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| Le sens de la parabole des dix vierges | |
| | Auteur | Message |
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Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 7:03 | |
| Les 10 vierges sont les chrétiens. L'huile de la lampe est la vertu de charité. Les cinq vierges folles ne se soucient pas d'aimer Dieu et le prochain. Elles ont le temps. On verra plus tard... Lorsqu'on arrive sans la charité à l'heure du jugement et qu'on prétend tout de même voir Dieu face à face, c'est impossible. C'est comme si on voulait accéder à un mariage avec une jeune fille très pure et très riche, mais sans l'aimer et uniquement pour son argent... - Citation :
- Matthieu 25, 1 "Alors il en sera du Royaume des Cieux comme de dix vierges qui s'en allèrent, munies de leurs lampes, à la rencontre de l'époux.
Matthieu 25, 2 Or cinq d'entre elles étaient sottes et cinq étaient sensées. Matthieu 25, 3 Les sottes, en effet, prirent leurs lampes, mais sans se munir d'huile ; Matthieu 25, 4 tandis que les sensées, en même temps que leurs lampes, prirent de l'huile dans les fioles. Matthieu 25, 5 Comme l'époux se faisait attendre, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Matthieu 25, 6 Mais à minuit un cri retentit : Voici l'époux! sortez à sa rencontre! Matthieu 25, 7 Alors toutes ces vierges se réveillèrent et apprêtèrent leurs lampes. Matthieu 25, 8 Et les sottes de dire aux sensées : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Matthieu 25, 9 Mais celles-ci leur répondirent : Il n'y en aurait sans doute pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez les marchands et achetez-en pour vous. Matthieu 25, 10 Elles étaient parties en acheter quand arriva l'époux : celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte se referma. Matthieu 25, 11 Finalement les autres vierges arrivèrent aussi et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! Matthieu 25, 12 Mais il répondit : En vérité je vous le dis, je ne vous connais pas! Matthieu 25, 13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. | |
| | | L'assoiffé
Messages : 3158 Inscription : 15/09/2011
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 13:08 | |
| Votre explication est très clair. Je n'avais jamais réaliser que l'huile des lampes pouvait être la charité. C'est très parlant ainsi. Je comprenais plutôt que c'était la préparation et le manque de vigilance (en générale) qui manquait aux vierges folles... Alors, comment met-on de l'huile dans nos lampes concrètement? | |
| | | Lino
Messages : 805 Inscription : 08/12/2014
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 13:17 | |
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| | | Hillel31415
Messages : 4659 Inscription : 08/04/2013
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 13:52 | |
| Original travail personnel, l'huile n'ayant JAMAIS été un type de la charité mais bien plutôt du Saint Esprit... (et la lumière de la lampe la profession par les vierges du témoignage de la Parole, bref, l'annonce de l'évangile en somme) Encore une nouveauté de notre théologien qui se prend pour Petero aujourd'hui...
Dernière édition par Hillel31415 le Lun 21 Nov 2016 - 14:01, édité 1 fois | |
| | | k11
Messages : 3238 Inscription : 26/11/2014
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:01 | |
| zut alors, elles manquaient d'Esprit Saint ......? c'est très étonnant comme lecture Hillel ..... | |
| | | Hillel31415
Messages : 4659 Inscription : 08/04/2013
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:03 | |
| Aucunement c'est la lecture qui est en accord avec la "tradition" catholique -pères de l'église et l'ensemble de la bible- , un comble. On ne peut pas remplacer un mot par n'importe quel concept allégorique comme bon nous semble, sinon on fait dire aux textes ce qu'on veut. En ce qui concerne la bible: Huile - Citation :
