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 La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible

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MessageSujet: La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible   La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible EmptyLun 30 Oct 2023 - 20:51

La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible


Christine Pellen - Gènéthique - publié le 29/10/23

Bien que la recherche sur l’embryon humain ne donne rien de probant, des chercheurs tentent encore de s’abstraire de toute contrainte.

Il y a 25 ans, en 1998, des chercheurs du Wisconsin isolaient des cellules souches à partir d’embryons humains. L’avènement d’une « révolution médicale », croyait-on. Pourtant, plus de vingt ans plus tard, relève la revue du Massachussets Institute of Technology, MIT Technology Review, il n’existe aucun traitement sur le marché basé sur ces cellules. 

Cela n’empêche pas les chercheurs de poursuivre leurs efforts. Ainsi, une étude de 2023 indique que « près de 70 nouveaux essais sur des volontaires ont été lancés au cours des quatre dernières années, soit le triple du rythme précédent ». Des études diverses qui portent sur le diabète, la cécité ou encore l’épilepsie. Fin 2021, d’après la revue Stem Cells, plus de 3.000 patients auraient ainsi reçu des greffes de cellules souches pluripotentes, embryonnaires ou induites. 

Un amalgame éthique


Entre cellules souches embryonnaires (CSEh) ou iPS (pluripotentes induites), certains chercheurs font mine de ne plus faire de différence. Lancée avec la recherche sur les CSEh, car elles seules existaient alors, la recherche sur les cellules souches est devenue moins polémique avec la découverte des cellules iPS, reprogrammées à partir de cellules adultes et n’induisant donc pas la destruction d’embryons humains. Mais les cellules iPS sont chères à produire quand les cellules embryonnaires sont disponibles « sur étagère », fournies par les embryons « surnuméraires » fabriqués lors des cycles de fécondation in vitro.

Quand certains ont voulu dresser des garde-fous, d’autres ont brandi le droit des patients en attente de traitements. Ainsi, en 2004, la Californie a fait de la recherche sur les cellules souches un « droit constitutionnel » dans l’État et a alloué 3 milliards de dollars de subventions à la recherche sur une période de dix ans. Avec des promesses de créations d’emplois et d’économies à la clé : traiter le diabète de type 1, par exemple, permettrait d’économiser 122 milliards de dollars en insuline et autres coûts. La fin justifierait les moyens ?

Vers la création d’embryons pour la recherche


Et bien que la recherche sur l’embryon ne donne rien de probant, des chercheurs tentent de s’abstraire de toute contrainte. Ils entendent en effet développer des « embryons de synthèse », autrement dit des embryons fabriqués pour la recherche sans passer par la fécondation de gamètes humains. Et pour mieux enfouir toute considération éthique, ils les dotent de noms plus ou moins explicites : « modèles embryonnaires », « embryoïdes », « blastoïdes », voire « idiscoïdes » ou encore « e-assembloïdes » et « péri-gastruloïdes ». Cacher cet embryon que je ne saurais voir. Pour mieux l’utiliser. L’ABM vient d’ailleurs de publier ce 21 septembre une proposition de « cadre », plus lâche encore que celui en vigueur pour l’embryon humain.

Mais les chercheurs sont parfois rappelés à l’ordre. Des règles existent, bien que, de loi de bioéthique en loi de bioéthique, elles soient de plus en plus laxistes. 

La Fondation Jérôme-Lejeune a récemment eu gain de cause dans un recours contre une autorisation de recherche sur l’embryon humain délivrée par l’Agence de la biomédecine (ABM). Au terme de huit années de procédure les juridictions administratives ont tranché : l’autorisation a été annulée. Car l’ABM n’aurait pas dû autoriser un protocole de recherche sur l’embryon humain dès lors que les chercheurs pouvaient, en l’espèce, travailler sur des embryons de souris. L’embryon humain n’est pas encore tout à fait une souris de laboratoire.


source : aleteia.org
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MessageSujet: Re: La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible   La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible EmptyLun 30 Oct 2023 - 20:56

Congeler la vie humaine, pour quelles conséquences ?

