les miettes. Tout comme dans la goutte d’eau sur le bout du doigt de Lazare pour désaltérer le riche. Le bout de son doigt ne procurera pas beaucoup d’eau et le riche pense pourtant se rafraîchir.
Lorsque l’on fait l’expérience de la pauvreté, peu de choses sont nécessaires pour nous rassasier ou nous désaltérer. Pensons maintenant à la pauvreté de notre âme et de notre cœur. Il n’en faut pas beaucoup non plus pour nous rassasier et Dieu nous donne tant ! Il nous donne Moïse, les prophètes et même son propre Fils. Dieu nous comble de grâces ! Il invite chacun de nous au paradis. Il nous connaît par notre nom. L’homme riche n’est pas nommé dans l’histoire et pourtant Abraham l’appelle son enfant. Dieu veut nous avoir tout près de lui. Il nous laisse libres de le choisir, tout dépend de nous, de nos choix de chaque jour. Notre place est là, à ses côtés, elle nous est réservée.
Aide-moi, Seigneur, à prendre conscience des miettes qui tombent de la table afin de rassasier mon cœur et poursuivre mon chemin vers la vie éternelle.
Le pauvre voit la table du riche depuis le portail. Ce dernier doit également voir Lazare là d’où il est. Lazare git là, couché par terre, telle une personne morte. Seuls les chiens errants lui apportent un peu de réconfort. Son corps est couvert d’ulcères qui le font terriblement souffrir. On peut les apercevoir à travers les trous de son vêtement défraîchi et usé.
C’est un bon endroit pour quêter auprès des gens qui passent là tous les jours pour la fête, pour vivre une journée de plus. Mais voilà qu’il ne quête plus, il n’en a plus la force et il meurt. Quant au riche vêtu de pourpre, c’est un personnage important qui a du pouvoir et, lorsqu’il meurt, il a droit à un enterrement. Malgré tout, il se retrouve en enfer à souffrir terriblement à son tour. La souffrance fait partie de la vie et Jésus nous rappelle qu’elle peut aussi faire partie de la mort.
Mais voilà la bonne nouvelle de Jésus : la réponse à la souffrance est la consolation. Lazare reçoit la consolation maintenant qu’il est au paradis. « Dieu console, le Christ aussi console et le Saint-Esprit est le Consolateur. La consolation est apportée par les Écritures, par les apôtres, par les fidèles ; mais sa source est toujours dans l’amour de Dieu le Père. Il conserve, protège, bénit et fait revivre. La consolation biblique n’est pas faite de patience seulement ou de résignation, elle est positive, active, due à une intervention de la puissance divine qui s’accomplit dans la faiblesse humaine. » (https://topbible.topchretien.com/dictionnaire/consolation/)
Dans cet Évangile, Jésus annonce sa Passion, sa mort et sa Résurrection. Comme le riche de l’histoire, pendant sa Passion, il sera couvert d’un manteau de pourpre par les soldats qui se moquent du roi de juifs. Il souffrira beaucoup et en mourra. Comme le pauvre et le riche, nous mourrons. Et lorsqu’ Abraham parle de la résurrection d’un mort qui ne saura pas convaincre les frères du riche, n’est-il pas également question de la Résurrection du Christ ? Qu’a fait Lazare pour mériter le paradis ? Que font le riche et ses frères pour mériter l’enfer ? Ou plutôt, qu’ont-ils choisi de ne pas faire ?
Quel témoignage le riche veut-il que Lazare porte à ses frères ? Abraham demande au riche de se rappeler les choix qu’il a faits dans sa vie. À festoyer chaque jour, le riche prenait-il le temps de remercier Dieu pour tout le bonheur qu’il a reçu de cette vie d’abondance qu’était la sienne ? Jésus, Abraham, Moïse et les Prophètes nous parlent. Écoutons-les. Convertissons-nous. Quel choix ai-je fait ? Qu’ai-je plutôt choisi ne pas faire ? Aide-moi, Seigneur, à faire le bon choix. Toi seul es le chemin, la vérité et la vie.
Dialogue avec le Christ Merci, Seigneur, de me parler. Tu es toujours là, à mes côtés. Je sais que tu m’aimes et me prépares une place au paradis. Tu connais ma vie et mes souffrances. Aide-moi à faire les bons choix et à être un témoin, un fidèle qui apporte la consolation aux enfants de Dieu, à tes sœurs et à tes frères. Apporte-moi la consolation.
Résolution Prendre quelques minutes pour prier la vierge Marie aujourd’hui afin qu’elle m’aide à nourrir mon cœur et mon âme de quelques miettes qui tombent de la table du festin du paradis et à m’abreuver d’une goutte d’eau de la source d’eau vive.
Pierre Numainville, membre de Regnum Christi
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 29 Fév 2024, 13:36
Vendredi 1er mars 2024
Un sincère repentir pour une authentique conversion
Évangile selon saint Matthieu 21, 33-43.45-46 En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Prière « Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut ! Allons jusqu’à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur, le grand roi au-dessus de tous les dieux : il tient en main les profondeurs de la terre, et les sommets des montagnes sont à lui ; à lui la mer, c’est lui qui l’a faite, et les terres, car ses mains les ont pétries. Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits. Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit, le troupeau guidé par sa main. Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? Ne fermez pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi, où vos pères m’ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit. Quarante ans leur génération m’a déçu, et j’ai dit : Ce peuple a le cœur égaré, il n’a pas connu mes chemins. Dans ma colère, j’en ai fait le serment : jamais ils n’entreront dans mon repos. » (Ps 94)
Demande Seigneur Jésus, donne-moi la grâce de reconnaître mon péché et d’en avoir une contrition sincère et un ferme propos de repentir.
Réflexion
Le Seigneur propose aux grands prêtres et aux anciens du peuple un examen de conscience en forme de parabole. La vigne représente le peuple choisi. Le maître de la vigne, c’est Dieu le Père, et les serviteurs envoyés pour se faire remettre le produit de la vigne sont les prophètes. Les ouvriers de la vigne sont les grands prêtres et les anciens du peuple à qui revient la charge de cultiver la vigne et d’en prendre soin.
Malheureusement, ces derniers refusent de rendre les fruits de la vigne puisqu’ils cherchent à les garder pour eux-mêmes. Ils frappent, lapident et tuent les serviteurs envoyés par le maître représentant la persécution des prophètes au cours de l’histoire du peuple choisi. Le maître envoie son fils qui représente l’envoi du Christ, le Messie. Les serviteurs décident de le tuer pour voler son héritage. Jésus révèle ainsi le secret du cœur des grands prêtres et des anciens qui avaient déjà le projet de l’arrêter et de l’éliminer.
Nous pouvons voir dans ce passage l’accomplissement de la prophétie de Siméon : « ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre » (Lc 2, 35). Jésus ne révèle par le plan macabre des chefs du peuple pour créer la polémique et les mettre dans l’embarras. Il cherche à éveiller leur conscience afin qu’ils puissent recevoir la grâce de la contrition et d’un sincère repentir pour leurs péchés. Il n’est pas encore trop tard pour reconnaître leur faute et éviter le pire !
Nous pouvons demander au Seigneur cette même grâce. Il est possible que je ne me rende pas compte des mauvaises intentions qui habitent mon cœur mais, avec l’aide du Seigneur, je peux les identifier, les reconnaître et les bannir de mon cœur. Qu’est-ce que je porte en mon cœur aujourd’hui comme regard ou comme attitude envers Dieu, envers moi-même ou envers mon prochain ? Cela vient-il de Dieu ou du malin ? Que dois-je rejeter de mon âme aujourd’hui afin de vivre dans l’amour et la paix ?
C’est une chose de voir sa faute mais c’en est une autre d’accepter que nous sommes dans l’erreur. Parfois notre cœur s’endurcit et nous ne voulons pas reconnaître notre péché. Malheureusement, les grands prêtres et les anciens du peuple, ayant déjà écouté la parabole du Seigneur, refusent la grâce de la contrition et du repentir. Ils continuent dans leurs mauvaises intentions et dans leur rejet du Seigneur.
Demandons au Seigneur la grâce de ne jamais rejeter son appel au repentir. Que notre cœur ne s’endurcisse pas et que nous puissions accueillir avec humilité et docilité son doux reproche. Ce reproche du Seigneur peut se faire entendre à travers la voix de notre conscience, par la remarque de quelqu’un de notre entourage. Parfois les conséquences négatives de nos mauvaises décisions nous appellent aussi à la conversion.
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je mets mon âme à nu devant toi aujourd’hui. Viens sonder mon cœur pour inspirer mes attitudes, mes intentions et mes décisions. Aide-moi à connaître et reconnaître mon péché. Donne-moi la grâce d’une authentique contrition pour le mal que j’ai commis, que je puisse parvenir à un sincère repentir. Ne me laisse pas sombrer dans l’endurcissement du cœur. Je veux répondre aujourd’hui à ton appel à la conversion.
Résolution Prendre un moment aujourd’hui pour faire un examen de conscience approfondi en demandant à l’Esprit Saint de me guider et de m’éclairer.
Père Richard Tardiff, LC
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 01 Mar 2024, 11:35
Samedi 2 mars 2024
« Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie »
Évangile selon saint Luc 15, 1-3.11-32 En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
Prière Abba Père ! Augmente ma foi en ta présence, mon espérance en ta miséricorde pour accueillir ton amour compatissant si puissant et si doux à la fois.
Demande Ô Dieu, mon Père, viens purifier mon cœur pour m’abandonner complètement et totalement à ton amour miséricordieux !
Réflexion
Honte et culpabilité Entrons dans le cœur du plus jeune fils. Pourquoi choisit-il de partir de la maison du Père ? L’amour du Père ne lui suffit pas et il pense trouver plus de bonheur « dans un pays lointain ». Combien de fois préférons-nous nous réaliser en dehors de l’Église et de ses enseignements ? Dieu le Père nous donne son fils dans l’Eucharistie et il habite en nous par la grâce du baptême, mais pourtant nous prenons si souvent la décision de dilapider ses trésors divins pour suivre les tendances du monde qui habitent en nous.
