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DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
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Pourquoi nous est-il moins familier et moins connu que St. François d’Assise, son contemporain et son ami ?
C’est que St. Dominique, plus peut-être qu’aucun autre saint, apparaît inséparable de son œuvre, c’est-à-dire de l’Ordre qu’il a fondé. Il en résulte qu’à un regard superficiel, sa physionomie peut paraître moins attrayante que celles d’autres saints. On aurait tendance à oublier l’architecte en admirant le monument ! Sa sainteté est celle de l’homme et de l’œuvre mais, à l’origine, St. Dominique c’est son œuvre même. C’est pourquoi il mérite le titre que lui donne la piété filiale de ses fils : « Notre Père St. Dominique. » Comment naquit l’âme apostolique de Dominique ? Il s’identifie tellement à sa mission qu’avant l’inauguration de celle-ci, nous n’avons presque rien à dire de lui. Oui, comme notre Seigneur lui-même, il apparaît soudain au Moyen-Age, après une longue vie cachée, environ 35 ans. Mais nous savons que c’est dans le silence que s’est façonnée son âme. Dans cette obscurité, nous percevons quelques anecdotes qui révèlent déjà le cœur de cet apôtre.
1) Nous discernons une immense charité, car Dominique, étudiant à Palancia, vend ses livres pour porter secours aux pauvres au cœur d’une famine.
2) Nous devinons une grande piété, car son évêque le met à la tête du chapitre réformé par lui alors qu’il n’était que tout jeune chanoine d’Osma : Charité et piété, mais cela devait être commun dans les cloîtres monastiques et canoniaux de la fin du 12ème et début du 13ème.
3) Un troisième trait va révéler Dominique en lui-même et c’est le jour où apparaît l’apôtre. Dominique, alors envoyé-royal chargé d’une mission diplomatique, traverse pour la première fois le Languedoc et occupera toute sa nuit à convertir son hôte hérétique .
Enfin, l’apôtre est reconnu lorsqu’à son retour de Rome, avec son évêque, ayant vu le Pape et reçu ses instructions, il laissera son canonicat, dira adieu à son cloître d’Osma et se lancera à la conquête des âmes. « Virum canonicum auget in apostolicum », dit la liturgie. Le chanoine s’accroît d’un apôtre.
Pourquoi naquit l’ordre des prêcheurs, les Dominicains ?
Spoiler:
1) Pour faire face à une mission que les dons de Dominique lui permirent de percevoir, l’Esprit Saint lui a donné le don de voir(Rilke).Il a vu ce que ne voyaient pas la plupart des ecclésiastiques, évêques, légats pontificaux, abbés de monastère, de son époque. Il a perçu que le mal dont souffrait l’Eglise était l’ignorance. Celle-ci vide la foi de sa substance et, par là, est à la base des hérésies et de tous les déchirements. Seuls quelques esprits jouissaient de cette claire vision, le pape Innocent III, son neveu le cardinal Eugolin et sans doute quelques personnages, comme cet évêque de Toulouse, Foulque, qui fut le grand ami de Dominique et le premier protecteur de son ordre. Mais ceux qui « voyaient » étaient impuissants tandis que Dominique avec le don de voir le mal recevra en même temps le remède !
2) S’il ne peut attendre comme les autres, c’est parce qu’il a reçu un autre don, celui de souffrir du mal. Il n’a pas reçu le don de juger du mal. Juger suppose qu’on se situe extérieurement, que l’on ne s’engage pas. Or, Dominique va descendre à l’intérieur de la misère humaine. C’est parce qu’il consent à souffrir, comme le Christ, qu’il va devenir sauveur. C’est parce qu’il souffre personnellement du mal dont souffre la Chrétienté qu’il va s’attaquer au mal. Ne s’écrie-t-il pas dans son angoisse : « Que vont devenir les pauvres pécheurs ? » (Laurent VI,4, comme St Paul II Cor XI,29)
3) En effet, pour Dominique, cette souffrance n’est pas une pure passivité. L’Esprit Saint lui fait un troisième don, celui de « réaliser ». Si c’est d’ignorance que périt la Chrétienté, c’est donc de vérité que les âmes ont le plus besoin. Il va, par une initiative sans précédent pour des religieux, fonder un ordre de prédicateurs, de docteurs enseignants
Grandeur de cette œuvre, rapidité de son expansion, efficacité de la formule. En 1207, au moment du 4ème concile de Latran, ils ne sont que 16 au diocèse de Toulouse. Deux ans plus tard, le nombre ne s’est pas accru mais un coup de théâtre se produit. Par une imprudence merveilleuse, propre au génie et au saint, par une audace inouïe née de l’Esprit Saint, Dominique va disperser sa petite troupe de par l’Europe.
