| | 6 juillet : Sainte Maria Goretti | |
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Invité Invité
| Sujet: 6 juillet : Sainte Maria Goretti 5/7/2018, 19:56 | |
| Sainte Maria Goretti martyre à 12 ans (✝ 1902)Appelée aussi Marietta par certains… Elle avait douze ans quand elle préféra mourir pour le Christ, plutôt que de pécher. Maria est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé de plein fouet par la crise économique. Elle est l'aînée de six enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités. Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d'assurer la subsistance de la famille. Malgré l'exil dans une métairie des Marais Pontins, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Maria, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure. Toute à l'ardeur de sa première communion, elle subit le harcèlement du jeune Alessandro Serenelli qui vit sous le même toit et veut abuser d'elle. Elle résiste. Le garçon insiste. Le 5 juillet 1902, il s'est armé d'un couteau. Maria ne cède pas "C'est un péché, Alessandro!". Le garçon perd la tête. Frappée de quatorze coups de couteau, Maria mourra le lendemain dans de grandes souffrances en ayant pardonné à son meurtrier. Alessandro se convertira en prison. Quarante-cinq ans après la mort de Maria, il assistera à son procès de béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un monastère franciscain. "Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé." Pie XII à la canonisation de sainte Maria."Marietta - c'est ainsi qu'on l'appelait familièrement - rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d'être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses commandements." (Jean-Paul II, le 6 décembre 2003 pour la clôture du centenaire de la mort de Maria Goretti)Mémoire de sainte Maria Goretti, vierge et martyre. Elle vécut une jeunesse austère, près de Nettuno dans le Latium, aidant sa mère dans les tâches domestiques et priant avec ferveur. En 1902, à l’âge de douze ans, pour défendre sa chasteté contre un voisin qui voulait l’agresser, elle succomba, percée de coups de poignard. Martyrologe romain Message du Pape Jean-Paul II à l'occasion du centenaire de la mort de Sainte Maria Foretti :
- Spoiler:
MESSAGE DU PAPE JEAN PAUL II À L'ÉVÊQUE D'ALBANO À L'OCCASION DU CENTENAIRE DE LA MORT DE SAINTE MARIA GORETTI
A mon Vénéré frère Mgr Agostino VALLINI Evêque d'Albano 1. Il y a cent ans, le 6 juillet 1902, à l'hôpital de Nettuno, mourait Maria Goretti, sauvagement poignardée le jour précédent dans le petit village de Le Ferriere, dans l'Agro Pontino. En raison de son histoire spirituelle, de la force de sa foi, de sa capacité à pardonner son bourreau, elle figure parmi les saintes les plus aimées du XXème siècle. C'est donc de façon opportune que la Congrégation de la Passion de Jésus-Christ, à laquelle est confié le soin du Sanctuaire dans lequel repose la dépouille mortelle de la sainte, a voulu célébrer cet événement avec une solennité particulière. Sainte Maria Goretti fut une jeune fille à laquelle l'Esprit de Dieu accorda le courage de rester fidèle à la vocation chrétienne, jusqu'au sacrifice suprême de la vie. Son jeune âge, le manque d'instruction scolaire et la pauvreté du milieu dans lequel elle vivait n'empêchèrent pas à la grâce de manifester ses prodiges en elle. C'est même précisément dans ces conditions qu'apparut de façon éloquente la prédilection de Dieu pour les personnes humbles. Les paroles avec lesquelles Jésus bénit le Père céleste pour s'être révélé aux petits et aux humbles, plutôt qu'aux sages et aux savants du monde (cf. Mt 11, 25) nous reviennent à l'esprit. Il a été observé à juste titre que le martyre de sainte Maria Goretti ouvrit ce qui devait être appelé le siècle des martyrs. C'est précisément dans cette perspective, au terme du grand Jubilé de l'An 2000, que j'ai souligné comment "la vive conscience de la pénitence ne nous a pas empêchés de rendre gloire au Seigneur pour ce qu'il a fait au cours de tous les siècles, en particulier au cours du siècle que nous laissons derrière nous, assurant à son Eglise une vaste cohorte de saints et de martyrs" ( Novo millennio ineunte, n. 7). 