L’effet du péché et de la séparation de notre Père du ciel est dramatique. C’est d’abord la honte. Comme de la boue, elle vient salir notre âme et surtout les yeux de notre esprit. La honte nous fait complètement oublier notre dignité de fils. En effet, le jeune fils se retrouve dans le besoin après avoir dissipé tout son bien en menant une vie de désordre. Au lieu de retourner rapidement chez son Père pour y trouver tout ce dont il a besoin, il préfère rester dans ce pays lointain à garder des porcs car sa honte le paralyse et l’isole dans une peur glaciale. Lorsqu’il se trouve au fin fond de sa misère et dans le plus grand des besoins, la honte laisse place à un fort sentiment de culpabilité : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. » Nous pouvons nous aussi éprouver ces sentiments après avoir commis un péché grave, une infidélité ou une injustice. Prenons exemple sur le courage du jeune fils. Malgré ses peurs, il se met en marche et il se dirige vers son Père.
Compassion et miséricorde Contemplons l’attitude du Père. Nous pouvons nous l’imaginer sur le pas de la porte, en train de guetter le retour de son enfant chéri. « Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » La compassion du Père est extrêmement forte. Il n’a pas attendu que son fils vienne jusqu’à lui. Il l’a simplement aperçu alors qu’il était encore loin, parce qu’il l’attendait. L’amour de Dieu le Père prend soin de nous à chaque instant et il est pareil à un aimant qui ne cesse de nous attirer dans le respect de notre liberté. C’est un amour délicat plein de détails et de créativité. Dégustons, nous aussi, l’enthousiasme contagieux du père : il l’habille du plus beau des vêtements en lui mettant la bague au doigt et les chaussures aux pieds, tout en ordonnant de tuer le veau gras, de manger et festoyer en son honneur. Il l’habille de sa dignité de fils. Rappelons-nous aussi du prix à payer pour un tel festin : c’est le sang du veau gras ? Infiniment plus, c’est le sang du Fils de Dieu !
L’amour servile contre l’amour pur Le fils aîné ne comprend pas cet amour démesuré du Père pour le plus jeune fils. Emporté par un sentiment de colère et de jalousie, il reproche à son Père de ne pas avoir tué le chevreau pour festoyer avec ses amis. Le père s’empresse alors de lui répondre : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. » Demandons-nous où nous plaçons notre espérance lorsque nous servons Dieu : servons-nous Dieu dans une pure gratuité dans l’unique but de nous unir à lui en sa présence et même dans les souffrances et l’obscurité de sa croix portée avec humilité et avec douceur ?
Nous pouvons aussi servir Dieu pour se servir de lui. Le Dieu de la miséricorde se convertit à nos besoins humains et devient plus l’idole de nos caprices passagers que l’unique Dieu de notre cœur devant lequel nous ne pouvons que ployer nos genoux et le servir sans d’autre intérêt et d’autre récompense que de vivre en sa présence pour sa plus grande gloire et sa plus grande joie. Sommes-nous au service de Dieu dans la pure gratuité sans avoir d’autre désir que le sien ? Si nous nous rendons compte que nous prions et nous servons Dieu pour nous servir de lui, donnons-lui ces désirs impurs et il se chargera de les jeter dans la fournaise de son amour miséricordieux pour nous faire goûter la joie de sa miséricorde.
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, merci de m’avoir ouvert les portes du cœur miséricordieux de ton Père par le don de ta vie jusqu’au sacrifice cruel de la croix : apprends-moi à porter chaque jour ma croix avec douceur et humilité comme toi pour m’unir totalement à l’amour miséricordieux de Dieu notre Père. Oui, tout ce qui est à toi est à moi et, en ta croix, je suis toujours avec toi pour ressusciter en toi !
Résolution Faire un acte de charité caché envers mon prochain pour imiter l’amour du Père miséricordieux qui se donne à ses fils de façon inconditionnelle, qu’ils dilapident son bien ou qu’ils restent fidèle à son amour. Aimer purement de tout mon cœur.
Corentin Jarry
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 04 Mar 2024, 04:27
Lundi 4 mars 2024
Évangile selon saint Luc 4, 24-30
Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Prière
Seigneur Jésus, tu es venu rencontrer tes cousins et voisins à Nazareth. Viens maintenant me rendre visite. Je veux t’accueillir favorablement. Viens parler à mon cœur. Je veux t’écouter avec attention et t’accueillir comme mon Messie.
Demande
Seigneur, libère-moi de la peur d’être rejeté par les personnes que j’aime.
Réflexion
Juste avant le passage que nous venons de lire, Jésus avait affirmé qu’il était le Messie dont parlait le prophète Isaïe, et les gens de Nazareth refusaient de le croire. Le Fils de Dieu « est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu », comme Jean nous l’explique dans son prologue (Jn 1, 11). Cela devait être douloureux pour Jésus : les personnes qu’il avait rencontrées presque tous les jours pendant son enfance et sa jeunesse, celles envers qui il avait toujours été si bienveillant et respectueux, refusaient maintenant de croire en sa mission divine et ne l’accueillaient pas en tant que leur Sauveur. Jésus savait qu’ils allaient réagir ainsi : « En vérité, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. » Et pourtant, il a tout de même choisi de leur annoncer clairement qu’il était le Messie. Pourquoi est-il allé annoncer la vérité à des personnes qui allaient le rejeter ?
La suite du prologue de saint Jean précise : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » Même si la majorité des Nazaréens le rejetaient à l’origine, Jésus savait que la graine de la Bonne nouvelle – qu’il semait par son discours dans leur synagogue – pouvait germer dans le cœur de certains d’entre eux, les transformant en enfants de Dieu et leur permettant de produire des fruits abondants. Et c’est ce qu’il advint. Nous découvrons, dans les Actes des apôtres, que des personnes de Nazareth sont ensuite devenues des disciples convaincus de Jésus. Un exemple éminent est son cousin Jacques : après le martyr de l’apôtre Jacques, appelé Jacques le majeur, cet autre Jacques, que l’on appelait « le frère du Seigneur », est devenu l’évêque de Jérusalem. Il prenait soin de l’église de la capitale pendant que Pierre annonçait la Bonne nouvelle chez les juifs de la diaspora. Une des graines de la Bonne nouvelle que Jésus avait semée dans la synagogue de Nazareth s’est ensuite multipliée au centuple dans la vie de son cousin Jacques. Ai-je cette même espérance ? Est-ce que j’annonce la Bonne nouvelle à ceux qui me connaissent ?
Dans la synagogue de Nazareth, beaucoup demandaient avec incrédulité : comment cette personne, que nous connaissons si bien, et qui n’est qu’un homme comme nous, peut-elle prétendre avoir une mission divine si importante ? Pour qui se prend-elle ? Mais Jésus n’a pas cédé à leur incrédulité, et les gens de son village étaient si exaspérés qu’ils ont cherché à l’éliminer. Avons-nous déjà été rejetés par des personnes que nous connaissons très bien ? Cela peut être très douloureux. Comment Jésus a-t-il agi dans cette circonstance ? Luc nous dit que : « Jésus, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » Jésus ne s’est pas laissé abattre par leur rejet. Il recherchait leur bien de manière désintéressée. Il n’était pas esclave de leurs opinions. Il savait qu’il était le Fils bien-aimé de Dieu. Par amour pour ses villageois, il leur a annoncé la vérité qui pouvait les sauver. Et maintenant, avec respect et force intérieure, sans se venger contre aucun d’entre eux, il va son chemin pour continuer la mission que Dieu le Père lui avait confiée. C’est ainsi que Jésus vivait la béatitude : « Bienheureux les doux. »
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, tu aimais les gens de ton village et tu voulais qu’ils connaissent la vérité qui pourrait les sauver. Remplis mon cœur de ton amour pour chaque personne qui m’entoure, y compris pour ceux qui ne croient pas en toi. Aide-moi à les aimer d’un amour aussi désintéressé que le tien. Aide-moi à témoigner de la vérité, sans me soucier de ce qu’ils pourraient penser de moi.
Aussi, je te demande de les aider à t’ouvrir leur cœur, pour que tu puisses leur donner le pouvoir de devenir les enfants bien-aimés de Dieu. Et à ceux qui t’accueilleront, fais grandir en eux cette semence de la Bonne nouvelle pour qu’ils puissent t’aider à produire beaucoup plus de fruits.
Résolution
Je partagerai la Bonne nouvelle de Jésus avec des personnes non croyantes ou non pratiquantes qui me connaissent depuis longtemps.
Père Raymond Jubinville, LC
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 05 Mar 2024, 13:01
Mardi 05 mars 2024,
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous sont offensés
Matthieu 18,21-35.
En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.”
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.”
Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »
La parabole d’aujourd’hui nous aide à saisir pleinement le sens de cette phrase que nous récitons dans la prière du Notre Père : «Remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs» (Mt 6, 12). Ces mots contiennent une vérité décisive. Nous ne pouvons pas prétendre au pardon de Dieu pour nous si, à notre tour, nous n’accordons pas le pardon à notre prochain. C’est une condition : pense à la fin, au pardon de Dieu et cesse de haïr; chasse la rancœur, cette mouche agaçante qui va et vient. Si nous ne nous efforçons pas de pardonner et d’aimer, nous ne serons pas non plus pardonnés et aimés. Confions-nous à l’intercession maternelle de la Mère de Dieu : qu’Elle nous aide à réaliser combien nous sommes redevables à Dieu, et à nous en souvenir toujours, pour avoir le cœur ouvert à la miséricorde et à la bonté. (Angélus, 13 septembre 2020)
Pape François, https://www.vaticannews.va/fr/evangile-du-jour/2024/03/05.html
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 05 Mar 2024, 13:08
Mt 5, 17-19 ; poursuivre le cheminement du carême : hâter nos pas vers l’amour -
Mercredi, 3e semaine de carême
Mt 5, 17-19
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
Durant le temps du carême, jour après jour, nous recevons divers passages de l’évangile, conduits par l’Eglise pour nous préparer à vivre les jours saints. Le cheminement en est balisé par les oraisons du dimanche. Je vous donne lecture de celles-ci. De là, nous percevrons l’enjeu de la semaine où nous sommes, l’appel à une plus grande générosité en nous, en comprenant plus profondément la notion d’accomplissement qui va, peut-être bien, au-delà de la réalisation à lettre d’un programme préétabli. Voilà les oraisons des cinq dimanches de Carême et celle des Rameaux.
Accorde-nous, Dieu tout puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle.
L’enjeu du carême c’est avant tout celui d’une plus grande connaissance du Christ et de là en découle une vie plus fidèle, le fruit ainsi d’une contemplation pas l’acquisition d’une perfection a priori.
Tu nous as dit, Seigneur, d'écouter ton Fils bien-aimé ; fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire.
Là encore la contemplation comme chemin avec à la transfiguration la Parole du Père : écoutez mon fils. Ce que nous avons particulièrement à vivre au fur et à mesure du carême, nous tourner vers lui.
Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage ; écoute l'aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes, patiemment, relève-nous avec amour.
L’étape actuelle est de reconnaitre notre péché pour étant relevés d’avancer, mais avancer vers où ? L’oraison suivante nous le dit.
Dieu toi qui as réconcilié avec toi toute l'humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu'il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent.
Une foi, une hâte, un amour pour recevoir quoi…
Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d'imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde.
Un amour perçu entraine une imitation, un amour de notre part à nous
Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d’avoir part à sa résurrection.
C’est l’entrée dans la semaine sainte, le terme du carême. Une imitation par amour… Entrer dans la contemplation du mystère, riche du chemin déjà parcouru
Alors aujourd’hui, dans ce cheminement proposé et auquel nous nous ouvrons chaque jour un peu plus… il s’agit de comprendre ce que Jésus tient à nous dire quand il proclame « je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ». Accomplir, ce n’est pas réaliser un programme énoncé, c’est répondre à l’amour offert, le manifester par l’amour en retour. Alors cela veut dire, pour nous, entendre celui qui parle, à travers ce qui est dit, chercher celui qui parle, à partir de ce qu’il dit, quitter l’obligation de répondre au contrat pour entrer dans la relation vive offerte. Dimanche dernier Jésus reprenant les écritures exprimait dans le temple de Jérusalem L’amour de ta maison fera mon tourment.
Recevoir et se laisser toucher par ce qui est dit, mais encore plus par celui qui le dit et comment il le dit, bien plus que par ce que nous devons faire… c’est se mettre à attendre sa parole vivante qui va nous rejoindre, c’est se laisser enseigner par celui qui parle plus que par ce qu’il enseigne… c’est attendre chaque jour demain avec hâte, c’est entrer dans la presse de l’amour, c’est suivre Jésus sur son chemin d’accomplissement « Dieu toi qui as réconcilié avec toi toute l'humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu'il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent. » Sachons être à l’heure du temps liturgique, sachons quitter nos vieux savoirs et nos vieilles habitudes qui nous sclérosent.
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 06 Mar 2024, 12:13
Jeudi 7 mars 2024,
Seigneur, sois l’homme fort de mon cœur !
Évangile selon saint Luc 11, 14-23
En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration. Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement, auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »
Prière
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
(Prière de saint François d’Assise)
Demande
Seigneur, donne-moi la grâce de vivre dans l’unité et la paix.
Réflexion
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus reçoit ce reproche injuste d’expulser les démons par la puissance du démon. Le Seigneur fait bien comprendre à ses détracteurs que leur accusation est absurde. Un règne divisé contre lui-même ne peut pas perdurer. Mais voici que le Seigneur profite de ce contexte pour nous instruire à propos du combat spirituel contre le mal. Il nous invite à être attentif à tout ce qui pourrait être cause de division dans nos relations avec Dieu, avec notre prochain et avec nous-même. Le démon cherchera toujours à nous diviser.
Dans nos relations avec les autres, par exemple, combien de fois laissons-nous trop d’espace aux disputes et aux discussions inutiles qui ne font que blesser. Nous refusons d’écouter. Nous voulons toujours avoir raison. Nous ne voulons pas reconnaître que nous avons tort. Nous ne voulons pas pardonner, ni demander pardon. Même si le fondement de mes propos est juste, j’utilise des expressions et des mots violents et blessants. Attention, là où il y a la division, le démon est à l’œuvre. Est-ce que je sais le reconnaître ? Il ne s’agit pas d’être d’accord sur tout avec mon prochain mais savoir exprimer mon désaccord avec respect. Parfois il faut aussi reconnaître que nous ne sommes pas dans les meilleures conditions pour nous parler et qu’il vaut mieux remettre la conversation à un autre moment quand chacun aura eu le temps de retrouver le calme et la réflexion.
Des divisions extérieures à nous-mêmes existent mais nous souffrons parfois aussi de divisions intérieures. Le mal réussit à diviser notre cœur. Cela se révèle parfois par une forme de confusion à travers laquelle nous ne savons plus exactement ce que nous recherchons et ce que nous voulons vraiment. Parfois, cette division peut se manifester sous la forme d’une faiblesse entre le bien et le mal. Comme nous le dit saint Paul : « En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais. » (Rm 7, 15) Nous commençons petit à petit à faire des compromis avec le mal. C’est alors que Jésus nous donne l’image de l’homme fort qui défend son palais. Il nous appelle à défendre le palais de notre cœur du voleur – le démon – qui veut nous voler la grâce et la communion avec Dieu. Si nous nous sentons faibles, demandons à Jésus lui-même dans ce temps de prière d’être cet homme fort pour nous afin qu’il puisse nous défendre dans les moments de tentations.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, mon cœur a été fait pour l’unité et la paix. Aide-moi à trouver une bonne entente avec mon prochain et à renoncer aux disputes malsaines. Que je puisse trouver, Seigneur, une manière d’exprimer mes désaccords avec calme, fermeté mais aussi avec respect. Sois l’homme fort du palais de mon cœur afin que je puisse prendre une position ferme et claire devant le bien que je souhaite réaliser pour toi et les autres et devant le mal qui voudrait me nuire.
Résolution
Prendre un moment pour identifier les manifestations de divisions dans ma vie et demander au Seigneur de m’aider à les assainir.
Père Richard Tardiff, LC
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 07 Mar 2024, 11:14
Le vendredi de la 3e semaine de Carême
Livre d'Osée 14,2-10.
Ainsi parle le Seigneur : Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ; car tu t’es effondré par suite de tes fautes. Revenez au Seigneur en lui présentant ces paroles : « Enlève toutes les fautes, et accepte ce qui est bon. Au lieu de taureaux, nous t’offrons en sacrifice les paroles de nos lèvres. Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver, nous ne monterons plus sur des chevaux, et nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains : “Tu es notre Dieu”, car de toi seul l’orphelin reçoit de la tendresse. » Voici la réponse du Seigneur : Je les guérirai de leur infidélité, je les aimerai d’un amour gratuit, car ma colère s’est détournée d’Israël. Je serai pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le lis, il étendra ses racines comme les arbres du Liban. Ses jeunes pousses vont grandir, sa parure sera comme celle de l’olivier, son parfum, comme celui de la forêt du Liban. Ils reviendront s’asseoir à son ombre, ils feront revivre le froment, ils fleuriront comme la vigne, ils seront renommés comme le vin du Liban. Éphraïm ! Peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les saisir ? Oui, les chemins du Seigneur sont droits : les justes y avancent, mais les pécheurs y trébuchent.
Psaume 81(80),6c-8a.8bc-9.10-11ab.14.17.
J'entends des mots qui m'étaient inconnus :
« J'ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;
ses mains ont déposé le fardeau.
Quand tu criais sous l'oppression, je t'ai sauvé.
« Je répondais, caché dans l'orage,
je t'éprouvais près des eaux de Mériba.
Écoute, je t'adjure, ô mon peuple ;
vas-tu m'écouter, Israël ?
« Tu n'auras pas chez toi d'autres dieux,
tu ne serviras aucun dieu étranger.
C'est moi, le Seigneur ton Dieu,
qui t'ai fait monter de la terre d'Égypte ! »
« Ah ! Si mon peuple m'écoutait,
Israël, s'il allait sur mes chemins !
Je le nourrirais de la fleur du froment,
je te rassasierais avec le miel du rocher ! »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34.
En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - :copyright: AELF, Paris
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Mc 12, 30)
Je ne doute pas, je suis sûr dans ma conscience, Seigneur, que je t’aime. Tu as frappé mon cœur de ton verbe et je t’ai aimé. Or, qu’est-ce que j’aime quand je t’aime ? Ce n’est pas la beauté du corps, ni le charme d’un temps, ni l’éclat de la lumière, amical à mes yeux d’ici-bas, ni les douces mélodies des cantilènes de tout mode, ni la suave odeur des fleurs, des parfums, des aromates, ni la manne ou le ciel, ni les membres accueillants aux étreintes de la chair : ce n’est pas cela que j’aime quand j’aime mon Dieu. Et pourtant, j’aime certaine lumière et certaines voix, certain parfum et certain aliment et certaine étreinte quand j’aime mon Dieu : lumière, voix, parfum, aliment, étreinte de l’homme intérieur qui est en moi, où brille pour mon âme ce que l’espace ne saisit pas, où résonne ce que le temps ne prend pas, où s’exhale un parfum que le vent ne disperse pas, où s’exhale un parfum que le vent ne disperse pas, où se savoure un mets que la voracité ne réduit pas, où se noue une étreinte que la satiété ne desserre pas. C’est cela que j’aime quand j’aime mon Dieu.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Sam 09 Mar 2024, 05:43
Le samedi de la 3e semaine de Carême
Livre d'Osée 6,1-6. Venez, retournons vers le Seigneur ! Il a blessé, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il nous soignera. Après deux jours, il nous rendra la vie ; il nous relèvera le troisième jour : alors, nous vivrons devant sa face. Efforçons-nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore ; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre. – Que ferai-je de toi, Éphraïm ? Que ferai-je de toi, Juda ? Votre fidélité, une brume du matin, une rosée d’aurore qui s’en va. Voilà pourquoi j’ai frappé par mes prophètes, donné la mort par les paroles de ma bouche : mon jugement jaillit comme la lumière. Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
Psaume 51(50),3-4.18-19.20-21ab. Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas, tu n'acceptes pas d'holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem. Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes sur ton autel.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14. En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)
prêtre, curé d'Ars Sermon pour le 11e dimanche après la Pentecôte (Sermons de Saint Jean Baptiste Marie Vianney, Curé d'Ars, t. 2 ; Éd. Ste Jeanne d'Arc, 1982 ; p. 407-408-409 ; rev.)
