Audience générale: la pureté du coeur s'obtient par un processus de libération intérieure
Lors de l’audience générale retransmise en direct depuis la bibliothèque du palais apostolique, le Pape François est longuement revenu sur la sixième béatitude: «heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu».
A de nombreuses reprises, les Écritures manifestent la soif d’une relation personnelle, authentique et intime avec Dieu (psaume 27, Job 42, ou Luc 24).
Pour parvenir à cette contemplation, «il est nécessaire d’entrer en soi-même et de laisser la place à Dieu, Lui qui est “plus intime à moi que moi-même”», a soutenu le Saint-Père en citant saint Augustin.
Pour voir Dieu, point n’est besoin de «changer de lunette» ou de «point d’observation»; en réalité, le «pas décisif est accompli» lorsque «l’on se rend compte que notre pire ennemi se trouve au-dedans de nous, caché dans notre cœur».
Et le «combat le plus noble» consiste à le «libérer de ses trahisons intérieures qui engendrent le péché».
Qu'est-ce que la pureté du coeur?
C’est là qu’importe de comprendre ce qu’est «la pureté de cœur» dont parle cette sixième béatitude.
«L’homme au cœur pur vit en présence du Seigneur de manière unifiée. Sa vie n’est plus tortueuse, mais simple et linéaire», a expliqué François.
Le pur de cœur «ne naît pas comme tel» mais il a vécu un «processus de simplification intérieur», en apprenant à reconnaître quelle partie de son être se trouve sous l’emprise du mal et du péché, afin d’y renoncer et de se laisser instruire et guider par l’Esprit Saint.
Ce n’est qu’en poursuivant sur ce chemin du cœur que nous pourrons «voir Dieu».
La vision de Dieu
«Cette vision béatifique a une dimension eschatologique, elle est la joie du Royaume des cieux vers lequel nous allons».
Mais «voir Dieu» c’est aussi «comprendre les desseins de la Providence en toute chose, reconnaître sa présence là où il se manifeste, dans les sacrements, dans les frères, surtout les plus pauvres et les plus malheureux».
«Cette béatitude est un peu le fruit des précédentes:
si nous écoutons la soif du bien qui habite en nous, et si nous sommes conscients de vivre de miséricorde, débute un chemin de libération qui dure toute la vie et nous conduit jusqu’au Ciel.
C’est un travail sérieux et c’est avant tout une œuvre de Dieu en nous – dans les épreuves et les purifications de la vie- qui porte à une grande joie, à une paix profonde et vraie», a affirmé le Souverain Pontife en guise de conclusion.
Il s’est ensuite adressé aux fidèles de langue française suivant cette catéchèse via la radio, la télévision ou internet :
«Frères et sœurs, profitons de ce temps de carême pour entendre cette soif de Dieu qui habite en nous.
Poursuivons notre chemin de libération, à travers les épreuves et les purifications de la vie, qui nous conduise à la gloire du ciel.
Que Dieu vous bénisse».