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Sujet: Dom Helder Camara: père des pauvres 25/12/2016, 12:22
Dom Helder Camara: père des pauvres
Portrait d'un évêque brésilien qui a profondément marqué l'Église de son temps, et dont le procès en béatification s'est ouvert fin juillet 2013.
Son histoire
Né en 1909 dans une famille brésilienne de treize enfants, Dom Helder Camara sera, entre 1950 et 1980, l’une des figures les plus estimées et les plus controversées de l’épiscopat brésilien. Profondément marqué par Jacques Maritain et Emmanuel Mounier, il deviendra un défenseur actif des plus pauvres et œuvrera pour eux sans relâche, puisant son inspiration spirituelle dans des groupes qui s’identifient avec l’expérience de la pauvreté, notamment les prêtres ouvriers français.
Une spiritualité de la pauvreté
Archevêque auxiliaire de Rio en 1955, il devient en 1964 archevêque de Recife, dans le Nordeste, l’une des régions les plus pauvres du Brésil. Il le restera jusqu’en 1985. À Rio, il inaugure un projet de logement pour les habitants des favelas et met en place une campagne permanente de charité pour les nécessiteux. Il acquiert bientôt une renommée internationale au titre d’"évêque des bidonvilles". Avec d’autres ecclésiastiques de son époque, Dom Helder adopte une spiritualité de la pauvreté et cherche littéralement à vivre comme les pauvres. À Recife, il abandonne le palais archiépiscopal pour vivre dans une petite maison paroissiale derrière une modeste église.
Les années difficiles
En 1955, il participe à la création du Conseil épiscopal d'Amérique latine, puis prend une part active au Concile, s'opposant fermement à la tendance conservatrice. Avec une quarantaine de Pères conciliaires, il soutient l’idée d’une Église servante et pauvre au service des pauvres, reflétant bien le climat théologique et pastoral du continent latino-américain. Au sein du Celam, il contribue à la définition de "l'option préférentielle pour les pauvres", ce qui lui vaut d'être violemment attaqué par les groupes intégristes. Homme de paix, il est profondément persuadé que le projet de Dieu pour l'humanité est l'unité des religions et des cultures : "Les religions doivent dialoguer et marcher ensemble pour être la conscience éthique de l'humanité et le cri pacifique des pauvres." Dom Helder traverse les années difficiles de 1970 avec calme, malgré les multiples attaques dont il est l’objet. Avec courage il attaque le gouvernement militaire brésilien et dénonce publiquement la torture. Sa force spirituelle, son immense simplicité, sa patience et sa générosité font de lui une figure incontournable de la gauche non violente brésilienne. Sa popularité est immense. Grâce à lui, l’Église devient l’une des principales forces du large front d’opposition qui se renforce à la fin des années 1970 et contribue à accélérer le retour au régime civil.
Fidélité à l'Église
En 1979, Jean-Paul II lui rend hommage lors de son voyage au Brésil mais nomme, en 1985, José Cardoso Sobrinho pour lui succéder. Le nouvel évêque se charge de faire table rase de toute son action pastorale, fermant notamment l'Institut de théologie de Récife. Dom Helder restera fidèle au Vatican et ne commentera pas ces démantèlements. Il meurt en 1999. Fin juillet 2013, son procès en béatification s'est officiellement ouvert.
Texte
Notre responsabilité est d'agir dans ce monde tel qu'il est, c'est-à-dire sans attendre que tout le monde soit conscient de la nécessité et de la possibilité de la non-violence. Sinon, on ne ferait rien. N'oubliez pas que la non-violence prétend exactement faire céder même l'adversaire qui reste violent. Cela veut dire que l'on n'attend pas, pour agir, la conversion de l'adversaire à la non-violence! C'est pour cela que la non-violence est pour aujourd'hui, et non pour demain !
Une prière
Seigneur, aide-nous à créer un monde où en dépassant nos propres besoins et nos blessures, nous pratiquerons la justice, aimerons tendrement, et marcherons humblement avec Toi, ensemble.