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 Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh

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MessageSujet: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 14:45

Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh

http://eglise.catholique.fr/actualites/voyage-pape-francois-birmanie-bangladesh/

Pour son 21e voyage apostolique, le Pape François se rendra du 26 novembre au 2 décembre au Myanmar et au Bangladesh. Ce voyage, aux multiples enjeux, sera placé sous le signe de la paix et de la réconciliation.

Les enjeux du voyage apostolique en Birmanie et au Bangladesh

Plus qu’un voyage, une aventure ! Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Greg Burke, ne minimise pas la complexité de ce 21ème déplacement du pape François à l’étranger. Un vrai casse-tête diplomatique dans un contexte de crise. Première étape la Birmanie, qui vient tout juste de sortir d’une longue dictature militaire, mais où le respect des libertés publiques et des droits civils reste un défi important. Deuxième étape le Bangladesh, qui connaît une croissance économique favorable après des décennies de sous-développement, mais où des dizaines de millions de personnes s’entassent toujours dans des bidonvilles. Deux pays où les chrétiens ne sont qu’une infime minorité face à un écrasante majorité bouddhiste, dans le premier, musulmane dans le deuxième.


Deux pays, surtout, qui sont au cœur d’une grave crise humanitaire : l’exode, vers le Bangladesh, de la minorité musulmane Rohingya qui serait victime d’atrocités à grande échelle commises par l’armée birmane avec la complicité des milices bouddhistes ultranationalistes. Rohingya : un terme tabou que le pape a été invité à éviter de prononcer ; une requête pressante lui a été adressée par le premier et unique cardinal
birman, Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun depuis 2003, car cela risquerait d’attiser les tensions et d’affaiblir un peu plus le fragile gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. Un conseil que le Saint-Père semble avoir pris très au sérieux. C’est encore à la demande de l’Église locale, d’ailleurs, qu’il rencontrera l’influent chef de l’armée birmane. Son premier rendez-vous en Birmanie sera par ailleurs consacré aux responsables religieux du pays, une rencontre à caractère privé, ajoutée à la dernière minute au programme.

Un voyage pour soutenir les Églises locales
Le dossier délicat de la minorité Rohingya risque donc de phagocyter les enjeux de ce nouveau voyage pontifical vers les périphéries du monde. Pourquoi le Saint-Père a-t-il choisi de l’entreprendre ? Pour apporter son soutien aux Églises locales, répond Greg Burke sans la moindre hésitation. Parmi les temps forts de l’étape birmane : une rencontre avec le Conseil suprême des moines bouddhistes, tandis que le séjour du pape François au Bangladesh sera marqué par une rencontre interreligieuse pour la paix à laquelle participera une délégation Rohingya. Il ne s’agira pas d’une rencontre de prière, précise le Vatican, mais d’une succession de témoignages.

Autre temps fort : l’ordination au Bangladesh de seize nouveaux prêtres, un évènement rare dans un pays où les chrétiens ne représentent que 0,5% de la population et où l’islam est religion d’État. Les deux étapes s’achèveront chacune par une rencontre avec les jeunes et ce n’est pas un hasard : le pape veut souligner par-là que ces petites églises sont jeunes et dynamiques et qu’elles ont un avenir. Parmi les cadeaux qu’il ne manquera pas de recevoir comme à chacun de ses déplacements, il y en a un que le pontife argentin, attentif à toutes les pauvretés, ne manquera pas d’apprécier : une paire de sandales fabriquées par des enfants des rues.

Paix, pardon et réconciliation
Quant à la sécurité, au Vatican on s’est désormais résigné à affronter les risques, puisque le pape refuse de se déplacer en voiture blindée. Faut-il s’inquiéter pour autant ? Pas plus que d’habitude, laisse entendre Greg Burke. En revanche, il s’agit sans nul doute d’un voyage à haut risque pour la diplomatie pontificale, un exercice d’équilibriste. Quoiqu’il en soit, le pape François maintient son objectif : proclamer son message de paix, de pardon et de réconciliation, surtout dans les contextes les plus difficiles.
Romilda Ferrauto
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 14:49

Le Myanmar : le pays et son Église

http://eglise.catholique.fr/actualites/voyage-pape-francois-birmanie-bangladesh/448853-le-myanmar-le-pays-et-son-eglise/


Le Pape François se rendra du dimanche 26 novembre au jeudi 30 novembre au Myanmar (Birmanie). Présentation du pays et de l’Église catholique dans le pays.

Généralités

Le Myanmar est situé en Asie du sud-est, le pays fait partie de l’ASEAN qui regroupe les dix pays de l’Asie du sud-est pris en tenaille entre l’Inde et le Chine (dix pays, 800 millions d’habitants à comparer à l’Union européenne, 28 pays, 500 millions d’habitants). Les pays voisins du Myanmar sont la Chine, l’Inde, le Bangladesh, le Laos et la Thaïlande. Il y a sept groupes ethniques majeurs au Myanmar et chaque ethnie dispose de son propre « État » (comme dans un État fédéral), les Birmans d’ethnie birmane vivent dans la Birmanie proprement dite qui est divisée en 7 régions. Le nom du pays est sujet à controverse. Le nom officiel a changé depuis l’indépendance en 1948 : république, union, état socialiste, etc…. tantôt Birmanie, tantôt Myanmar, mais cette dernière appellation n’est pas admise par tous les pays, en particulier la Thaïlande voisine (et la France), ni par l’opposition politique.

Le pays a été dirigé par un régime militaro-socialiste durant 50 ans. En 2010, le Myanmar s’est transformé en régime démocratique et parlementaire. Une démocratie imparfaite cependant. En 2015, Aung San Suu Kyi qui dirige le parti NLD a gagné les élections démocratiques et elle dirige donc de facto le pays. Cependant, des anciens groupes militaires continuent d’occuper de nombreuses positions dans l’appareil d’État et ils exacerbent les tensions entre les bouddhistes et d’autres groupes religieux minoritaires pour gêner le gouvernement NLD.

Un groupe extrémiste scandaleux de moines bouddhistes intitulé MaBaTha est parrainé, soutenu et protégé par d’anciens militaires et hommes d’affaires véreux. Bien que les premiers ministres des États de Yangon et de Mandalay, qui appartiennent au parti NLD, aient cherché à démanteler ces groupes, cela n’a pas réussi.
Les principales religions du pays sont le Bouddhisme Theravada (89% de la population), le Christianisme (5%), l’Islam (3,5%), l’hindouisme, etc…

Informations générales sur l’Église catholique dans le pays

L’Église Catholique du Myanmar est constituée de 16 diocèses, dont 3 archidiocèses, avec un total de 384 paroisses. Selon le recensement de 2013, il y aurait environ 700 000 catholiques sur un total de 52 millions d’habitants dans le pays. La Conférence épiscopale est dénommée CBCM : Catholic Bishops Conference of Myanmar. Elle dispose d’un site internet en anglais : http://www.catholicmyanmar.org/CBCM
Les statistiques nous indiquent qu’il y a 18 évêques en activité (y compris les auxiliaires), environ 1000 prêtres, 1600 religieux/ses et 2800 catéchistes. Le pays a reçu son premier cardinal en 2015 : Charles Bo, archevêque de Yangon. Des relations diplomatiques entre le Myanmar et le St Siège ont été établies à la surprise de beaucoup le 4 mai 2017 après une rencontre entre le pape François et Aung San Suu Kyi. En août, le St Siège a annoncé que le pape visiterait le Myanmar entre le 27 et le 30 novembre 2017. Le pape François sera le premier pape à visiter le Myanmar.

Brève histoire de la mission Catholique au Myanmar

On trouve des preuves de la présence de chrétiens au Myanmar à partir de l’année 1287, dans le royaume (légendaire ?) de Pagan. Des fresques avec des inscriptions en latin et en grec ont été retrouvées sur des sites archéologiques. Après 1510, les premiers commerçants portugais sont arrivés dans ce qui est aujourd’hui le Myanmar, grâce à leur amitié avec les dirigeants du royaume Pegu. En 1556, il y avait un millier de mercenaires portugais, soldats et marins, au service des dirigeants du pays. Le grand missionnaire Saint François Xavier a écrit à ses collègues jésuites en Europe pour relater ses voyages missionnaires en Asie et il a mentionné le royaume de Pegu.

En 2014, le Myanmar a célébré un jubilé pour les 500 ans de présence de l’Eglise au Myanmar. Avec beaucoup de fierté. Le frère franciscain français Pierre Bonfer au XVIe siècle, a passé trois ans au Myanmar, il a appris la langue et les traditions de ce peuple et a écrit un livre sur son expérience missionnaire dans le royaume de Pegu entre 1554 et 1557. En 1664, des jésuites en Inde ont décrit la population catholique de 8 villages dans la région du royaume d’Ava.

Durant le 17e siècle, des Barnabites, des Franciscains et des Dominicains ont envoyés des missionnaires dans les villes de Pegu et dans les zones montagneuses du Chin. Des prêtres augustiniens ont travaillé dans la zone de Rakhine, dans l’ouest du Myanmar.

Au XIXe siècle, les Missions Étrangères de Paris (MEP) approuvées par Rome en 1659 ont envoyé les pères Genoud et Joret à partir du Siam (Thaïlande aujourd’hui) avec l’aide de l’ambassadeur birman au Siam. Ces deux missionnaires sont arrivés à Pegu et ont installé un hôpital qui a eu beaucoup de succès. Mais le roi d’Ava a eu peur de l’influence sur le peuple de ces deux étrangers et les a condamnés à mort.
Puis des missionnaires irlandais colombans ont réussi à convertir avec succès le peuple Kachin du nord et des missionnaires italiens de la société PIME ont travaillé dans la zone Shan et Karenni jusqu’à l’installation du régime socialiste dans les années 1960.

Activités de L’Église catholique au Myanmar

L’Église actuelle du Myanmar contribue pour sa part à la construction de la nation birmane, et apporte sa part pour faire face aux catastrophes naturelles. L’organisation ecclésiale Caritas, appelée ici KMSS, participe activement aux opérations d’aide d’urgence, durant la guerre civile et après les phases de désastre. KMSS est engagée aujourd’hui pour la défense des droits des peuples indigènes, des migrants et des paysans.

L’Église du Myanmar est engagée fréquemment dans des dialogues interreligieux. Depuis le gouvernement NLD, L’État facilite les prières inter-religieuses dans des espaces publics. L’Église du Myanmar croit que la promotion de l’harmonie religieuse peut diminuer les tensions religieuses et peut parvenir à une paix pour le pays.
Lawrence Jangma Mung Song
Journaliste et interprète
(traduction Antoine Sondag)
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 14:57

L’Église catholique du Bangladesh

http://eglise.catholique.fr/actualites/voyage-pape-francois-birmanie-bangladesh/448859-leglise-catholique-bangladesh/


Le Pape François se rendra du  jeudi 30 novembre au 2 décembre au Bangladesh. Présentation du pays et de l’Église catholique dans le pays.


