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Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje
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Invité Invité
Sujet: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 16:12
Avez vous déjà entendu le témoignage de Christine Watkins, sa conversion suite à la rencontre avec la Sainte Vierge Marie à Medjugorje ?
Vous pouvez le découvrir ci-dessous, il est assez impressionnant.
J'ai acheté il y a quelques temps son livre qui regroupe plusieurs témoignages de conversions miraculeuses à Medjugorje, assez poignants !
Le livre est en anglais mais je le conseille vivement à tous ceux qui comprennent cette langue.
Pour vous donner une idée je vous ai traduit le premier témoignage du livre. Si vous le voulez au format PDF contactez moi en privé.
Spoiler:
Citation :
Goran
Un toxicomane sans-abri schizophrène implore le secours de Marie, commençant une ascension de la rue à une nouvelle vie de père de famille comblé.
Je me réveillais à nouveau. Je ne sais combien de temps j'avais été inconscient. Cette fois j'avais avalé une poignée de pilules, une bouteille de vodka, et une dose d'héroïne ; toutes mes tentatives pour mettre un terme à ma vie ne semblaient jamais marcher.
Tremblant, je me trainai à travers la pièce de ce bâtiment sans fenêtre abandonné dans lequel j'errais, et recouvris mon corps mourant d'une couverture de plastique. Je n'avais qu'une envie, me reposer. Incapable de dormir depuis des mois, j'avais passé tout ce temps à voyager d'un cauchemar à un autre. C'était le milieu de l'hiver. J'avais trente ans. Je n'avais rien ni personne à mes côtés, même pas de quoi me nourrir. Couché là sur le sol, à regarder fixement le mur, je me sentais désespérément seul – méprisé. Ce ne devait être qu'un nouveau cauchemar... mais le froid mordant qui me pénétrait jusqu'à la moelle me fit comprendre que j'étais bien éveillé. J'étais comme mort, mais j'étais encore en vie.
Pour la première fois depuis que j'étais gosse, je me mis à pleurer. J'essayais de prier mais aucune prière ne me revenait à l'esprit. Je n'en avais jamais vraiment appris, jamais vraiment essayé. Quels étaient les mots ? A travers mes larmes, et du plus profond de mon âme, je me mis à implorer l'aide de la Mère de Dieu...
Terrifié et seul, je me persuadais être un homme, un vrai
Cette nuit de découragement où je me trouvais couché à même le béton gelé avait lieu dans ma ville natale, Split, en Croatie, sur la côte Adriatique.
Des années de toxicomanie et alcoolisme m'avaient conduit à une telle extrémité, mais même bien avant que je ne tombe si bas, ma vie a toujours eu son lot de tristesse. La tragédie avait frappé ma famille plus tôt et laissé une tristesse persistante dans son sillage. Lorsque ma sœur eu quatre ans, elle tomba par la fenêtre du quatrième étage et atterrit aux pieds de ma mère – elle ne survécu que quelques heures. Mon frère, âgé d'à peine 1 an, contracta une méningite et devint sourd-muet. Après cela, ma mère, passant ses journées en pyjama, collée à la télévision se mit à boire et tomba dans une grave dépression. On lui diagnostiqua une leucémie. Quant à mon père, un marin, il avait été engagé à bord d'un navire afin de gagner sa vie pour nous faire vivre. Tandis que moi, ne pouvant compter sur aucune main forte ni la moindre autorité pour me guider, je me mis à voler de l'argent dans le sac à main de ma mère.
Constamment, je cherchais à fuir cette vie de famille déprimante en trainant dans les rues ou en vivant toutes sortes de délires. Je ne désirais qu'être comme toutes mes idoles à la télévision ou dans les films, qui m'avaient enseigné qu'être un homme c'était aller à des jeux de sport, porter des tatouages, se battre, aller en prison, et terminer avec des balafres au visage. Personne ne m'avait jamais appris qu'être bon pouvait être la plus belle chose au monde. Mes amis me persuadaient que la gentillesse et la douceur c'était bon pour les mauviettes et les femmes. A mes onze ans, ils m'avaient encouragé à fumer et à boire de l'alcool. Cela me répugnait, mais je m'imaginais qu'avoir une cigarette aux lèvres et une canette de bière à la main était signes de virilité. De plus, lorsque je buvais, j'étais capable de choses que je n'aurais jamais faites autrement.
Un jour, j'ai volé une voiture et me suis échappé avec deux copains de classe. Nous avons roulé à toute allure dans différents villages, fonçant à travers la circulation, mais les flics ont fini par mettre la main sur nous. Cette nuit-là, j'avais alors onze ans, j'ai dormi en prison pour la toute première fois. Terrifié et seul, je me persuadais être un homme, un vrai, connaissant tout de la vie et n'ayant besoin de rien ni personne.
Chaque jour, mon état s'aggravait
Il peut sembler que mes mensonges répétés, mon alcoolisme, et mes petits délits signifiaient que je n'aimais pas ma famille. Bien au contraire, je les aimais vraiment beaucoup, c'est ce qui me faisait tant souffrir. Je recherchais du confort dans la rue, ne pouvant supporter de rester à la maison à voir ma mère ivre et déprimée ou à regarder mon frère dans son état débilitant.
Quand j'eus treize ans, ma mère décéda. Alors, tout mon univers s'effondra autour de moi. Mon père se remaria huit mois plus tard. Je le détestais pour avoir remplacé ma mère, mais je détestais ma belle-mère bien davantage. Je ne sais pas vraiment pourquoi, car elle apportait vraiment beaucoup de lumière dans notre foyer. C'était une femme de prière, très croyante ; mais plus elle priait, plus je la haïssais.
J'annonçais tous les deux ou trois mois que j'allais mettre fin à mes jours, mais personne ne me prenait au sérieux. Ma famille tout comme mes amis se disaient que ce n'était qu'une mauvaise période pour moi, et que cela allait me passer.
Le jour du premier anniversaire de la mort de ma mère, je suis rentré la maison et ai demandé à mon père si je pouvais discuter avec lui. Je voulais lui parler de mes sentiments – toutes ces choses qui se passaient dans mon cœur. Il était assis devant la télévision, regardant le Championnat du monde de football en Argentine. Ne prenant même pas la peine de lever les yeux vers moi, il aboya, « Tu n'as rien à dire. Tire-toi dans ta chambre, et étudie ! »
Je suis allé dans ma chambre, pris un révolver emprunté à un ami, collai le canon contre ma tête, et fis feu. Pris de panique, mon père m'emmena en vitesse aux urgences, où les chirurgiens tentèrent de retirer la balle que j'avais logée dans mon cerveau. Mais cela étant trop dangereux, ils finirent par la laisser en place. Quand j'ai repris connaissance, mon père et ma belle-mère, essayant d'apaiser mes inquiétudes, me dirent que la balle avait pu être retirée avec succès.
Peu de temps après, j'étais dans un bar quand une querelle se déclencha. Quelqu'un me frappa la tête avec une bouteille de bière. A l'hôpital, où l'on me fit plusieurs points de suture, le docteur me dit que j'avais quelque chose à l'intérieur de ma tête. Il me fit passer aux rayons-x – et il vit la balle logée dans mon crâne. Ceci me donna l'excuse dont j'avais besoin pour provoquer le chaos. Je fonçai à la maison, poussai la porte d'entrée grande ouverte, et hurlai, « Vous m'avez menti ! » Je cherchais toujours quelqu'un à blâmer. Tout le monde était coupable, sauf moi. J'étais la seule personne innocente. Mon père vit que quelque chose ne tournait pas rond avec moi. Il connaissait mes relations, mais il pensa, « Il est encore jeune, ça lui passera. Ce doit être ses années folles. » Mais cela ne me passa pas. Chaque jour, mon état s'aggravait.
Je fus immédiatement accro
Las de mes gueules-de-bois continuelles, je mélangeai l'alcool avec des médicaments obtenus sans prescription. Ensuite, un de mes amis qui venait d'essayer la marijuana me déclara un jour, « Oublie l'alcool – on fait que se battre quand on boit, et on finit en taule. C'est con. Mec, ce nouveau truc est super. Tu sniffes une dose et tu t'éclates le reste de la journée. » Mes autres potes et moi-même étions très intrigués, mais la marijuana nous faisait peur parce que nous ne voulions pas devenir accros, juste être des délinquants.
