15 octobre : fête de Sainte Thérèse d'Avila

L’Eglise fête en ce jour, Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), la Grande Sainte Thérèse de JESUS.

Elle entre au carmel à 20 ans. À partir de 1557, elle connaît des expériences mystiques et entreprend la réforme du Carmel. Elle fonde à Avila un monastère de stricte observance. Avec saint Jean de la Croix, elle multiplie en Espagne les monastères de Carmes et Carmélites déchaux (pieds nus). Paul VI la proclame Docteur de l’Église en 1970.

Parmi ses textes, nous vous proposons sa prière du matin. Que chacun de nous puisse la faire sienne.

« Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
je viens Te demander la paix, la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux remplis d’amour ;
être patiente, compréhensive et douce, voir au-delà des apparences Tes enfants comme Tu les vois Toi-même et ainsi ne voir que le bien en chacun d’eux.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance ;
que seules les paroles qui bénissent demeurent dans mon esprit.
Que je sois si bienveillante et si joyeuse que tous ceux qui m’approchent sentent Ta présence.
Ô Seigneur, revêts-moi de Ta beauté et qu’au long de ce jour je Te révèle.
Amen. »

Sainte Thérèse d’Avila



https://www.prieraucoeurdumonde.net/15-octobre-sainte-therese-davila/

Sainte Thérèse d'Avila - La Sainte de l'Amitié


Thérèse d'Avila n'est pas une sainte comme les autres. En permanence "entre le monde et Dieu", elle témoignera sa vie durant d'une soif inassouvie d'amour qu'elle portera comme une blessure ouverte jusqu'à sa mort.-

 Tout se fait avec amour, disait-elle, seul l'amour guérit. 

Une vie hors du commun qui, bien au-delà des limites du mysticisme (le plus célèbre de ses poèmes ne s'intitule-t-il pas "Je meurs de ne pas mourir") conduira Thérèse à réformer le Carmel. 

"Un modèle de courage et d'abnégation", écriront ses contemporains. 

Tourné sur les lieux mêmes où, le 28 mars 1515, naquit Thérèse, où elle vécut puis mourut, le 4 octobre 1582, ce magnifique programme, enrichi de passionnants et émouvants témoignages ainsi que de nombreuses images d'archive, nous invite à marcher sur les pas de "La Madre" dont, cinq siècles après qu'elle nous ait quittés, on prône toujours l'énergie. 

Une énergie qui, à n'en point douter, lui fut procurée par sa force spirituelle puisée dans sa consécration intime à Dieu.

C'est son traité de la croissance de la vie mystique qui est le trésor de l'Eglise

Arnaud Dumouch a écrit:

C'est son traité de la croissance de la vie mystique qui est le trésor de l'Eglise

et (ou grâce) à sa rencontre avec St Jean de la Croix ?

Saint Jean de la Croix ainsi que saint Pierre d'Alcantara lui ont apporté des éléments essentiels : Surtout piour la question du rôle de la souffrance et des nuits.

Mais c'est bien Thérèse d'Avila qui donne un traité de théologie mystique structuré et complet (les sept demeures).

Voici en une video, le résumé de son traité :


Les sept demeures de sainte Thérèse d'Avila pour les nuls, conférence-débat à la paroisse de Saint Germain-en-Laye 2021 (76 mn) (15 octobre)

Comprendre simplement et à partir de l’analogie du mariage, la croissance de la vie mystique.

  j'écouterai plus tard.

je ne connais pas Saint Pierre d'Alcantara

La vie de saint Pierre d'Alcantara, théologien mystique et conseiller de sainte Thérèse d’Avila (1499-1562) (43 mn) (18 octobre)