Le Bangladesh, situé au fond du Golfe du Bengale en Asie du Sud, est le pays des multiples fleuves. D’une surface de 147 570 km2, le pays fait frontière avec l’Inde, et sur une petite distance avec la Birmanie. La population se monte à 163 millions. La plupart sont musulmans à 90%. On trouve aussi des hindouistes, des bouddhistes et quelques chrétiens.

Ces chrétiens constituent l’une des minorités du pays. Les catholiques sont de 300 000 à 350 000. Avant 1971, le pays faisait partie du Pakistan et était connu sous le nom de Pakistan oriental. Après une guerre sanguinaire de 9 mois, le pays s’est séparé du Pakistan occidental, et une nouvelle nation est née sous le nom de Bangladesh.

Aujourd’hui, l’Église catholique dans le pays dispose de deux archidiocèses et de 6 diocèses, et de nombreuses paroisses. Il y a huit évêques, y compris un évêque émérite et un cardinal, qui est le premier cardinal dans l’histoire de l’Église catholique du pays.

Il y a aussi de très beaux mouvements de laïcs dans ce pays :

Le Jeunesse Étudiante Catholique (YCS). Reconnu par la Conférence épiscopale en 1994, le mouvement YCS a participé aux réunions internationales de la JECI (Jeunesse Étudiante Catholique Internationale) et a ainsi été reconnu comme membre de cette organisation internationale, la JECI dont le secrétariat se trouve à Paris. Il s’agit d’un mouvement apostolique non politique pour lycéens.

La Légion de Marie, Maria SenaShongho. Née en 1950, durant la période pakistanaise. Se trouve aujourd’hui au sein de la commission des laïcs de la Conférence épiscopale. Travaille à l’avènement du règne du Christ. Est dirigée principalement par des femmes.

Marriage Encounter : Sœur Pauline Nadau CSC, Missionnaire originaire du Canada arrive au Bangladesh en 1955. Elle a travaillé avec des familles à partir de 1979. On lui a demandé de venir à Dhaka pour commencer un bureau pour le conseil familial. Elle a lancé le mouvement Marriage Encounter, par des weekends de réflexion et de récollection. Ce mouvement organise également des ateliers d’un jour dans des villages hors de Dhaka. En favorisant le partage, le mouvement aide les couples à vivre une vie conjugale pacifique et pleine de tendresse.

La Société de Saint Vincent de Paul (SSVP Christ). Né en 1972, dans le but de développer la vie spirituelle de ses membres, portant témoignage d’un amour fraternel avec ceux qui souffrent et sont en manque des biens de base. Au service des personnes, quelles que soient les appartenances de caste, de croyance, de couleur de peau, d’opinion ou d’origine.

Le Mouvement des Etudiants Catholiques du Bangladesh(BCSM). Né en 1991, au sein du Collège Notre Dame à Dhaka. Ce mouvement est affilié au MIEC (Mouvement International des Étudiants Catholiques – Pax Romana) et à la commission épiscopale pour la jeunesse et est reconnu par la Conférence Episcopale du Bangladesh. Le mouvement promeut les valeurs chrétiennes et motive les jeunes à vivre les valeurs morales. Destiné surtout aux étudiants des collèges et universités. Le but est d’augmenter la conscience des étudiants en ce qui concerne leurs responsabilités dans la société, l’Église et la nation. C’est un mouvement apostolique non politique de laïcs.

Points forts et points faibles de cette Église. Relations avec l’islam

Les Bangladeshis ont l’habitude de vivre en paix et dans la solidarité mutuelle. La religion et l’appartenance de caste ne créent pas de problèmes majeurs dans la vie religieuse et la célébration des fêtes. Mais on ne peut nier qu’après la déclaration de l’islam comme religion d’état, un certain nombre d’évènements se sont passés. C’est avec peine qu’il faut constater que dans le monde entier on assiste à une montée des extrémismes. Et le Bangladesh n’est pas à l’abri de cette montée des extrémismes.
Le Bangladesh a déclaré l’islam comme religion d’état, et il a aussi établi dans sa constitution que les autres religions peuvent être pratiquées en toute liberté. A ce jour, l’harmonie entre toutes les religions a été maintenue. Le peuple du Bangladesh est très sensible à ces questions de politique et de religion. Ainsi il est facile pour les gens de se laisser influencer par n’importe qui au nom de la religion ou de la politique. Mais jusqu’à ce jour, les habitants ont vécu de manière traditionnelle et se sont tolérés les uns les autres. Chacun participe aux fêtes du voisin. Les gens au Bangladesh croient en différentes religions, mais ils pensent que nous pouvons vivre ensemble, chacun participant aux fêtes religieuses des autres, et en se sentant un seul peuple dans l’esprit.

Cela fait partie de la culture de notre pays de rester ensemble dans la solidarité et les relations mutuelles. Les relations entre chrétiens et musulmans sont amicales et pacifiques. La plupart des familles musulmanes aiment à envoyer leurs enfants dans des écoles et collèges missionnaires. Pour la plupart des habitants du pays, un missionnaire est un chrétien, mais en général ces gens n’ont pas une claire connaissance de ce qu’est la religion chrétienne.

Relations avec l’État

Les relations entre le gouvernement et l’Église sont saines. Nous avions un ministre chrétien pour la première fois dans notre histoire, il est décédé l’an passé. Actuellement, son fils est l’un des membres du parlement. Actuellement, les jeunes chrétiens sont seulement en train de commencer à rejoindre la vie politique et nous avons déjà quelques hommes et femmes politiques au plan local. Le gouvernement fait tout son possible pour assurer la sécurité des chrétiens durant les fêtes religieuses.

La visite du pape au Bangladesh

Le thème de la visite du pape au Bangladesh est : Harmonie et paix. Le pape François visitera le pays du 30 novembre au 2 décembre. Sa visite sera une pierre milliaire pour établir l’harmonie entre religions, cultures, peuples, sociétés et traditions au Bangladesh. La réalité de la paix expérimentée dans le passé et souhaitée pour le futur avec une vision d’un développement humain et spirituel intégré pour le Bangladesh sera renforcée par cette visite papale.

L’Église et le peuple du Bangladesh regardent avec intérêt et des attentes à l’égard de cette visite. Jean-Paul II avait visité le pays en 1986. 31 ans plus tard le pape François sera le second pape à visiter le pays.

Le pape François n’est pas seulement le pape des catholiques, il est plutôt plein de bienveillance et de compassion et il parle pour les réfugiés, les personnes blessées, en faveur des droits humains et de la paix mondiale. Ce sera une grande opportunité pour le Bangladesh de renforcer les relations entre les religions majeures et mineures du pays. Nous avons besoin de nous préparer spirituellement à cette visite, par des prières de telle manière que nous puissions comprendre le message du pape dans nos âmes et nos cœurs.

Shoshi Sylvester Peris, responsable du Mouvement Bangladeshi des Étudiants Catholiques (Mouvement
International des Etudiants Catholiques-Pax Romana).
(traduction : Antoine Sondag)

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Le Bangladesh est peuplé de 163 millions d’habitants, ce qui fait une densité de plus de 1000 habitants au km2. L’une des plus fortes du monde. L’indice de développement humain est assez faible, le pays est l’un des plus pauvres du monde. Mais les progrès sont rapides : le développement économique assure une croissance de 4 à 6% l’an. Les obstacles principaux au développement sont constitués par les cyclones et les inondations, régulièrement dévastatrices. Le pays est à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique. Les catastrophes naturelles se soldent par des milliers de morts et de déplacés.

Le taux de fécondité a beaucoup baissé ces dernières années et il se rapproche actuellement de deux (enfants par femme en âge de procréer).

90% de la population est musulmane (sunnite) ce qui fait du Bangladesh le troisième pays musulman le plus peuplé (après l’Indonésie et le Pakistan). Après qu’un gouvernement militaire eut fait proclamer l’islam comme religion d’état, la Haute Cour a cependant réitéré l’interdiction de partis religieux (conformément à la Constitution qui exclut de tels partis).

Les relations principales du pays se tissent avec l’Inde et le Pakistan, avec plus récemment une montée en puissance de la place de la Chine.

L’Église catholique du Bangladesh dispose d’un site internet en anglais (langue largement utilisée dans l’Église en plus du Bengalais, et de nombreuses langues dites tribales) : http://www.cbcbsec.org/
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 15:02

Deux prêtres birmans à Paris


En Birmanie du 27 au 30 novembre, le pape François visitera une petite communauté catholique au cœur d’un pays majoritairement bouddhiste.

Paris Notre-Dame a interrogé deux prêtres birmans accueillis aux Missions étrangères de Paris (MEP). Ils nous parlent des enjeux complexes de cette visite.
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Laurence Faure
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Son nom est Jimmy Sa. Issu de l’ethnie Karen, une des 135 minorités de Birmanie reconnues par la constitution en 2008, ce jeune prêtre de 38 ans fêtera bientôt dix ans de sacerdoce. Son diocèse est celui de Pathein, au sud de la Birmanie.


Il est arrivé à Paris en février 2016, et étudiera à Paris encore trois ans. « Peu de prêtres birmans viennent en France faire des études, précise son acolyte, le P. James Kai Khaw, 39 ans, issu lui, de l’ethnie Chin.


Nous sommes envoyés par nos évêques pour approfondir la théologie catéchétique, à l’Institut catholique de Paris (ICP) ou à Rome, grâce à un système de bourses.


En Birmanie, il n’y a qu’un seul séminaire de théologie pour nos seize diocèses. » Et de constater : « À Paris, étant en service à St-Paul – St-Louis (4e), je suis témoin de la participation active des laïcs à la vie paroissiale. C’est quelque chose qui est encore rare chez nous.

Nos laïcs n’ont pas tous les outils pour se former. » Le P. Sa en tire, lui, une autre conclusion :

« Chez nous, les prêtres, à force de se concentrer sur la logistique, en oublient parfois d’être simplement présents à leurs paroissiens. »

Jimmy a deux frères et quatre sœurs, des yeux rieurs et un sourire timide, sous le flux des questions. Retenue toute asiatique.

Il est né dans une famille chrétienne… qui ne l’a pas toujours été. Ses grands-parents, bouddhistes, se sont convertis dans les années 1940 au contact d’un père MEP, le Basque Martin Narbaitz, qui vécut trente-quatre ans dans la mission de Myaungmya.