Nos potes nous expliquèrent, gentiment, que le cannabis n'était pas du tout de la drogue, et que l'on n'y était pas dépendant. Pas seulement ça, nous dit-il, mais ça vous éclaircit les idées, vous aide à vous concentrer et vous maîtriser, et vous donne un puissant sentiment de liberté. C'est ainsi que j'allumai mon premier joint – et j'aimai ça. A cette période de mon adolescence, je me fis faire des tatouages, des images qui n'avaient pas vraiment de sens pour moi. Cela n'a assurément pas évacué cette image virile que je luttais coûte que coûte à maintenir. A quinze ans, j'eu les mots « Maman, je t'aime » inscrits sur l'épaule droite. Un an plus tard, j'avais une croix surplombant la crête d'une montagne tatouée sur l'épaule gauche. Quelques années après cela, j'avais deux mains jointes en prière, serrant un chapelet, dessinées sur mon cœur.
Le temps passant, cependant, mon allure de dur se mit à correspondre à mon cœur de pierre. Du fait de l'alcool, des médicaments et de la marijuana dans mon organisme, je m'évadai également davantage de la réalité. Je commençais à perdre pieds : oubliant des choses, blasphémant de manière incontrôlée, et sombrant dans la dépression et la paranoïa. Je pensais que les gens voulaient me tuer ; et pour engourdir mes peurs délirantes, je buvais. Parfois, j'essayais d'arrêter ou d'abandonner ces crasses, mais je n'y parvenais pas. Le temps passa, et je perdis toute volonté de faire marche arrière. Un jour, un ami me rendit visite et me dit, « Mec, marre de ces dépressions et délits – J'ai enfin trouvé ce qu'il nous faut. Je viens d'essayer l'héroïne, et il n'y a rien de meilleur au monde. C'est de la folie pure. C'est la perfection. »
Désirant à tout prix fuir mon agonie intérieure, j'ai accepté qu'on me tire vers le haut. L'héroïne pénétrant dans mes veines, l'euphorie m'inonda. Je ne ressentais aucune honte, aucun embarras. La prise de conscience de quelque chose qui ressemblait à l'amour se mit à s'intensifier en moi, et je me pris à vouloir aider tout le monde – ou du moins donner à tout le monde des conseils. Je fus immédiatement accro.
Le jour suivant, j'ai rapidement trouvé de l'argent et je me suis procuré davantage de cette drogue ; mais ne sachant pas comment utiliser l'aiguille, j'en arrivai à me torturer le bras. Le temps que je finisse par trouver une veine, j'étais couvert de sang, du haut de mon bras jusqu'aux genoux. Après ça, j’ai englouti davantage d'alcool et de marijuana, pour atténuer la peur de l'aiguille. L'héroïne ne coûtait pas très cher, du moins au début.
Avec le temps, j'eu besoin de plus grandes quantités d'héroïne pour conserver ce sentiment de planer toujours plus haut, aussi j'ai commencé à voler dans la maison de mes parents, où je vivais encore. J'ai pris de l'argent, de la vaisselle, des vases, des appareils électroménagers, le pot de café et tout ce qui me tombait sous la main, et je les ai revendus bon marché. Au début, cinquante kunas (environ dix dollars) me permirent de m'offrir une journée d'héroïne, mais après à peu près trois ou quatre mois, la crise a frappé. J'avais maintenant besoin de 100 kunas, puis 200, 400, 500 pour une seule journée. Qui peut gagner autant d'argent ?
Voir la vérité lui brisa le cœur
Vint ensuite un nouveau degré de folie. Je me mis à voler en dehors de chez moi, et à pénétrer dans des bagnoles. A chaque crise, je rentrais chez moi complètement défoncé, demandant à mon père plus d'argent. Il était mort d'inquiétude à me voir totalement déconnecté de la réalité. Un jour, tandis que j'étais à l'extérieur, il entra dans ma chambre et commença à fouiller mes affaires à la recherche de ce qui pouvait expliquer mon comportement, et il tomba sur des seringues et la bande en caoutchouc que j'utilisais pour faire ressortir mes veines.
Tout l'univers de mon père s'écroula autour de lui. Voir la vérité lui brisa le cœur. Il savait que j'avais des ennuis, mais .... ça ? Dans une tentative de me venir en aide, il essaya de se rapprocher de moi, mais nous étions trop pareils, et quand notre colère fusait, il me battait parfois de toute la force dont il était capable. Finalement, il réalisa que lorsque j'étais shooté à l'héroïne je n'avais plus aucune conscience de moi-même, et qu'il était inutile de me frapper.
Aussi, il tenta de montrer un certains je-ne-sais-quoi d'amour en m'approchant pour me parler. Mais un mur épais s'érigeait entre nous. « Que pourrais-tu me dire à présent qui ferait la moindre différence ? » lui demandai-je. « Où étais-tu toutes ces années perdues ? Fous-moi la paix. »
En désespoir de cause, mon père m'envoya dans une unité psychiatrique à l'hôpital de Split. Là-bas, mes potes m'apportaient de la drogue et de l'alcool. J'étais un bon acteur. J'avais une histoire différente pour chaque docteur et infirmière et j'obtenais toujours ce que je voulais. Je savais quand et comment être adorable. Je savais même comment pleurer pour attirer la pitié et l'attention du personnel. Les docteurs ne virent jamais rien de mal chez moi. Au contraire, ils déclarèrent que mon père devait être dément pour m'avoir amené là-bas, puisque j'étais le seul gars sans histoire de toute l'aile psychiatrique.
Ensemble nous avons sombré dans une totale déchéance
Une fois sorti de l'hôpital, je me suis replongé dans l'héroïne et suis sorti avec une fille du nom de Zeljka. Elle ne touchait à aucune drogue, mais il lui arrivait souvent de me demander de lui faire essayer l'héroïne car elle remarquait que quand j'en prenais, j'étais plus aimable, trouvais plus facilement le sommeil, et semblais plus heureux. Je savais que si je devais commencer à partager mon héroïne, cela me coûterait plus d'argent, aussi je lui répondais que je n'étais pas sûr que ce soit une bonne idée. Finalement elle me répondit, « Ecoute, si tu ne me laisse pas essayer l'héroïne, j'irai voir mes autres potes, et eux m'en donneront. »
« Oh oh », me dis-je, « si elle va chez eux, elle sortira avec un autre qui lui en fournira. » Je voulais qu'elle soit ma marionnette, ma poupée – qu'elle ne passe son temps qu'avec moi. Quelque fois je la battais même, lorsque j'apprenais qu'elle sortait avec d'autres amis. Aussi je finis par accepter de lui donner une partie de ma réserve, et ensemble nous avons sombré dans une totale déchéance. Pour subvenir à sa dépendance croissante, elle, aussi, se mit à voler dans la maison de mon père.
Dans une nouvelle tentative de me venir en aide, mon père me trouva un job, en se disant que si je travaillais huit heures par jour avec ses collègues, dans un environnement sain, peut-être que je changerais. Ce fut une énorme erreur. Je l'ai déshonoré. J'ai volé la moitié de son entreprise, et ne venais au travail que sporadiquement, souvent complètement stone. Un jour j'ai même menacé mon patron d'un couteau, ils ont donc fini par me mettre à la porte.
Zeljka tomba enceinte
Zeljka et moi sommes restés ensemble pendant près de six ans. Je croyais être amoureux d'elle. J'avais même les mots « Je t'aime Zeljka » tatoués sur mon bras. Elle aussi pensait être amoureuse de moi. Un jour, Zeljka tomba enceinte. Elle voulait garder le bébé, mais je ne pensais pas pour ma part que notre style de vie nous aurait permis de subvenir aux besoins de cet enfant. A trois mois de grossesse, Zeljka voulu que nous changions notre façon de vivre et que nous prenions un nouveau départ, mais je décidai quant à moi qu'elle devait avorter de ce bébé. Zeljka emprunta de l'argent pour l'avortement, et ensemble, elle et moi, nous nous rendîmes chez un médecin à Split. Elle me tendit l'argent pour payer le docteur quand il eut terminé. Ce qui suivit révéla, en vérité, quel genre d'homme j'étais. Tandis qu'elle était allongée sur la table d'opération, j'ai quitté en vitesse la salle d'attente et ai dépensé cet argent pour me défoncer. Cela mis fin immédiatement à notre relation.
Malgré le peu d'estime qu'elle avait d'elle-même, Zeljka finit par comprendre que je n'étais pas un gars bien. Quand elle me quitta, je fus dévasté. Moi qui avais cru être amoureux. En réalité elle ne fut qu'une habitude parmi tant d'autres. Si je l'avais aimée, je ne l'aurais sûrement jamais traitée comme je l'eu fait. Pourtant, je me sentais en colère et trahi, et je fis modifier mon tatouage par les mots « Je ne t'aime pas, Zeljka ».