« Comme le grain, dit-il, qui pourrit s’il reste entassé, mais qui lève en moisson, s’il est jeté au vent ». Et de fait, le grain prend racine, germe et se multiplie. Après Toulouse, Paris, Rome, Madrid, ce sont les fondations de Bologne, d’Orléans, de Limoges, Reims, Metz, Ségovie, Bergame, Milan, Florence, Viterbe. Les deux frères Hyacinthe et Ceslas gagnent la Pologne. Douze frères partent pour l’Angleterre et s’établissent à Oxford après le premier chapitre général en 1220. D’autres atteignent la Hongrie, le Danemark, les pays scandinaves, tandis qu’un groupe s’embarque pour la Grèce.
A la mort de Dominique, en 1221, cinq ans seulement après sa fondation, l’ordre a 8 provinces et compte 60 couvents. Tout St. Dominique est là, dans cette décision hardie de disperser son petit troupeau, et dans cette humilité de vie qui l’efface devant ses œuvres. Il demande à être enterré « sous les pieds de ses frères » et, fidèle à son esprit, ses fils ne susciteront pas un mouvement de pèlerinage autour de son tombeau. Sa sainteté ne repose pas dans ses reliques mais dans cet esprit dominicain fait d’un amour vrai et intelligent des hommes, dans l’audace et la joie. Il n’a pas disparu sous les dalles du cloître de Bologne. Il vit et agit partout où son ordre est présent.
« Vous ferez les œuvres que je fais, disait Jésus, et vous en ferez même de plus grandes. »(Jean XIV,12). Il n’a pas enseigné dans les universités, mais ses fils, Albert, Thomas et tant d’autres, seront les grands Docteurs de l’Eglise. Il n’a pas, malgré son grand désir, porté l’Evangile aux pays lointains, mais ses fils Hyacinthe, Louis Bertrand et leurs émules, seront missionnaires jusqu’aux extrémités de la terre. Il n’ a pas subi le martyre mais ses fils, en grand nombre, le seront. Il n’a pas occupé de charges dans l’Eglise, mais crée un ordre pour cette Eglise qui comptera des évêques et des papes dominicains. Et même s’il n’a pas prêché autant que d’autres, il a fondé l’ordre des Prêcheurs. Enfin, chaque fois que l’Ordre connaît une croissance nouvelle, c’est encore Dominique qui intervient. Ne dit-on pas du Père Lacordaire qu’il était Dominique revenu à la vie ! (Dominus redivivus)
La liturgie de la fête de St. Dominique nous dit « Imple, Pater, quod dixisti. » Accomplissez, Père, ce que vous avez dit. Que Dominique nous donne, à notre époque battue par le mal humain, de voir le mal.( C’est toujours l’ignorance, les préjugés, les mensonges qui président à la haine) et le remède qui sont toujours la lumière et l’amour. Qu’il nous obtienne de souffrir personnellement du mal universel, de nous assimiler aux pécheurs que nous sommes, afin de porter avec eux leur fardeau et de payer pour eux leur dette. Qu’il nous donne enfin d’agir, sans précipitation mais avec énergie, sans jamais être obnubilés par le souci d’intérêts temporels, la routine ou le poids d’institutions qui ne supportent plus la vie, convaincus que la rédemption se fait par des moyens pauvres, de constantes reprises de soi, de l’effort et de l’espoir.