Le P. Sa a voulu être prêtre pour « aider les familles karen », explique-t-il. Des familles qui vivent historiquement au sud du pays, non loin de la frontière thaïlandaise, région de hautes tensions entre le gouvernement et les groupes armés karen, encore aujourd’hui.

Chez les Karen, bouddhistes en majorité, on dénombre 15 à 20% de chrétiens parmi lesquels une petite minorité de catholiques.

Une répartition à l’image de la population du pays, qui est bouddhiste à 90%. Au total, l’Église de Birmanie compterait environ 750 000 fidèles… C’est donc une petite communauté, qu’un pape viendra visiter pour la première fois.

« Nous attendons de lui un message de réconciliation face aux rivalités ethniques et gouvernementales », explique le P. Sa.

Comme d’autres catholiques là-bas, il s’inquiète un peu des conséquences de cette visite pontificale dans son pays, où les groupes nationalistes bouddhistes attisent les haines ethniques et religieuses.

« Chaque mot utilisé par le pape sera sensible », rappelle-t-il.

En premier lieu, celui de « Rohingya », du nom, controversé en Birmanie, de cette ethnie musulmane de l’État d’Arakan, dont les membres ont fui par milliers, ces trois derniers mois, devant les exactions de l’armée birmane dénoncées par l’ONU.

À l’approche de Noël, un brin de nostalgie pointe dans la voix des deux prêtres : « Chez vous, remarquent-ils, Noël est un moment familial, chacun chez soi ; en Birmanie, c’est avant tout une fête paroissiale et communautaire. »

Hâte de rentrer ? « Oui, souffle le P. Kai Khaw. Nous avons du travail ! »

Cet article a été reproduit avec l’aimable autorisation de Paris Notre-Dame
Lire l’intégralité de l’interview : https://www.paris.catholique.fr/deux-pretres-birmans-a-paris.html

http://eglise.catholique.fr/actualites/voyage-pape-francois-birmanie-bangladesh/449271-deux-pretres-birmans-a-paris/
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 19:11

Pourquoi le pape prend une journée de repos pendant son voyage en Birmanie ?

Marie Malzac , le 27/11/2017 à 17h17  

Le pape François commence son voyage en Birmanie par presque 24 heures de repos. C’est la première fois que son programme est à ce point allégé à la suite d’un long courrier.


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Le pape François commence son voyage en Birmanie par presque 24 heures de repos. / Alessandra Tarantino/AP
 

Parti dans la soirée du dimanche 26 novembre de l’aéroport romain de Fiumicino, le pape François a effectué un vol de plus de dix heures avant d’arriver en Birmanie, pour un voyage de six jours qui le mènera aussi au Bangladesh.

Il est arrivé dans la capitale birmane lundi 27 novembre à 13 h 30 (heure locale), avec un décalage horaire de cinq heures et 30 minutes. Son programme officiel ne prévoyait rien jusqu’au lendemain après-midi, une pause particulièrement longue, même s’il doit rencontrer le lendemain matin en privé les responsables des différentes religions présentes en Birmanie.

Toutefois, peu après son arrivée à Rangoun, le pape a modifié son emploi du temps, en ajoutant une rencontre en fin d’après-midi avec le chef de l’armée birmane, qu’il était censé voir le jeudi…

Reste que cette plage de repos reste inhabituellement étendue pour un voyage pontifical. Lors de ses deux précédents déplacements en Asie, le pape François avait en effet enchaîné avec ses engagements presque aussitôt arrivé.


Voyages en Asie


Ce fut notamment le cas en août 2014 lors de son voyage en Corée du Sud, qui se trouve plus loin encore que la Birmanie, avec un décalage horaire plus important. Parti à 16 heures de Rome, il était arrivé le lendemain matin à Séoul, avait célébré la messe en privé à la nonciature apostolique, avant de commencer les rencontres officielles dès l’après-midi.

En janvier 2015, à l’occasion de sa visite au Sri Lanka et aux Philippines, le pape avait également commencé ses visites presque à sa descente de l’avion.

À 80 ans, il apparaît toutefois normal que les organisateurs du voyage aient préconisé au pape de se ménager.


Impossibilité de voyager


C’est au cours de son voyage au Mexique et à Cuba, au printemps 2012, que Benoît XVI avait commencé à mûrir sa décision de renoncer au pontificat. La grande fatigue ressentie lors de ce déplacement lui avait fait prendre conscience, de son propre aveu, de ses limites physiques. Il s’était en outre blessé à la tête dans sa chambre, en se cognant dans la salle de bains. Un incident révélateur qui avait remis en question l’opportunité de longs voyages pour ce pape alors âgé de presque 85 ans. La perspective des JMJ de Rio de Janeiro, prévues pour juillet 2013, lui était apparue impossible.

Vers la fin de sa vie, Jean-Paul II, atteint de la maladie de Parkinson, prévoyait aussi des temps de repos importants lors de ses déplacements intercontinentaux. Mais pour ses voyages en Europe, qu’il effectua jusqu’à quelques mois avant sa mort, son emploi du temps était toujours autant soutenu.

Spoiler:
 
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 19:15

Le pape François est arrivé en Birmanie

Nicolas Senèze, à Rangoun (Birmanie) , le 27/11/2017 à 10h47  

Arrivé lundi 27 novembre à Rangoun, en Birmanie, pour un voyage qui le conduira également au Bangladesh, le pape François est parti se reposer avant le début de son programme officiel mardi 28 novembre.


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Le Pape François arrive à Rangoun, Birmanie le 27 novembre 2017.
  / Vincenzo Pinto/AFP


Le pape François est arrivé lundi midi (heure locale) 27 novembre à Rangoun, principale ville de Birmanie et première étape de son voyage de six jours en Asie qui le mènera également, jeudi, au Bangladesh.

Parti de Rome la veille au soir peu après 22 heures, l’Airbus A 330 du pape s’est posé vers 13 h 30 sur l’aéroport international de Rangoun où l’attendait une petite délégation officielle conduite par un ministre birman ainsi que tous les évêques catholiques de Birmanie.

Quelques enfants en habits traditionnels birmans ont salué François à sa descente d’avion avant que le pape ne parte, dans une simple voiture, vers l’archevêché de Rangoun où il passera ses nuits en Birmanie.


Accueil sobre et joyeux


Aux abords de l’aéroport, de nombreux fidèles s’étaient massés pour saluer le pape, agitant les drapeaux de la Birmanie et du Saint-Siège.

Cette joyeuse cérémonie de bienvenue était volontairement sobre, le véritable accueil en Birmanie devant se dérouler mardi après-midi à Naypyidaw, capitale officielle de la Birmanie où le pape doit rencontrer le président Htin Kyaw, puis la ministre des affaires étrangères et conseillère d’État Aung San Suu Kyi, avant de prononcer un discours devant les autorités, le corps diplomatique et des représentants la société civile.

Auparavant, le premier rendez-vous du pape aura lieu lundi avec le général chef de l’armée de Birmanie, à 18 heures (heure locale) à Rangoun. Puis, mardi, le pape doit recevoir en privé, dans la matinée, les responsables des différentes religions présentes en Birmanie. Des représentants musulmans devraient être présents.

Le pape ne devrait toutefois pas rencontrer de Rohingyas en Birmanie : cette rencontre ne devrait alors lieu qu’à Dacca, au Bangladesh, où il entendra le témoignage de certains d’entre eux au début de la rencontre interreligieuse prévue vendredi 1er décembre.

Selon nos informations, le mot « Rohingya » – mal vu par les autorités birmanes qui préfèrent évoquer « les musulmans de l’État Rakhine » – ne serait pas présent dans les discours que le pape doit prononcer au cours de ce voyage.

Mais rien ne l’empêche de sortir de son texte, comme il l’avait fait en Arménie avec le mot « génocide », provoquant la colère de la Turquie.

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty27/11/2017, 19:57

Pour ceux que cela intéresse :

https://public.message-business.com/emailing/27510/663/r16beojsziamvzyisoszippovgpgiupiifa/emailing.aspx
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 11:05

Dans les rues de Rangoun et autour de l'aéroport international, des centaines de catholiques, dont de nombreux jeunes, ont manifesté un chaleureux accueil au pape François lors de son arrivée en Birmanie ce lundi 27 novembre 2017.

Les envoyés spéciaux de KTO reviennent sur la signification de cette visite du Saint-Père pour l'Eglise locale, avec le Père Mariano Soe Naing, directeur des Communications Sociales Catholiques du Myanmar. Il a contribué à la préparation de ce 21ème voyage
apostolique.

Le Pape François en Birmanie du 27/11/2017.

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 11:10

Souffle de liberté pour les catholiques en Birmanie





En 2011, les changements politiques inattendus survenus en Birmanie étaient porteurs d´espoirs, mais le chemin vers plus de démocratie est chaotique.

Le pays reste enlisé dans des conflits entre le pouvoir central et des minorités ethniques.

A la veille de la visite du pape François au Myanmar, le magazine Hors les Murs part à la rencontre des catholiques, qui représentent environ 1% de la population (51 millions d´habitants).

L´Eglise est apparue il y a 500 ans dans ce pays d´Asie du Sud-Est, avec l´arrivée des missionnaires Portugais.

Au 17ème siècle, des prêtres des Missions Etrangères de Paris arrivent dans ce pays dont ils contribuent à l´évangélisation, jusque dans les régions les plus reculées.

Mais des décennies de dictature militaire freinent cet essor (les missionnaires ont dû quitter le pays, les écoles ont été nationalisées).

Aujourd’hui, l´Eglise est à nouveau un peu plus libre : elle réinvestit dans l´éducation, enjeu majeur pour l´avenir du pays. Nous découvrirons une école ouverte depuis peu.

Le gouvernement accorde aussi plus d´importance à l´Eglise : des relations diplomatiques entre l´Etat et le Saint-Siège ont été établies en mai. Les chrétiens osent désormais défendre les minorités victimes de conflits.

L´Eglise, à travers Caritas, est mobilisée auprès de milliers de déplacés chrétiens dans l´Etat Kachin. Nous irons à leur rencontre. Nous verrons aussi qui sont les jeunes catholiques aujourd´hui et comment ils vivent leur foi dans une société façonnée par le bouddhisme.

Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, nous parlera des joies et des défis de l´Eglise de son pays.
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 15:26

Pour la Birmanie une autre vision du problème sur http://www.medias-presse.info/le-pape-francois-en-birmanie-pour-defendre-les-musulmans-rohingyas/84067/?utm_source=OxiMailing&utm_medium=e-mail&utm_campaign=mpi_223
Citation :
Il y en a qui sont plus victimes que d’autres. En Birmanie, les Rohingyas musulmans sont les nouveaux martyrs de la religion de la bien-pensance sur lesquels la conscience morale universelle veut faire pleurer mémé dans sa chaumière, pendant que le peuple Karen à majorité catholique, l’une des ethnies minoritaires du Myanmar, nom officiel donné à la Birmanie, meurt ou fuit sous la persécution dans l’indifférence générale.

