Un exemple de ces cas inimaginables que le pape François envisage dans Amoris Laetitia

Reçu par email :

Un homme marié qui part en guerre en 1940, il finit par être déclaré mort par erreur lors de l'opération Barbarossa. Il revient de sa captivité en URSS en 1960. Sa femme qui se trouve officiellement déliée de son mariage s'est entre temps remariée avec un autre homme. Le premier bonhomme revient de la guerre, bien vivant, et découvre que sa femme s'est légalement et devant Dieu et son Eglise remariée.
Qu'en est - il ? Le second mariage est-il annulé, même si cette femme a eu des enfants avec le second mariage ? Et si le second mariage n'est pas annulé, le bonhomme lui, a-t-il le droit de se remarier ? N'y a t-il pas la une clause de nullité de mariage, ou de dissolution de mariage du vivant des époux mais par erreur invincible et donc acceptée par Dieu ?

MA REPONSE :

Oui, Ce malheur a déjà existé et, hélas, le second mariage n'est pas valide, ni civilement ni sacramentellement.

On est là devant un de ces cas terribles de la réalité que le pape François soulève.

Il faut qu'un des deux maris s'efface. Et souvent, c'est le premier mari qui s'efface lorsqu'il y a des enfants.

L'Eglise ne peut annuler le premier mariage s'il est valide. Ce n'est pas en son pouvoir.

Le pape François dit que, dans des cas comme cela, le prêtre peut décider de donner la communion au premier mari et au second mari. Ils ne sont coupables de rien. On est face à ces situations pratiques que le droit et la théorie ne peuvent imaginer.

ça me fait penser au questions que l 'on posé a Jésus déja et c 'est la preuve que l'homme au fond ne change pas. Mc 12,18-27 " Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.

Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance.

Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement.

Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.

À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

Jésus leur dit : « N’êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ?..."

La casuistique est une forme d'argumentation utilisée en théologie morale, en droit, en médecine et en psychologie. Elle consiste à résoudre les problèmes pratiques par une discussion entre, d'une part, des principes généraux (règles) ou des cas similaires (jurisprudence) et, d'autre part, la considération des particularités du cas étudié (cas réel). De la confrontation entre les perspectives générales, passées et particulières est censée émerger la juste action à mener en ce cas-ci.

Le mot « casuistique » vient du latin casus qui signifie : un « événement », ou « cas » particulier. Dans l'usage moderne, le terme casuistique est généralement employé péjorativement pour qualifier un mode d'argumentation jugé spécieux ou sophistique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Casuistique

Arnaud Dumouch a écrit:

Reçu par email :

Un homme marié qui part en guerre en 1940, il finit par être déclaré mort par erreur lors de l'opération Barbarossa. Il revient de sa captivité en URSS en 1960. Sa femme qui se trouve officiellement déliée de son mariage s'est entre temps remariée avec un autre homme. Le premier bonhomme revient de la guerre, bien vivant, et découvre que sa femme s'est légalement et devant Dieu et son Eglise remariée.
Qu'en est - il ? Le second mariage est-il annulé, même si cette femme a eu des enfants avec le second mariage ? Et si le second mariage n'est pas annulé, le bonhomme lui, a-t-il le droit de se remarier ? N'y a t-il pas la une clause de nullité de mariage, ou de dissolution de mariage du vivant des époux mais par erreur invincible et donc acceptée par Dieu ?

Le thème a été traité humoristiquement et sans prétention moralisante dans le film " La cuisine au beurre " avec les acteurs comiques géniaux Bourvil et Fernandel .

Il y avait de longues files d'attente à l'entrée des cinémas lors de sa sortie en salles ( à l'époque , j'étais jeune et beau ) .

Mais le réalisateur n'avait pas compliqué le dilemme : il n'avait pas mis d'enfants en jeu .