Celui qui juge est plus coupable que celui qui est jugé
Nous voyons que le pharisien jugeait bien témérairement le publicain d’être un voleur, parce qu’il recevait les impôts ; en disant, sans le savoir, qu’il demandait plus qu’il ne fallait et qu’il ne se servait de son autorité que pour faire des injustices. Cependant, ce prétendu voleur se retire des pieds de Dieu, justifié, et ce pharisien, qui se croyait parfait, s’en va chez lui plus coupable ; ce qui nous montre que, le plus souvent, celui qui juge est plus coupable que celui qui est jugé. (…)
Mais ces mauvais cœurs, ces cœurs orgueilleux, jaloux et envieux, puisque ce sont ces trois vices qui engendrent tous ces jugements que l’on porte sur ses voisins… A-t-on volé quelqu’un ? A-t-on perdu quelque chose ? De suite, nous pensons que c’est peut-être bien un tel qui a fait cela, et nous le pensons sans même en avoir la moindre connaissance. Ah ! Mes frères, si vous connaissiez bien ce péché, vous verriez que c’est un des péchés les plus à craindre, qui est le moins connu et le plus difficile à corriger. Écoutez ces cœurs qui sont imbus de ce vice. Si quelqu’un exerce quelque emploi, quelque charge dans lesquels d’autres ont fait quelque injustice ; de suite, ils concluent que tous ceux qui prennent la place font de même, qu’ils ne valent pas mieux que les autres, qu’ils sont tous des voleurs et des adroits. (…)
Ah ! mes frères, si nous avions le bonheur d’être exempts de l’orgueil et de l’envie, nous ne jugerions jamais personne, nous nous contenterions de pleurer sur nos misères spirituelles et de prier pour les pauvres pécheurs, et pas autre chose ; étant bien convaincus que le bon Dieu ne nous demandera compte que de nos actions et non de celles des autres.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 10 Mar 2024, 14:12
Le lundi de la 4e semaine de Carême
Livre d'Isaïe 65,17-21. Ainsi parle le Seigneur : Oui, voici : je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l’esprit. Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation, et que son peuple devienne joie. J’exulterai en Jérusalem, je trouverai ma joie dans mon peuple. On n’y entendra plus de pleurs ni de cris. Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire, ne pas atteindre cent ans sera malédiction. On bâtira des maisons, on y habitera ; on plantera des vignes, on mangera leurs fruits.
Psaume 30(29),2a.3-4.5-6.9.12a.13cd. Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé. Quand j'ai crié vers toi, Seigneur. Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Sa colère ne dure qu'un instant, sa bonté, toute la vie ; avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie.
Et j'ai crié vers toi, Seigneur, j'ai supplié mon Dieu : Tu as changé mon deuil en une danse, que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
Que mon cœur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 4,43-54. En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010)
moine et poète arménien Le Livre de prières, 12,1 (trad. SC 78, p.102 rev.)
« Vous ne pourrez donc croire à moins d'avoir vu des signes et des prodiges ? »
« Celui qui invoquera le Nom du Seigneur, celui-là sera sauvé » (Jl 3,5 ; Rm 10,13). Quant à moi non seulement je l'invoque mais avant tout je crois à sa grandeur.
Ce n'est pas pour ses présents que je persévère dans mes supplications, mais parce qu'il est la Vie véritable et qu'en lui je respire ; sans lui il n'y a ni mouvement ni progrès.
Ce n'est pas tant par les liens de l'espérance que par les liens de l'amour que je suis attiré. Ce n'est pas des dons, mais du Donateur dont j'ai toujours la nostalgie. Ce n'est pas à la gloire que j'aspire, mais c'est le Seigneur glorifié que je veux embrasser. Ce n'est pas la soif de la vie qui toujours je me consume, mais le souvenir de celui qui donne la vie.
Ce n'est pas après le désir du bonheur que je soupire, que du plus profond de mon cœur j'éclate en sanglots, mais c'est par désir de celui qui le prépare. Ce n'est pas le repos que je cherche, mais c'est le visage de celui qui apaisera mon cœur suppliant. Ce n'est pas pour le festin nuptial que je languis, mais c'est du désir de l'Époux.
Dans l'attente certaine de sa puissance malgré le fardeau de mes péchés, je crois avec une espérance inébranlable et en me confiant dans la main du Tout Puissant, que non seulement j'obtiendrai le pardon mais que je le verrai lui en personne, grâce à sa miséricorde et à sa pitié et, bien que je mérite parfaitement d'être proscrit, que j'hériterai du ciel.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 10 Mar 2024, 14:15
Afin de compléter la méditation de l'Evangile de Lundi :
La vie de saint Grégoire de Narek, poète de l’âme qui crie vers Dieu, docteur de l'Église (950-1005)
Invité Invité
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 11 Mar 2024, 11:39
Le mardi de la 4e semaine de Carême
Livre d'Ézéchiel 47,1-9.12. En ces jours-là, au cours d’une vision reçue du Seigneur, l’homme me fit revenir à l’entrée de la Maison, et voici : sous le seuil de la Maison, de l’eau jaillissait vers l’orient, puisque la façade de la Maison était du côté de l’orient. L’eau descendait de dessous le côté droit de la Maison, au sud de l’autel. L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l’extérieur, jusqu’à la porte qui fait face à l’orient, et là encore l’eau coulait du côté droit. L’homme s’éloigna vers l’orient, un cordeau à la main, et il mesura une distance de mille coudées ; alors il me fit traverser l’eau : j’en avais jusqu’aux chevilles. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser l’eau : j’en avais jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser : j’en avais jusqu’aux reins. Il en mesura encore mille : c’était un torrent que je ne pouvais traverser ; l’eau avait grossi, il aurait fallu nager : c’était un torrent infranchissable. Alors il me dit : « As-tu vu, fils d’homme ? » Puis il me ramena au bord du torrent. Quand il m’eut ramené, voici qu’il y avait au bord du torrent, de chaque côté, des arbres en grand nombre. Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l’orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. »
Psaume 46(45),2-3.5-6.8-9a.10a. Dieu est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours offert. Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes s'effondrent au creux de la mer.
Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu, la plus sainte des demeures du Très-Haut. Dieu s'y tient : elle est inébranlable ; quand renaît le matin, Dieu la secourt.
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! Venez et voyez les actes du Seigneur, il détruit la guerre jusqu'au bout du monde.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,1-16. À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. [...] Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Maxime de Turin (?-v. 420)
évêque Sermon pour le carême (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 39 rev.)
« Veux-tu guérir ? » : le carême conduit les catéchumènes à la piscine du baptême
Le nombre de quarante, frères très chers, a une valeur symbolique, liée au mystère de notre salut. En effet, lorsque dans les premiers temps, la méchanceté des hommes eut envahi la surface de la terre, c'est pendant quarante jours que Dieu a fait tomber les eaux du ciel et a inondé la terre entière sous les pluies du déluge (Gn 7). Dès cette époque, l'histoire du salut était donc annoncée symboliquement : pendant quarante jours, la pluie est tombée pour purifier le monde. Maintenant, c'est aussi pendant les quarante jours du carême que la miséricorde est offerte aux hommes pour qu'ils se purifient...
Oui, le déluge est le symbole du baptême ; ce qui s'est produit alors s'accomplit encore aujourd'hui... Quand les péchés de toute la terre ont disparu, noyés au fond de l'abîme, la sainteté a pu s'élever tout près du ciel ; voilà ce qui se réalise maintenant aussi dans l'Église du Christ... Portée par l'eau du baptême, elle s'élève près du ciel ; les superstitions et les idoles sont englouties, et sur terre se répand la foi, jaillie de l'arche du Sauveur... Certes, nous-mêmes sommes pécheurs..., et ce monde sera détruit. Seuls échapperont à la ruine ceux que l'arche portera enfermés en son sein. Cette arche, c'est l'Église... Oui, nous vous l'annonçons, ce monde fera naufrage ; c'est pourquoi nous vous exhortons, vous, tous les hommes, à vous réfugier dans ce sanctuaire.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 12 Mar 2024, 15:12
Mercredi de la 4ème semaine du Carême
Le jour du Sabbat
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (5, 17-30) En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.
Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.
Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés.
Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. » (AELF)
Méditation
Dans son évangile, saint Jean ne se contente pas de nous montrer les miracles de Jésus. Il en donne la « signification », la dimension invisible. Le paralysé vient de quitter cette piscine où il vivait depuis si longtemps dans l’espérance d’une vie nouvelle. Et c’est alors la controverse
En effet, les juifs reprochent à Jésus de violer le repos du Sabbat. Alors, il prend le temps de leur dévoiler le sens de son geste. Il leur révèle que Dieu « travaille ». Dieu est toujours à l’ouvrage. Son grand projet c’est de sauver tous les hommes, de les libérer de leurs esclavages et de tout ce qui les détruit. Il est important pour nous de contempler ce que Dieu est en train de faire.
Le grand secret de la vie de Jésus c’est qu’il passe tout son temps à rejoindre son Père qui est toujours à l’œuvre. Il ne cesse d’agir sur ce grand chantier où Dieu est toujours en train de « faire » quelque chose. Jésus est entièrement tourné vers Dieu pour coopérer à son œuvre de salut.
La guérison de l’homme paralysé annonce quelque chose de plus grand et de plus beau : Dieu veut nous combler tous de sa vie et de son amour. Celui qui « écoute » sa parole et « croit » en lui est branché sur Dieu, vivant de Dieu, participant de Dieu. Il a déjà la Vie de Dieu en lui, la Vie éternelle.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 13 Mar 2024, 14:16
Recevoir le témoignage du Fils - jeudi, 4ème Semaine de Carême
Ça commence à se gâter sérieusement entre Jésus et ses accusateurs. La fin, nous la connaissons, elle est déjà là. Mais ce ne sera pas la fin, là est la bonne nouvelle de Pâques. Ses accusateurs, c'est un peu nous, sa création, son peuple aimé. Tant que nous ne sommes pas contrariés dans nos volontés propres, tout va bien. Nous pouvons nous rendre témoignage à nous-mêmes. Nous nous arrangeons avec les autres pour faire passer notre manière d’agir comme juste et bonne, notre action de pasteur comme le reste. Alors quand un pauvre passe, Dieu, en son bien-aimé, qui vient se rappeler à nous pour cheminer, rien ne va plus. Dieu, ce pauvre qui nous dérange, qui vient nous rappeler que la vie se reçoit, ah non, pas ça ! Si Dieu commence à se prendre pour Dieu, nous sommes foutus. Il n’a rien à nous dire, faisons-le taire. …
D’ailleurs, avec Moïse, ça se passait comme ça, il négociait avec Dieu pour échapper à sa colère qui voulait son peuple. Il avait compris, Moïse, que c’est ton peuple qui t’exterminerait, et pas l’inverse. Le Seigneur avait renoncé au mal qu’il avait projeté sur son peuple. Aujourd’hui encore. C’est la faiblesse de Dieu. Les Trump, Poutine, Xi Jiping, Rassemblement National et autres machines à effets de serre, nous, tous en profitent … Pourtant Jean le Baptiste rend témoignage du Bien-Aimé, mais aussi Moïse, les Écritures, le Père et les œuvres que le Père donne à Jésus d’accomplir. Nous avons préféré les ténèbres, disait l’évangile dimanche dernier. Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce !
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Ex 32, 7-14 ; Ps 105 ; Jn 5, 31-47
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 14 Mar 2024, 15:03
Vendredi de la 4ème semaine du Carême
Envoyé en mission…
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (7, 2-10, 14, 25-30)
En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. La fête juive des Tentes était proche. Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. » Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. (AELF)
Méditation
Un envoyé ! Sa raison d’être est de transmettre, par exemple au nom d’un chef d’État, comme ambassadeur, un document, un message destiné à d’autres.
Dans l’Évangile de ce jour, comme souvent, nous voyons Jésus donner un enseignement. Il est dans le Temple de Jérusalem où l’on s’interroge à son sujet. Qui est-il vraiment ? Il est connu comme un habitant de Nazareth mais aussi par ses paroles et ses actes comme un prophète opérant guérisons et miracles. Mais on sait bien d’où il est. Et voilà qu’il se présente comme un « envoyé » de quelqu’un que ses auditeurs ne connaissent pas. Venant d’auprès de lui il le connaît bien … puisqu’il l’a envoyé !
En s’exprimant ainsi c’est de Dieu bien évidemment qu’il se dit « envoyé » … celui qu’il appellera son Père jusqu’à dire : « le Père et moi nous sommes un », et même, à Philippe, l’un de ses apôtres : « Qui m’a vu, a vu le Père », affirmant ainsi sa divinité. Sa Bonne Nouvelle il veut la voir transmise au monde entier, à tous les hommes, de toutes races, de toutes couleurs, de toutes nations, de toutes catégories. Dans cette intention il a fait naître l’Église, avec ses apôtres, ses disciples, chargés eux aussi de transmettre le message divin.
Une condition essentielle cependant pour une bonne transmission : vivre à la façon du Christ, en aimant de tout son cœur, et Dieu et tous ses frères humains. L’envoyé se doit d’être un témoin d’amour. Si cette tâche est plus fortement celle des évêques, des prêtres, des diacres, des religieux et religieuses, nous savons qu’à l’heure actuelle l’Église compte de plus en plus sur tous les baptisés pour travailler avec le Christ à sauver une humanité divisée, en recherche de libération de tout mal et de tout péché.
Puissions-nous en être, chacun de nous, avec des talents variés, différents, mais toujours porteurs d’amour. Il y en a tant besoin ! Ce temps de Carême doit nous conduire à prier, à œuvrer, courageusement, pour qu’il en soit ainsi.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 15 Mar 2024, 15:19
Samedi de la 4ème semaine du Carême
Prendre position
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (7, 40-53) En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! » Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » Ils lui répondirent : « Serais- tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. (AELF)
Méditation Dans cet évangile, saint Jean nous montre les divergences d’opinions au sujet de Jésus. Il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Bien avant, le vieillard Siméon l’avait annoncé : « Il sera un signe de contradiction (Luc 2. 34). De fait, les notables et les sages restent enfermés dans leurs certitudes et leur suffisance. Et ils ne se gênent pas pour insulter ceux qui suivent Jésus.
Par contre, pour les cœurs simples et accueillants, l’admiration provoquée par les paroles et les gestes de Jésus est déjà le point de départ d’une foi naissante. Et même parmi les notables, nous avons Nicodème qui ne s’enferme pas dans ses préjugés.
Cet éventail de réactions, nous l’avons toujours dans notre monde d’aujourd’hui. Il y a ceux qui suivent Jésus, ceux qui sont indifférents et ceux qui le rejettent. Et nous-mêmes, nous pouvons avoir des prises de position très contrastées vis-à-vis de lui.
Nous chrétiens, nous sommes en marche vers Pâques. Le Carême est un moment favorable pour nous convertir au Christ. Tout cela doit nous renforcer dans cette décision de choisir pour lui et de lui donner la première place dans notre vie. Il veut être notre chemin, notre vérité et notre vie. Il attend de notre part une réponse libre et aimante.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 17 Mar 2024, 14:28
Le lundi de la 5e semaine de Carême
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11. En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère.
Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6. Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Livre de Daniel 13,1-9.15-17.19-30.33-62.
Spoiler:
En ces jours-là, il y avait un habitant de Babylone qui se nommait Joakim. Il avait épousé une femme nommée Suzanne, fille d’Helkias. Elle était très belle et craignait le Seigneur. Ses parents étaient des justes, et ils avaient élevé leur fille selon la loi de Moïse. Joakim était très riche, et il possédait un jardin auprès de sa maison ; les Juifs affluaient chez lui, car il était le plus illustre d’entre eux. Deux anciens avaient été désignés dans le peuple pour être juges cette année-là ; ils étaient de ceux dont le Seigneur a dit : « Le crime est venu de Babylone par des anciens, par des juges qui prétendaient guider le peuple. » Ils fréquentaient la maison de Joakim, et tous ceux qui avaient des procès venaient les trouver. Lorsque le peuple s’était retiré, vers midi, Suzanne entrait dans le jardin de son mari, et s’y promenait. Les deux anciens la voyaient chaque jour entrer et se promener, et ils se mirent à la désirer : ils pervertirent leur pensée, ils détournèrent leurs yeux pour ne plus regarder vers le ciel et ne plus se rappeler ses justes décrets. Ils guettaient le jour favorable, lorsque Suzanne entra, comme la veille et l’avant-veille, accompagnée seulement de deux jeunes filles ; il faisait très chaud, et elle eut envie de prendre un bain dans le jardin. Il n’y avait personne, en dehors des deux anciens qui s’étaient cachés et qui l’épiaient. Suzanne dit aux jeunes filles : « Apportez-moi de quoi me parfumer et me laver, puis fermez les portes du jardin, pour que je puisse prendre mon bain. » Dès que les jeunes filles furent sorties, les deux anciens surgirent, coururent vers Suzanne et lui dirent : « Les portes du jardin sont fermées, on ne nous voit pas ; nous te désirons, sois consentante et viens avec nous. Autrement nous porterons contre toi ce témoignage : il y avait un jeune homme avec toi, et c’est pour cela que tu as renvoyé les jeunes filles. » Suzanne dit en gémissant : « De tous côtés, je suis prise au piège : si je vous cède, c’est la mort pour moi ; et si je refuse de céder, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre vos mains sans vous céder, plutôt que de pécher aux yeux du Seigneur. » Alors Suzanne poussa un grand cri, et les deux anciens se mirent à crier contre elle. L’un d’eux courut ouvrir les portes du jardin. Les gens de la maison, entendant crier dans le jardin, se précipitèrent par la porte de service pour voir ce qui arrivait à Suzanne. Quand les anciens eurent raconté leur histoire, les serviteurs furent remplis de honte, car jamais on n’avait dit pareille chose de Suzanne. Le lendemain, le peuple se rassembla chez Joakim son mari. Les deux anciens arrivèrent, remplis de pensées criminelles contre Suzanne, et décidés à la faire mourir. Ils dirent devant le peuple : « Envoyez chercher Suzanne, fille d’Helkias, épouse de Joakim. » On l’envoya chercher. Elle se présenta avec ses parents, ses enfants et tous ses proches. Tous les siens pleuraient, ainsi que tous ceux qui la voyaient. Les deux anciens se levèrent au milieu du peuple, et posèrent les mains sur sa tête. Tout en pleurs, elle leva les yeux vers le ciel, car son cœur était plein de confiance dans le Seigneur. Les anciens déclarèrent : « Comme nous nous promenions seuls dans le jardin, cette femme y est entrée avec deux servantes. Elle a fermé les portes et renvoyé les servantes. Alors un jeune homme qui était caché est venu vers elle, et a couché avec elle. Nous étions dans un coin du jardin, nous avons vu le crime, et nous avons couru vers eux. Nous les avons vus s’unir, mais nous n’avons pas pu nous emparer du jeune homme, car il était plus fort que nous : il a ouvert la porte et il s’est échappé. Mais elle, nous l’avons saisie, et nous lui avons demandé qui était ce jeune homme ; elle n’a pas voulu nous le dire. De tout cela, nous sommes témoins. » L’assemblée les crut, car c’étaient des anciens du peuple et des juges, et Suzanne fut condamnée à mort. Alors elle cria d’une voix forte : « Dieu éternel, toi qui pénètres les secrets, toi qui connais toutes choses avant qu’elles n’arrivent, tu sais qu’ils ont porté contre moi un faux témoignage. Voici que je vais mourir, sans avoir rien fait de tout ce que leur méchanceté a imaginé contre moi. » Le Seigneur entendit sa voix. Comme on la conduisait à la mort, Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel, qui se mit à crier d’une voix forte : « Je suis innocent de la mort de cette femme ! » Tout le peuple se tourna vers lui et on lui demanda : « Que signifie cette parole que tu as prononcée ? » Alors, debout au milieu du peuple, il leur dit : « Fils d’Israël, vous êtes donc fous ? Sans interrogatoire, sans recherche de la vérité, vous avez condamné une fille d’Israël. Revenez au tribunal, car ces gens-là ont porté contre elle un faux témoignage. » Tout le peuple revint donc en hâte, et le collège des anciens dit à Daniel : « Viens siéger au milieu de nous et donne-nous des explications, car Dieu a déjà fait de toi un ancien. » Et Daniel leur dit : « Séparez-les bien l’un de l’autre, je vais les interroger. » Quand on les eut séparés, Daniel appela le premier et lui dit : « Toi qui as vieilli dans le mal, tu portes maintenant le poids des péchés que tu as commis autrefois en jugeant injustement : tu condamnais les innocents et tu acquittais les coupables, alors que le Seigneur a dit : “Tu ne feras pas mourir l’innocent et le juste.” Eh bien ! si réellement tu as vu cette femme, dis-nous sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un sycomore. » Daniel dit : « Voilà justement un mensonge qui te condamne : l’Ange de Dieu a reçu un ordre de Dieu, et il va te mettre à mort. » Daniel le renvoya, fit amener l’autre et lui dit : « Tu es de la race de Canaan et non de Juda ! La beauté t’a dévoyé et le désir a perverti ton cœur. C’est ainsi que vous traitiez les filles d’Israël, et, par crainte, elles se donnaient à vous. Mais une fille de Juda n’a pu consentir à votre crime. Dis-moi donc sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un châtaignier. » Daniel lui dit : « Toi aussi, voilà justement un mensonge qui te condamne : l’Ange de Dieu attend, l’épée à la main, pour te châtier, et vous faire exterminer. » Alors toute l’assemblée poussa une grande clameur et bénit Dieu qui sauve ceux qui espèrent en lui. Puis elle se retourna contre les deux anciens que Daniel avait convaincus de faux témoignage par leur propre bouche. Conformément à la loi de Moïse, on leur fit subir la peine que leur méchanceté avait imaginée contre leur prochain : on les mit à mort. Et ce jour-là, une vie innocente fut épargnée.
« Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre »
« Nul n'a jamais vu Dieu », écrit saint Jean pour donner plus de relief à la vérité selon laquelle « le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a révélé » (Jn 1,18)... Telle qu'elle est révélée dans le Christ, la vérité sur Dieu « Père des miséricordes » (2Co 1,3) nous permet de le voir particulièrement proche de l'homme, surtout quand il souffre, quand il est menacé dans le fondement même de son existence et de sa dignité. Et c'est pourquoi, dans la situation actuelle de l'Église et du monde, bien des hommes et bien des milieux, guidés par un sens aigu de la foi, s'adressent, je dirais quasi spontanément, à la miséricorde de Dieu. Ils y sont certainement poussés par le Christ, dont l'Esprit est à l'œuvre au fond des cœurs. En effet, dans le contexte des menaces actuelles contre l'homme, le mystère de Dieu comme « Père des miséricordes » que le Christ nous a révélé devient un appel particulier adressé à l'Église.
Je voudrais...répondre à cet appel ; je voudrais reprendre le langage éternel — et en même temps incomparable de simplicité et de profondeur — de la révélation et de la foi pour exprimer encore une fois, en face de Dieu et des hommes, les grandes angoisses de notre temps. En effet, la révélation et la foi nous apprennent moins à méditer sur le mystère de Dieu comme « Père des miséricordes » de manière abstraite qu'à recourir à cette miséricorde au nom du Christ et en union avec lui. Le Christ ne nous a-t-il pas enseigné que notre Père, « qui voit dans le secret » (Mt 6,4), attend continuellement que nous recourions à lui dans tous nos besoins et que nous scrutions toujours son mystère, le mystère du Père et de son amour ? Je désire donc que mes réflexions rendent ce mystère plus proche pour tous, et qu'elles soient en même temps un vibrant appel de l'Église à la miséricorde dont l'homme et le monde contemporain ont un si grand besoin. Car ils en ont besoin, même si souvent ils ne le savent pas.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 18 Mar 2024, 13:24
Le Mardi de la 5e semaine de Carême
Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l'Église universelle
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 19 Mar 2024, 19:00
Le mercredi de la 5e semaine de Carême
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,31-42. En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Livre de Daniel 3,52.53.54.55.56.
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : À toi, louange et gloire éternellement !
Béni soit le nom très saint de ta gloire : À toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : À toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu sur le trône de ton règne : À toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : À toi, louange et gloire éternellement !
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : À toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu au firmament, dans le ciel, À toi, louange et gloire éternellement !
Livre de Daniel 3,14-20.91-92.95.
Spoiler:
En ces jours-là, le roi Nabucodonosor parla ainsi : « Est-il vrai, Sidrac, Misac et Abdénago, que vous refusez de servir mes dieux et d’adorer la statue d’or que j’ai fait ériger ? Êtes-vous prêts, maintenant, à vous prosterner pour adorer la statue que j’ai faite, quand vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la harpe, de la lyre, de la cornemuse et de toutes les sortes d’instruments ? Si vous n’adorez pas cette statue, vous serez immédiatement jetés dans la fournaise de feu ardent ; et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ? » Sidrac, Misac et Abdénago dirent au roi Nabucodonosor : « Ce n’est pas à nous de te répondre. Si notre Dieu, que nous servons, peut nous délivrer, il nous délivrera de la fournaise de feu ardent et de ta main, ô roi. Et même s’il ne le fait pas, sois-en bien sûr, ô roi : nous ne servirons pas tes dieux, nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as érigée. » Alors Nabucodonosor fut rempli de fureur contre Sidrac, Misac et Abdénago, et son visage s’altéra. Il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu’à l’ordinaire. Puis il ordonna aux plus vigoureux de ses soldats de ligoter Sidrac, Misac et Abdénago et de les jeter dans la fournaise de feu ardent. Le roi Nabucodonosor les entendit chanter. Stupéfait, il se leva précipitamment et dit à ses conseillers : « Nous avons bien jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu ? » Ils répondirent : « Assurément, ô roi. » Il reprit : « Eh bien moi, je vois quatre hommes qui se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes, et le quatrième ressemble à un être divin. » Et Nabucodonosor s’écria : « Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs ! Ils ont mis leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi ; ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. »
Origène (v. 185-253)
prêtre et théologien Traité 20 (cité par saint Thomas d’Aquin, Catena Aurea sur saint Jean, VIII, 37-41)
« Si vous étiez les enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham »
« Je sais que vous êtes enfants d'Abraham » (Jn 8,37). (…) On peut encore donner une autre explication fondée sur le texte grec : « Je sais que vous êtes de la race, ou littéralement, de la semence d'Abraham. » Pour rendre cette explication plus claire, voyons d'abord la différence qui existe entre la semence destinée à former le corps et l'enfant. Il est évident d'abord que la semence a en elle-même toutes les raisons constitutives de celui dont elle est la semence, bien qu'elles soient encore à l'état d'inaction et de repos. Mais après la transformation de cette semence et son action particulière sur la matière qui lui est présentée par la femme, l'enfant, au moyen de l'alimentation qu'il reçoit, prend lui-même la forme de celui qui l'a engendré. Quant au corps, tout enfant vient nécessairement d'une semence, mais toute semence ne se transforme pas en enfant. (...)
Il faut que celui qui est la semence d'Abraham, devienne aussi son fils en prenant sa ressemblance. Or, il peut arriver que par suite de sa négligence ou de son inaction, il détruise en lui cette précieuse semence. Quant à ceux à qui Notre-Seigneur s'adressait, toute espérance n'était pas encore détruite, Jésus savait qu'ils étaient encore la semence d'Abraham, et qu'ils n'avaient pas encore perdu le pouvoir de devenir enfants d'Abraham. C'est pourquoi il leur dit : « Si vous êtes les enfants d'Abraham, faites les œuvres d'Abraham. » S'ils avaient voulu laisser croître cette précieuse semence jusqu'à son parfait développement, ils auraient compris la parole de Jésus. (...)
Il en est qui se bornent à choisir une seule des œuvres d'Abraham, celle que l'Apôtre relève en ces termes : « Abraham crut à la parole de Dieu, et sa foi lui fut imputée à justice. » Mais si, comme ils le prétendent, la foi est la seule œuvre nécessaire, pourquoi le Sauveur n'a-t-il pas dit au singulier : « Faites l'œuvre d'Abraham » mais au pluriel : « Faites les œuvres d'Abraham » ? Ces paroles sont l'équivalent de celles-ci : Faites toutes les œuvres d'Abraham, en prenant toutefois la vie d'Abraham dans le sens allégorique et ses actions dans un sens spirituel. En effet, celui qui veut devenir le fils d'Abraham, ne doit point, à l'exemple d'Abraham, prendre ses servantes pour épouses, ni après la mort de sa femme en épouser une autre dans sa vieillesse.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 20 Mar 2024, 15:15
jeudi de la 5ème semaine du Carême
Vouloir vivre avec Jésus
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 8, 51-59 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? » Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. » Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.
Méditation
Les adversaires de Jésus se font de plus en plus agressifs. Ils vont jusqu’à vouloir lui jeter des pierres pour le tuer. Mais il arrive à esquiver les coups et à sortir de la cohue. Son heure n’est pas encore tout à fait arrivée.
« Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » C’est pour cette parole qu’ils lui en veulent. Il vient de leur annoncer la Bonne Nouvelle la plus importante, la victoire de la Vie sur la mort.
Lui qui va vers la mort annonce qu’on triomphera de la mort. Mais ils ne veulent pas le croire. Et pourtant cette Bonne Nouvelle vient tout changer : « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. »
Cette mort, Jésus l’a vue. Il y est passé. Ce fut une mort violente et affreuse. Mais tout l’évangile nous dit qu’il a voulu être avec nous dans nos souffrances et notre mort pour que nous soyons avec lui dans sa résurrection. L’humanité n’est pas destinée au trou noir mais à la vie en plénitude.
Ce que Jésus apporte au monde, c’est le roc, le fondement solide qui est en Dieu. Lui seul peut libérer l’homme de sa fatalité extrême. Nous sommes tous appelés à vivre avec Dieu, connaître Dieu et aimer.
Dans quelques jours, nous serons invités à suivre Jésus jusqu’à la croix. Le centurion romain a reconnu en lui le Fils de Dieu. Puissions-nous, à notre tour, reconnaître en Jésus crucifié le Fils de Dieu venu nous sauver
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 21 Mar 2024, 14:43
Vendredi de la 5ème semaine du Carême
Dieu nous a aimés jusqu’à nous donner son Fils.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 31-42 En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains.
Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » Et là, beaucoup crurent en lui. (AELF)
Méditation
« Jésus allait et venait dans le Temple. Une fois encore, les juifs ramassèrent des pierres pour le lapider. »
La Passion du Christ a commencé bien avant le Vendredi Saint. Il a vécu ses dernières semaines entouré d’ennemis impitoyables. La souffrance morale, il connaît. Tout au long de ses derniers jours, il est entouré de gens qui le harcèlent et qui déforment ses intentions profondes.
Tant d’êtres humains connaissent cette situation douloureuse. Jésus a voulu être l’un des nôtres jusque dans nos souffrances et notre mort. Mais rien ne peut l’ébranler car, nous dit-il, « le Père est en moi et je suis dans le Père. » Même dans l’angoisse et l’épouvante, il peut s’appuyer sur le Père. Il se sent aimé de lui, en communion profonde avec lui.
Tout cela, ses adversaires ne l’acceptent pas. Il parle de Dieu comme son Père, se faisant ainsi son égal. Ce sera précisément la cause de sa mort. Les juges l’accuseront de blasphème et le condamneront. Il sera crucifié entre deux malfaiteurs.
Mais Jésus va jusqu’au bout de son enseignement sans chercher à l’atténuer. En lui, c’est Dieu qui s’est incarné, qui a voulu vivre notre condition humaine. « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu. »
Voilà cette Bonne Nouvelle qui transforme dans notre vie si nous voulons bien l’accueillir. C’est un cadeau que Dieu nous fait sans mérite de notre part. C’est aussi pour chacun de nous une responsabilité, un appel sans cesse renouvelé à la sainteté : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 22 Mar 2024, 14:52
Samedi de la 5ème semaine du Carême
Suite à la guérison de Lazare
Évangile de Jean 11, 45-57 En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. (AELF)
Méditation
Les grands prêtres et les pharisiens ont décidé d’arrêter Jésus pour mettre un terme à sa prédication. Il vient de ressusciter Lazare. Tout le peuple vient voir le ressuscité et acclamer celui qui fait un tel miracle. Alors, les grands prêtres craignent que la foule suive Jésus. Ce serait une perte de pouvoir pour eux. Et surtout cela déclencherait une émeute. La répression serait terrible. Cela irait jusqu’à la destruction du temple de Jérusalem.