2. Maria Goretti, née à Corinaldo, dans les Marches, le 16 octobre 1890, dut très tôt prendre la route de l'émigration avec sa famille, arrivant, après plusieurs étapes, à Le Ferriere di Conca, dans l'Agro Pontino. Malgré les problèmes liés à la pauvreté, qui ne lui permirent pas d'aller à l'école, la petite Marie vivait dans un milieu familial serein et uni, animé par la foi chrétienne, où les enfants se sentaient accueillis comme un don et étaient éduqués par leurs parents au respect d'eux-mêmes et des autres, ainsi qu'au sens du devoir accompli par amour de Dieu. Cela permit à la petite fille de grandir de façon sereine en nourrissant en elle une foi simple, mais profonde. L'Eglise a toujours reconnu à la famille le rôle primordial et fondamental de lieu de sanctification pour ceux qui en font partie, à commencer par les enfants. Dans ce contexte familial, Marie acquit une solide confiance dans l'amour providentiel de Dieu, une confiance qui s'est manifestée en particulier au moment de la mort de son père, frappé par la malaria. "Maman, ne perds pas courage, Dieu nous aidera", disait la petite fille dans ces moments difficiles, réagissant avec force au profond vide laissé en elle par la mort de son père. 3. Dans l'homélie pour sa canonisation, le Pape Pie XII, de vénérée mémoire, indiqua Maria Goretti comme "la petite et douce martyre de la pureté" (cf. Discours et radio-messages, XII [1950-1951], 121), car malgré la menace de mort, elle ne manqua pas au commandement de Dieu. Quel exemple lumineux pour la jeunesse! La mentalité privée d'engagements, qui envahit une grande partie de la société et de la culture de notre temps, a parfois du mal à comprendre la beauté et la valeur de la chasteté. Il ressort du comportement de cette jeune sainte une perception élevée et noble de sa propre dignité et de celle d'autrui, qui se reflétait dans les choix quotidiens, en leur conférant pleinement leur sens humain. N'y a-t-il pas en tout cela une leçon d'une grande actualité? Face à une culture qui accorde trop d'importance à l'aspect physique de la relation entre homme et femme, l'Eglise continue à défendre et à promouvoir la valeur de la sexualité comme un élément qui touche chaque aspect de la personne et qui doit donc être vécu selon une attitude intérieure de liberté et de respect réciproque, à la lumière du dessein originel de Dieu. Dans cette perspective, la personne se découvre être à la fois la destinataire d'un don et appelée à devenir, à son tour, un don pour l'autre. Dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'observai que "dans la vision chrétienne du mariage, la relation entre un homme et une femme - relation réciproque et totale, unique et indissoluble - répond au dessein originel de Dieu, qui s'est obscurci dans l'histoire par la "dureté du coeur", mais que le Christ est venu restaurer dans sa splendeur originelle, en révélant ce que Dieu a voulu "depuis le commencement" ( Mt 19, 8). Dans le mariage, élevé à la dignité de sacrement, est aussi exprimé le "grand mystère" de l'amour sponsal du Christ pour son Eglise (cf. Ep 5, 32)" (n. 47). Il est indéniable que l'unité et la stabilité de la famille humaine doivent aujourd'hui faire face à de nombreuses menaces. Mais, heureusement, à côté de celles-ci, on constate une conscience renouvelée des droits des enfants à être élevés dans l'amour, protégés de tous les types de dangers et formés de façon à pouvoir, à leur tour, affronter la vie avec force et confiance. 