_________________ Padre Pio, Priez pour nous ..
Invité Invité
Sujet: Re: 8 août Saint Dominique 8/8/2023, 21:08
Par Père Yves Combeau -
L’ordre dominicain est un ordre religieux qui a été fondé par saint Dominique et qui a huit cents ans. Il est voué à annoncer le Christ par la parole et par l’étude, avec joie, avec compétence et par tous les moyens imaginables.
Qui a fondé l'ordre dominicain ?
Saint Dominique, un prêtre espagnol qui a vécu au début du XIIIe siècle, a découvert dans le sud de la France une hérésie virulente : les cathares. Rapidement, il a compris que les cathares n’ont pas trahi l’Évangile ; ils ne l’ont simplement jamais entendu. L’Église de leur temps, peut-être trop rigide ou archaïque, ne leur avait pas apporté le Christ. Que faire ? Vivre pauvrement, marcher à pied et annoncer la Parole le plus simplement possible, de façon vivante, avec patience et compétence. À cette fin, il a constitué des communautés d’hommes et de femmes qui ont pris le nom d’ordre des Prêcheurs, rapidement surnommés Dominicains. Une vie fraternelle dans un esprit de simplicité et de joie, à la façon des disciples du Christ, des études développées, et surtout l’art de prêcher à tous, différemment selon les publics, l’unique message d’amour de Jésus.
Une vie en communauté
Les dominicains vivent en communauté dans des couvents ; les moniales dominicaines, qui vouent leur vie à la prière, vivent dans des monastères. Les couvents sont regroupés en provinces. Il y a deux provinces en France, chacune avec diverses missions à l’étranger, de l’Égypte à la Finlande. Le chef se nomme le maître de l’ordre ; comme tous les responsables de l’ordre, il est élu.
Les dominicains partagent leurs biens et vivent ensemble le rythme de la liturgie. Comme tous les religieux, ils ont un habit propre : la robe blanche (comme la Résurrection) et la chape noire. Les frères sont presque tous prêtres.
Un ordre de prêcheurs
Les dominicains sont d’abord des prêcheurs. Leur prédication peut prendre toutes les formes : la prédication « classique » à la messe, les aumôneries (jeunes, hôpitaux, prisons, groupes et communautés, retraites…), la prédication itinérante à la façon de saint Dominique, l’annonce par les médias (radio, télévision, édition), mais aussi l’étude théologique, philosophique, scientifique, et l’enseignement. Les Dominicains français animent ainsi les Éditions du Cerf, Le Jour du Seigneur, l’École biblique et archéologique de Jérusalem, l’Institut islamologique du Caire (IDEO), et bien d’autres institutions. Chaque frère peut tracer son chemin et suivre son intuition.
Un ordre d’intelligence
Le premier geste du dominicain est de comprendre son interlocuteur, et de le comprendre en profondeur. Le dominicain n’est pas intellectuel pour la satisfaction de savoir plus que les autres, mais pour mieux saisir son époque, la pensée d’autrui, la pensée chrétienne.
Cette intelligence peut être savante, méthodique et structurée, comme celle de saint Thomas d’Aquin, le plus grand théologien du moyen âge ; ou bien instinctive et sensible jusqu’à la mystique, comme celle de sainte Catherine de Sienne. Parce que l’intelligence d’autrui suppose la sympathie, le dominicain peut se retrouver à défendre les pauvres, les exploités, comme le grand défenseur des Amérindiens Bartolomé de Las Casas.
L’intelligence est à la fois humble et libre. Le dominicain est membre d’une Église et à son écoute, mais il sait aussi voir ce qui ne va pas. C’est pourquoi à toutes les époques les dominicains ont exercé cette fonction de discernement. La spiritualité dominicaine est simple, claire, directe, objective ; toujours saint Dominique revient à l’Évangile et au modèle de tout chrétien, le Christ.
Enfin le dominicain sait qu’on ne comprend pas si l’on n’aime pas.
Pour annoncer l’Évangile, il faut d’abord ouvrir son cœur. C’est là le chemin de sainteté propre aux dominicains.
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Sujet: Re: 8 août Saint Dominique 8/8/2023, 21:12
La tradition mariale des dominicains
La dévotion à la Vierge Marie est fermement ancrée, depuis les origines, dans l’ordre des Prêcheurs.
