NOUS NE SOMMES PAS UN TROUPEAU !
Alors que les occasions d'avoir affaire à la police augmentent de façon inquiétante avec une répression sans limites de la délinquance et des mouvements sociaux, le gouvernement en profite pour instaurer le fichage et la traçabilité de l'ensemble de la population, comme si nous étions de vulgaires morceaux de viande à l'étal des bouchers…
En effet, tandis que le fichage génétique était il y a quelques années réservé aux seuls délinquants sexuels, la loi Sarkozy sur la "sécurité intérieure" a étendu ce fichage à la quasi-totalité des crimes et délits d'atteintes aux personnes et aux biens, et a permis la conservation des empreintes génétiques des condamnés et des suspects. La police peut à présent prélever l'A.D.N. de toute personne mise en cause lors d'un crime ou d'un délit (avant ou après jugement), ainsi que de tout individu jugé utile à une enquête, c'est- à-dire un témoin. Pour le gouvernement nous sommes tous des suspects potentiels, la présomption de culpabilité l'emporte sur la présomption d'innocence (pour preuve le comportement des flics lors des contrôles et des arrestations).
Des personnes arrêtées arbitrairement sur des lieux de manifestations ont été contraintes de se soumettre à un prélèvement d'A.D.N.. Les gens qui refusent un tel prélèvement, s'exposent à des poursuites judiciaires, la peine maximale encourue étant de 15 000 euros d'amende, et d'un an de prison.
Nos gènes sont l'expression la plus intime de nos caractéristiques personnelles, nous n'y avons pas accès nous-mêmes, et il faudrait les livrer aux flics à la moindre "erreur de jeunesse", ou sous prétexte que nous pourrions être "utile à une enquête"?
Aujourd'hui, le voleur de mobylette est mis dans le même sac que l'auteur d'actes de barbarie. Toute personne qui transgresse une règle (ce qui fait beaucoup de monde) est jugée hautement dangereuse, sauf les "forces de l'ordre" bien entendu…
Sachant que ces prélèvements sont conservés 25 ans minimum dans les fichiers de la police, et qu'ils coûtent 400 euros chacun, on peut affirmer que c'est une méthode démesurée. Aujourd'hui, plus de 270 000 personnes sont génétiquement fichées en France, en Angleterre il y en a 3 000 000 (= 5% de la population).
L'A.D.N. n'appartient qu'à soi-même, ne leur donnons pas!
Cette pratique n'est pas anodine. Les pouvoirs publics deviennent des pouvoirs intimes, ils voudraient pouvoir nous suivre à la trace, alors que même parmi nos proches, très peu sont au courant des moindres détails de nos vies. La question n'est pas d'avoir ou non quelque chose à se reprocher, mais souhaitons-nous donner notre vie privée en pâture aux forces de "l'ordre" afin d'assurer la tranquillité de nos dirigeants? (Pour avoir la réponse, lire "1984"
de Georges Orwell)N'attendons pas de nous faire tatouer un code barre, ou de nous faire
greffer une puce électronique pour réagir. Refusons de devenir des Organismes Génétiquement Fichés!
De plus, les empreintes génétiques sont associées non seulement à l'identité, mais aussi à la filiation des personnes fichées. Et dans le cadre du projet Sarko de détection des "troubles du comportement" chez les jeunes enfants, on parle déjà de
"l'héritabilité (génétique) des troubles comportementaux". On pourrait peut-être bientôt nous faire croire qu'il existe un gène de la délinquance… qui irait bien avec l'augmentation du nombre des prisons pour mineurs!
En France, de plus en plus de personnes refusent ces prélèvements génétiques. Des procès ont déjà eu lieu pour ces refus, dont deux au cours desquels les procureurs ont demandé 500 euros d'amende.
Voir à ce sujet : http://refusadn.free.fr