4. Dans le témoignage héroïque de la sainte de Le Ferriere, le pardon offert à l'assassin et le désir de pouvoir le retrouver, un jour, au paradis est également digne d'une attention particulière. Il s'agit d'un message spirituel et social d'une importance extraordinaire pour notre temps. Le récent grand Jubilé de l'An 2000, parmi d'autres aspects, a été caractérisé par un profond appel au pardon, dans le contexte de la célébration de la miséricorde de Dieu. L'indulgence divine pour les difficultés humaines se présente comme un modèle exigeant de comportement pour tous les croyants. Le pardon, dans la pensée de l'Eglise, ne signifie pas relativisme moral ou permissivité. Au contraire, il exige la pleine reconnaissance de la faute et la prise en charge de ses propres respon-sabilités, comme condition pour retrouver la paix véritable et reprendre avec confiance son chemin sur la route de la perfection évangélique. Puisse l'humanité avancer de façon décidée sur la voie de la miséricorde et du pardon! L'assassin de Maria Goretti reconnut la faute commise, il demanda pardon à Dieu et à la famille de la martyre, il expia avec conviction son crime et garda pendant toute sa vie cette disposition d'esprit. La mère de la sainte, pour sa part, lui offrit sans réticence le pardon de la famille, dans la salle du tribunal où se tint le procès. Nous ne savons pas si ce fut la mère qui enseigna le pardon à sa fille ou le pardon offert par la martyre sur son lit de mort qui détermina le comportement de sa mère. Il est toutefois certain que l'esprit de pardon animait les relations au sein de toute la famille Goretti, et c'est pourquoi il put s'exprimer avec tant de spontanéité chez la martyre et sa mère. 5. Ceux qui connaissaient la petite Maria, dirent le jour de ses funérailles: "Une sainte est morte!". Son culte s'est diffusé sur tous les continents, suscitant partout l'admiration et la soif de Dieu. En Maria Goretti resplendit le caractère radical des choix évangéliques, qui ne connaît pas d'obstacles, mais au contraire est soutenu par les sacrifices inévitables requis par l'appartenance fidèle au Christ. Je montre l'exemple de cette sainte en particulier aux jeunes, qui sont l'espérance de l'Eglise et de l'humanité. A la veille, désormais, de la XVIIème Journée mondiale de la Jeunesse, je désire leur rappeler ce que j'ai écrit dans le Message qui leur était adressé en préparation à cet événement ecclésial tant attendu: "Au plus fort de la nuit, on peut se sentir apeuré et peu sûr, et l'on attend alors avec impatience l'arrivée de la lumière de l'aurore. Chers jeunes, il vous appartient d'être les sentinelles du matin (cf. Is 21, 11-12) qui annonçent l'arrivée du soleil qui est le Christ ressuscité!" (n. 3). Marcher sur les traces du divin Maître comporte toujours une prise de position décidée en Sa faveur. Il faut s'engager à le suivre partout où il va (cf. Ap 14, 4). Toutefois, les jeunes savent qu'ils ne sont pas seuls sur ce chemin. Sainte Maria Goretti et les nombreux adolescents qui, au cours des siècles, ont payé par le martyre l'adhésion à l'Evangile, se trouvent à leurs côtés pour communiquer à leurs âmes la force de rester fermes dans la foi. C'est ainsi qu'ils pourront être les sentinelles d'un matin radieux, illuminé par l'espérance. Que la Très Sainte Vierge, Reine des Martyrs, intercède pour eux! En élevant cette prière, je m'unis spirituellement à tous ceux qui prendront part aux célébrations jubilaires au cours de ce centenaire et je vous envoie, Vénéré pasteur diocésain, ainsi qu'aux Pères passionnistes bien-aimés qui oeuvrent dans le Sanctuaire de Nettuno, aux fidèles de sainte Maria Goretti et, en particulier, aux jeunes, une Bénédiction apostolique spéciale, propitiatoire d'abondantes faveurs célestes. Du Vatican, le 6 juillet 2002
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1454/Sainte-Maria-Goretti.html |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 6 juillet : Sainte Maria Goretti 7/7/2018, 14:25 | |
| 1902 Sainte Maria Goretti, l'impossible pardon
Le 6 juillet 1902, en Italie, alors qu’elle n’a pas encore douze ans, la petite Maria, martyre de la pureté, qui porte le nom de la Vierge, succombe à ses blessures pour avoir refusé de céder aux avances de son voisin. Ses derniers mots sont pour pardonner à son bourreau. Dans sa vie comme dans sa mort, la petite Italienne voulut ressembler à Jésus en ne donnant aucune prise à la haine : « Père, dit Jésus, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc XXIII, 34). Odile HaumontéResponsable du magazine Patapon, auteur d’une cinquantaine de livres dont de nombreuses vies de saints