Il y en a qui de persécuteurs deviennent victimes au grè des modes médiatiques et humanitaristes : à savoir les Rohingyas musulmans originaires du Bengladesh, pays musulman, et établis à l’ouest du Myanmar.

« Ni intégrés et encore moins assimilés à leurs compatriotes bouddhistes »

comme le rappelle Philippe Raggi, chercheur en géopolitique au sein du CF2R (Centre français de recherche sur le renseignement), ce peuple musulman a

« des groupes armés, mobiles et entraînés. […] Un certain nombre de combattants Rohingyas sont des jihadistes militants, en liaison étroite avec le Harakat al Jihad al Islami du Bengladesh voisin, ayant été entraînés par l’ISI (les Services pakistanais), souvent passés par les madrassas pakistanaises et ayant connu le théâtre afghan. »

Mais pour alimenter la lutte idéologique des activistes immigrationnistes et immigrophiles contre une islamophobie mythique, nouvelle fantasmagorie inventée par eux pour museler toute opposition à l’invasion migratoire de l’Europe par des vagues des mahométans qui se déroule actuellement sous nos yeux, les Rohingyas sont devenus la nouvelle minorité opprimée à cause de leur religion musulmane, oppression dont tous les médias mainstream parlent et sur lesquels un monde de bons sentiments se penche, pape compris.

Aung San Suu Kyi, l’actuel chef du gouvernement birman, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, bouddhiste et Birmane, a beau dénoncé « un immense iceberg de désinformation » qui promeut « les intérêts des terroristes », rien n’y fait… Que le Bengladesh ferme ses frontières à ce peuple agressif pourtant en conformité ethnique et religieuse avec lui puisque bengali d’origine et musulman n’y change rien non plus… Que les Rohingyas veulent séparer l’État de Rakhine du Myanmar pour instituer un État islamique, n’est qu’un point de détail… Les Rohingyas sont persécutés à cause de leur religion musulmane, un point c’est tout, scandent les bien-pensants !

D'abord tout vérifier
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 16:08

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 17:32

Je trouve cela formidable et très courageux ! merci Philippe de nous partager cette vidéo.
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 17:50

En Birmanie, le soutien appuyé du pape François à Aung San Suu Kyi

Nicolas Senèze, à Naypyidaw, Rangoun (Birmanie) , le 28/11/2017 à 12h32 

Le pape est entré mardi 28 novembre dans le vif politique de son voyage en Birmanie.
Sans jamais citer le mot « Rohingya », le pape a soutenu le processus de réconciliation en cours dans le pays en insistant sur « le respect de tout groupe ethnique et de son identité, sur le respect de l’état de droit et d’un ordre démocratique ».


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A droite, Aung San Suu Kyi (R) lors de sa rencontre avec le pape François le 28 novembre  / VINCENZO PINTO/AFP
 

À Naypyidaw, la très impersonnelle capitale officielle de la Birmanie construite en 2005 au centre du pays, par les militaires, le pape François est entré hier dans le vif politique de son voyage. « L’avenir de la Birmanie doit être une paix fondée sur le respect de la dignité et des droits de tout membre de la société », a-t-il expliqué dans son discours aux autorités, insistant sur « le respect de tout groupe ethnique et de son identité » et celui « de l’état de droit et d’un ordre démocratique qui permette à chaque individu et à tout groupe – aucun n’étant exclu – d’offrir sa contribution légitime au bien commun ».


Le pape a aussi fermement défendu le travail des Nations unies


Au fil d’un discours diplomatique finement ciselé, il a apporté un soutien appuyé à la politique de réconciliation d’Aung San Suu Kyi, avec qui il a eu auparavant un entretien privé d’une bonne vingtaine de minutes, mais aussi à la communauté internationale qui s’inquiète depuis plusieurs mois du sort fait aux Rohingyas et critique l’ancienne prix Nobel de la paix. Aussi, sans jamais prononcer le mot « Rohingya », afin de ménager les susceptibilités birmanes, mais après qu’Aung San Suu Kyi a évoqué ce conflit, le pape a été on ne peut plus clair.

Il a nettement soutenu les efforts du gouvernement « pour tenter de mettre fin à la violence, construire la confiance et garantir le respect des droits de tous ceux qui considèrent cette terre comme leur maison », façon d’évoquer la minorité musulmane considérée comme apatride par les Birmans mais se considérant chez elle à l’ouest du pays.

Devant de nombreux militaires, il a aussi fermement défendu le travail des Nations unies, critiquées par l’armée, rappelant la Déclaration universelle des droits de l’homme « comme base aux efforts de la communauté internationale pour promouvoir dans le monde entier la justice, la paix et le développement humain, ainsi que pour résoudre les conflits par le dialogue et non par l’usage de la force ».

Très applaudi, le pape a enfin longuement salué le rôle des religions qui « ne doivent pas être des sources de division et de méfiance, mais plutôt une force pour l’unité, pour le pardon, pour la tolérance et pour la sage construction de la nation » et doivent pouvoir « jouer un rôle significatif dans la guérison des blessures » et pour « extirper les causes du conflit ».


Le pape avait reçu le général Min Aung Hlaing


Un message que François avait déjà exprimé, le matin même à l’archevêché de Rangoun, lors d’une rencontre avec les responsables religieux birmans, dont deux musulmans. « La paix se construit dans le chœur des différences. L’unité vient toujours de la diversité », a-t-il insisté en espagnol, mettant en garde contre « une tendance à l’uniformité » fruit de la « colonisation culturelle » qui empêche « de comprendre nos différences ethniques, religieuses et populaires ».

Si Aung San Suu Kyi s’est félicitée du soutien « inestimable » des « bons amis qui ne souhaitent que nous voir réussir », il reste à savoir si le discours papal est entendu des militaires birmans qui conservent un grand pouvoir au sein de l’appareil d’État. Au point qu’il est difficile de mesurer si le gouvernement démocratiquement élu a réellement prise sur leurs actions. Et notamment sur les opérations contre les Rohingyas.

Lundi soir, quelques heures seulement après son arrivée, le pape avait reçu le général Min Aung Hlaing, chef de l’armée de l’armée, anticipant un rendez-vous prévu jeudi matin avant son départ pour le Bangladesh. Au cours de cette « visite de courtoisie » à laquelle participaient aussi des commandants de régions militaires, il a surtout été question de « la grande responsabilité des autorités du pays dans cette période de transition », a expliqué le Vatican.

Dans une déclaration, le général Min Aung Hlaing a répété peu après qu’il n’y a « aucune discrimination religieuse (ni) ethnique en Birmanie » avant de longuement s’exprimer sur la contribution des religions dans le processus de réconciliation et de se féliciter que le pape rencontre les responsables religieux. Difficile néanmoins de dire s’il s’agit là de pieuses paroles ou si le pape a effectivement semé, jusque chez les militaires, des graines de dialogue.




Nicolas Senèze, à Naypyidaw, Rangoun (Birmanie)

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 17:57

En Birmanie, le pape François affirme : “Respect des droits humains et justice sont nécessaires à la réconciliation nationale”
28 novembre 2017, rencontre du pape François avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique


La Croix , le 28/11/2017 à 12h06  



Texte original italien (*)



Citation :
Le 28 novembre 2017, le pape François a prononcé le premier discours de son voyage apostolique en Myanmar (Birmanie) en s’adressant aux autorités du pays et au corps diplomatique présent à Rangoun, sa capitale. Voyage apostolique en Myanmar et au Bangladesh prévu du 26 novembre au 2 décembre 2017. Au-delà de la communauté catholique avec laquelle il est venu prier, le pape a souhaité que sa visite puisse rejoindre « toute la population du Myanmar et offrir une parole d’encouragement à tous ceux qui travaillent pour construire un ordre social juste, réconcilié et inclusif ». Il a tenu à exprimer son « appréciation » pour les efforts gouvernementaux face au défi de la paix – suite aux violences et hostilités des conflits civils – afin d’y mettre fin et de « construire la confiance et de garantir le respect des droits de tous ceux qui considèrent cette terre comme leur maison ». Pour lui « le processus ardu de construction de la paix et de la réconciliation nationale ne peut avancer qu’à travers l’engagement pour la justice et le respect des droits humains ». Sur ce chemin de la réconciliation nationale, il a estimé que les communautés religieuses du Myanmar « ont un rôle privilégié à jouer ». Religions qui ne doivent pas être source de « division et de méfiance » mais « force pour l’unité, le pardon, la tolérance et la sage construction de la nation ». Le pape François a également souligné l’importance de la prise en compte de la jeunesse du pays. L’avenir du Myanmar, a-t-il affirmé, « dépendra de la formation de ses jeunes, non seulement dans les secteurs techniques, mais surtout aux valeurs éthiques d’honnêteté, d’intégrité et de solidarité humaine… »
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty28/11/2017, 19:32

En Birmanie, le renouveau de l’Église catholique

Jean Dauffray, correspondance spéciale à Rangoun , le 28/11/2017 à 6h51
Mis à jour le 28/11/2017 à 8h45  

Largement minoritaires dans un pays à 88 % bouddhiste, les catholiques sont longtemps restés à l’écart de la scène politique.
Aujourd’hui, ils espèrent que la visite du pape François permettra de dynamiser leur engagement.


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Des catholiques birmans à l’arrivée du pape François à Rangoun, le 27 novembre. / Gemunu Amarasinghe/AP
 

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Le père Simon Tin Maung n’a pas beaucoup de moyens. Mais il a des connaissances. Et ce prêtre, qui officie dans la paroisse Saint-Joseph de Thingangyun, un quartier est de Rangoun, les utilise pour lever des fonds et soutenir la scolarité des enfants, catholiques et bouddhistes. « Chaque dernier dimanche du mois, nous distribuons des cahiers et des stylos à l’école », explique-t-il. Ses relations lui permettent également de placer des jeunes en formation professionnelle, « les garçons dans des hôtels, les filles dans des ateliers de tissage ». Mais ses efforts ne le satisfont pas. « Nous pourrions faire beaucoup plus, note-t-il. Le diocèse n’organise pas suffisamment d’activités pastorales. C’est aux prêtres de prendre des initiatives individuelles. »

Certains paroissiens de Thingangyun ont quitté l’église pour se tourner vers des communautés évangéliques. « Nous, catholiques, dépensons pour les célébrations mais pas suffisamment pour les œuvres caritatives. Or, nos jeunes viennent de la campagne et beaucoup sont des travailleurs migrants dans le besoin », regrette le père Simon Tin Maung. Il espère que le pape François « stimulera » la communauté catholique afin qu’elle définisse des priorités plus adaptées au quotidien des fidèles.