Mon père me sauva la vie
Je continuais de mener ma vie de rébellion, lorsqu'un jour, rentrant défoncé et en crise chez mon père, comme à chaque fois, je lui demandai de me donner de l'argent. Mais cette fois il en eut assez. D'un mouvement du poing il me cogna l'œil gauche. Sans hésiter, je sorti un petit couteau et lui porta un coup à l'abdomen. Il appela la police, qui m'emmena hors de la maison, et me mis sous les verrous.
Au bout de quelques mois, je fus remis en liberté. N'ayant nulle part d'autre où aller, je repris le chemin de la maison. Je me tenais devant la porte d'entrée de la maison de mon père et lui demandais de m'ouvrir, mais cette fois mon père pris la décision la plus sage de toute sa vie – celle qui sauva la mienne. Il verrouilla la porte et me déclara de l'intérieur « Mon fils, tu n'es pas le bienvenu dans cette maison, car toute ta vie tu aurais pu choisir ta famille plutôt que la compagnie de tes amis dans la rue, mais c'est eux que tu as choisis. Tu es assez grand et intelligent pour décider ce que tu veux, aussi je te laisse avec tes amis. Défonce-toi, traîne dans les rues ; et un jour, si tu décides de revenir, nous te donnerons toute l'aide dont tu as besoin pour redevenir normal, pour être à nouveau toi-même. » J'avais haïs mon père toute ma vie, mais à ce moment, je ne pus mettre aucun mot sur la rage que j'avais en moi.
Ils m’envoyèrent dans un centre psychiatrique
Pendant neuf années, de l'âge de vingt-deux ans à l'âge de trente-et-un ans, je vécu dans la rue. Pendant neuf ans, je détestai mon père et toute ma famille. Ma haine me conduisit vers la folie, et en même temps, elle me maintînt en vie, me donna la force de dormir dans la rue, cette maudite rue. Durant ces années, Dieu n'était présent que lorsque j'utilisais son nom pour maudire. Souvent, j'achetais et revendais de la drogue aux abords des églises et hurlais des insanités aux personnes qui y entraient. Et la seule fois où je suis entré dans une église ce fut pour voler l'argent de la collecte. Au début, j'avais quelques amis qui me laissaient dormir chez eux – si j'avais de l'argent ou de la drogue à partager avec eux – mais n'ayant pas pris de bain depuis plusieurs mois, je finis par sentir la bête en décomposition, ce qui poussa tout le monde à m'éviter. Au début je dormais dans des hangars abandonnés, sur le trottoir, dans les parcs, et sous les ponts. Je vivais comme un chien malade et enragé, livré à lui-même, passant mes journées soit dans les rues, soit sous les verrous. Cette routine me conduisit à entrer par effraction dans des maisons et appartements, menaçant les gens d'un révolver. Mon propre frère pris l'habitude de marcher sur le trottoir opposé afin de m'éviter.
Souvent, lorsque je m'enfermais dans une sombre dépression, rien ne pouvait me calmer – ni la drogue ni l'alcool. Recherchant en vain le soulagement, je prenais parfois un couteau, un morceau de verre ou une lame de rasoir, et me coupais le bras, le cou et le visage. Je regardais ensuite le sang couler, ce qui me donnait un étrange sentiment d'apaisement.
Les autorités et les assistants sociaux de Split ne savaient pas quoi faire de moi. Finalement, au bout de vingt-sept cambriolages et agressions, ils reconnurent que j'avais besoin d'une bonne sanction. Ils m'envoyèrent dans une ville hors de Zagreb, la capitale de la Croatie, dans un centre psychiatrique sous haute surveillance. J’arpentais les couloirs de cet hôpital, malheureux et effrayé, car 90 pourcents des résidents avaient commis des homicides et avaient été diagnostiqués comme souffrants de troubles mentaux sévères. J'étais soumis à des thérapies où l'on m'injectait toutes sortes de substances et m'administrait diverses pilules, et j'en vins à réaliser que j'étais totalement accro à la drogue, surmontant ma peur des autres par des comportements agressifs, tandis que les autres résidents étaient des meurtriers psychopathes qui aimaient tuer. Je décidais alors que ce n'était pas un endroit pour moi et me mis à planifier ma fuite.
D'abord il me fallut voler de l'argent, ensuite trouver des fringues autres que ces pyjamas que nous avions tous à porter. Je trouvai les vêtements facilement. Quant à l'argent, par contre, je le dérobai à un homme qui avait commis quatre meurtres – avec une hache. Mais cela m'était égal. J'étais blindé par l'espoir de m'échapper loin de la ville. Je parvins à m'échapper et à rentrer à Split, où je vécus comme un fugitif car il y avait un mandat d'arrêt contre moi. Pendant trois semaines, je réussis à ne pas me faire attraper, mais pendant ce temps, je contractai l'hépatite C et ma peau devint toute jaune. Quand les autorités me retrouvèrent enfin, ils me renvoyèrent immédiatement au centre psychiatrique. J'étais terrifié d'être de retour dans ce lieu. Je savais que le meurtrier ayant commis quatre homicides était au courant que je lui avais volé de l'argent, et qu'il était enfermé à vie dans ce centre, aussi je compris qu'il finirait tôt ou tard par me tuer. Dès l'instant où je remis les pieds dans cet asile, le docteur m'enferma dans une chambre et me cogna jusqu'à ce que je perde presque connaissance. A un moment, il m'envoya son poing dans l'estomac et me dit, « je suis Dieu ici. Je peux faire ce que je veux de toi. Je peux te tuer si j'en ai le désir. » Lui et l'équipe soignante me mirent ensuite une camisole de force et attachèrent mes jambes à un lit.
Ensuite vint le pire châtiment. De façon calculée et cruelle, ils me placèrent dans la même chambre que ce meurtrier. Quelle horreur. Pendant sept jours, il se contentait de s'asseoir devant moi, me regardant calmement, avec des yeux de glace. A chaque fois qu'il se levait, je mouillais mon pyjama de peur. Je savais que des personnes avaient été assassinées, dans cet asile, pour bien moins que ce que j'avais fait.
Le septième jour, il brisa son silence. « Ecoute, sale vermine défoncée... » et ensuite il insulta ma mère. « Pendant sept jours, je me disais en moi-même, "Est-ce que je vais t'étouffer ou pas ?" Mais je me suis ensuite dis, "Tu sais qui je suis, ce que je suis, et ce que j'ai fait. Et j'ai vraiment décidé de t'étouffer comme un lapin." Mais ensuite, j'ai pensé, "Si ce gars a eu le courage de me voler de l'argent, je ne peux que l'admirer." » Il s'est ensuite mis debout et a posé une cigarette entre mes lèvres. Depuis ce moment, il m'apporta à manger à l'heure du repas, détacha mes jambes et me conduisit aux toilettes, retira mon pyjama, et me fit même ma toilette. Même quand cette semaine en enfer prit fin, chaque journée fut une horrible et effrayante expérience. Presque toutes mes dents et la quasi-totalité de mes cheveux tombèrent pendant mon séjour là-bas. Je savais que ma place n'était pas dans cet endroit, mais que pouvais-je faire ? Il me fallait accepter cette punition, et à présent, à cause de ma fuite, j'allais être détenu six mois de plus. Le médecin en chef de l'aile psychiatrique m'avertit que si je commettais un seul acte criminel et m'échappais encore une fois, il veillerait à ce que je revienne et reste cette fois pour toujours. Dès cet instant j'ai décidé de ne plus toucher à la drogue. Quand ma peine prit fin, je préparai mon retour pour Split, envisageai de me trouver du boulot, louer une petite chambre, et tout faire pour commencer une vie normale.
Quand le jour de ma sortie fut enfin annoncé, une peur du monde extérieur me saisit si férocement, que la nuit précédant ma libération, je pris une lame de rasoir et me coupai les veines. Les médecins me soignèrent le lendemain matin et on me libéra.
J'attendais que la mort arrive
Je me rendis à Zagreb, à environ huit kilomètres de Split. Une fois arrivé j'achetai deux boîtes de comprimés contre la schizophrénie, en pris dix, et les avalai avec deux litres de vin. Je craignais par-dessus tout de retourner dans cette institution psychiatrique, pourtant je ne parvenais pas à être un gars bien, fidèle à sa parole. Durant cette heure et demie, j'oubliai les deux dernières années et demie de ma vie.