Les leçons de la naissance de Molly, congelée il y a vingt-sept ans, relèvent encore officiellement de l'« expérience ». Comme si la culture d’embryons humains faisait déjà partie de la normalité.
Une vie suspendue. Molly est née le 26 octobre. Elle fait la joie de ses parents et de sa grande sœur Emma âgée de trois ans. Mais Molly n’est pas une petite fille tout à fait comme les autres. Elle a passé vingt-sept années congelée alors qu’elle n’était qu’un embryon. Vingt-sept ans suspendue dans le froid et l’attente. Elle a été réveillée par le « désir » de ses parents adoptifs.

Des études ont déjà montré que les enfants nés de Procréation Médicalement Assistée (PMA) souffrent plus souvent de troubles épigénétiques, de malformations cardiovasculaires, de cancers pédiatriques (leucémie et neuroblastome), et présentent un risque accru de 45% de mourir avant leur premier anniversaire. Nul ne sait encore quelles seront les conséquences de cette si longue « pause » dans le développement de Molly. « [url=https://www.genethique.org/bioethique-et-embryons-in-vitro-ou-en-est-lassistance-medicale-a-la-procreation/?highlight=%C3%A9pig%C3%A9n%C3%A9tique Testart]L’expérience est en cours [/url]» pour reprendre les mots de Jacques Testart, biologiste de la procréation et directeur de recherches honoraire à l’Inserm. 

En effet, « la découverte de l’existence de phénomènes épigénétiques, potentiellement graves et héritables mais qui demeurent largement inconnus, suggèrent que la précaution est requise », alors que « les conditions de culture imposées aux gamètes et embryons sont largement intuitives plutôt que scientifiquement justifiées », estime le scientifique. 

Sans recul, on fait de l’« expérimentation scientifique sur la vie humaine », regrette à son tour Diane Van Haecke-d’Audiffret, biologiste spécialisée en génétique et docteur en philosophie pratique. « Cela interroge sur les finalités et les limites, sur les champs d’application respectifs de la recherche et du soin, dont on observe une porosité toujours plus grande dans de nombreux domaines », analyse-t-elle.

Des conséquences psychologiques ?


Après vingt-sept années passées congelée au stade embryonnaire, les chercheurs de la Preston Medical Library de l’Université du Tennessee attribuent à Molly un nouveau « record ». 

Un record qu’elle ravit à sa grande sœur qui, elle, n’a passé « que » vingt-quatre ans congelée au stade embryonnaire. Les deux sœurs ont été conçues en même temps, elles auraient pu naître il y a 27 ans, en même temps ou presque que leur mère. 

Pour Diane Van Haecke-d’Audiffret, « on est dans une confusion des temps qui pourrait ne pas être sans conséquence, tant pour le développement de Molly que d’un point de vue symbolique dans ce que nous projetons chacun sur notre humanité et nos liens ».

Bien sûr, il est probable que Molly saura s’adapter, on invoquera peut-être pour s’en convaincre la résilience, ce mécanisme psychologique qui permet à un individu de dépasser un traumatisme comme l’explique Monette Vacquin1, psychanalyste, membre du Conseil scientifique du département d’éthique biomédicale du collège des Bernardins : « La plasticité du psychisme, notamment de celui des enfants, dont on sait qu’il est capable de faire face à des situations plus que défavorables (mais à quel prix !), est souvent invoquée pour justifier des expérimentations indécidables. » Pour la psychanalyste, l’argument « signale souvent la complicité de ceux qui l’emploient avec les expérimentations les plus hasardeuses, sur le dos d’autrui naturellement ».