« Nous avons peur des querelles »



À quelques centaines de mètres de l’église Saint-Joseph se trouve une mosquée. « Les catholiques et les musulmans ne parlent pas des conflits entre bouddhistes et musulmans, confie à la sortie de la messe dominicale Terry David, un paroissien de 72 ans. Nous avons peur des querelles et je ne veux pas me mêler de cela. » Malgré l’avènement en avril 2016 d’un gouvernement pro démocratique dirigé par la conseillère d’État Aung San Suu Kyi, les affrontements ethniques et religieux se sont multipliés en Birmanie. Depuis fin août, plus de 600 000 Rohingyas musulmans ont fui les opérations violentes de l’armée birmane à l’ouest du pays. Ils se sont réfugiés au Bangladesh (lire La Croix d’hier). À Thingangyun, les rencontres interreligieuses sont rares. Pourtant, des rumeurs de violences s’étaient répandues dans le quartier à plusieurs reprises lorsque des heurts entre musulmans et bouddhistes avaient secoué d’autres régions du pays.

Les catholiques de Birmanie représentent moins d’un million de personnes sur les 51 millions d’habitants. Ils ont longtemps tourné le dos à la scène politique. Cette timidité s’explique par le fait qu’ils sont très minoritaires et parfois considérés comme des citoyens de seconde classe. Descendants d’immigrés tamouls ou appartenant à la minorité ethnique karen, beaucoup de fidèles de la paroisse Saint-Joseph n’ont pas la carte d’identité de couleur rose, celle qui permet aux citoyens de Birmanie de bénéficier de tous les droits associés à la nationalité. En conséquence, « certains ne peuvent pas suivre d’études à l’université », remarque le père Simon Tin Maung. Terry David, lui, fait trois heures de trajet, tous les dimanches, pour se rendre à la messe à l’église Saint-Joseph. Dans le quartier de Rangoun où il réside, la communauté catholique n’a pas obtenu les autorisations nécessaires pour célébrer l’eucharistie. « Ceux qui ne sont pas bouddhistes sont considérés comme des étrangers », se lamente-t-il.


La jeunesse catholique davantage investie sur la scène publique



Mais les choses changent. Et la jeunesse catholique est aujourd’hui davantage investie sur la scène publique. En témoigne l’intérêt croissant pour la politique et le travail social des 154 séminaristes qui étudient au grand séminaire Saint-Joseph de Rangoun. « Je m’intéresse à la politique dans mon pays pour annoncer le message du Christ de manière plus fructueuse », précise John N Hpum Mungmai, qui devrait être ordonné prêtre l’an prochain. Il prévoit de créer un programme d’alphabétisation pour adultes dans l’État kachin, sa région d’origine située à l’extrême nord du pays.

En Birmanie, les religieux n’ont pas le droit de vote. En théorie, les prêtres et les séminaristes n’avaient pas la possibilité de participer aux dernières élections législatives de novembre 2015. « Mais ils voulaient voter et contribuer au débat », se rappelle le père Cyprian Aung Win, le recteur du Grand séminaire Saint-Joseph. Il est donc allé discuter avec les autorités locales pour tenter d’inscrire ses étudiants sur les listes électorales. Et il a réussi. « 99 % d’entre eux ont voté pour la Ligue nationale pour la démocratie [le parti d’Aung San Suu Kyi NDLR] », se souvient-il, amusé.


« En Birmanie, la dévotion est très forte »



La formation des prêtres s’adapte également aux changements importants qui bouleversent la société birmane depuis l’introduction de réformes pro démocratiques en 2011. « Nous insistons davantage sur la formation personnelle et intellectuelle des séminaristes, explique le père Brian Banya Nwe qui enseigne les Saintes Écritures. Ils doivent étudier la société et les identités des ethnies pour mieux comprendre la société et acquérir des compétences de leader essentielles à leur future mission en paroisse. » Les séminaristes suivent donc des conférences avec des hommes politiques et des responsables d’organisations non gouvernementales. « S’ils n’ont pas une formation humaine solide, ils verront d’eux-mêmes leurs limites dans leurs relations avec les paroissiens », reprend le père Brian. Et c’est justement le danger qui guette. « En juin, le Vatican nous a envoyé une lettre pour nous rappeler que trop de prêtres avaient quitté le ministère ces deux dernières années, regrette le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun. Certains n’ont pas toujours une motivation très forte. Ils veulent mener une vie sécurisée et confortable.C’est aussi un problème de sincérité. Ils vont au séminaire parce qu’ils y sont encouragés par leurs parents. »

Le cardinal Charles Bo est connu en Birmanie pour sa franchise, ses prises de position très politiques et son soutien à la conseillère d’État d’Aung San Suu Kyi. Il essaie d’inciter la communauté catholique à s’engager, comme lui, dans des actions caritatives ou politiques. « En Birmanie, la dévotion est très forte, se réjouit-il. Nous aimerions maintenant que nos fidèles deviennent des apôtres et des évangélisateurs pour bâtir la paix. »

  Jean Dauffray, correspondance spéciale à Rangoun

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty29/11/2017, 12:26

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty29/11/2017, 21:08

À Rangoun, le pape François exhorte les moines birmans au dialogue

Nicolas Senèze, à Rangoun (Birmanie) , le 29/11/2017 à 13h14
Mis à jour le 29/11/2017 à 19h07

Reçu mercredi 29 novembre par les responsables bouddhistes de Birmanie, le pape François a une nouvelle fois plaidé pour le dialogue interreligieux.
Comme le matin devant les 150 000 fidèles catholiques rassemblés pour la messe, il a souligné que les religions devaient participer à « guérir les blessures » d’un pays toujours divisé.


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Renocntre du pape François avec les responsables boudhistes de Birmanie, le 29 novembre à la pagode Kaba Aye à Rangun   / AP
 

C’est en mettant en parallèle Bouddha et saint François d’Assise que le pape a interpellé mercredi 29 novembre les responsables des moines bouddhistes birmans qui le recevaient à la pagode de Kaba Aye, à Rangoun. « Élimine la colère avec l’absence de colère, vaincs le méchant avec la bonté, défais l’avare avec la générosité, vaincs le menteur avec la vérité », a rappelé François, citant le Dhammapada, rapprochant cet ancien texte bouddhique de la prière du saint d’Assise : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine que je porte l’amour, là où est l’offense que je porte le pardon… ».

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Sous un autel doré au Bouddha blanc illuminé de LED clignotantes multicolores, le pape a délivré aux moines birmans qui lui faisaient face un discours les exhortant à jouer leur rôle dans le dialogue. « C’est la responsabilité particulière des responsables civils et religieux d’assurer que chaque voix soit entendue », a-t-il expliqué au Conseil suprême de la Sangha, un organe créé en 1980 par la junte militaire pour contrôler plus étroitement les 500 000 moines du pays.

C’est ainsi que les meneurs des manifestations de 2007 pour la démocratie avaient été fermement rappelés à l’ordre, tandis que, cette année, le mouvement ultranationaliste Ma Ba Tha n’a été que mollement et tardivement condamné.


« Il est nécessaire de dépasser toutes les formes d’incompréhension »


« Il est nécessaire de dépasser toutes les formes d’incompréhension, d’intolérance, de préjugé et de haine », a insisté François, préférant saluer « le témoignage zélé de si nombreux moines et moniales » qui a formé les Birmans « aux valeurs de la patience, de la tolérance et du respect de la vie, ainsi qu’à une spiritualité attentive à notre environnement naturel et profondément respectueuse de celui-ci ».

« Dans une véritable culture de la rencontre, ces valeurs peuvent renforcer nos communautés et aider à répandre la lumière si nécessaire à l’ensemble de la société », a-t-il développé, plaidant pour que « cette sagesse continuer à inspirer tout effort pour promouvoir la patience et la compréhension, et pour guérir les blessures des conflits qui, au fil des années, ont divisé les personnes de diverses cultures, ethnies et convictions religieuses ».

Ce message de dialogue, François l’avait déjà adressé le matin même aux catholiques birmans rassemblés pour une messe sur un ancien hippodrome de Rangoun. « Je sais qu’en Birmanie beaucoup portent les blessures de la violence, qu’elles soient visibles ou invisibles », a-t-il relevé, mettant en garde les 150 000 fidèles présents contre la tentation « de répondre à ces blessures avec une sagesse mondaine (…) profondément faussée ».


« l’Église catholique est un partenaire disponible »


« Nous pensons que le soin peut venir de la colère et de la vengeance. La voie de la vengeance n’est cependant pas la voie de Jésus », a-t-il continué, soulignant que celle-ci était « radicalement différente », le Christ ayant répondu à la haine et au refus « par le pardon et la compassion ».

Le pape, qui a exhorté les catholiques birmans à continuer à « être signes de sa sagesse, qui triomphe sur la sagesse de ce monde, et signes de sa miséricorde, qui apporte aussi soulagement aux blessures les plus douloureuses », a d’ailleurs rappelé aux moines bouddhistes que « l’Église catholique est un partenaire disponible » pour le dialogue.

Il s’est d’ailleurs félicité des initiatives des évêques birmans qui réunissent régulièrement les responsables religieux du pays. « Si nous devons approfondir notre connaissance réciproque et affirmer notre interconnexion et notre destin commun, ces rencontres sont essentielles, a insisté François. La justice authentique et la paix durable peuvent être atteintes seulement quand elles sont garanties à tous. »

Dans ce pays où tous soulignent qu’une étincelle peut remettre demain le feu à des poudres pas tout à fait éteintes, le pape sait qu’il marche sur des œufs. Mais il n’a pas non plus hésité à parler aussi aux plus extrémistes.

Mardi 28 novembre au matin, en marge de la rencontre interreligieuse à l’archevêché de Rangoun, il avait ainsi rencontré le moine radical Sitagu Sayadaw, proche du mouvement Ma Ba Tha. Signe que François veut, en Birmanie, s’adresser à tous.

  Nicolas Senèze, à Rangoun (Birmanie)

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty30/11/2017, 14:20

En Birmanie, le pape appelle les catholiques à « guérir les blessures » du pays
 
Nicolas Senèze, à Rangoun (Birmanie) , le 29/11/2017 à 8h50  


Le pape a célébré la messe, mercredi matin 29 novembre, à l’ancien hippodrome de Kyaikkasan, à Rangoun, où 150 000 catholiques birmans s’étaient rassemblés.

pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Catholiques-birmansde-messe-celebree-mercredi-29-novembre-terrain-Kyaikkasan-Rangoun-BIrmanie_0_729_547  Des catholiques birmans lors de la messe célébrée par le pape, mercredi 29 novembre sur le terrain de Kyaikkasan, à Rangoun (BIrmanie). / Nicolas Senèze/La Croix


Un autocollant avec le portrait du pape sur la joue droite, un drapeau birman sur la gauche : ce matin, comme beaucoup d’autres jeunes catholiques birmanes, Kyawt K Thi Naing affiche fièrement les couleurs, heureuse d’accueillir le pape dans son pays. L’étudiante a fait plusieurs heures de route pour venir de la région de Naypyidaw, la capitale officielle, un peu plus au nord, pour participer à la messe que le pape François a célébrée mercredi 29 novembre sur l’ancien hippodrome de Kyaikkasan, à Rangoun.