Le drame du 5 juillet 1902. Dans une petite ferme, à Nettuno (Latium), au sud de Rome, vivent deux familles que la misère a réunies sous le même toit. Dans la famille Goretti, le papa Luigi est mort et Assunta, la maman, travaille courageusement aux champs avec ses deux fils tandis que Maria, surnommée Marietta, l’aînée, s’occupe de la maison et de ses petits frères et sœurs. L’autre famille, les Serenelli, est composée d’un garçon, Alessandro (17 ans), et de son vieux père infirme. À onze ans (elle est née le 16 octobre 1890 à Corinaldo, dans les Marches italiennes), Maria est une jeune fille pieuse, douce et courageuse, faisant de son mieux pour soulager sa maman qui croule sous le poids des soucis. Maria n’ose pas lui dire combien elle a peur d’Alessandro et de ses mauvais regards. Ce jour-là, tout en surveillant sa petite sœur qui dort, Maria sourit en pensant que, le lendemain, elle pourra assister à la messe et recevoir Jésus dans la communion. Quelle joie immense ! Soudain, devant elle, une ombre la fait sursauter. - « Alessandro ? » L’adolescent la relève brutalement en la saisissant par le coude. Maria ne comprend pas, il la pousse dans la cuisine, il doit avoir faim ou soif. Cependant, quand il l’attire contre lui, ses gestes lui inspirent un violent dégoût. [i]- « Que fais-tu ? crie la jeune fille.[/i] [i]- Tais-toi ou je te tue ! »[/i] Maria se débat de plus belle. L’angoisse l’étreint, mais une détermination totale l’habite. Avec une force insoupçonnée, elle repousse ses tentatives : [i]- « Arrête, Alessandro, arrête ! Ce que tu fais n’est pas la volonté de Dieu ! »[/i] Maria lutte de toutes ses forces. [i]- « Alessandro, non, c’est un péché ! Ne fais pas ça ! »[/i] Excédé, il comprend qu’il n’arrivera pas à ses fins. Fou de colère, il saisit un poinçon et, à quatorze reprises, animé par une rage meurtrière, il la frappe sauvagement. Quand elle s’effondre à ses pieds, il s’enfuit dans sa chambre et s’enferme à double tour.
[b]Le départ pour l’hôpital. [/b] Le bébé, réveillé par les cris, pleure sur sa couverture. Maria se traîne jusqu’au palier : [i]- « Maman... Maman... »[/i] La voisine sort de sa maison : [i]- « Que se passe-t-il ? »,[/i] demande-t-elle. Montant dans l’escalier, elle aperçoit Maria au sol. [i]- « Oh ! mon Dieu, Maria est tombée ! À l’aide ! »[/i] L’ouvrier agricole de la ferme voisine se précipite à son tour. Tous deux voient, autour de Maria, le sang répandu et quand l’homme la relève en la soutenant dans ses bras, les horribles blessures leur sont révélées. - [i]« Maria, [/i] s’écrie la voisine d’une voix tremblante, [i]que t’est-il arrivé ?[/i] - [i]Alessandro... chuchote-t-elle. Je ne voulais pas... il m’a tuée...[/i] [i]- Monte-la dans sa chambre, vite, vite ! Moi, je vais chercher le médecin ! »[/i] Assunta, sa maman, entre dans la chambre où Maria repose, blanche comme un linge, ses longs cheveux répandus sur l’oreiller. Le drap remonté cache les affreuses blessures et le médecin est penché vers elle. Les femmes du hameau qui se trouvent là entourent aussitôt Assunta, puis l’une d’elles demande d’un ton sévère : [i]- « Où se trouve Alessandro ?[/i] [i]- Certainement dans sa chambre, personne ne l’a vu sortir. »[/i] Les femmes, accompagnées de quelques hommes qui sont à leur tour revenus des champs en voyant l’attroupement devant la maison, tentent d’ouvrir la porte : [i]- « Alessandro, nous savons que tu es là ! Sors ! »[/i] Dehors, on entend l’ambulance qui arrive, accompagnée d’autres bruits de sabots : ce sont les gendarmes. Tandis que l’on descend Maria sur une civière, les forces de l’ordre doivent protéger le jeune homme de la colère des voisins. Sans eux, l’assassin aurait été tué par les mains des villageois sans autre forme de procès. - [i]« Pourquoi as-tu fait une chose pareille ?, [/i] interrogent-ils sévèrement. [i]- Je ne sais pas, répète le garçon d’un ton buté, le visage fermé. Je ne me souviens de rien. »[/i] Un triste convoi se met en route vers Nettuno : la voiture des gendarmes conduisant Alessandro en prison ; et l’ambulance où chaque cahot arrache à Maria des gémissements de douleur qu’elle s’efforce de réprimer vaillamment tandis qu’une prière monte à ses lèvres.