A Fanjeaux, de nombreux éléments permettent d’illustrer cet ancrage. Dans la maison du saint, une statue de la Vierge à l’enfant devant laquelle Dominique avait dit-on l’habitude de prier.
Cette statue où l’on voit Marie présenter son fils au monde représente bien la vocation dominicaine : contempler le Christ avec la Vierge pour le donner au monde.
Saint Dominique, très lié à la Mère de Dieu, priait « l’Ave Stella Maris » en partant prêcher sur les chemins, premiers signes de la dévotion au Rosaire qui marque tout particulièrement l’ordre des dominicains.
C’est d’ailleurs à Fanjeaux et plus particulièrement au monastère de Prouilhe que l’on situe la remise du Rosaire par la Vierge à saint Dominique.
Celle-ci lui confiant la mission de prier pour les pêcheurs et de répandre sur eux la miséricorde de Dieu.
Sœur Marie Reine, de la Fraternité Notre-Dame des Prêcheurs de Pau, nous fait entrer dans cette tradition mariale enracinée dans l’ordre depuis l’époque du fondateur saint Dominique et encore aujourd’hui bien vivante.
https://www.lejourduseigneur.com/faq/dominicain (pour voir la vidéo)
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Sujet: Re: 8 août Saint Dominique 8/8/2023, 21:14
Invité Invité
Sujet: Re: 8 août Saint Dominique 8/8/2023, 21:21
L'Ordre des Dominicains ou Ordres des Prêcheurs appartient à l'Église Catholique et compte de nombreux pratiquants.
Parmi ceux-ci nous retrouvons les Frères, les Sœurs, mais aussi des Laïcs.
Les Dominicains ont pour vocation de prêcher depuis leurs couvents et de partager la vérité sur Dieu.
L’idéal dominicain
L'idée de l'Ordre naît dans le nord de l'Europe et se concrétisa en France, il y a plus de 800 ans. Fondé par Saint Dominique au sein de l'Église Catholique pour répandre la vérité sur l'Évangile, l'Ordre Dominicain rassemble nombre de personnes qui se donnent comme mission de suivre la voie de Satin Dominique en prêchant l'Évangile d'une manière appropriée à leur époque.
Si Saint Dominique pensa que le Christ fut détenteur de la Vérité salvatrice, alors les dominicains recherchent la voie pour devenir l'ami de Dieu et ainsi connaitre la bénédiction de la vie éternelle.
Ainsi, les Dominicains partagent une vie commune faite d'études et de liturgie pour s'approprier et transmettre la vérité de la foi. Pour les Dominicains, l'annonce de la Parole de Dieu peut prendre toutes les façons possibles, que celle-ci soit de la prédication liturgique, des missions en paroisse, des conférences ou des retraites spirituelles.
Le bien comme ligne de conduite
L'exigence intellectuelle voulue par l'ordre veut que les frères et les sœurs partagent une vie communautaire, quel que soit leur grade et que ceux-ci partagent la table, la vie et mettent en commun leurs bien.
Louant seuls ou ensemble le Seigneur, les membres de l'Ordre ne restent pas cloîtrés comme des moines, mais sortent des couvents pour apporter l'annonce de la parole de Dieu après des gens, cela dans le but de faire le bien.
À l'origine, Saint Dominique s'entoura de frères pour prêcher et partager un adage précis : Louer, bénir et prêcher. Les dominicains partagent avec Saint Dominique l'inquiétude de voir les hommes et les femmes s'écarter de la Bonne Nouvelle et leurs dédient donc leur vie.
Une hiérarchie distincte
Les Dominicains ont la particularité de ne prononcer qu'un seul vœu, celui-ci est le vœu d'obéissance qu'ils remettent entre les mains du Maître de l'Ordre.
Le Maître de l'Ordre fait partie du chapitre général qui est au sommet du gouvernement, celui-ci est élu pour neuf ans et se trouve garant conjointement avec les chapitres généraux de la fidélité à l'institution de Saint Dominique.
