La décroissance
Nicolas Hulot vient de sortir un livre qui va faire du bruit : « Pour un pacte écologique ». Depuis quelque temps s’impose l’évidence que le modèle de développement, qui a amené une amélioration inouïe des conditions de vie et de confort à une large partie de la population des pays « développés », n’est pas « durable », « soutenable ». Ce modèle de développement a pour dogme central : « la croissance », dogme qui, jusqu’à présent n’était remis en cause ni par la classe des dirigeants économiques et politiques, ni dans « le peuple ». Depuis quelque temps aussi, se développait, dans une minorité de militants tout à fait inconnus du « grand public », la conviction.de la nécessité inéluctable d’une « décroissance ».
C’est ce thème de la « décroissance » que vient populariser le livre de Nicolas Hulot. On se souvient du mot de Jacques Chirac à Johannesbourg, le 2 septembre 2002
« La maison brûle, et nous regardons ailleurs »
On notera que Jacques Chirac et Nicolas Hulot sont très amis, ce qui n’enlève rien à la pertinence de cette formule percutante, mais qu’il n’est pas inutile de remarquer.
Nicolas Hulot s’adresse à la classe politique à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle en France le 22 avril prochain. Il leur propose un « pacte écologique » en 5 points, menaçant de se porter candidat si aucun des partis en lice ne signe ce pacte. Des deux partis principaux en lice : l’UMP et le PS, quel est celui qu’on a le plus de chances de voir signer ce pacte ? On imagine le paquet de votes que pourrait amener à ce parti une campagne où Nicolas Hulot apporterait son soutien. On pourrait bien imaginer son homonyme ; Nicolas Sarkozy.
J’en viens à un concept qui a pris naissance, lui aussi, depuis quelque temps, celui de « dictature écologique », éventualité qui peut faire peur, mais qui peut être envisagée. Voir, entre autres :
- Antoine Waechter
Son atout : si la dictature écologique devient inévitable à notre survie, il pourra servir. Sa faiblesse : euh…il propose quoi déjà ? ...
politique.fluctuat.net/antoine-waechter.html - 23k -
- Lettre Novembre-Décembre 2005
Pour sortir des positions absolutistes, définies a priori, et qui risquent de conduire soit à une dictature écologique, soit à une instrumentalisation ...
justice-paix.cef.fr/lettre1105.htm
- Prix allemand de science-fiction - Wikipédia
La dictature écologique] ;; 1995: (de) Gisbert Haefs, Traumzeit für Agenten [Temps de rêve pour espions] ;; 1996: (fr) Andreas Eschbach, Des milliards de ...
fr.wikipedia.org/wiki/Prix_allemand_de_science-fiction
- les Sommets du tourisme | premier sommet | les actes | Peter Keller
Il réconcilie l'écologique, l'économique et le social par delà leurs divergences. ... évitant aux crises de déboucher sur une "dictature écologique". ...
www.sommets-tourisme.org/f/sommetsG/premier-sommet/actes/keller.html
- Newsletter : Les Rubriques Accueil Edito Voyages Religion Société ...
Dans la première Dictature Écologique, dirigée par une marguerite mutante, les animaux sont gris, la nature est laide, et les aventures se jouent au ras du ...
www.artmaniaque.com/rubrique.php3?id_rubrique=32
- Le renoncement à la santé illich
En élevant mon « non », je ne me pose pas en penseur planétaire s'efforçant de frayer la voie à une dictature écologique. Je n'imagine pas qu'il puisse ...
1libertaire.free.fr/IvanIllich29.html –
- Les rames, les pédales et le Boeing
Dans la dictature écologique à venir ( !), il sera sans doute interdit de brûler de l’énergie fossile pour cette activité superflue qu’est le tourisme, ...
pignonsurrue.org/article.php3?id_article=327 –
Un programme comme celui que propose Nicolas Hulot se heurtera forcément à une double opposition : celle des lobbys agricoles et industriels, et celle des « consommateurs ». Faire face à cette double opposition nécessitera un pouvoir fort, une « dictature », qui prendra évidemment des allures toutes différentes de celle des « dictateurs » habituels, de Hitler à Saddam Hussein en passant pas Pinochet. Il sera sans doute plus facile d’imposer ce pouvoir fort au peuple qu’aux lobbys. Il faudra réprimer des mouvements de révolte qui ne manqueront pas de se manifester dans le peuple. De toutes façons, comme le fait justement remarquer Nicolas Hulot, si on ne prend pas des mesures énergiques maintenant, elles s’imposeront inéluctablement demain. Alors, s’il nous faut un dictateur, des différents candidats en lice actuellement pour la présidence de la République Française, c’est Nicolas Sarkozy qui en a le mieux le profil.
Scénario catastrophe, mais qui n’est peut-être pas dénué de vraisemblance.