Peu de temps après cela, je retournai à Split, mais entre-temps j’avais complètement ruiné ma vie. Je ne parvenais plus à dormir. Je ne pouvais plus me nourrir. Je suis assez grand, pesant 56 kilos. Pourtant j’étais devenu bien trop faible pour entrer par effraction dans les maisons. Marcher était devenu presque impossible. Les gens crachaient sur moi. Ils me frappaient, me harcelaient, me maudissaient, et finirent par me chasser de leurs quartiers, me traitant de sale parasite malade. Je suppliai les dealers que je connaissais de me donner de la coke, mais ils refusèrent. Dans les rues, quand vous avez de l’argent, vous avez des amis ; quand vous êtes fauchés, tout le monde se barre.
J’étais devenu depuis longtemps fatigué de vivre, j’avais perdu tout espoir d’aller mieux. Je vivais chaque moment, chaque heure, chaque jour, attendant l’heure de ma mort.
« Fais quelque chose pour changer ma pauvre existence »
Aussi, cette nuit-là, blotti et tremblant dans cet immeuble abandonné, avec seulement un carton sur lequel me coucher et un morceau de plastique dégueu pour me couvrir, j’avais touché le fond. Jusqu’à la tombée de la nuit, je regardais fixement le mur, comme je le faisais chaque soir. Mais cette nuit, c’était différent. J’étais presque mort. Je commençai à regarder mon passé avec un autre œil. Je ne sais comment, mais en un bref instant, je parvins à voir ce que mon abjecte misère et ma souffrance n’avaient pu me montrer pendant ces années. Je pensai à tout ce que j’avais fait à ma famille, tous ces vols, ces mensonges, ces agressions, cette haine. Je réalisai que je détestais tout le monde – les vieilles dames, les enfants, les hommes, les femmes – je les détestais tous et les traitais avec mépris car je pensais qu’il n’y avait plus la moindre bonne personne sur cette terre. Tous me paraissaient horribles, mauvais et pourris.
Je me remémorais toutes ces fois, ces centaines de fois, où je frôlai la mort suite à de dangereuses doses d’héroïne, d’alcool, et de cachets. Je m’étais même tiré une balle dans la tête. « Pourquoi suis-je encore en vie ? » me demandai-je.
A ce moment, mes yeux s’ouvrirent, et je vis que j’étais le problème. J’étais le seul mauvais gars dans l’histoire, le seul à blâmer pour ce qui m’était arrivé dans cette vie gâchée. Je me sentis désolé, réellement désolé, pour tout ce que j’avais fait.
Et alors je me mis à pleurer. Je voulais prier, mais je ne savais même pas comment dire un Notre Père ou un Je vous salue Marie. Dans ma famille nous nous disions Catholiques, mais nous ne priions jamais ; nous ne parlions même jamais de la prière. Mes parents n’allaient jamais à l’église ni ne parlaient jamais de la foi, bien qu’ils insistaient pour que j’aille à l’église et reçoive régulièrement les Sacrements. Mais ça faisait déjà bien longtemps. Incapable de me souvenir de la moindre prière, je me mis à crier « Mère de Dieu, je t’en supplie, prends moi auprès de Toi. Fais quelque chose pour changer ma pauvre existence. Etends tes bras, je t’en supplie. »
« Va à Medjugorje et demande de l’aide »
Deux ou trois jours après mon cri de douleur à la Mère de Dieu, je me retrouvai dans un parc vers 7h30 du matin et m’assis sur un banc froid. L’air glacial me piquait la peau, et je me sentais perdu, aussi petit qu’une souris. Je ne savais pas trop où aller, sans argent en poche et sans nulle part où dormir, sans amis, sans même une cigarette. Je regardai au loin et vis une femme tourner le coin de la rue, entrer dans le parc et marcher dans ma direction. Tandis qu’elle s’approchait de moi, je me mis à paniquer. Je me demandais si je ne devais pas m’enfuir, mais ensuite je me dis « peut-être qu’elle ne fera que passer à côté de moi, ou peut-être qu’elle ne marche pas dans ma direction, et c’est juste ma paranoïa. » Méfiant, je lui lançai un « Bonjour. »
Elle me répondit qu’elle avait un problème et me demanda si je pouvais l’aider. Je la regardai et pensai « Courez, femme ! Je n’ai aucune idée de ce que je peux bien faire de moi-même, encore moins comment résoudre les problèmes des autres. Je ne fais que causer des problèmes. Laissez-moi tranquille. » Mais elle s’accrochait à moi tel une sangsue et me dit « Non, non … s’il-vous-plaît. Je cherche un jeune homme. On m’a dit qu’il trainait dans le coin. On l’appelle Cuke. » Cuke était mon surnom [prononcer "tchoukî"]. Elle me cherchait. A présent je ne savais pas quoi faire. Si je lui disais que je suis Cuke, qui sait quel genre de plainte elle pourrait avoir contre moi ? Peut-être suis-je entré par effraction chez elle ou ai-je vendu de la drogue à son fils. Je me dis que finalement cela n’avait pas d’importance. Aussi, je lui répondis « C’est moi, madame. » Si elle devait me causer le moindre ennui, je la frapperais avec mes poings et m’en irais.
Elle se mit à pleurer. La dévisageant ahuri, je me mis à penser « Cette femme est dingue, 100 pourcent barge. Personne ne pleure pour moi. » Alors elle me prit par le bras et me dit que nous devions faire un bout de chemin ensemble.
Avant de nous éloigner, elle me dit « S’il-vous-plaît, retirez ces choses de vos poches et débarrassez-vous en – la bande de caoutchouc, la seringue, la cuillère. » Ces choses étaient tout pour moi, mais je l’écoutai, et je ne sais pas pourquoi, parce que je n’ai jamais écouté qui que ce soit de toute ma vie.
Alors que nous traversions le parc, elle me dit qu’elle était la mère de l’une de mes connaissances. Ce jeune homme était aussi un toxico qui avait fini en prison. Nous n’étions pas du tout amis ; même pas de proches connaissances. Elle lui rendait souvent visite en prison, et il trouvait toujours le temps de lui parler de moi, ce qui est très étrange, parce que les camés sont généralement très égoïstes. Finalement, il convainquit sa mère de partir à ma recherche, en lui disant que j’étais un bon gars, que je méritais de l’aide – que j’étais seul, abandonné de tous, et finirais par me suicider.
Si j’avais eu un peu d’argent sur moi, je me serais enfui loin de cette femme, mais je n’aurais pas été bien loin. Maintenant qu’elle m’avait trouvé, elle était déterminée à m’aider par tous les moyens. Vu que je n’avais aucun document personnel sur moi, elle fit le tour de la ville pendant bien deux semaines pour se les procurer. Ensuite elle me conduisit à l’arrêt de bus, m’acheta un ticket et le donna au conducteur pour que je n’ai pas la possibilité de le revendre pour m’acheter de la drogue. « Goran » me dit-elle, le regard empli d’une profonde pitié, « va à Medjugorje. Notre Dame apparaît là-bas. A Medjugorje, il y a une communauté de jeunes hommes vivant les mêmes problèmes que toi. Va là-bas et demande de l’aide. »
Convaincu qu’il n’y avait aucun moyen de sortir de mon addiction à l’héroïne, je n’avais aucun intérêt à me rendre dans une maison de réhabilitation, ni même n’avais-je conscience que la Mère de Dieu était en train de répondre à mes appels à l’aide et me tendait les mains. Néanmoins, je ne pouvais plus supporter un hiver glacial de plus ni davantage d’années perdues dans la rue, donc je me dis « Après tout ! J’y vais. J’y resterai deux ou trois mois, et ensuite une fois en été, je reviendrai à Split. D’ici là, avec un peu de chance, je serai en meilleure santé et dormirai un peu mieux. Quoi que peut être cet endroit, ils auront probablement un lit pour moi, quelque chose à manger, et au moins je ne serai pas seul. »
A mon arrivée à Medjugorje, le soleil d’hiver était déjà couché et les rues étaient sombres. Je me rendis dans une boutique et demandai à la femme derrière le comptoir où je pouvais trouver la communauté de réhabilitation. Quand elle apprit que j’arrivais de Split et ne connaissais pas le coin, elle appela immédiatement son mari. En seulement quelques minutes, celui-ci partit chercher sa voiture, me mit dedans, me donna une cartouche de cigarettes, et me conduisit à la communauté, dont le nom était Communauté Cenacolo. En me quittant au portail, il me regarda dans les yeux et me dit « tu t’en sortiras ! Tu ne mérites pas la vie que tu as vécue. » Je me senti si touché par ce moment que je ne l’oublierai jamais.