« Je suis venu ici recevoir la bénédiction du pape », raconte Francis Cyria, arrivé à 4 h 30 du matin. Cet employé d’une ONG catholique qui suit régulièrement les messes du pape depuis Saint-Pierre sur Internet estime qu’il devait être présent. « Le message du pape est important : il peut apporter joie et paix à notre pays dans ce moment de grand changement », explique-t-il.




Prière en karen


Comme la plupart des Birmans, il répugne à parler des Rohingyas, préférant évoquer les « musulmans de l’État Rakhine », et souligne la place précaire des minorités dans le pays. « Ce que le pape nous dit peut aider chaque religion à dialoguer l’une avec l’autre », souligne-t-il.

Dans la foule bigarrée des 150 000 fidèles rassemblés pour la messe du pape, certains fidèles de ces minorités, comme les Kachins venus des montagnes du Nord, ont mis parfois plusieurs jours pour rejoindre Rangoun, accueillis dans les paroisses catholiques de la ville, dormant souvent sur des nattes à même le sol des églises.



Lors de la prière universelle, une intention en langue karen demandera d’ailleurs « la fin des conflits dans les États Kachin, Rakhine et Shan », soit ceux où se concentrent aujourd’hui les principales tensions ethniques en Birmanie.


« Une chance exceptionnelle »



« Pour la petite communauté catholique, cette visite du pape est une chance exceptionnelle. Il nous fallait absolument être là avec eux », témoignent Edmond et Marie-Béatrice Rocher, un couple d’expatriés français venus avec leurs enfants à qui leurs voisins de messe arrivés en pleine nuit ont fait une petite place ce matin.
Cette communauté, petite mais fervente, et qui l’a joyeusement accueilli en agitant des milliers de drapeaux jaune et blanc du Vatican, le pape François l’a exhorté à continuer son travail de « guérison des blessures ».




« En Birmanie beaucoup portent les blessures de la violence »


« Je sais que l’Église en Birmanie fait déjà beaucoup pour porter le baume de guérison de la miséricorde de Dieu aux autres », a insisté le pape, soulignant le travail d’évangélisation de nombreuses communautés, malgré « des moyens très limités » et « sans jamais forcer ou contraindre » mais aussi « le louable travail » de Caritas Birmanie.

« Je sais qu’en Birmanie beaucoup portent les blessures de la violence, qu’elles soient visibles ou invisibles », a aussi relevé François, mettant en garde contre « la tentation de répondre à ces blessures avec une sagesse mondaine qui (…) est profondément faussée ».



« Nous pensons que le soin peut venir de la colère et de la vengeance. La voie de la vengeance n’est cependant pas la voie de Jésus », a-t-il continué, soulignant que celle-ci était « radicalement différente », le Christ ayant répondu à la haine et au refus « par le pardon et la compassion ».



Et le pape d’exhorter les catholiques birmans à continuer à « être signes de sa sagesse, qui triomphe sur la sagesse de ce monde, et signes de sa miséricorde, qui apporte aussi soulagement aux blessures les plus douloureuses ».


Nicolas Senèze, à Rangoun (Birmanie)
 
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty30/11/2017, 22:12

Le pape François ne prononce pas le mot Rohingyas… mais appelle à agir

Nicolas Senèze, à Rangoun (Birmanie) et Dacca (Bangladesh) , le 30/11/2017 à 15h25
Mis à jour le 30/11/2017 à 18h12


Le pape François est arrivé jeudi 30 novembre au Bangladesh après quatre jours en Birmanie. S’il ne prononce pas le mot « Rohingyas », suscitant les critiques de la presse internationale, il ne cesse d’évoquer le drame de cette minorité musulmane persécutée.
pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Au-palais-presidenteil-Dacca-Francois-rencontre-representants-societe-civile-diplomates_0_729_524 Au palais présidenteil de Dacca, le pape François a rencontré les représentants de la société civile et les diplomates.
  / Max Rossi/REUTERS


Dire le mot. Ou pas. Tout au long de son séjour birman, la question aura été de savoir si le pape François prononcerait, ou non, le mot « Rohingyas ». Et, jeudi après-midi encore, à Dacca, capitale du Bangladesh, où sont réfugiés 900 000 Rohingyas chassés de Birmanie, le pape n’a pas prononcé le mot fatidique, tout en évoquant une nouvelle fois, et de façon très précise, leur situation.
Devant les autorités bangladaises, il a en effet félicité le Bangladesh pour son « esprit de générosité et de solidarité » et « son élan humanitaire en faveur des réfugiés arrivés en masse par l’État Rakhine, leur procurant un abri temporaire et les premières nécessités pour vivre ». « Ce résultat a été obtenu avec beaucoup de sacrifices. Cela a aussi été fait sous les yeux du monde entier », a-t-il souligné.


« Musulmans de l’État Rakhine »


Il a insisté sur le fait qu’« aucun d’entre nous ne peut manquer d’être conscient de la gravité de la situation, de l’immense coût imposé par les souffrances humaines et les conditions de vie précaires de si nombreux de nos frères et sœurs, dont la majorité sont des femmes et des enfants, entassés dans des camps de réfugiés ».
Car François n’a pas attendu cet été que le monde s’émeuve du drame des Rohingyas. Dès février dernier, au cours d’une audience générale au Vatican, il avait invité à « prier avec lui un Notre-Père pour nos frères et sœurs rohingyas », ces « gens bons et pacifiques (…) torturés, tués, simplement pour avoir mis en avant leurs traditions, leur foi musulmane ». Une déclaration faite alors dans une indifférence quasi générale.



Sur le sol birman, comme tout chef d’État en visite, il a certes pris soin, par respect pour ses hôtes, de ne pas prononcer le mot « Rohingya ». Ce terme est très controversé pour les Birmans, pour qui il fait fi des habitants autochtones et bouddhistes de l’État Rakhine, où les musulmans ne sont arrivés que tardivement du Bengale voisin. Dès avant le départ de François de Rome, le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, avait d’ailleurs soulevé cette difficulté, conseillant au pape de parler plutôt des « musulmans de l’État Rakhine ».


Le soutien du pape à Aung San Suu Kyi


Mais, sans employer le mot, François ne s’est pas privé de parler directement des Rohingyas. Ainsi, mardi à Naypyidaw, répondant à Aung San Suu Kyi qui avait, d’elle-même, évoqué la complexité de « la situation dans le Rakhine », il a souligné que « l’avenir de la Birmanie doit être une paix fondée sur le respect de la dignité et des droits de tout membre de la société ». Il a insisté sur « le respect de tout groupe ethnique et de son identité » et encouragé le gouvernement à « tenter de mettre fin à la violence, construire la confiance et garantir le respect des droits de tous ceux qui considèrent cette terre comme leur maison ». Une allusion directe – et bien comprise comme telle – aux Rohingyas qui s’estiment chez eux dans une Birmanie qui les considère comme apatrides.



L’Église catholique locale a fortement apprécié le soutien du pape à Aung San Suu Kyi, pourtant critiquée en Occident pour son relatif silence dans la crise des Rohingyas, certains appelant même à lui retirer son prix Nobel. « Elle a souffert et s’est sacrifiée pendant des années non pour elle, mais pour son pays », l’a défendu, mercredi soir, Mgr John Hsane Hgyi, vice-président de la conférence épiscopale. Le père Marino Soe-Naing, porte-parole des évêques, a estimé que « nous ne pouvons pas trahir le sang versé dans ce combat, en abandonnant celle qui l’incarne ».
Les catholiques birmans savent bien que la situation politique du pays reste ten


due, même deux ans après le début de la transition démocratique. Les généraux, qui continuent à contrôler l’armée et la police, n’attendent qu’une faute de sa part pour se débarrasser d’Aung San Suu Kyi, ce que la constitution leur permettrait de faire légalement.


Le pape préfère l’action, souvent dans la discrétion


Les chrétiens ont tout à fait conscience qu’un retour de la junte signerait une nouvelle période très difficile pour les minorités. Pour les Kachins (au Nord) et les Karens (à l’Est), la situation est encore loin d’être réglée, même si la communauté internationale s’en émeut moins que des Rohingyas. « Il n’y a pas de solution facile au problème des réfugiés », reconnaît le père Soe-Naing pour qui « le sort de la nation tout entière » est en jeu dans cette crise.



« On ne peut pas attendre des gens qu’ils règlent des problèmes impossibles », explique de son côté Greg Burke, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. « Les réfugiés sont l’un de ses plus grands sujets de préoccupation. Il en parle tous les jours. Mais le voyage n’a pas été conçu autour d’eux ».



Il s’est refusé à divulguer la teneur des discussions privées du pape, lundi soir, avec le chef de l’armée birmane. « Le pape est un homme très libre », a-t-il seulement déclaré, laissant entendre que la discussion a sans doute été franche.
De fait, plutôt que des mots, le pape préfère l’action, souvent dans la discrétion. Et c’est à cette même action en faveur des Rohingyas, dont il a survolé les camps entre Rangoun et Dacca, qu’il appelle la communauté internationale. « Il est nécessaire que la communauté internationale mette en œuvre des mesures décisives face à cette grave crise, non seulement en travaillant pour résoudre les questions politiques qui ont conduit à ce déplacement massif de personnes, mais aussi en offrant une assistance matérielle immédiate au Bangladesh dans son effort pour répondre efficacement aux besoins humains urgents », a-t-il rappelé, jeudi, lors de sa rencontre avec les autorités bangladaises, à laquelle participait aussi le corps diplomatique. Des actes plutôt que des mots : telle a toujours été la philosophie du pape François.
–––––––––––––––____________________

« Le nom de Dieu ne peut jamais être invoqué pour justifier la haine »


Extraits du discours du pape François aux autorités bangladaises, jeudi 30 novembre à Dacca.
« Le Bangladesh est connu pour l’harmonie qui a traditionnellement existé entre les adeptes de diverses religions. Cette atmosphère de respect mutuel et un climat grandissant de dialogue interreligieux permettent aux croyants d’exprimer librement leurs plus profondes convictions sur la signification et sur le but de la vie. (…) Dans un monde où la religion est souvent – scandaleusement – mal utilisée pour fomenter des divisions, ce genre de témoignage (…) est plus que jamais nécessaire. Celui-ci s’est manifesté d’une manière particulièrement éloquente (…) dans le message clair envoyé par les autorités religieuses de la nation pour qui le saint nom de Dieu ne peut jamais être invoqué pour justifier la haine et la violence contre les autres êtres humains, nos semblables. »

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty30/11/2017, 22:17

La visite du pape au Bangladesh va aider les chrétiens de Dacca à « être plus visibles »

Pierre Cochez, à Dacca (Bangladesh) , le 29/11/2017 à 17h38
Mis à jour le 30/11/2017 à 9h20


Au Bangladesh, les chrétiens de Dacca attendent avec confiance la venue du pape, qui arrive jeudi 30 novembre à 10 heures (heure de Paris). Extrêmement minoritaires, ils pratiquent leur foi sans contraintes et, pour l’instant, sans peur.