Au-delà de l’histoire de Molly, un enjeu pour notre humanité


Molly est-elle seule en cause ? « Rendant l’un maître du temps de l’autre, la congélation invite à revisiter les liens profonds unissant temporalité et altérité, en même temps qu’elle crée une nouvelle catégorie impensée, réifiée, aux confins de la vie et de la mort, aux frontières de l’inerte et du vivant », analyse Monette Vacquin. 

Une chosification manifeste lorsque l’on prend conscience que la technique utilisée, la congélation, est une technique de conservation liée à l’alimentaire, donc à la consommation, souligne-t-elle dans son ouvrage Main basse sur les vivants (Fayard). Une instrumentalisation de certains êtres humains au profit d’autres, porteuse d’un « risque anthropologique » tangible que les préoccupations d’ordre psychologique ne doivent pas occulter, comme l’arbre chercherait à cacher la forêt. « Nous ne pourrons empêcher que cette chosification ne nous chosifie à notre tour », prévient la psychanalyste.

Citation :

Molly, par sa vie même, de l’embryon congelé vingt-sept ans au nouveau-né qu’elle est aujourd’hui, est une manifestation de la folie qui peut parfois saisir la science.

Depuis quarante ans, la technique permet de congeler des êtres humains au stade embryonnaire. Et comme si ce qui est possible devait être obligatoirement mis en œuvre, dans une logique de « passage à l’acte » systématique, la science devance la réflexion, la paralyse. Molly, par sa vie même, de l’embryon congelé vingt-sept ans au nouveau-né qu’elle est aujourd’hui, est une manifestation de la folie qui peut parfois saisir la science.



Monette Vacquin fait partie de la toute première génération à avoir travaillé ces questions, autour de Jacques Testart. Elle est co-auteur du Magasin des enfants, sous la direction de Jacques Testart, Folio, 1990, de Main Basse sur les vivants, Fayard, 1999, Frankenstein aujourd’hui, égarements de la science moderne, Belin, 2016. La citation est extraite de l’article « Réflexions sur la notion de « risque anthropologique » », in Le Vivant et la rationalité instrumentale sous la direction d’Isabelle Lasvergnas, Liber, cahiers de recherche sociologique, Montréal, 2003.


source : aleteia
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MessageSujet: Re: La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible   La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible EmptyLun 30 Oct 2023 - 20:59

Pourquoi l’Église plaide-t-elle le respect inconditionnel de l’embryon humain ?

La continuité du développement de l’être humain à partir de la conception est aujourd’hui scientifiquement prouvée : l’embryon est dès l’origine un nouvel individu humain, distinct de ses parents. Il se développe par lui-même et ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas déjà. Il doit donc être respecté comme tout être humain.

En matière de réflexion du magistère sur le respect de la vie humaine, le document romain Dignitas personæ(DP) sur les questions de bioéthique daté du 8 septembre 2008 rappelle que la précédente instruction doctrinale du 22 février 1987, Donum vitæ (DV), « a démontré la continuité du développement de l’être humain sur la base de solides connaissances scientifiques » (DP, n. 5). En effet, pour asseoir de manière solide le statut moral de l’embryon humain sur les plans éthique et anthropologique, Donum vitæ a intégré dans son raisonnement une argumentation de type scientifique : « Cette Congrégation connaît les discussions actuelles sur le commencement de la vie humaine, sur l’individualité de l’être humain et sur l’identité de la personne. »

« Dès que l’ovule est fécondé »


Que disent les faits ? « Dès que l’ovule est fécondé, se trouve inaugurée une vie qui n’est ni celle du père, ni celle de la mère, mais d’un nouvel être humain qui se développe par lui-même. Il ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas dès lors » (Donum vitæ). « À cette évidence de toujours, la science génétique moderne apporte de précieuses confirmations. Elle a montré que, dès le premier instant, se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant : un homme, cet homme individuel avec ses notes caractéristiques bien déterminées. Dès la fécondation est commencée l’aventure d’une vie humaine dont chacune des grandes capacités demande du temps pour se mettre en place et se trouver prête à agir. » Le magistère n’hésite donc pas à prendre en considération des faits reconnus par la biologie du développement embryonnaire la plus pointue pour penser adéquatement le respect dû à l’être humain dès sa conception. La suite du texte couronne ce premier enchaînement : « Cette doctrine est du reste confirmée, s’il en était besoin, par les récentes acquisitions de la biologie humaine, qui reconnaît que dans le zygote dérivant de la fécondation s’est déjà constituée l’identité biologique d’un nouvel individu humain. »