C’est là que l’Évangile nous rapporte cette parole prophétique de Caïphe : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple… » Il ne croyait pas si bien dire. Il prophétise que la mort de Jésus serait une mort pour le salut de tous, pas seulement pour la nation juive, mais pour la multitude de tous les pays et de tous les temps. Par cette mort du Christ, tous peuvent être sauvés et ressuscités.
Au moment d’entrer dans cette semaine sainte, nous accueillons cette bonne nouvelle que nous n’aurions jamais imaginée. Le Christ a livré son Corps et versé son Sang pour nous et pour le monde entier. Demandons-lui que notre réponse soit de plus en plus à la mesure de son amour infini.
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 08 Avr 2024, 18:31
Le mardi de la 2e semaine de Pâques
9 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 4,32-37. La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun. Il y avait un lévite originaire de Chypre, Joseph, surnommé Barnabé par les Apôtres, ce qui se traduit : « homme du réconfort ». Il vendit un champ qu’il possédait et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.
Psaume 93(92),1abc.1d-2.5. Le Seigneur est roi ; il s'est vêtu de magnificence le Seigneur a revêtu sa force.
Et la terre tient bon, inébranlable ; dès l'origine ton trône tient bon, depuis toujours, tu es.
Tes volontés sont vraiment immuables : la sainteté emplit ta maison, Seigneur, pour la suite des temps.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,7b-15. En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)
carmélite, martyre, copatronne de l'Europe Poésie Pentecôte 1942 (trad. Malgré la nuit, Ad solem 2002, p. 121)
« Tu ne sais pas d'où il vient ni où il va »
Qui es-tu, douce lumière qui me combles et illumines les ténèbres de mon cœur ? Tu me guides comme la main d'une mère, et si tu me lâchais, je ne pourrais plus faire un seul pas.
Invité Invité
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 09 Avr 2024, 13:27
Le mercredi de la 2e semaine de Pâques
10 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 5,17-26. En ces jours-là, intervint le grand prêtre, ainsi que tout son entourage, c’est-à-dire le groupe des sadducéens, qui étaient remplis d’une ardeur jalouse pour la Loi. Ils mirent la main sur les Apôtres et les placèrent publiquement sous bonne garde. Mais, pendant la nuit, l’ange du Seigneur ouvrit les portes de la prison et les fit sortir. Il leur dit : « Partez, tenez-vous dans le Temple et là, dites au peuple toutes ces paroles de vie. » Ils l’écoutèrent ; dès l’aurore, ils entrèrent dans le Temple, et là, ils enseignaient. Alors arriva le grand prêtre, ainsi que son entourage. Ils convoquèrent le Conseil suprême, toute l’assemblée des anciens d’Israël, et ils envoyèrent chercher les Apôtres dans leur cachot. En arrivant, les gardes ne les trouvèrent pas à la prison. Ils revinrent donc annoncer : « Nous avons trouvé le cachot parfaitement verrouillé, et les gardes en faction devant les portes ; mais, quand nous avons ouvert, nous n’avons trouvé personne à l’intérieur. » Ayant entendu ce rapport, le commandant du Temple et les grands prêtres, tout perplexes, se demandaient ce qu’il adviendrait de cette affaire. Là-dessus, quelqu’un vient leur annoncer : « Les hommes que vous aviez mis en prison, voilà qu’ils se tiennent dans le Temple et enseignent le peuple ! » Alors, le commandant partit avec son escorte pour les ramener, mais sans violence, parce qu’ils avaient peur d’être lapidés par le peuple.
Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9. Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses.
L'ange du Seigneur campe à l'entour pour libérer ceux qui le craignent. Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,16-21. En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Grégoire de Nazianze (330-390)
évêque et docteur de l'Église Hymne 32 ; PG 37, 511-512
Venir à la lumière
Nous te bénissons, Père des lumières, Christ, Verbe de Dieu, splendeur du Père, Lumière de lumière, et source de lumière, Esprit de feu, souffle du Fils comme du Père.
Trinité Sainte, lumière indivisée, Tu dissipas les ténèbres pour créer Un monde lumineux, d'ordre et de beauté, Qui porterait ta ressemblance.
De raison et sagesse tu éclairas l'homme, L'illuminas du sceau de ton Image, Pour que dans ta lumière, il voie la lumière (Ps 36,10), Et tout entier devienne lumière.
Tu fis briller au ciel d'innombrables lumières, Ordonnas au jour et à la nuit De s'entendre à se partager le temps Tour à tour, paisiblement.
La nuit met fin au travail du corps fatigué, Le jour appelle aux œuvres que tu aimes, Nous apprend à fuir les ténèbres, à nous hâter Vers ce jour qui n'aura plus de nuit.
Invité Invité
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 10 Avr 2024, 15:17
Le jeudi de la 2e semaine de Pâques
11 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 5,27-33. En ces jours-là, le commandant du Temple et son escorte, ayant amené les Apôtres, les présentèrent au Conseil suprême, et le grand prêtre les interrogea : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! » En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice. C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé, en faisant de lui le Prince et le Sauveur, pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » Ceux qui les avaient entendus étaient exaspérés et projetaient de les supprimer.
Psaume 34(33),2.9.17-18.19-20. Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge !
Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire. Le Seigneur entend ceux qui l'appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé, il sauve l'esprit abattu. Malheur sur malheur pour le juste, mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,31-36. « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Augustin (354-430)
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Confessions XI, 2.3
« Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu car il donne l'Esprit sans mesure »
Ô Seigneur mon Dieu, lumière des aveugles et force des faibles, mais en même temps lumière des voyants et force des forts, sois attentif à mon âme, entends-la crier du fond de l'abîme (Ps 129,1). Car si tu n'es pas à l'écoute même dans l'abîme, où irons-nous ? Où adresserons-nous nos cris ?
Invité Invité
Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Jeu 11 Avr 2024, 13:22
Le vendredi de la 2e semaine de Pâques
12 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 5,34-42. En ces jours-là, comme les Apôtres étaient en train de comparaître devant le Conseil suprême, intervint un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi, qui était honoré par tout le peuple. Il ordonna de les faire sortir un instant, puis il dit : « Vous, Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à ces gens-là. Il y a un certain temps, se leva Theudas qui prétendait être quelqu’un, et à qui se rallièrent quatre cents hommes environ ; il a été supprimé, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l’époque du recensement, se leva Judas le Galiléen qui a entraîné beaucoup de monde derrière lui. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » Les membres du Conseil se laissèrent convaincre ; ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient et annonçaient la Bonne Nouvelle : le Christ, c’est Jésus.
Psaume 27(26),1.4.13-14. Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple.
Mais, j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,1-15. En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Augustin (354-430)
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Sermons sur l'évangile de Jean, n°24, 1.6.7 ; CCL 36, 244 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 272)
« A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : ' C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde ' »
Gouverner l'univers est en vérité un miracle plus grand que de rassasier cinq mille hommes avec cinq pains. Personne toutefois ne s'en étonne, alors que l'on s'extasie devant un miracle de moindre importance parce qu'il sort de l'ordinaire. Qui, en effet, nourrit aujourd'hui encore l'univers sinon celui qui, avec quelques grains, crée les moissons ? Le Christ a donc fait ce que Dieu fait. Usant de son pouvoir de multiplier les moissons a partir de quelques grains, il a multiplié cinq pains dans ses mains. Car la puissance se trouvait entre les mains du Christ, et ces cinq pains étaient comme des semences que le Créateur de la terre multipliait sans même les confier à la terre.
Cette œuvre a donc été placée sous nos sens pour élever notre esprit... Il nous est ainsi devenu possible d'admirer « le Dieu invisible en considérant ses œuvres visibles » (Rm 1,20). Après avoir été éveillés à la foi et purifiés par elle, nous pouvons même désirer voir sans les yeux du corps l'Etre invisible que nous connaissons à partir du visible... En effet, Jésus a fait ce miracle pour qu'il soit vu de ceux qui se trouvaient là, et ils l'ont mis par écrit pour que nous en ayons connaissance. Ce que les yeux ont fait pour eux, la foi le fait pour nous. Aussi bien, nous reconnaissons en notre âme ce que nos yeux n'ont pas pu voir et nous avons reçu un plus bel éloge, puisque c'est de nous qu'il a été dit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20,29).
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Ven 12 Avr 2024, 19:48
Le samedi de la 2e semaine de Pâques
13 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 6,1-7. En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.
Psaume 33(32),1-2.4-5.18-19. Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la louange ! Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu'il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,16-21. Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450)
évêque de Ravenne, docteur de l'Église Sermon 50, 1.2.3 ; PL 52, 339-340 (trad Bouchet, Lectionnaire, p. 324 rev.)
« Aussitôt, la barque atteignit le rivage où ils se rendaient »
Le Christ monte dans une barque : n'est-ce pas lui qui a découvert le lit de la mer après avoir rejeté ses eaux, afin que le peuple d'Israël passe à pied sec comme en une vallée ? (Ex 14,29) N'est-ce pas lui qui a affermi les vagues de la mer sous les pieds de Pierre, de sorte que l'eau fournisse à ses pas un chemin solide et sûr ? (Mt 14,29)
Il monte dans la barque. Pour traverser la mer de ce monde jusqu'à la fin des temps, le Christ monte dans la barque de son Église pour conduire ceux qui croient en lui jusqu'à la patrie du ciel par une traversée paisible, et faire citoyens de son Royaume ceux avec qui il communie en son humanité. Certes, le Christ n'a pas besoin de la barque, mais la barque a besoin du Christ. Sans ce pilote venu du ciel, en effet, la barque de l'Église agitée par les flots n'arriverait jamais au port.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Dim 14 Avr 2024, 16:07
Le lundi de la 3e semaine de Pâques
15 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 6,8-15. En ces jours-là, Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants. Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins, et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne, mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler. Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent : « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. » Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes, et, s’étant saisis d’Étienne à l’improviste, ils l’amenèrent devant le Conseil suprême. Ils produisirent de faux témoins, qui disaient : « Cet individu ne cesse de proférer des paroles contre le Lieu saint et contre la Loi. Nous l’avons entendu affirmer que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. » Tous ceux qui siégeaient au Conseil suprême avaient les yeux fixés sur Étienne, et ils virent que son visage était comme celui d’un ange.