Et  un peu Le Retour de Martin Guerre  "En avril 1542, Martin Guerre, 13 ans, épouse Bertrande de Rols, d'1 an sa cadette. Ce mariage, qui n'a pour but que d'unir 2 familles de paysans aisés habitant le village d'Artigat, va, durant 5 années, se révéler stérile. Comme si un sort avait été jeté. Au point que le curé du village doit pratiquer un exorcisme. Finalement un enfant naît, Sanxi. Martin n'a guère de passion pour la terre, négligeant aussi son épouse, comme son fils, jusqu'au jour où il quitte le village."

Arnaud Dumouch a écrit:

MA REPONSE :

Oui, Ce malheur a déjà existé et, hélas, le second mariage n'est pas valide, ni civilement ni sacramentellement.

On est là devant un de ces cas terribles de la réalité que le pape François soulève.

Il faut qu'un des deux maris s'efface. Et souvent, c'est le premier mari qui s'efface lorsqu'il y a des enfants.

L'Eglise ne peut annuler le premier mariage s'il est valide. Ce n'est pas en son pouvoir.

Le pape François dit que, dans des cas comme cela, le prêtre peut décider de donner la communion au premier mari et au second mari. Ils ne sont coupables de rien. On est face à ces situations pratiques que le droit et la théorie ne peuvent imaginer.

C'est quand même pas nouveau! Et c'est compliquer les choses! La communion n'est interdite que si il y a péché mortel : sinon, c'est boire sa propre condamnation!

Pour résumer, selon André Frossard : il y a la loi! Et c'est très bien si on n'oublie pas qu'après il n'y a que des cas particuliers! Et cela on l'a toujours su!

Non, pas toujours. Si le pape François est tellement attaqué aujourd'hui, c'est justement parce que certains pensent que la règle universelle de la morale n'a pas d'exception.

C'est d'ailleurs ce qu'avait dit JP2 dans veritatis splendor expliquant que le péché de chair est toujours mortel ou quelque chose comme cela! Il est donc normal qu'on ne sache plus à quel saint pape se vouer!

Le péché de chair est toujours mortel ? >>> Ceci est faux.

Comme tout péché, il en existe tout un panel.

Il peut même y avoir, avec son conjoint, des péchés véniels et /ou mortels liés à la chair.

Oh Mais je pense comme vous! En fait, je pense que JP2 a voulu mettre un frein à la dégénérescence des moeurs!
Et que par contre avec amoris Laetitia, les gens ont pensé "l'adultère n'est plus trop un péché" Bref ce n'était pas le moment de dire cela, même si c'était vrai!

Arnaud Dumouch a écrit:

MA REPONSE :

Oui, Ce malheur a déjà existé et, hélas, le second mariage n'est pas valide, ni civilement ni sacramentellement.

On est là devant un de ces cas terribles de la réalité que le pape François soulève.

Il faut qu'un des deux maris s'efface. Et souvent, c'est le premier mari qui s'efface lorsqu'il y a des enfants.

L'Eglise ne peut annuler le premier mariage s'il est valide. Ce n'est pas en son pouvoir.

Le pape François dit que, dans des cas comme cela, le prêtre peut décider de donner la communion au premier mari et au second mari. Ils ne sont coupables de rien. On est face à ces situations pratiques que le droit et la théorie ne peuvent imaginer.

Si le deuxième mariage est frappé de nullité, la femme n'est-elle pas involontairement adultère ?

Factuellement oui.

Mais la loi est ici prise en défaut.

Et voilà ce que dit Jésus dans ces cas là "La lloi est faite pour l'homme et non l'homme pour la loi".

Luc 14, 1 Et il advint, comme il était venu un sabbat chez l'un des chefs des Pharisiens pour prendre un repas, qu'eux étaient à l'observer. Et voici qu'un hydropique se trouvait devant lui. Prenant la parole, Jésus dit aux légistes et aux Pharisiens : "Est-il permis, le sabbat, de guérir, ou non ?"
Luc 14, 4 Et eux se tinrent cois. Prenant alors le malade, il le guérit et le renvoya. Puis il leur dit : "Lequel d'entre vous, si son fils ou son boeuf vient à tomber dans un puits, ne l'en tirera aussitôt, le jour du sabbat ?" Et ils ne purent rien répondre à cela.

Je ne vois pas le rapport avec la femme involontairement bigame.