Un nouvel individu


Donum vitæ poursuit l’observation et le raisonnement : « Dans le zygote dérivant de la fécondation s’est déjà constituée l’identité biologique d’un nouvel individu humain. » En effet, dès la fusion des gamètes paternel et maternel apparaît un nouveau système d’une complexité prodigieuse que les scientifiques appellent zygote. Le nouveau génome constitué à partir du père et de la mère devient le centre de coordination du déploiement de toutes les activités qui vont caractériser ce nouvel être humain. Le professeur Serra, ancien titulaire de la chaire de génétique à l’Université romaine du Sacré-Cœur, insiste sur ce point : « Un rapide regard sur les étapes du développement embryonnaire nous permet d’établir que le zygote est, très précisément et sans aucun doute possible, le point de l’espace et du temps où un individu humain commence son propre cycle vital. » Loin d’être un « amas de cellules » comme le répètent à l’envi certains chercheurs et certains parlementaires, « l’embryon tout entier est un individu réel où chaque cellule est étroitement intégrée dans un unique processus dynamique, à travers lequel celui-ci traduit instant après instant son propre espace génétique dans son espace organique ».


La conclusion s’impose dans toute sa force : « Le nouveau-conçu possède sa propre réalité biologique bien déterminée : c’est un individu totalement humain en développement. » « D’une manière autonome, moment après moment, et sans aucune discontinuité, il va construire sa propre forme, exécutant, par une activité intrinsèque, un plan projeté et programmé dans son propre génome » (Angelo Serra, op.cit.). Dignitas personæ est catégorique : « Le corps embryonnaire se développe progressivement selon un programme bien défini et avec une finalité propre qui se manifeste à la naissance de chaque enfant » (DP, n. 4).

La dignité de la personne


Dès la fécondation l’embryon humain est donc autonome, doté d’une identité précise, totalement distinct de ses propres parents et de tout autre embryon. Il s’agit incontestablement d’un être dont le patrimoine génétique nous apprend qu’il ne s’agit ni d’un végétal ni d’un animal mais bien d’un individu de l’espèce humaine. L’information contenue dans son génome est un programme codifié qui le dote d’immenses potentialités morphogénétiques, c’est-à-dire de capacités intrinsèques qui se mettront en place de manière graduelle si rien ne vient entraver sa croissance. Il est donc totalement erroné de prétendre comme le Conseil d’État en 2009 que « de la fécondation d’un embryon humain à la naissance d’un enfant, le champ de notre ignorance demeure infiniment plus grand que celui de nos connaissances. Dire qui est l’embryon ou ce qu’il est relève de l’impossibilité ».

Une argumentation rationnelle


Même le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), une des plus hautes autorités morales en France, a rejoint l’Église en reconnaissant la possibilité que nous avons d’argumenter rationnellement sur le statut de l’embryon. « Quelles que soient les convictions des uns et des autres quant au statut ontologique de l’embryon humain, il est difficile de nier précisément, son caractère humain, à défaut de quoi la science s’intéresserait différemment à lui », constatait-il en 2008 . « Le Comité soutient que c’est dès la fécondation que le principe du respect de l’être humain en devenir doit être posé. […] Le Comité estime que le fondement et la mesure du respect dû à l’embryon peuvent être argumentés en raison. » Le CCNE ajoute que « l’embryon humain dès la fécondation appartient à l’ordre de l’être et non de l’avoir, de la personne et non de la chose ou de l’animal. » En ce sens, si la logique scientifique considère la vie humaine comme un processus continu depuis la conception, la logique juridique ne doit-elle pas protéger ce processus au nom de la dignité humaine ?