Psaume 119(118),23-24.26-27.29-30. Lorsque des grands accusent ton serviteur, je médite sur tes ordres. Je trouve mon plaisir en tes exigences : ce sont elles qui me conseillent.
J'énumère mes voies : tu me réponds ; apprends-moi tes commandements. Montre-moi la voie de tes préceptes, que je médite sur tes merveilles.
Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi. J'ai choisi la voie de la fidélité, je m'ajuste à tes décisions.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,22-29. Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)
prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°82, 5 ; PG 58, 743
« La nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que donne le Fils de l'homme »
Les juifs mangeaient la Pâque debout, les sandales aux pieds, le bâton à la main, avec empressement (Ex 12,11). À combien plus forte raison dois-tu te tenir en éveil ! Eux s'apprêtaient à partir pour la Terre Promise et se comportaient donc en voyageurs ; toi, tu es en marche vers le ciel. C'est pourquoi il faut que nous restions toujours sur nos gardes... Les ennemis du Christ ont frappé son corps très saint sans savoir ce qu'ils faisaient (Lc 23,34) ; et toi, tu le recevrais dans une âme impure après tant de bienfaits ! Car il ne s'est pas contenté de se faire homme, d'être flagellé et d'être mis à mort : en son amour il a voulu encore s'unir à nous, s'identifier à nous non par la foi seulement, mais réellement par la participation à son propre corps...
Considère quel grand honneur tu reçois, et de quelle table tu es le convive. Celui que les anges ne voient qu'en tremblant, celui qu'ils n'osent pas regarder sans crainte à cause de la splendeur de la gloire qui rayonne de sa face, nous en faisons notre nourriture et nous devenons avec lui un seul corps et une seule chair. « Qui dira les exploits du Seigneur, qui proclamera toutes ses louanges ? » (Ps 105,2) Quel berger a jamais nourri ses brebis de sa propre chair ?... Il arrive souvent que des mères confient à des nourrices leurs enfants. Le Christ n'agit pas de la sorte : il nous nourrit de son propre sang, il nous fait devenir un seul corps avec lui.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Lun 15 Avr 2024, 16:31
Le mardi de la 3e semaine de Pâques
16 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 7,51-60.8,1a. En ces jours-là, Étienne disait au peuple, aux anciens et aux scribes : « Vous qui avez la nuque raide, vous dont le cœur et les oreilles sont fermés à l’Alliance, depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint ; vous êtes bien comme vos pères ! Y a-t-il un prophète que vos pères n’aient pas persécuté ? Ils ont même tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, celui-là que maintenant vous venez de livrer et d’assassiner. Vous qui aviez reçu la loi sur ordre des anges, vous ne l’avez pas observée. » Ceux qui écoutaient ce discours avaient le cœur exaspéré et grinçaient des dents contre Étienne. Mais lui, rempli de l’Esprit Saint, fixait le ciel du regard : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Alors ils poussèrent de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Tous ensemble, ils se précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort. Quant à Saul, il approuvait ce meurtre.
Psaume 31(30),3bc.4.6.7b.8a.17.20cd. Sois le rocher qui m'abrite, la maison fortifiée qui me sauve. Ma forteresse et mon roc, c'est toi : pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité. Moi, je suis sûr du Seigneur. Ton amour me fait danser de joie.
Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ; sauve-moi par ton amour. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,30-35. En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Baudouin de Ford (?-v. 1190)
abbé cistercien, puis évêque Le Sacrement de l’autel II, 3 ; SC 93 (trad. SC p. 261 rev.)
« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde »
Le Christ est « pain de la vie » pour ceux qui croient en lui : croire en Christ c'est manger le pain de vie, c'est posséder en soi le Christ, c'est posséder la vie éternelle…
« Je suis le pain de la vie, dit-il ; vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts » (Jn 6,48s). Par là il faut comprendre la mort spirituelle. Pourquoi sont-ils morts ? Parce qu'ils croyaient ce qu'ils voyaient ; ils ne comprenaient pas ce qu'ils ne voyaient pas… Moïse a mangé la manne, Aaron l'a mangée et bien d'autres aussi qui ont plu à Dieu et qui ne sont pas morts. Pourquoi ne sont-ils pas morts ? Parce qu'ils ont compris spirituellement, ils ont eu faim spirituellement, ils ont goûté spirituellement la manne pour être rassasiés spirituellement. « Voici le pain qui descend du ciel : celui qui en mange ne mourra pas » (v. 50).
Ce pain, c'est-à-dire le Christ lui-même qui parlait ainsi…, a été préfiguré par la manne, mais il peut plus que la manne. Car par elle-même la manne ne pouvait pas empêcher de mourir spirituellement… Mais les justes ont vu dans la manne le Christ, ils ont cru en sa venue, et le Christ, dont la manne était le symbole, donne à tous ceux qui croient en lui de ne pas mourir spirituellement. C'est pourquoi il dit : « C'est ici le pain descendu du ciel ; celui qui en mange ne mourra pas. » Ici sur la terre, ici maintenant, devant vos yeux, vos yeux de chair, ici se trouve « le pain descendu du ciel ». « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (v. 51). Le « pain de la vie » de tout à l'heure est appelé maintenant « pain vivant ». Pain vivant, parce qu'il possède en lui-même la vie qui demeure et parce qu'il peut délivrer de la mort spirituelle et donner la vie. D'abord il a dit : « Celui qui en mange ne mourra pas » ; maintenant il parle en clair de la vie qu'il donne : « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (v. 58).
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mar 16 Avr 2024, 19:03
Le mercredi de la 3e semaine de Pâques
17 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 8,1b-8. Le jour de la mort d’Étienne, éclata une violente persécution contre l’Église de Jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres. Des hommes religieux ensevelirent Étienne et célébrèrent pour lui un grand deuil. Quant à Saul, il ravageait l’Église, il pénétrait dans les maisons, pour en arracher hommes et femmes, et les jeter en prison. Ceux qui s’étaient dispersés annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole là où ils passaient. C’est ainsi que Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie.
Psaume 66(65),1-3a.4-5.6-7a. Acclamez Dieu, toute la terre ; fêtez la gloire de son nom, glorifiez-le en célébrant sa louange. Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »
Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. Venez et voyez les hauts faits de Dieu, ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
Il changea la mer en terre ferme : ils passèrent le fleuve à pied sec. De là, cette joie qu'il nous donne. Il règne à jamais par sa puissance.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,35-40. En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)
fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité The Word to be Spoken, ch. 6 (Jésus, celui qu'on invoque, prières et méditations pour chaque jour de l'année; trad. de l'anglais par Françoise Champenois-Laroche; Éd. Nouvelle cité 1988, p. 86)
« Je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim »
Où rencontrez-vous la joie d'aimer ? Dans l'eucharistie, la sainte communion. Jésus s'est fait lui-même « pain de la vie » pour nous donner la vie. Nuit et jour il est là. Si vous voulez réellement grandir dans l'amour, revenez à l'eucharistie, revenez à cette adoration. Dans notre congrégation, nous avions l'habitude d'avoir l'adoration une fois par semaine pendant une heure ; puis, en 1973, nous avons décidé d'avoir l'adoration chaque jour durant une heure. Nous avons beaucoup de travail ; partout nos maisons pour les malades et les mourants indigents sont remplies. Mais à partir du moment où nous avons commencé l'adoration chaque jour, notre amour pour Jésus est devenu plus intime, notre amour pour chacun plus bienveillant, notre amour pour les pauvres plus compatissant. (…)
Regardez le tabernacle et voyez ce que signifie maintenant cet amour. En ai-je conscience ? Mon cœur est-il assez pur pour que j'y voie Jésus ? Afin que pour vous et pour moi il soit plus facile de voir Jésus, il s'est fait lui-même « pain de la vie » ; afin que nous puissions recevoir la vie, une vie de paix, une vie de joie. Trouvez Jésus et vous trouverez la paix.
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Sujet: Re: Méditations sur l'Evangile du Jour - ANNEE B Mer 17 Avr 2024, 11:52
Le jeudi de la 3e semaine de Pâques
18 avril 2024
Livre des Actes des Apôtres 8,26-40. En ces jours-là, l’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du sud, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. » Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer. Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe. L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : ‘Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre.’ Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? » Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » […] Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. Philippe se retrouva dans la ville d’Ashdod, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.
Psaume 66(65),8-9.16-17.20. Peuples, bénissez notre Dieu ! Faites retentir sa louange, car il rend la vie à notre âme, il a gardé nos pieds de la chute.
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme ; quand je poussai vers lui mon cri, ma bouche faisait déjà son éloge.
Béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,44-51. En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris
Saint Léon le Grand (?-v. 461)
pape et docteur de l'Église Semon XII sur la Passion ; PL 54, 355-357 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche F12 ; trad. Orval ; :copyright: 1972 Abbaye d'Orval)
Celui qui reçoit le Christ devient le corps du Ressuscité
La nature humaine a été assumée par le Fils de Dieu si intimement que non seulement en cet homme qui est « le premier-né de toute créature » (Col 1,15), mais aussi dans tous les saints, il n’y a qu’un seul et même Christ. Et comme la tête ne peut se séparer des membres, ainsi les membres ne peuvent être séparés de la tête. (…)
C’est avec lui que souffre non seulement le courage glorieux des martyrs, mais aussi la foi de tous ceux qui renaissent au bain de la régénération. Lorsqu’en effet on renonce au diable pour croire en Dieu, lorsqu’on passe de la vétusté au renouveau, lorsqu’on dépose l’image de l’homme terrestre pour revêtir la forme céleste, il se produit comme une sorte de mort et comme une espèce de résurrection ; si bien que celui qui est reçu par le Christ et qui reçoit le Christ n’est plus, après le bain du baptême, ce qu’il était avant, mais le corps du régénéré devient la chair du Crucifié.
C’est pourquoi la Pâques du Seigneur est célébrée comme il convient « avec des azymes de pureté et de vérité » (1Co 5,8), lorsque, une fois rejeté le ferment de l’ancienne malice, la nouvelle créature s’enivre et se nourrit du Seigneur lui-même. Car la participation au corps et au sang du Christ n’a d’autre action que de nous faire porter partout, en notre esprit et notre chair, celui en qui et avec qui nous sommes morts, ensevelis et ressuscités. [/size]
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