Pour la première fois, je devais me regarder en face
Les personnes du Cenacolo, ainsi que sœur Elvira, la fondatrice de la communauté, m’ont accueilli immédiatement, sans préliminaires ni entretiens, bien que normalement un nouvel arrivant est accepté dans la communauté seulement au bout de deux à trois mois – et même alors, à condition qu’ils montrent de l’insistance dans leur volonté de rester. Cela ne fut pas long avant que je réalisai que toutes mes années infernales dans la rue, la folie que j’avais causée, et la dépression dont j’avais souffert, furent des combats mineurs comparés aux problèmes auxquels j’étais confronté dans cette communauté. Ici, pour la première fois de ma vie, je devais me regarder en face – une part de moi que je ne connaissais pas, parce que je n’ai jamais été normal … pas une seule heure, même pas une minute. Toutes ces années, j’ignorais qui ou ce que j’étais. Je ne savais même pas de quoi j’avais l’air.
Au Cenacolo, je commençai à dire la vérité pour la première fois. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours fait semblant, menti par peur du jugement des autres. Mais cela n’a fait que reporter ce jugement, et lorsqu’il finissait par arriver, la punition fut pire que si j’y avais fait face sur le moment. Mais personne n’était parvenu à me convaincre de cela. Ici, à chaque fois que j’endommageais ou cassais quelque chose, on me demandait (tout comme aux autres) de me tenir debout devant tout le monde pendant l’heure du repas et confesser mon erreur, ma négligence – quelle que soit la faute que j’eu commise. La peur de la condamnation me faisait trembler dans ces moments. Mais la condamnation ne venait jamais – à la place il n’y avait que du soutien et des encouragements.
Et puis il y avait la prière. Nous priions trois chapelets par jour, assistions à trois Messes chaque semaine, et devions nous assoir pour l’adoration du Saint Sacrement, seul ou en groupe. Je détestais cela. Je pensais être venu au Cenacolo pour surmonter ma dépendance à la drogue. Qu’est-ce que Dieu et la prière ont à voir avec ça ? Donc je refusai de prier ou de me mettre à genoux. Les autres me disaient, « pas de problème. Si tu ne veux pas prier, ce n’est pas grave. Viens à la chapelle et contente-toi de t’asseoir. Nous prierons pour toi. » Tout cela me paraissait très étrange. Je ne pouvais croire que quelqu’un puisse vraiment prier pour moi et ne rien attendre en retour. En dépit de toute la gentillesse dont on faisait preuve à mon égard, j’eu bien mille fois le désir de m’en aller. Mais ma volonté de partir ne fut jamais aussi forte que cette force intérieure ou extérieure que je ne connaissais pas ni ne comprenais et qui me poussait à rester jusqu’au bout.
Ainsi j’ai vécu au rythme de la communauté. J’avais d’énormes combats, de graves problèmes, des crises de paranoïa ; mais ma conversion, comme celle de la plupart de mes compagnons là-bas, fut, en vérité, relativement rapide car, vingt-quatre heures par jour, les gars étaient derrière moi pour m’aider à progresser et à aller de l’avant. J’avais rejoint la vie de la communauté en ayant peur de me retrouver seul, peur d’être avec d’autres, peur de ma faiblesse, peur de vivre sans drogue, peur de me regarder dans le miroir, peur de prier. En dépit de mes terribles craintes, à mesure que je progressais dans ma relation avec Dieu, à mesure que je participais plus activement à la vie de la communauté et me faisais des amis, je me mis à changer.
« Nous avons prié pour toi toutes ces années »
Après environ dix mois au Cenacolo, une ancienne émotion refit surface. Je ressenti de la jalousie. Les parents d’autres jeunes hommes de la communauté venaient rendre visite à leurs fils, mais personne ne venait me voir moi – ma famille ignorait complètement où j’étais. Je n’avais eu aucun contact avec eux pendant toutes ces années gâchées. Au cours des quelques mois ayant suivi mon arrivée à la communauté, mon esprit s’est éclairci et je compris que je les aimais. Je me sentis tellement désolé pour ce que j’avais fait à ma famille que j’eu le désir de reprendre contact avec eux – surtout avec mon père – et leur demander pardon ; mais je ne savais pas du tout comment m’y prendre. Leur écrire une lettre ne servirait à rien, parce que je leur avais écrit plusieurs lettres quand j’étais en prison, leur faisant à chaque fois de grandes promesses. Je les avais trompés des milliers de fois.
J’ai finalement confessé ce désir à mes amis les plus anciens de la communauté, et l’un d’eux me dit, « Ecoute, mon pote. Si tu le veux sincèrement, si tu as réellement ce grand désir de renouer avec ta famille, lève-toi à deux heures du matin, va à la chapelle, et agenouille-toi devant le Christ dans le Tabernacle. Prie et crois. » Je lui demandai si je pouvais plutôt faire cela pendant la journée. « Pourquoi bon sang devrais-je me lever à deux heures du matin ? » Il se mit à rire. « Hey mon pote, tu dois comprendre qu’il te faut faire certains sacrifices pour porter du fruit. » Je ne pouvais pas comprendre cela, mais jour après jour, mon désir grandissait. Je me mis à me lever à deux heures chaque nuit pour prier pour cette intention, mais je n’y croyais pas vraiment. Je pensai que je mourrais avant que mon père ne fasse la paix avec moi.
Peu de temps après le début de mes prières nocturnes, j’étais assis dans un atelier, apprenant d’un membre de la communauté comment peindre des icônes, quand un autre homme dans la pièce s’exclama « Cuke [tchoukî], des pèlerins de Split sont ici, fais-leur donc visiter la communauté. Explique-leur notre programme – comment nous vivons, comment nous travaillons, et comment nous nous reconstruisons. » J’acceptai et me dirigeai vers le réfectoire, ouvrit la porte, et jetai un regard sur les personnes assises dans la pièce. Le premier visage que je vis parmi les visiteurs fut … celui de mon père.
Ce fut le plus dur moment de ma vie. Mon père tourna son regard et me vit. Il avait appris où j’étais. Je n’eus pas le courage de le regarder dans les yeux – je ne pouvais même pas m’éloigner de la porte. Je fixai le sol du regard, ayant soudain une vague de douloureux souvenirs me traversant l’esprit. Je me sentais si embarrassé et honteux. J’eu envie de partir en courant, mais je savais que plus jamais je ne fuirais. Toute ma vie, je m’étais échappé à moi-même ; cette fois, je devais rester. J’avais attendu et désiré ce moment, mais à présent qu’il était arrivé, je me sentais tourmenté.
Mon père vit l’état dans lequel j’étais. Il se leva de sa chaise, s’avança vers moi, et me tendit les mains. Il se mit à pleurer. J’attrapai ses mains tremblantes et fondis en larmes à mon tour. Ensuite nous nous prîmes dans les bras et nous embrassâmes. Nous passâmes les quelques heures suivantes à marcher ensemble, pleurant, sans parvenir à prononcer un mot. A la fin de notre visite, je luis dis, « Papa, tu ne dois rien espérer. Je suis ici, et je bosserai dur pour rester. Je travaillerai dur pour devenir normal, pour redevenir un membre de la famille. Mais tu sais combien de fois je t’ai trompé. J’aurais pu retourner dans les rues et recommencer à me droguer. Donc n’espère rien. Mais je vais essayer. Je vais essayer de remplacer tout le mal que j’ai fait par trois fois plus de bien. Prie pour moi, je prierai aussi pour toi. » Mon père qui, je pensais, ne priais jamais, me dit « Nous avons prié pour toi toutes ces années. » Et il me prit dans ses bras.
Aussi difficiles que furent ces retrouvailles, l’espoir que je vis dans les yeux de mon père me donna de la force et renouvela la motivation dont j’avais besoin pour continuer mon parcours dans la communauté. Et tous les six mois, mon père et ma belle-mère vinrent me rendre visite, apportant avec eux le bonjour de mon frère. Au bout de deux ans et demi au Cenacolo me vint l’envie de m’en aller. J’acceptai les encouragements à rester encore huit mois, et ensuite, à l’âge de trente-trois ans, je quittai la communauté. Mais après avoir vécu treize années loin de Split, je n’eus pas envie de revenir à la maison, aussi je demandai aux prêtres franciscains à Medjugorje s’ils pouvaient me trouver du boulot.