Dignitas personae répond avec conviction : « La réalité de l’être humain, tout au long de son existence, avant et après sa naissance, ne permet d’affirmer ni un changement de nature, ni une gradation de la valeur morale » (n. 5), l’embryon « possédant une pleine qualification anthropologique et éthique ». Parce que l’on ne peut pas penser rationnellement le passage de quelque chose à quelqu’un, Dignitas personæ en déduit avec force que « l’embryon humain a donc, dès le commencement, la dignité propre à la personne ». Ainsi doit-il jouir de tous les droits de la personne en vertu de sa dignité intrinsèque, au premier chef celui de l’inviolabilité de sa vie.

Le respect de l’embryon humain au fondement du droit


Pour l’Église, le respect inconditionnel moralement dû au fruit de la génération humaine dès le premier instant de son existence est « le critère fondamental d’éthique […] pour juger toutes les interventions sur l’embryon humain » (DP, n. 4). Reconnue « vraie et conforme à la loi morale naturelle par la raison elle-même », cette vérité « devrait être le fondement de tout système juridique ». L’État se doit donc de reconnaître la valeur objective et la vraie nature de l’embryon humain afin d’en tirer les conséquences juridiques et législatives qui s’imposent pour le protéger efficacement.


Toutes les pratiques qui portent atteinte à la vie de l’embryon humain relèvent de la catégorie de l’avortement « qu’aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer » (Evangelium vitæ, n. 73). L’avortement étant, comme Dignitas personæ le rappelle, « le meurtre délibéré et direct, quelle que soit la façon dont il est effectué, d’un être humain dans la phase initiale de son existence, située entre la conception et la naissance », l’Église récuse aussi bien la recherche sur l’embryon que l’utilisation du stérilet ou de la pilule du lendemain. Peu importe que la destruction de l’embryon ait lieu dans une éprouvette ou l’utérus maternel, il n’y a pas lieu d’opérer en l’espèce une distinction morale entre l’activité d’un scientifique qui désagrège un embryon humain dans son laboratoire ou l’emploi d’une molécule qui vise son expulsion dans le sein de sa mère.

Sentinelle de la dignité


En se faisant sentinelle de la dignité humaine, l’Église « exprime un grand oui à la vie humaine qui doit être mis au centre de la réflexion éthique » (DP, n. 1). De ce grand oui à la vie jaillissent des « non » qui sont structurants pour le bien commun de la société. Elle rappelle à tous les hommes qui cherchent la vérité que « par le simple fait qu’il existe, chaque être humain doit être pleinement respecté » (DP, n. 8). Qui ne se retrouverait pas dans cette affirmation ?


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MessageSujet: Re: La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible   La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible EmptyLun 30 Oct 2023 - 21:05

L’embryon est-il une personne humaine ?

La distinction parfois suggérée dans certains textes juridiques internationaux entre « être humain » et « personne humaine » est artificielle et sans fondement scientifique, ni philosophique. 

Pour l’Église, qui ne s’est pas formellement prononcée sur le moment précis de l’animation de l’être humain, le respect de la vie humaine dès sa conception est une obligation de conscience.

Pourquoi l’Église ne s’est-elle pas expressément prononcée sur l’apparition de l’âme humaine dans l’embryon, autrement dit son animation ? Au motif que la démarche scientifique n’est pas le tout de la raison humaine. Celle-ci n’épuise pas à elle seule le discours que nous pouvons tenir sur l’humanité de l’embryon. Si la science possède son ordre de légitimité propre, la réflexion doit être cependant enrichie par l’apport d’un raisonnement métaphysique qui ouvre à une connaissance intégrale « de l’être humain dans sa totalité corporelle et spirituelle » (Dignitas personæ [DP], n. 4 ). 