[b]Pardonnes-tu comme Jésus a pardonné ?[/b] Dans la chambre de l’hôpital de Nettuno où Maria repose, les médecins se consultent : [i]- « Comment a-t-elle survécu jusqu’à maintenant avec de telles blessures ? C’est incompréhensible ![/i] [i]- Hélas, les heures lui sont comptées. »[/i] Et ces dernières heures sont marquées par de terribles souffrances. Les religieuses qui la soignent sont édifiées par le courage de cette enfant qui demande qu’on la rapproche de la statue de la Sainte Vierge. Elle brûle de fièvre. Soudain, le visage de Maria s’éclaire : le Père Signori entre dans la chambre. - [i]« Vous m’apportez Jésus[/i] , parvient-elle à murmurer. - [i]Oui, Maria. Mais d’abord, dis-moi une chose : comme Notre Seigneur Jésus a pardonné à ses bourreaux, pardonnes-tu à celui qui t’a infligé ces coups ? Pardonnes-tu à Alessandro ? »[/i] La fillette a un imperceptible mouvement de recul, une courte hésitation en se remémorant la violence de la scène, les gestes, les menaces et les coups. Puis la paix revient sur son visage : - « [i]Oui[/i] , dit-elle, [i]pour l’amour de Jésus, je lui pardonne et je veux qu’il soit un jour avec moi dans le Paradis. Que Dieu lui pardonne car moi, je lui ai déjà pardonné. »[/i] Elle reçoit alors, avec joie et ferveur, la communion et le sacrement de l’extrême-onction. Puis le Père Signori lui propose de faire partie du mouvement des Enfants de Marie. - [i]« Oh oui ! »[/i] Il passe autour de son cou la médaille des Enfants de Marie, qui ne la quittera plus. De nombreux visiteurs viennent la voir, déposant des fleurs dans la chambre et sur le lit, et repartent en emportant avec eux une atmosphère du Ciel. Vers 15 heures, alors que 24 heures se sont écoulées depuis le drame, Maria perd connaissance. À quatre heures moins le quart, elle fixe sa mère sans la reconnaître, une religieuse lui prend alors la main et elle retombe doucement sur l’oreiller, l’air apaisé et serein. Maria est morte en ce 6 juillet 1902, elle n’avait pas encore douze ans. Dans les couloirs de l’hôpital, on n’entend qu’un murmure : [i]- « La sainte est morte ! »[/i] Ses obsèques, au matin du 8 juillet, soulevèrent une émotion immense à Nettuno.
[b]L’amour plus fort que la mort.[/b] Au cours du procès d’Alessandro, dans la salle d’audience, Assunta Goretti, la maman de Maria, déclare d’une voix ferme : [i]- « Monsieur le Président, je lui pardonne du fond du cœur. »[/i] Des murmures de protestation et des exclamations haineuses se font entendre dans la salle. Condamné à trente ans de prison (il a échappé à la prison à vie parce qu’il était mineur au moment des faits), Alessandro Serenelli est incarcéré au pénitencier de Noto en Sicile. C’est un prisonnier difficile, craint par ses codétenus et méprisé par les gardiens. Une nuit de 1910, il fait un rêve : il voit Maria dans un jardin, toute vêtue de blanc. Elle cueille de grands lys et les lui tend. Au moment où il va les prendre, ils se transforment en autant de lumignons allumés comme des cierges. Puis Maria disparaît et il s’éveille, troublé. Dans son cœur endurci, une petite source trouve son chemin et le repentir commence à naître.