Thèmes abordés : La nature de l’oraison du cœur ; Ascèse et mystique, les deux pieds qui conduisent, via l’oraison du cœur, à la vertu de dévotion ;
Entré chez les franciscains à 16 ans, il pratiqua avec humilité le chemin de la perfection, tenant son corps dans une grande ascèse et son âme dans l’oraison. Ce chemin de sainteté le conduisit à écrire des traités de théologie qui lui valurent du pape Grégoire XV le titre de « docteur et maître éclairé en théologie mystique » et gloire suprême, d’être l’ami et le conseiller de sainte Thérèse d’Avila, docteur de l’Eglise. Il réforma son Ordre en Espagne et fonda la branche Alcantarine, autrement dit les Frères Mineur déchaussés.

  je ne suis pas très versée dans la vie des saints et là, je ne savais vraiment pas.

Mais à l'époque actuelle, parle t-on encore d'ascèse ??

Une certaine ascèse est indispensable sans quoi la partie fragile de notre être notre cher nous entraîne dans la tiédeur et le péché. Les saints Pères du désert disaient qu'il faut tenir son corps comme on tient un cheval de course

Justement, je recherchais l'enseignement des Exercices spirituels de St Ignace où il était question d'ascèse :

« Par ce terme d’exercices spirituels, on entend toute manière
d’examiner sa conscience, de méditer, de contempler, de prier
vocalement et mentalement et d’autres opérations spirituelles comme

De même, en effet, que se promener, marcher et courir sont des exercices corporels, de même on appelle exercices spirituels toute manière de préparer et de disposer l’âme pour écarter de soi tous les attachements désordonnés et, après les avoir écartés, pour chercher et trouver la volonté divine dans la disposition de sa vie en vue du salut de son âme » (ES, n° 1)

je pense que c'est à peu près cela ?

Regardez l'histoire de saint Moïse l'éthiopien. On y voit l'ascèse, son efficacité et ses limites.

Par contre, l'ascèse sans la vie mystique ne sert qu'à l'acquisition de vertus morales.

La vie de saint Moïse l’éthiopien, l’ancien bandit devenu Père du désert (†400) (45 mn) (28 août)
Le combat contre les pires vices de cet ancien bandit et violeur. Après sa conversion, il mit dix ans à se débarrasser de ses anciennes addictions (vanité, vol et luxure), par une pénitence sévère. Puis au bout de dix ans, son père abbé lui dit : « Vous avez gagné le combat le plus simple. Il vous reste à entrer dans le plus compliqué : l’acquisition de l’humilité ».

Je vais écouter toute à l'heure.

J'avais eu 'vent' que l'ascèse était (dans les couvents) de grandes mortifications comme porter un cilice... et une Soeur m'a raconté avoir cassé je ne sais quoi et avoir dû porter ces morceaux sur elle... (avant Vatican II)

Merci pour ces enseignements.

Thérèse d’Avila
15/10/2023
 
Le nom de Thérèse d’Avila évoque chez certains des images contrastées. D’un côté, la sainte religieuse, austère, vêtue de noir, réformatrice, qui impose une règle de fer à ses soeurs carmélites, à l’image d’une Espagne corsetée où sévit l’Inquisition. 

De l’autre, la mystique avec ses excès, ses épanchements et même ses excentricités. 

Pourtant, rien n’est plus éloigné de la personne que fût Thérèse de Jésus. « C’est quelqu’un de très drôle ! Quand on lit son autobiographie, on a vraiment l’impression de lire un road movie spirituel ! », s’amuse Christine Rancé, auteure d’un essai biographique sur la sainte. 

« Thérèse a vécu une large partie de sa vie avec l’épée de Damoclès de l’Inquisition au-dessus de sa tête.

 Il y a une vraie revendication chez elle : que les femmes soient reconnues comme des sujets spirituels à part entière » analyse, de son côté, Geneviève Fabry, professeur de langue espagnole à Louvain (Belgique). 

Une personnalité drôle, subversive, en avance sur son temps, assurément moderne, autant d’aspects de sainte Thérèse que Régis Burnet propose de découvrir en compagnie de ses deux invitées.