Certains en effet sont prêts à concéder que l’embryon dès sa conception est un individu humain mais pas une personne corps et âme substantiellement unis.

L’âme spirituelle est le principe de vie du corps humain tout entier


L’âme active et informe l’organisme humain de son énergie et de sa force unificatrice, selon la terminologie de la métaphysique classique. La réflexion sur l’union de l’âme et du corps fait bien partie d’un autre champ de l’intelligence que celui des disciplines scientifiques, c’est le champ propre de la métaphysique : on ne saurait indûment affirmer que les arguments biologiques suffisent à eux seuls à révéler la présence ou non d’une âme spirituelle. 

« Aucune donnée expérimentale ne peut être de soi suffisante pour faire reconnaître une âme spirituelle » (DV, I, 1), constate l’instruction romaine Donum vitæ (DV). Les sciences ne prouvent pas l’âme.

Quand apparaît l’âme humaine de l’embryon ?


La question du moment de l’animation, successive ou immédiate, est cependant un sujet dont l’Église ne se désintéresse pas. Selon une première conception, le principe spirituel qu’est l’âme humaine s’unit après un certain nombre de jours au corps embryonnaire lorsque celui-ci est suffisamment organisé. Selon une seconde, cette union coïncide avec la fécondation biologique. L’embryon est-il apte à recevoir une âme ? À cette question, saint Thomas d’Aquin, en s’appuyant sur les connaissances biologiques d’Aristote, répondait qu’il existe un délai de quarante jours avant l’infusion de l’âme rationnelle dans le corps humain. Si l’Église n’a pas souhaité « s’engager expressément dans une affirmation de nature philosophique », comme le rappelle Dignitas personae, elle n’est pas non plus restée silencieuse sur le sujet.

L’aide de la science


Pour elle, la science fait avancer la réflexion. « Même si la présence d’une âme spirituelle ne peut être détectée par aucune observation de donnée expérimentale, les conclusions scientifiques elles-mêmes au sujet de l’embryon humain fournissent une indication précieuse pour discerner rationnellement une présence personnelle dès cette première apparition de la vie humaine » (DP, n. 5), déclare Dignitas personæ en s’appuyant sur une remarque déjà avancée par Donum vitæ.  L’originalité de ce passage mérite d’être soulignée. L’instruction romaine ne cache pas que les découvertes scientifiques actuelles, qu’elle présente comme des conclusions et une indication précieuse, sont en mesure de nous aider à discerner chez l’embryon humain une présence personnelle.

Les données fournies par la science du développement embryonnaire sont un acquis inestimable que la métaphysique peut regarder comme un point d’orientation dont l’importance n’est pas subalterne. 

En s’appuyant sur les avancées de la génétique et de la biologie cellulaire, la réflexion ontologique sur le statut anthropologique de l’embryon peut se prononcer en faveur de la saisie immédiate de l’être humain par l’âme rationnelle dès le premier instant de son existence. Saint Jean Paul II n’a-t-il pas déployé la portée intellectuelle de l’instruction Donum vitæ quand il affirme publiquement à propos de l’embryon que « l’approfondissement anthropologique porte à reconnaître que, en vertu de l’unité substantielle du corps et de l’esprit, le génome humain n’a pas seulement une signification biologique ; il est porteur d’une dignité anthropologique qui a son fondement dans l’âme spirituelle qui l’envahit et le vivifie » ?

Les principes thomistes sont toujours actuels


Mais alors, l’enseignement de saint Thomas d’Aquin sur ce point précis serait-il à rejeter ? Loin s’en faut, répond l’Académie pontificale pour la Vie :

Citation :
La théorie de l’animation retardée, soutenue par Aristote puis par saint Thomas, […] dépendait essentiellement des connaissances biologiques limitées qui étaient disponibles au temps où ces auteurs écrivaient. Une application correcte des principes aristotélico-thomistes, tenant compte des connaissances scientifiques actuelles, porterait au contraire à soutenir la théorie de l’animation immédiate et à affirmer en conséquence la pleine humanité de l’être humain nouvellement formé.