[b]Le pardon de Maria.[/b] Peu de temps après, Mgr Blandini, l’évêque du diocèse, vient voir Alessandro en prison. Les gardiens tentent de le dissuader d’effectuer cette démarche : - « Il n’y a rien à attendre de lui, Excellence. [i]- Je voudrais quand même le voir. »[/i] Alessandro semble un peu étonné quand l’évêque se présente à lui, mais, comme à son habitude, il se tait. Il reste debout, distant. L’évêque s’assied sur la chaise qu’on lui a apportée et lui parle simplement, amicalement, sans s’offusquer de son silence discourtois. [i]- « Alessandro, il m’a semblé que peut-être, il y avait une chose que vous ignorez, une chose très importante. »[/i] L’homme – il a maintenant presque trente ans – ne répond pas, mais manifeste un certain intérêt. [i]- « Est-ce que vous savez[/i] , continue l’homme de Dieu,[i] qu’avant de mourir, Maria vous a pardonné ? »[/i] Alessandro sursaute ; il vient s’asseoir sur son lit en face de l’évêque : [i]- « Que dites-vous ?[/i] [i]- Avant de mourir, Maria a dit ces mots : « Pour l’amour de Jésus, je lui pardonne et je veux qu’il soit avec moi au Paradis. » »[/i] Avant même qu’il ait fini de parler, le prisonnier s’est penché en avant, le visage dans les mains, et il se met à pleurer amèrement. L’évêque le laisse sangloter un moment, puis lui pose doucement la main sur la tête. Alessandro tombe à genoux sur le sol. L’évêque l’écoute alors en confession, accueillant son sincère repentir avant de lui donner l’absolution : [i]- « Et moi, je vous absous de vos péchés, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »[/i] Après cette visite, l’attitude d’Alessandro change du tout au tout. Non seulement il devient un prisonnier modèle, mais il se met à prier et à lire la Bible.
[b]Le pardon d’Assunta.[/b] Alessandro est libéré en 1929, après avoir passé vingt-sept ans en prison, dont dix-neuf années d’un comportement exemplaire. Assunta Goretti et ses enfants sont revenus à Corinaldo, leur village natal, non loin d’Ancône. La maman de Maria travaille au service de l’archiprêtre de Corinaldo. Un jour de l’hiver 1934, juste avant Noël, un homme sonne à la porte du presbytère. Assunta ouvre. Il la regarde timidement et lui demande : [i]- « Assunta, me reconnaissez-vous ? »[/i] Une seconde de silence où leurs regards se croisent. - « [i]Alessandro[/i] , dit-elle. [i]- Ma rédemption ne sera pas complète si je n’obtiens pas votre pardon. Assunta, pourrez-vous un jour me pardonner ?[/i] [i]- Mon enfant, ma Marietta t’a pardonné, le Bon Dieu t’a pardonné... Je te pardonne, moi aussi. »[/i] Ils communient ensemble à l’église, le jour de Noël, avant de partager le repas chez l’archiprêtre.
Maria Goretti est proclamée bienheureuse par le pape Pie XII le 27 avril 1947. Trois ans plus tard, elle est canonisée par le même pape Pie XII, le 24 juin 1950. Aux deux cérémonies, qui attirèrent une foule impressionnante sur la place Saint-Pierre, assistait Assunta : c’est la première fois qu’une mère voyait la canonisation de sa fille. Alessandro, devenu membre du tiers-ordre franciscain et jardinier du couvent des capucins à Ascoli Piceno, dans les Marches, mourut le 6 mai 1970, à 87 ans, au couvent de Macerata (Marches), après avoir laissé un testament très édifiant. Patronne des Mariette, Maria Goretti est fêtée le 6 juillet, jour de son entrée au Ciel.- Spoiler:
https://www.notrehistoireavecmarie.com//fr/esc/sainte-maria-goretti-limpossible-pardon/?utm_source=Une+minute+avec+Marie+%28fr%29&utm_campaign=f879999708-NHM_2017_N79&utm_medium=email&utm_term=0_a9c0165f22-f879999708-107119149
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| | | humanlife
Messages : 31055 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: 6 juillet : Sainte Maria Goretti 7/7/2018, 19:54 | |
| Le récit de cette jeune Sainte nous encourage à pardonner aux personnes qui nous font du mal. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 6 juillet : Sainte Maria Goretti 7/7/2018, 22:10 | |
| Justement, cet après-midi, je me suis demandée ce que la vie de Maria Goretti pouvait avoir comme retentissement chez les jeunes : car ce qu'elle a fait, c'est surtout vouloir rester pure. |
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| Sujet: Re: 6 juillet : Sainte Maria Goretti | |
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| | | | 6 juillet : Sainte Maria Goretti | |
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