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Des religieuses et chrétiens Bangladais, à la sortie de la messe à Dacca, mercredi 29 novembre. Le pape François y est attendu le 30 novembre. / Prakash Singh/AFP

 
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Chaque dimanche, à Dacca, les membres, chrétiens ou non, des équipes de Vision du Monde Bangladesh se retrouvent à une « dévotion matinale », histoire de bien commencer la semaine de travail. Dans ce pays à forte majorité musulmane, ce sont les vendredis et samedis qui sont jours chômés. Ce dimanche-là, ils sont une soixantaine de cette ONG du réseau World Vision, spécialisée dans le parrainage d’enfants, à être présents.



Cette « dévotion » commence par des psaumes chantés en bengali et en anglais, puis des intentions de prière, et une vidéo pédagogique sur les objectifs du développement durable. « Notre action est concentrée sur les enfants. L’état dans lequel nous laisserons la planète est un sujet essentiel pour cette nouvelle génération. Comme le disait Jean-Paul II, “nous ne pouvons dire que nous aimons cette planète et continuer à la détruire” », explique Boniface Rozario, de Vision du Monde.




Pays à majorité musulmane


Son nom de famille est l’un des nombreux à consonance portugaise qui signent une appartenance à la communauté catholique bangladaise. « Gomes, Costa, Rozario, Souza sont des noms de familles chrétiennes au Bangladesh. Elles ont pris les noms des missionnaires portugais qui les ont convertis au XVIIe siècle », explique Suborno Chisin, autre catholique travaillant à Vision du Monde. Son patronyme à lui indique son lien avec la tribu garo, présente au Nord, à la frontière avec l’Inde. « Des missionnaires américains ont converti au XIXe siècle des tribus animistes, comme les garos. » Ils n’ont pas essayé avec les musulmans.

Aujourd’hui, l’ONG Vision du Monde, d’inspiration chrétienne, ne se hasarde pas non plus à faire du prosélytisme dans ce pays majoritairement musulman. « Le Christ nous apprend à aimer les gens sans distinction de sexe, de caste ou de religion. Mais, jamais, nous ne nous hasarderions à tenter de convertir », explique Juliette, une jeune Bangladaise, protestante de l’Oxford Church, salariée de Vision du Monde.




« La visite du pape va accroître notre visibilité »


Suborno et Boniface ont reçu des badges dans leurs paroisses respectives pour assister avec leur famille à la messe que le pape célébrera vendredi 1er décembre au matin dans le parc Suhrawardy Udyan. Les mesures de sécurité ont été renforcées, mais beaucoup des 380 000 catholiques bangladais seront présents à Dacca. « Nous sommes une minorité minuscule dans notre pays. Nous ne représentons même pas 0,5 % de la population, même si nous détenons des écoles réputées et fréquentées par tous. La visite du pape va accroître notre visibilité, constate Suborno avec satisfaction. Le gouvernement se rappellera qu’il y a aussi des chrétiens dans notre pays. » Juliette est sur la même ligne : « Il va nous aider à être plus visibles. »

La peur n’est pas le quotidien de ces chrétiens qui peuvent exercer leur foi sans contraintes dans leurs églises. « Ceci dit, l’an dernier, un épicier catholique a été tué, sans aucune raison », rapporte Juliette. Boniface résume : « Nous vivons paisiblement avec les musulmans. Nous n’observons pas de danger particulier dirigé spécifiquement contre nous par les fondamentalistes. Pour l’instant. »




La religion catholique en « bonne santé »


Cependant, Juliette a observé quelques changements : « Depuis deux à trois ans, des amies musulmanes se voilent plus qu’avant. Elles savent bien que nous, les chrétiennes, sommes plus libres qu’elles. À l’université, où nous étions une soixantaine de chrétiennes, nous pouvions sortir, assister à des spectacles, ce qu’elles ne pouvaient pas faire. »

Les catholiques bangladais partagent leur foi dans des églises vivantes. Les séminaires sont pleins, l’archevêque de Dacca a été créé cardinal l’an dernier, une première dans l’histoire du jeune pays. « Nous sommes en bonne santé », résume Boniface. L’accueil des Rohingyas a également montré l’action des ONG chrétiennes.

Vision du Monde et Caritas Bangladesh sont présents dans les camps pour apporter réconfort et vivres. Le cardinal D’Rozario a passé récemment deux jours dans ces camps, s’entretenant avec des familles rohingyas. « Ce sont des êtres humains qui souffrent et nous devons répondre à leur appel. » Il s’est dit « heureux que le Bangladesh ait ouvert son cœur pour les recevoir ».


Pierre Cochez, à Dacca (Bangladesh)


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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty1/12/2017, 10:24

Au Bangladesh, une Église pauvre mais enthousiaste accueille François

Nicolas Senèze, à Dacca (Bangladesh) , le 01/12/2017 à 9h24 

Le pape a célébré vendredi 1er décembre dans un parc de Dacca une messe au cours de laquelle, devant près de 100 000 fidèles, il a ordonné 16 nouveaux prêtres.


pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Francois-salue-chretiens-bangladaisde-messe-celebre-Dacca-1er-decembre-2017_0_728_475Le pape François salue les chrétiens bangladais lors de la messe qu’il a célébré dans un parc de Dacca, le 1er décembre 2017. / Prakash Singh/AFP  

Des planches sommairement peintes en blanc au fond, de longs bambous attachés entre eux en guise de colonnes et un toit de paille pour abriter l’autel : loin des installations spectaculaires de certains voyages pontificaux, c’est une Église du Bangladesh petite et pauvre qui a accueilli le pape François, vendredi 1er décembre à Dacca, pour une messe au cours de laquelle il a ordonné seize nouveaux prêtres.

Une Église enthousiaste, aussi, qui a reçu François par des « vivat » et des « viva il papa » longuement scandés en tapant dans les mains pendant qu’il traversait la foule en papamobile, visiblement ravi par cette simplicité affichée.

Cette foule fervente, reprenant à plein poumons les cantiques en bengali de la liturgie d’ordination, est aussi petite : à peine 100 000 fidèles, loin de remplir le parc Suhrawardy Udyan, au cœur de la capitale d’un pays où les 375 000 catholiques ne représentent même pas 0,3 % des 160 millions d’habitants.


« Un peu de réconfort »



« On se rend compte de la chance que le pape soit avec nous », se réjouit Dulon Mankhim, un catholique de Dacca qui, comme la plupart des fidèles venus ici en familles nombreuses, n’espère qu’une chose de cette troisième visite papale dans le pays : « que la paix demeure ! ».

« J’espère qu’il nous apportera un peu de réconfort », confirme Jui Bernadette Biswas, une étudiante en commerce de 21 ans à Dacca, qui attend, elle aussi, « la bénédiction du pape, et plus de paix et de sécurité ».

Si la plupart reconnaissent que les chrétiens du Bangladesh ont des relations sereines avec la plupart des musulmans, beaucoup confessent aussi une certaine peur devant la montée de l’islam radical.

Mercredi, à la veille de l’arrivée du pape au Bangladesh, la police avait annoncé la disparition d’un prêtre catholique dans le district de Natore (ouest). Craignant un enlèvement par des extrémistes islamistes, les forces de l’ordre avaient lancé d’importantes recherches pour retrouver le père Walter William Rosario, 40 ans.

les quelques mots adressés à la foule après son homélie – un texte traditionnel du Pontifical romain qu’il reprend fréquemment lors des ordinations sacerdotales qu’il célèbre – le pape François n’a pas fait mention du père Rosario, se bornant à demander aux catholiques du Bangladesh de « prier pour leurs prêtres ».


« J’espère que la venue pape renforcera le dialogue »



« Nous avons besoin de protection à cause de la présence des musulmans radicaux », reconnaît Niqun Nicholas Dafu, un séminariste d’un diocèse voisin de Dacca. « Dans ce pays à majorité musulmane, j’espère que la venue pape renforcera le dialogue », ajoute-t-il.

De fait, le pape François doit présider, vendredi après-midi à l’archevêché de Dacca, une rencontre œcuménique et interreligieuse, qu’il considère comme un des moments les plus importants de sa visite à Dacca.


Rencontre avec des Rohingyas



« Ce sera un moment privilégié. Ensemble nous prierons pour la paix et nous réaffirmerons notre engagement à travailler pour la paix », expliquait-il dès hier dans son discours aux autorités bangladaises.

À cette occasion, le pape doit aussi rencontrer 18 Rohingyas réfugiés à Cox’s Bazar, au sud-est du Bangladesh, près de la frontière avec la Birmanie, a annoncé le Vatican.

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty1/12/2017, 19:08

Pape François : « La présence de Dieu, aujourd’hui, s’appelle aussi Rohingyas »

Nicolas Senèze, à Dacca (Bangladesh) , le 01/12/2017 à 14h34  

Critiqué par la communauté internationale pour ne pas avoir prononcé le mot « Rohingya » lors de sa visite en Birmanie, le pape François a cité nommément ce peuple alors qu’il rencontrait, vendredi 1er décembre au Bangladesh, seize réfugiés Rohingyas.


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Le pape a rencontré un petit groupe de Rohingyas à Dacca. / PRAKASH SINGH/AFP
 
Longuement, le pape les a écoutés. Leurs mains dans les siennes, ses yeux dans les leurs. Seize Rohingyas, venus d’un camp de réfugiés près de Cox’s Bazar, au sud-est du Bangladesh, qui, à tour de rôle, ont raconté au pape François, vendredi 1er décembre, un peu de leur drame depuis la Birmanie d’où ils ont été chassés.

Le pape, critiqué pour s’être refusé, en Birmanie, a prononcé le mot « Rohingya ». Il sait qu’une image vaut mieux qu’un long discours et que celles de ces réfugiés en file devant lui, pleurant parfois tandis qu’il les bénissait, valent plus que toutes les allusions pourtant directes qu’il a faites à leur sujet depuis le début de son voyage.