Et l’Académie de conclure : « La théorie de l’animation immédiate, appliquée à chaque être humain qui vient à l’existence, se montre pleinement en accord avec la réalité biologique. […] Cette perspective ne contredit pas les principes fondamentaux de la métaphysique de saint Thomas. »

Être humain et personne, une fausse distinction


Cela conduit l’Église à soutenir qu’il est fallacieux de dissocier artificiellement les catégories d’être humain et de personne humaine. « Comment un individu humain ne serait-il pas une personne humaine ? », interrogeait le cardinal Joseph Ratzinger dans l’Instruction Donum vitæ

Les deux concepts d’individu et de personne sont tout à fait solidaires l’un de l’autre. On peut donc faire valoir que la présomption est en faveur de la réponse affirmative, la charge de la preuve revient à qui veut répondre négativement.

 En effet, quiconque voudrait emprunter ce faux chemin devrait montrer que la proposition « Il existe certains individus humains qui ne sont pas des personnes » est possible. Saint Jean Paul II avait sévèrement critiqué

« la distinction qui est parfois suggérée dans certains documents internationaux entre être humain et personne humaine pour reconnaître ensuite le droit à la vie et à l’intégrité physique uniquement à la personne déjà née, [qui] est une distinction artificielle sans fondement scientifique, ni philosophique ».

Lorsque la vie d’un innocent est en jeu, pas de conscience douteuse


L’Instruction Donum vitae postule cette interdépendance totale entre les deux notions. Elle rappelle un principe moral fameux, ancêtre de notre moderne principe de précaution : il n’est jamais permis d’agir avec une conscience douteuse lorsque la vie d’un innocent est en jeu. L’Académie pontificale pour la vie ne dit pas autre chose : 

« Si l’on doute, devant un embryon humain, de se trouver devant une personne humaine, il est nécessaire de respecter l’embryon comme s’il l’était ; autrement, on accepterait le risque de commettre un homicide. Du point de vue moral, donc, le simple fait d’être en présence d’un être humain exige à son égard le plein respect de son intégrité et de sa dignité : tout comportement qui, d’une façon ou d’une autre, pourrait représenter une menace ou une offense vis-à-vis de ses droits fondamentaux, en premier lieu le droit à la vie, doit être considéré comme gravement immoral. »

 « L’enjeu est si important, avait solennellement écrit Jean Paul II, que du point de vue de l’obligation morale, la seule probabilité de se trouver en face d’une personne suffirait à justifier la plus nette interdiction de toute intervention conduisant à supprimer l’embryon humain » (Evangelium vitæ, n. 60).

Entrer dans une démarche de contemplation


Au-delà de ce discours scientifique, métaphysique et éthique qui nous permet de penser adéquatement le statut de l’embryon, l’Église nous invite à porter loin notre regard et à cultiver un émerveillement humble devant la réalité de l’être humain dans sa plus extrême jeunesse. 

N’est-ce pas ce à quoi nous convie le pape Benoît XVI lorsqu’il demande aux scientifiques eux-mêmes d’entrer dans une démarche de contemplation devant l’embryon humain pour y découvrir l’empreinte du Créateur :

Citation :
En réalité, celui qui aime la vérité, comme vous, chers chercheurs, devrait percevoir que la recherche sur un thème aussi profond nous met en condition de voir, et presque même de toucher, la main de Dieu. […] L’amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d’être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l’enfant, ou le jeune, ou bien encore l’homme mûr ou âgé, car en chacun d’eux il voit l’empreinte de sa propre image et ressemblance ?

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MessageSujet: Re: La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible   La recherche sur l’embryon humain, une obstination incompréhensible EmptyJeu 30 Nov 2023 - 21:21

Fin d’une bataille juridique autour de l’embryon transgénique

Par une décision du 29 novembre, le Conseil d’État a donné raison à la Fondation Jérôme-Lejeune, qui contestait depuis sept ans la légalité d’une autorisation de recherche accordée par l’Agence de la biomédecine portant sur la « FIV à trois parents ».