Je voulais me marier et avoir une famille
Le premier emploi que les prêtres me trouvèrent fut dans les bains publics à côté de l’Eglise Saint James à Medjugorje. Si quelqu’un m’avait dit du temps où j’étais toxicomane que j’aurais un boulot dans un bain public, j’aurais tué cette personne. Mais à présent, quand ils me proposèrent ce job, je fus vraiment heureux. Je l’empoignai des deux mains. En plus de m’avoir sauvé la vie, la communauté du Cenacolo m’a aidé à comprendre que je ne dois avoir honte d’aucun boulot honnête, et que chaque travail doit être accompli avec responsabilité et de bonnes intentions.
Au bout de deux mois, un désir grandit en moi de rencontrer une jeune femme. Je voulais me marier et réaliser un rêve que j’ai toujours nourri d’avoir une famille – avoir d’autres personnes dans ma vie pour qui me sacrifier et que je puisse aimer. Cependant, les désirs étaient une chose et la réalité une tout autre chose. Je me savais marqué dans ma chair du temps de mon addiction. La Bosnie-Herzégovine étant un pays très conservateur religieusement parlant, ses habitants veulent que leurs filles soient unies avec les meilleurs maris et beaux-fils possibles. J’avais pris de l’âge, étais tatoué et marqué par une balle dans la tête, plus une seule dent ni aucun cheveux – et mon job consistais à nettoyer des toilettes. Ça n’allait pas être facile.
Pourtant j’ai eu par le passé beaucoup d’amis, garçons et filles, et tout allait bien entre nous si ce n’est que les femmes me faisaient comprendre qu’elles ne souhaitaient rien de plus qu’une amitié. J’étais du genre insistant, cependant. J’ai pris par rapport à ce désir, et un jour, alors que je travaillais dans les douches publiques, je remarquai une femme passant à côté de moi.
A mes yeux, elle était une icône de perfection. Son nom était Katarina, et elle avait quatorze ans de moins que moi. Je finis par faire connaissance avec elle. J’appris qu’elle n’était pas de Medjugorje mais arrivait de la République Tchèque et était en pèlerinage d’un mois pour prier Dieu. C’était la femme de mes rêves. Mais ce n’était qu’un rêve.
Katarina décida de rester à Medjugorje un peu plus longtemps afin de discerner si elle était ou non appelée à devenir religieuses carmélite. Pendant environ huit mois, j’étais comme un chiot à ses talons. Elle me dit maintes fois, de multiples manières, de la laisser tranquille. « Nous pourrions aller boire un verre ensemble un de ces jours mais ne m’étouffe pas. » … « Tu ne seras jamais mon mari ni mon petit ami. » … « Regarde-toi. Tu es recouvert de cicatrices de coups de couteau et de tatouages, tu es trop vieux, et tu as un trou dans le crâne. » Inébranlable, j’insistai. « Je cherche une femme. » lui dis-je.
« Je prierai pour toi. » répliqua-t-elle, tout en disant à Dieu d’une même respiration, « Je T’en prie, que ce ne soit pas moi. »
Cette personne c’est toi
Pendant ce temps, je reçus une promotion et eu à exercer des travaux nécessitant davantage d’efforts physiques, consistant à balayer et brosser dans l’église, puis à poncer et vernir les centaines de bancs en bois dans et au dehors de l’église Saint James. J’avais des problèmes de dos suite à une intervention chirurgicale que j’avais eue alors que j’étais à la communauté, et je me retrouvai à nouveau à l’hôpital. Je n’avais pas eu envie de signaler aux prêtres franciscains mes problèmes de colonne vertébrale, de peur qu’ils ne me permettent pas de conserver ce job. Considérant ma santé et mon passé, un emploi était hors de question sans leur aide. Les Franciscains, contrariés d’apprendre que je leur avais caché mes douleurs de dos, décidèrent de me donner une autre promotion. Ils me conduisirent dans le bureau paroissial et me demandèrent de gérer l’argent provenant des quêtes de messes. Leur confiance en moi contribua plus que tout autre chose à ma guérison complète. Quand quelqu’un leur demandait si j’étais digne de confiance, le Père Slavko, un prêtre très aimé à Medjugorje, aujourd’hui décédé, que j’admirais énormément, répondit, « Je confierais à cet homme toute la ville de Mostar »
Pendant toute cette période, je me battis pour Katarina en lui offrant des fleurs et en lui faisant des compliments, cherchant à être plus proche d’elle et à la convaincre de m’apprécier, tandis que de son côté elle me rappelait que je finissais par devenir une habitude qui l’ennuyait. Elle me confessa plus tard qu’elle appréciait en réalité toutes ces attentions, que cela lui semblait très étrange si je ne venais pas la voir pendant la semaine. Sur le moment, cependant, elle ne put admettre à elle-même que je lui manquais. Après huit mois passé à poursuivre Katarina amoureusement, je fis un voyage en Allemagne pour le baptême du bébé d’un ami et y rencontrai une femme. Il ne m’était pas venu à l’esprit de sortir avec elle, mais avant de retourner à Medjugorje, elle me fit savoir que si je le souhaitais, nous pouvions sortir ensemble. Je retournai donc à Medjugorje avec deux femmes à l’esprit.
Un jour, je rendis visite à Katarina dans la maison où elle séjournait. Alors qu’elle était debout devant l’évier, faisant la vaisselle, je lui fis quelques compliments, mais elle gardait un comportement très froid. Alors je lui dis, « J’ai perdu beaucoup de temps avec toi, et je vois que je n’arrive toujours à rien. En Allemagne, j’ai rencontré une fille qui s’intéresse à moi. Peut-être cherche-t-elle à se marier, donc je vais sûrement retourner en Allemagne. Je vais donner un préavis à mon employeur et je partirai bientôt. » Quand Katarina entendit cela, son visage devint tout rouge. Elle lâcha l’assiette qu’elle tenait en main et se précipita dans la chambre. « Ah ! » me dis-je.
Peu de temps avant mon arrivée chez elle ce jour-là, elle avait pris la décision définitive de devenir religieuse dans un couvent à Medjugorje et projetait de s’y rendre dans une semaine pour se rendre compte de ce que pouvait être la vie de religieuse. Réalisant que j’étais capable de retourner vivre en Allemagne à tout moment, elle ressentit l’urgence de prier Dieu pour lui demander ce qu’elle devait faire. Aussi elle gravit le Mont Krizevac, une montagne sacrée à Medjugorje avec une croix à son sommet, où de nombreux miracles ont eu lieu. Quand Katarina fut arrivée à la croix, Dieu lui montra sa vie, tel un film passant devant ses yeux. Elle vit à quel point elle avait pu me rejeter et se montrer, petite et coléreuse envers moi. Ensuite elle pensa à toutes les gentilles choses que j’avais faites pour elle. Elle se souvint comment elle m’avait vu traiter les autres, surtout les orphelins et les personnes âgées. Et elle réalisa que dans sa tête, elle avait rejeté mon aspect extérieur, mais dans son cœur, elle aimait qui j’étais intérieurement.
Katarina s’adressa ensuite à la Mère de Dieu et lui dit, « Si Cuke vient vers moi et me demande ‘As-tu quelque chose à me dire ?’ – je lui dirai ce que je ressens dans mon cœur et ce qui m’est arrivé ici sur le Mont Krizevac. »
Le jour suivant, je demandai à Katarina si elle acceptait d’aller boire un verre avec des amis, et quand nous fûmes dans le café, je mis mes mains sur ses genoux, la regardai, et ignorant tout de sa promesse à Marie, je lui demandai « Veux-tu me dire quelque chose ? »
Elle murmura qu’elle souhaitait me parler, mais plus tard, pas tout de suite. Je rétorquai, « Pas plus tard. Maintenant. » Nous quittâmes le café et allâmes dans ma voiture. En parlant à la troisième personne, Katarina me dit qu’il y avait un homme qu’une certaine jeune femme n’appréciait pas du tout, mais ne détestait pas non plus. Il était ennuyeux, pas son genre, et elle n’avait jamais pensé avoir un jour un petit ami ou un mari comme lui. Ensuite Katarina m’expliqua ce qui arriva à cette femme quand elle pria au sommet de la montagne. Katarina fit une pause, pris une profonde respiration. Puis elle continua : « J’ai réalisé ensuite que cette personne… je l’aimais dans mon cœur… Et cette personne c’est toi. Maintenant je suis désolée pour toutes les fois où je t’ai dit ‘non’ alors que mon cœur me disait quelque chose d’autre. » « Ecoute », lui dis-je, « ce qui s’est passé en Allemagne n’était pas vraiment sérieux. Donc, pourquoi n’essayerions-nous pas de nous mettre ensemble ? » Elle accepta et s’engageât dans cette nouvelle relation, d’abord hésitante, mais plus tard avec une plus grande résolution.