« Je vous demande pardon »


Et pourtant le pape a pris la parole, regrettant « le peu que nous pouvons faire face à votre dure et grande tragédie ». « Nous vous ouvrons tout grand l’espace de notre cœur », leur lance-t-il avant d’oser ces paroles : « Au nom de tous ceux qui vous ont persécutés, de tous ceux qui vous ont fait du mal, souvent dans l’indifférence du monde, je vous demande pardon ». « J’en appelle aussi à votre grand courage pour que vous soyez capables de pardonner », leur demande-t-il aussi.

Rappelant alors à ces musulmans que, pour les chrétiens, l’homme est « créé à l’image de Dieu », le pape a souligné qu’il faut faire « voir au monde ce que l’égoïsme du monde fait à l’image de Dieu ».

« La présence de Dieu, aujourd’hui, s’appelle aussi Rohingyas », a-t-il conclu, alors qu’il n’avait sans doute plus besoin de prononcer ce mot que tout le monde attendait depuis plusieurs jours sur ses lèvres.

Une prière musulmane lancée par un des imams présents, réfugié rohingya lui aussi, a alors conclu ce qui était d’abord une rencontre interreligieuse et œcuménique que le pape avait voulue comme un des moments importants de son séjour au Bangladesh.

Nicolas Senèze, à Dacca (Bangladesh)

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty2/12/2017, 13:59

Le pape en Birmanie : une visite "miraculeuse" qui a relancé l'espérance des catholiques locaux

La visite «miraculeuse» du Pape en Birmanie a relancé l'espérance des catholiques locaux

(RV) Un «apôtre de l’espérance» grâce auquel la vie des catholiques des Birmanie ne sera plus jamais la même : c’est ainsi que l’archevêque de Rangoun a qualifié le Pape François, dont les quatre jours de visite dans le pays apparaissent comme une grande réussite à la fois sur un plan pastoral et politique. Les quelque 500 000 catholiques du pays, contraints à la discrétion durant plusieurs décennies, seront désormais partie prenante du processus de réconciliation et de démocratisation amorcé par la Birmanie.

Le Pape François l’avait précisé avant de partir : la finalité principale de son voyage était de confirmer ses frères dans la foi, au milieu des épreuves et des défis d’un pays qui sort de 60 ans de dictature militaire, et qui reste fracturé par des conflits ethniques. Les attentes étaient fortes : les 16 diocèses du pays, même dans les zones les plus reculées, s’étaient fortement mobilisés. La présence de 150 000 catholiques lors de la messe célébrée par le Pape à Rangoun est un indice spectaculaire de cette mobilisation : près de 30% des fidèles de la nation entière ont participé à cette messe autour de l’évêque de Rome.

http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2017/12/02/le-pape-en-birmanie-une-visite-miraculeuse-qui-a-relance-l-e-6004651.html
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty2/12/2017, 14:12

Merci Gabriel pour ce texte qui rejoint les autres du journal "la Croix".

Espérons maintenant que dans l'avion du retour, il n'y aura pas, comme chaque fois, des polémiques avec ce qu'il va répondre aux journalistes  Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty2/12/2017, 19:45

Le pape François salue le dialogue interreligieux au Bangladesh

Nicolas Senèze, à Dacca (Bangladesh) , le 02/12/2017 à 11h27
Mis à jour le 02/12/2017 à 17h20  

Le pape François devait quitter samedi 2 décembre Dacca, capitale du Bangladesh, au terme d’un voyage de six jours en Asie, marqué notamment par son émouvante rencontre, vendredi soir, avec des réfugiés Rohingyas


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Le pape François est allé, samedi 2 décembre, à la rencontre de la petite Église catholique du Bangladesh, ici avec les malades de la clinique de Mère Teresa, à Dacca / ANDREW MEDICHINI/AFP

Le pape François est allé, samedi 2 décembre, à la rencontre de la petite Église catholique du Bangladesh en allant visiter le quartier de Tejgaon, au cœur de Dacca, dernier rendez-vous d’un voyage marqué notamment par son émouvante rencontre, vendredi soir, avec des réfugiés Rohingyas.

Autour d’une vieille église bâtie au XVIe siècle par des missionnaires portugais, et fraîchement repeinte de bleu vif pour la visite papale, tout un quartier chrétien est aujourd’hui établi là, avec notamment le Collège Notre-Dame, tenu par les Pères de la Sainte-Croix et devenu aujourd’hui une des meilleures universités du Bangladesh.


Promouvoir un climat d’harmonie


François y a rencontré dans l’après-midi 7 000 jeunes, se félicitant qu’un certain nombre de musulmans se soient joints à eux. « En vous trouvant ensemble ici aujourd’hui, vous montrez votre détermination à promouvoir un climat d’harmonie, où on se tend la main les uns aux autres, en dépit de vos différences religieuses », s’est réjoui le pape.

L’enclos chrétien de Tegjaon accueille aussi une petite maison des sœurs de Mère Teresa où le pape s’est rendu en tout début de journée, visitant longuement les malades, s’arrêtant à chaque lit, avant de rencontrer des enfants et personnes âgées aidées là par les religieuses.

Des religieuses qu’il a retrouvées ensuite dans l’église moderne du quartier où l’attendaient 1 500 religieux, religieuses, consacrés, séminaristes et novices qui l’ont accueilli avec un tel enthousiasme que le pape, laissant le discours qu’il avait préparé, a préféré improviser quelques mots sur la vie religieuse.


Une de ces Églises pauvres qu’il affectionne


Il a notamment souligné que « le Bangladesh est le meilleur exemple de l’harmonie dans le dialogue interreligieux » et exhorté les consacrés à persévérer dans ce dialogue. Il a aussi mis en garde, comme il le fait souvent, contre les bavardages dans la vie communautaire, assimilés à du « terrorisme » car il se fait en cachette.

Enfin, François, visiblement comblé d’être ici au cœur d’une de ces petites Églises pauvres qu’il affectionne, est allé vers le vieux cimetière du quartier. Priant devant les croix blanches impeccablement alignées, il s’est ensuite rendu au milieu des tombes pour les bénir avant de rentrer dans la vieille église où environ 300 orphelins l’ont accueilli de leurs joyeux chants.

Au terme de cette dernière journée à Dacca, le pape François devait reprendre l’avion pour Rome où il était attendu pour 23 heures.

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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty2/12/2017, 19:49

Pape François : « La présence de Dieu, aujourd’hui, s’appelle aussi Rohingyas »

Nicolas Senèze, à Dacca (Bangladesh) , le 01/12/2017 à 14h34
Mis à jour le 01/12/2017 à 19h34  

Critiqué par la communauté internationale pour ne pas avoir prononcé le mot « Rohingya » lors de sa visite en Birmanie, le pape François a cité nommément ce peuple alors qu’il rencontrait, vendredi 1er décembre au Bangladesh, seize réfugiés Rohingyas.


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Le pape a rencontré un petit groupe de Rohingyas à Dacca. / PRAKASH SINGH/AFP
 
Longuement, le pape les a écoutés. Leurs mains dans les siennes, ses yeux dans les leurs. Seize Rohingyas, venus d’un camp de réfugiés près de Cox’s Bazar, au sud-est du Bangladesh, qui, à tour de rôle, ont raconté au pape François, vendredi 1er décembre, un peu de leur drame depuis la Birmanie d’où ils ont été chassés.

Le pape, critiqué pour s’être refusé, en Birmanie, a prononcé le mot « Rohingya ». Il sait qu’une image vaut mieux qu’un long discours et que celles de ces réfugiés en file devant lui, pleurant parfois tandis qu’il les bénissait, valent plus que toutes les allusions pourtant directes qu’il a faites à leur sujet depuis le début de son voyage.


« Je vous demande pardon »


Et pourtant le pape a pris la parole, regrettant « le peu que nous pouvons faire face à votre dure et grande tragédie ». « Nous vous ouvrons tout grand l’espace de notre cœur », leur lance-t-il avant d’oser ces paroles : « Au nom de tous ceux qui vous ont persécutés, de tous ceux qui vous ont fait du mal, souvent dans l’indifférence du monde, je vous demande pardon ». « J’en appelle aussi à votre grand courage pour que vous soyez capables de pardonner », leur demande-t-il aussi.

Rappelant alors à ces musulmans que, pour les chrétiens, l’homme est « créé à l’image de Dieu », le pape a souligné qu’il faut faire « voir au monde ce que l’égoïsme du monde fait à l’image de Dieu ».

« La présence de Dieu, aujourd’hui, s’appelle aussi Rohingyas », a-t-il conclu, alors qu’il n’avait sans doute plus besoin de prononcer ce mot que tout le monde attendait depuis plusieurs jours sur ses lèvres.

Une prière musulmane lancée par un des imams présents, réfugié rohingya lui aussi, a alors conclu ce qui était d’abord une rencontre interreligieuse et œcuménique que le pape avait voulue comme un des moments importants de son séjour au Bangladesh.


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MessageSujet: Re: Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh   pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh Empty4/12/2017, 19:39

Le Pape se souvient des visages éprouvés mais souriants des Birmans et Bangladais


2017-12-03 Radio Vatican
pape - Voyage du pape François au Myanmar et au Bangladesh AFP7315281_LancioGrande
 De retour de son 21è voyage apostolique au Bangladesh et en Birmanie du 27 novembre au 2 décembre 2017, le Pape François a tenu à remercier, après la prière de l’Angelus, tous ceux qui l’ont «accompagné» dans ce voyage qui lui a permis de «rencontrer les populations, en particulier la communauté catholique, et être grandi par leurs témoignages». Il a souligné qu’il gardait «imprimé en lui», les nombreux «visages éprouvés par la vie, mais nobles et souriants».


Prier pour la paix au Honduras en état d’urgence

Le Saint-Père a aussi évoqué la situation critique au Honduras. Il a ainsi dit prier particulièrement pour les Honduriens afin qu’ils puissent sortir de cette période difficile «de manière pacifique».


Une semaine après la présidentielle du 26 novembre, le pays n’a toujours pas de président. Le scrutin se joue entre le candidat de l’opposition de gauche Salvador Nasralla et le président sortant de droite Juan Orlando Hernandez, qui s’est représenté malgré l’interdiction de la Constitution.

Des désaccords entre parties sur le décompte des voix, a provoqué une vague de manifestations qui ont dégénéré. Face aux violences, le gouvernement a décrété le 1er décembre l’état d’urgence, donnant à l’armée et à la police des pouvoirs élargis.


http://www.news.va/fr/news/le-pape-se-souvient-des-visages-epouvres-mais-sour
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