Une décision du Conseil d’État en date du 29 novembre consacre la victoire de la Fondation Jérôme-Lejeune dans le bras de fer juridique qui l’opposait, depuis sept ans, à l’Agence de la biomédecine (ABM) et à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Une bataille dont la durée s’explique par la complexité particulière, tant sur le plan scientifique que sur celui du droit, de ce dossier qui pose la question du respect des lois de bioéthique et du contrôle de la recherche sur l’embryon humain.
L’affaire débute en 2016 lorsque la Fondation Jérôme-Lejeune conteste la légalité d’une autorisation de recherche délivrée par l’ABM à une équipe du groupe hospitalier Paris-Sud qui souhaite étudier les conséquences du dysfonctionnement mitochondrial sur le développement de l’embryon et les moyens de le traiter en recourant à la technique dite de la « FIV à trois parents ».

Les mitochondries sont ces « organites » présents dans la plupart des cellules et dont la fonction principale est de fournir l’énergie nécessaire à leur fonctionnement. Transmis par la mère, ces éléments contiennent une partie de l’ADN – moins de 1 % – qui constitue le patrimoine génétique d’un individu. Mais il peut arriver que ces mitochondries soient défectueuses. C’est pour « réparer » cette défaillance que les scientifiques réclamaient de pouvoir expérimenter la technique controversée de la « FIV à trois parents » .

Un embryon, trois parents

Celle-ci consiste à « manipuler » in vitro deux embryons. L’un est issu de l’ovule de la mère dont les mitochondries dysfonctionnent ; l’autre, de l’ovule d’une donneuse aux mitochondries « saines », les deux étant fécondés par le sperme d’un même père. La manipulation par transfert de noyau aboutit à un troisième embryon, qui possède donc le patrimoine génétique de trois parents.

Or la loi de bioéthique de 2011, en vigueur au moment où est délivrée l’autorisation de l’ABM, interdit la création d’embryons transgéniques. C’est ce que fait valoir la Fondation Jérôme-Lejeune, qui saisit en référé le tribunal administratif de Montreuil pour faire suspendre la recherche. Une demande rejetée en juin 2017, ce qui conduit la fondation à se pourvoir devant la cour administrative d’appel de Versailles, qui lui donne raison en décembre 2021.

Cette fois, c’est au tour de l’Agence de la biomédecine et de l’AP-HP de contester la décision devant la section contentieux du Conseil d’État, saisie en mai 2022. Pour leur défense, les plaignants vont faire valoir que la cour administrative d’appel a « dénaturé » les faits d’un point de vue scientifique. Selon eux, un embryon ne peut être qualifié de transgénique que si l’on a modifié son ADN nucléaire par l’insertion d’un ou plusieurs gènes étrangers. Ce qui n’est pas le cas ici, soutiennent-ils.

Une recherche illégale

Un raisonnement rejeté par le Conseil d’État, qui considère que « créer un embryon dont l’ADN mitochondrial est exogène est bien contraire à l’interdit du transgénique » posé par la loi de bioéthique de 2011.

« Une jolie victoire », se réjouit Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme-Lejeune. Mais une victoire qui restera de principe. Car entre-temps, la loi de bioéthique de 2021, qui n’interdit plus la création d’embryons transgéniques à des fins de recherche, est passée par là. Quant à celle autorisée illégalement par l’ABM, elle a été conduite à son terme.

« En matière de bioéthique, défendre des principes, et d’abord celui de faire respecter la loi, est toujours utile. Sur ce sujet comme sur d’autres, nous continuerons à jouer notre rôle de lanceur d’alerte contre les recherches illégales », prévient Jean-Marie Le Méné. Sollicitée par La Croix, l’Agence de la biomédecine n’a pas souhaité « commenter une décision de justice ».

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