Après un an environ, Katarina se rendit dans la communauté du Cenacolo en Italie pendant deux mois, simplement pour être plus proche de moi, pour comprendre les combats que j’avais vécus, et pour voir le genre d’endroit où j’avais passé plusieurs années de ma vie et avait appris à connaître Dieu. Quand elle revint, nous nous mariâmes à Medjugorje. Mon père vendit un petit appartement qu’il possédait et partageât l’argent entre mon frère et moi. Ce cadeau me permit de bâtir ma propre maison dans la banlieue de Medjugorje.
Je travaillai dur pour diriger une petite communauté de réhabilitation pour des personnes dépendantes à la drogue, et j’aidai également à la gestion d’une boutique à Medjugorje. Récemment je décidai de confier à Dieu un talent qu’Il m’avait donné pour peindre des icônes – un don que j’ai acquis à la communauté – et j’ai commençai à les vendre. Katarina et moi vivons pauvrement mais sommes heureux. Les finances sont notre souci quotidien, et parfois, avec trois enfants, il n’y a pas assez à manger. Mais c’est là que Dieu nous envoie quelqu’un pour nous aider, et cela nous permet de nous en sortir un jour de plus.
Maintenant que presque tout le monde me connait à Medjugorje, les gens me demande toujours de les aider eux ou des personnes qui leur sont chères, à sortir de leurs problèmes de drogues. Et je leur offre alors le meilleur conseil que je peux, les diriger vers le Cenacolo ou d’autres communautés. Ils ne trouveront pas meilleur programme réhabilitation.
Dieu m’a comblé de bénédictions
Tout récemment, j’ai rejoint un programme gratuit qui proposait des injections d’interféron permettant d’aider la régénération du foie chez les personnes atteintes d’hépatite C – une maladie pour laquelle il existe un traitement mais aucun remède connu. Des tests préliminaires furent nécessaires pour vérifier l’état de mon foie, et quand j’allai chercher les résultats, le docteur me tendit la main. Surpris, j’eu peur de la lui serrer. Mais il me sourit et me dit, « Nous n’avons détecté aucune hépatite chez vous. » Dieu m’a accordé un miracle. Il n’y a pas si longtemps, les psychiatres m’avaient diagnostiqué une schizophrénie paranoïaque et une grave dépression. Au pire, j’étais une personne haineuse, agressive et dangereuse. Je menaçais la vie des gens et leur prenais tout ce que je pouvais. J’étais un malade dont l’existence n’était qu’un cauchemar permanent – un squelette errant en décomposition rongé par l’hépatite et par une malnutrition sévère. Pourtant Dieu m’a toujours aimé. Ce fut cette seule nuit d’enfer, tandis que j’étais couché mourant sur le sol d’un bâtiment abandonné, reconnaissant ma culpabilité avec une profonde tristesse, et implorant le secours de la Mère de Dieu, qui permit aux portes de la grâce de s’ouvrir.
Mes tatouages ne sont plus un mystère pour moi : la croix au sommet d’une montagne et les mains en prière tenant le chapelet sur mon cœur. Au pied de la croix j’ai été sauvé, et, comme si ce n’était pas suffisant, Dieu m’a béni en m’accordant une bonne santé, de corps et d’esprit, une épouse et une famille. Quand je crie vers Marie, elle m’écoute – chaque mot de de ma prière : « Mère de Dieu, attire-moi vers Toi. Fais quelque chose pour changer ma pauvre existence. Etends tes bras, je t’en supplie. » Et elle le fit, elle le fit vraiment.
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humanlife
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 16:42
je rappelle que medjugorje n'est pas un phénomène officiel de l'église catholique, et qu'on ne peut pas parler en conséquence de conversions miraculeuses pour medjugorje dans le cadre de l'église catholique. aussi la propagande pour medjugorje reste un phénomène extra-institutionnel pour la foi catholique.
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 16:58
Traduction du témoignage vidéo de Christine Watkins (son témoignage se trouve aussi avec plus de détails dans son livre)
Citation :
Je suis ici pour partager le témoigne de ma conversion et de guérison et c'est le jour idéal de le partager car nous sommes le dimanche de la Miséricorde divine. La miséricorde qui m'a submergée était énorme et révèle la miséricorde que Dieu a pour chacun de nous.
Parce que j'ai vraiment gâché une bonne partie de ma vie, et je n'avais pas la moindre idée que ce que je faisais pouvait être mal. D'une certaine façon j'ai pris un mauvais tournant. En grandissant je ne savais pas qu'il y avait un Dieu. Et j'aimais la danse classique, que j'ai pratiqué pendant des années. La danse est devenue mon dieu personnel, parce que je n'avais vraiment rien d'autre vers quoi ou qui me tourner pour trouver l'espoir et le réconfort, qui puisse me donner ce genre de satisfaction. Et je suis devenue une danseuse professionnelle à la compagnie de ballet de San Francisco et j’aimais cela. J’étais très jeune et je me suis blessée et j’ai eu trois grosses opérations. Cela mis fin à ma carrière, et avec elle le seul dieu que j’eus jamais connu. Je suis tombée en dépression et j’ai perdu tout espoir et dans mon désespoir j’ai recherché du réconfort dans mes relations amoureuses. Et j’ai sombré de plus en plus profondément dans le péché. Je me sentais alors temporairement remplie de vie lorsque j’étais avec l’un de mes petits amis. Mais comme ces relations finissaient inévitablement par se rompre, je me suis retrouvée avec un abime encore plus grand, sombre et vide en moi. Et pas une seule fois je n’ai pensé à changer mon comportement.
Et un été je suis tombée très très malade – le cancer du col de l'utérus – et il s’est avéré qu’il ne me restait que très peu de temps à vivre. Mes cheveux tombaient, j’avais des hémorragies internes, je n’avais plus la moindre énergie fut-ce même pour traverser la rue. Mais pire que cette maladie qui me rongeait, je me sentais si malade dans mon âme. A certains moments je ne faisais que hurler des cris de désespoirs, mes larmes coulaient et ne s’arrêtaient pas, et cela n’était pas des larmes de guérison.
Et je cherchais toujours à l’extérieur de moi la paix intérieure, et je me suis faite absorbée dans un mouvement new-age. Ce mouvement me promettait quelque chose à laquelle je me suis accrochée en me disant « ça y est j’ai enfin trouvé ce qui pourra me conduire au Nirvana ! » Mais ce n’était que du vide. Alors ils me promirent autre chose et je m’y suis à nouveau accrochée en me disant à nouveau « ça y est, cela va enfin m’aider, cela va me sauver ! » Et cela ne fut que néant une fois de plus.
Et je ne voulais rien avoir alors à faire avec Jésus et Marie. En fait j’ai vu un jour une photo d’eux sur un mur et j’ai demandé à ce qu’on la retire. Les ténèbres en mois étaient tellement perturbées par leur simple image. Une amie a alors voulu m’aider en me faisant lire ce que sa mère lui avait écrit. Mais je lui ai répondu que ce carnet était très bien mais qu’il y avait dedans un nom que je trouvais offensant et je lui ai demandé de l’enlever. Ce nom était Jésus.
Je ne supportais donc pas les noms et l’image de Notre Seigneur et de sa Mère. Mais Jésus a décidé de me sauver de mon état de péché. Je ne devrais même plus être en vie aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi je suis ici. Mais en un moment j’ai ressenti cette merveilleuse présence autour de moi et en moi. Et un ami qui priait pour moi à ce moment me dit qu’il avait senti la Vierge Marie venir vers moi, prendre pitié de moi et demander à son Fils de me sauver. Et j’ai su après cela que mon cancer était parti et que je ne devais plus jamais pécher. Peu de temps après ça je me suis sentie appelée à rejoindre l’Eglise Catholique, cette Eglise dans laquelle je n’avais jamais mis un pied. J’avais haï les catholiques toute ma vie mais eux n’ont jamais cessé de m’aimer.