Au sein de la Curie, avec le Maître nous retrouvons les officiers, les différentes commissions (Commission pour la promotion de l'étude, commission internationale des moniales, conseil économique, commission Justice&Paix et la commission liturgique) et enfin le chapitre général qui en constitue la plus haute autorité et qui rassemble les frères représentant les provinces de l'Ordre.
L'Ordre est donc une famille diverse qui comporte des membres partageant le charisme commun de la prédication.
Plus précisément nous retrouvons les frères dominicains qui vivent en couvents, les moniales qui se réunissent dans les monastères puis de nombreuses congrégations partageant la spiritualité dominicaine.
Fondé sur un véritable système parlementaire, l'Ordre assure un équilibre certain entre les pouvoirs législatifs et exécutifs. Les religieux participent à l'élection du prieur pour une durée temporaire, ceux-ci votent à leur tour, tous les quatre ans pour élire un prieur provincial et ainsi de suite.
La vie dominicaine offre à ses membres des garanties démocratiques de fonctionnement, car la tradition démocratique et libérale des Dominicains est indissociable de la tradition de vie fraternelle.
http://dominicain.net/ordre.html
Invité Invité
Sujet: Re: 8 août Saint Dominique 8/8/2023, 21:25
LES LAICS DOMINICAINS
Des hommes et des femmes d’aujourd’hui
Les laïcs dominicains sont des baptisés, célibataires ou mariés, inspirés par l’esprit de saint Dominique et portés par le souffle de Vatican II.
Ils constituent une branche de la famille dominicaine. Regroupés en fraternités, ils cherchent à témoigner de l’Évangile et se sentent appelés à le faire en suivant l’exemple de Dominique, un homme vraiment évangélique qui était passionné de Dieu dans l’ardeur de la prière, brûlait de miséricorde pour le salut de tous, et a consacré sa vie au service de la Parole de Dieu.
Pour répondre à cet appel, les laïcs dominicains tendent vers une vie qui comporte inséparablement la prière liturgique prolongée en prière personnelle, l’étude de la Bible, de la tradition et des questions contemporaines, et un engagement apostolique dans l’Eglise ou aux frontières. Une vie fraternelle de style simple et démocratique est de nature à leur apporter le partage et le soutien dont ils ont besoin.
L’esprit dominicain leur paraît associer le goût exigeant de la vérité et l’ouverture au dialogue, la fidélité à l’Eglise et la liberté dans l’Esprit-Saint, le travail intellectuel et l’amitié pour les plus pauvres, la vénération pour la Vierge Marie et une profonde joie.
Enfin, confrontés aux défis de toutes natures que présente le monde contemporain, ils trouvent une grande modernité dans les propositions audacieuses de Dominique mises en œuvre au sein de l’Ordre des prêcheurs. Ils voudraient que cet esprit baigne leur vie en plein monde : famille, profession, engagements sociaux et apostoliques, vie culturelle et loisirs…
C’est conscients de leurs faiblesses et pour soutenir leur fidélité qu’ils ont mûrement choisi de s’engager dans la Famille dominicaine, comme membres actifs d’une Fraternité.
« En cours de route… » Il n’est pas fortuit que l’évangile de ce jour, en la fête de saint Dominique, commence par le mot « route ». Dominique fut un marcheur impénitent. Un marcheur. Pas un joggeur, pas un adepte du trekking soucieux de son épanouissement personnel. Un marcheur pour porter la lumière un peu plus loin, au rythme de Jésus quand il marchait sur les routes de Galilée, au rythme de son maitre qui se surnomme lui-même la petite route : Je suis la vérité la Vie et… le chemin ! Un marcheur qui se donne le temps de discuter avec celui qui est en chemin à côté de lui, il s’adapte au rythme du compagnon. Comme dans la rencontre avec les disciples d’Emmaüs.
Alors Dominique le marcheur nous ouvre la piste. Son exemple nous pousse à marcher plus loin, à notre rythme. Dominique est l’homme du passage, c’est-à-dire de la Pâque : passage des frontières, passage pour aller vers ceux qui sont différents, passage du concret au ciel par la prière – la prière, ce sentier pour aller plus loin, plus profond. Dieu nous attend là-bas.