A ce moment de ma conversion, je me souviens avoir entendu cette merveilleuse symphonie et je me demandais d’où pouvais venir cette mélodie. J’étais alors dans la chambre de cet ami catholique et j’’ai ouvert la porte de la pièce et ai tendu l’oreille à l’extérieur mais je n’entendais rien. J’ai ensuite écouté par la fenêtre mais la mélodie ne venait pas non plus de là. Je me demandais vraiment d’où elle pouvait venir. J’ai même vérifié sous son lit au cas où son radio-réveil n’était pas tombé ce qui aurait expliqué cette musique que j’entendais. Mais rien. J’étais vraiment perplexe.
Et j’ai alors réalisé « Oh non ! cette musique vient de l’intérieur de moi ! » Le Ciel se réjouissait parce qu’un pécheur venait d’être sauvé. J’ai donc très vite rejoint l’Eglise après ça et jamais depuis je n’ai douté de l’existence de Jésus ou Marie. Je suis émerveillée par la miséricorde de Dieu. L’homme peut haïr Dieu mais Dieu ne sait faire rien d’autre que nous aimer en retour.
Et je sais aujourd’hui où mène le péché mortel et je ne veux jamais plus y retourner. Ma vie ne m’appartient plus, elle est la propriété de Dieu. Ma vie n’appartient qu’à Dieu. Et en tant que chrétienne cela signifie tout pour moi. Cela signifie la différence entre la vie et la mort.
Dernière édition par Gabriel le Ven 14 Juil - 17:05, édité 8 fois
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 16:59
humanlife a écrit:
je rappelle que medjugorje n'est pas un phénomène officiel de l'église catholique, et qu'on ne peut pas parler en conséquence de conversions miraculeuses pour medjugorje dans le cadre de l'église catholique. aussi la propagande pour medjugorje reste un phénomène extra-institutionnel pour la foi catholique.
Cela ne doit pas vous empêcher d'être touché par ces témoignages de conversion.
Invité Invité
Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:19
En fait chaque conversion est miraculeuse. Car Dieu seul est capable de transformer un coeur de pierre en coeur de chair. Donc d'une certaine façon "conversion miraculeuse" est un pléonasme.
humanlife
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:26
il ne s'agit pas de considérer ma position selon telle ou telle image négative, sinon je peux aussi renvoyer vos considérations dans telle ou telle image négative. il s'agit de respecter le cadre institutionnel prescrit par l'église catholique, et qui doit rester la référence en matière théologique, sans quoi vous sortez du cadre de la foi catholique, c'est à dire de l'esprit de jésus le christ notre seigneur etc.. donc une forme d'hérésie, comme je l'ai souvent dit à ce sujet.
philippe bis
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:27
Gabriel a écrit:
En fait chaque conversion est miraculeuse. Car Dieu seul est capable de transformer un coeur de pierre en coeur de chair. Donc d'une certaine façon "conversion miraculeuse" est un pléonasme.
En Bretagne j 'ai vu des trous dans des granites de pierre creusé par une simple goute d 'eau qui tombé au méme endroit depuis surement des siécles
humanlife
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:31
humanlife a écrit:
il ne s'agit pas de considérer ma position selon telle ou telle image négative, sinon je peux aussi renvoyer vos considérations dans telle ou telle image négative. il s'agit de respecter le cadre institutionnel prescrit par l'église catholique, et qui doit rester la référence en matière théologique, sans quoi vous sortez du cadre de la foi catholique, c'est à dire de l'esprit de jésus le christ notre seigneur etc.. donc une forme d'hérésie, comme je l'ai souvent dit à ce sujet.
si vous voulez parler de tel lieu de prière qui vous semble intéressant d'un certain point de vue, évoquez le sujet dans un cadre respectant les institutions de l'église catholique.
humanlife
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:35
comprenez bien: sinon à ce moment-là n'importe qui peut raconter tout et n'importe quoi!!
_________________ Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:49
philippe bis a écrit:
Gabriel a écrit:
En fait chaque conversion est miraculeuse. Car Dieu seul est capable de transformer un coeur de pierre en coeur de chair. Donc d'une certaine façon "conversion miraculeuse" est un pléonasme.
En Bretagne j 'ai vu des trous dans des granites de pierre creusé par une simple goute d 'eau qui tombé au méme endroit depuis surement des siécles
Mais ces pierres de granite ne sont pas devenue de la chair j'imagine
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:51
humanlife a écrit:
comprenez bien: sinon à ce moment-là n'importe qui peut raconter tout et n'importe quoi!!
Le sujet n'est pas là de toute façon. Je vous parle de personnes ayant vécu une conversion, ayant rencontré Jésus par Marie et ayant rejoint l'Eglise catholique. Rien d'hérétique dans tout ça.
N'hésitez pas à partager d'autres témoignages si vous en avez.
humanlife
Messages : 31028 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:55
Gabriel a écrit:
humanlife a écrit:
comprenez bien: sinon à ce moment-là n'importe qui peut raconter tout et n'importe quoi!!
Le sujet n'est pas là de toute façon. Je vous parle de personnes ayant vécu une conversion, ayant rencontré Jésus par Marie et ayant rejoint l'Eglise catholique. Rien d'hérétique dans tout ça. N'hésitez pas à partager d'autres témoignages si vous en avez.
le sujet est bien là puisque vous employez le terme miraculeuses, qui a un certain sens et une certaine portée dans l'institution catholique. donc quand on connaît les procédures que réclament l'église pour la reconnaissance de tels faits, considérez plutôt qu'il est normal de rester vigilant sur l'emploi de ces termes. et je le répète, c'est à vous de relater des faits dont vous avez eu écho dans des termes qui respectent l'institution catholique.
humanlife
Messages : 31028 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 17:56
ou alors sinon vous ne faites pas référence à l'église catholique pour les faits que vous décrivez, ce qui est votre droit, et dans ce cas le préciser.
boulo
Messages : 21093 Inscription : 25/12/2011
Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 20:02
L'église catholique s'engage quand même partiellement , puisqu'elle a désigné un clerc chargé de surveiller la pastorale de ce lieu de rencontres international , en dépit de l'évêque en titre .
_________________ Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .
NB La couleur rouge est réservée à la modération .
humanlife
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 20:24
comprenez aussi que l'envoi d'un observateur par l'église catholique ne signifie pas la reconnaissance des faits décrits par les "adeptes" de ce lieu de prière.
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 22:07
humanlife a écrit:
Gabriel a écrit:
humanlife a écrit:
comprenez bien: sinon à ce moment-là n'importe qui peut raconter tout et n'importe quoi!!
Le sujet n'est pas là de toute façon. Je vous parle de personnes ayant vécu une conversion, ayant rencontré Jésus par Marie et ayant rejoint l'Eglise catholique. Rien d'hérétique dans tout ça. N'hésitez pas à partager d'autres témoignages si vous en avez.
le sujet est bien là puisque vous employez le terme miraculeuses, qui a un certain sens et une certaine portée dans l'institution catholique. donc quand on connaît les procédures que réclament l'église pour la reconnaissance de tels faits, considérez plutôt qu'il est normal de rester vigilant sur l'emploi de ces termes. et je le répète, c'est à vous de relater des faits dont vous avez eu écho dans des termes qui respectent l'institution catholique.
Nous n'avons pas besoin de la reconnaissance de l'Eglise catholique à chaque fois qu'un être humain se convertit au catholicisme pour dire si cette conversion est authentique ou non. ne confondez pas avec un miracle comme celui de la guérison d'une maladie. Dans le cas de Christine Watkins elle a véritablement été guérie de son cancer et je suis persuadé que l'Eglise a authentifié cette guérison comme miraculeuse. Pour ce qui est de sa conversion je la crois sincère et donc elle est miraculeuse car une conversion est par nature un miracle (Dieu seul est capable de transformer le coeur de l'homme et de le faire passer des ténèbres à sa Lumière - le Démon ne peut que faire des prodiges et non des miracles, mais Satan n'a pas d'intérêt à pousser un homme à se convertir au Christ)
humanlife
Messages : 31028 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje Ven 14 Juil - 22:31
Gabriel a écrit:
je suis persuadé que l'Eglise a authentifié cette guérison comme miraculeuse. Pour ce qui est de sa conversion je la crois sincère et donc elle est miraculeuse car une conversion est par nature un miracle
vous confondez une idée virtuelle de l'église et le réel. les procédures de l'église en la matière sont strictes, et ce n'est pas par hasard, il faut bien le comprendre. vous pouvez vous rapporter à un sentiment personnel pour vous faire un avis sur un cas, mais c'est bien différent d'une procédure officielle.
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Sujet: Re: Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje
Full of Grace - Christine Watkins - témoignages de conversions à Medjugorje
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