Huile. Chez les Hébreux, c’était surtout de l’huile d’olive. On récoltait ce fruit l’automne, en secouant ou en gaulant les oliviers (#De 24:20 ; #Esa 17:6; 24:13). Pour extraire l’huile, on commençait par fouler les olives avec les pieds (#De 33:24 ; #Mi 6:15), souvent en une cavité peu profonde, pratiquée dans le roc. Un autre procédé consistait à broyer le fruit au moyen d’une roue dans un bassin circulaire qui recueillait l’huile. On soumettait ensuite la pulpe au travail d’un pressoir, qui en exprimait les dernières gouttes. Le liquide était placé dans une cuve de pierre ou dans un vase, et les impuretés se déposaient au fond. L’hébreu yitshar désignait l’huile fraîche (cf. #Joe 2:24, texte hébreu). L’huile pure d’olives concassées, probablement dans un mortier, était la plus fine (#Ex 27:20; 29:40). On plaçait les olives ainsi écrasées dans une corbeille d’où s’écoulait l’huile vierge, recueillie avant de mettre la pulpe sous le presssoir. L’huile, produit palestinien par excellence souvent mentionné en même temps que le moût, constituait avec, ou même sans le blé, la principale source de revenu agricole (#No 18:12 ; #De 7:13 ; #Né 10:39; #Né 13:5, etc.). Brûlant dans les lampes, l’huile permettait d’éclairer (#Ex 25:6 ; #Mt 25:3). L’huile vierge devait entretenir continuellement la lumière du chandelier dans le sanctuaire (#Ex 27:20). La nourriture était à base d’huile (#1Ch 12:40 ; #Ez 16:13). La pâte du pain en contenait (#1R 17:12). Une partie des oblations consistait en gâteaux de fine farine mélangée d’huile, et en galettes arrosées d’huile (#Lé 2:1; 4$-7$). On l’appliquait sur les plaies (#Esa 1:6 ; #Mr 6:13), en y ajoutant parfois du vin (#Lu 10:34). Pour adoucir ses souffrances, Hérode se mit dans un bain d’huile chaude (Guerre juive 1.33.5). L’huile servait d’onguent, surtout après le bain (#Ps 23:5; 104:15 ; #2S 14:2). L’onction des rois se faisait avec de l’huile d’olive (#1S 10:1; 16:1,13 ; #1R 1:39 ; #2R 9:1,6), appelée sainte parce qu’employée au nom de Dieu (#Ps 89:21). Les sacrificateurs, le tabernacle, l’arche, la table, le chandelier, l’autel des parfums, l’autel des holocaustes, la cuve avec sa base, et tous les ustensiles sacrés étaient oints d’huile précieuse ; une ordonnance sacrée en réglait la préparation et l’emploi (#Ex 30:22-33).
L’huile est fréquemment le symbole du Saint-Esprit. L’onction d’huile du sacrificateur, du prophète et du roi (#Lé 8:12 ; #1R 19:16) représentait l’onction de l’Esprit accordée à Christ (#Esa 11:2 ; #Lu 4:18 ; #Hé 1:9) et à tous ceux qui sont rois et sacrificateurs avec lui (#1P 2:9 ; #1Jn 2:20,27). L’huile est également le type de l’Esprit qui répand sa lumière parfaite devant Dieu dans le sanctuaire (#Ex 27:20-21 ; #Za 4:2-6; 11$-14$ ; #Ap 4:5), qui nous révèle la gloire du Seigneur en nous conduisant dans toute la vérité (#Jn 16:13-14). Voir Onction ; Saint-Esprit.
Dernière édition par Hillel31415 le Lun 21 Nov 2016 - 14:17, édité 1 fois | |
| | | k11
Messages : 3238 Inscription : 26/11/2014
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:13 | |
| faudrait peut etre éviter de confondre cette huile (charité) avec huile d'onction ..... (quand le Christ est venu et pris les vierges sage dans son royaume (qui , elles, avaient une bonne huile en elles )....) | |
| | | Hillel31415
Messages : 4659 Inscription : 08/04/2013
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:21 | |
| La question est: pourquoi cette "huile" serait la seule de la bible à désigner la charité ? Est ce une révélation faite à Arnaud ? | |
| | | L'assoiffé
Messages : 3158 Inscription : 15/09/2011
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:33 | |
| - Hillel31415 a écrit:
- Aucunement c'est la lecture qui est en accord avec la "tradition" catholique -pères de l'église et l'ensemble de la bible- , un comble.
On ne peut pas remplacer un mot par n'importe quel concept allégorique comme bon nous semble, sinon on fait dire aux textes ce qu'on veut.
En ce qui concerne la bible:
Huile - Citation :
Huile. Chez les Hébreux, c’était surtout de l’huile d’olive. On récoltait ce fruit l’automne, en secouant ou en gaulant les oliviers (#De 24:20 ; #Esa 17:6; 24:13). Pour extraire l’huile, on commençait par fouler les olives avec les pieds (#De 33:24 ; #Mi 6:15), souvent en une cavité peu profonde, pratiquée dans le roc. Un autre procédé consistait à broyer le fruit au moyen d’une roue dans un bassin circulaire qui recueillait l’huile. On soumettait ensuite la pulpe au travail d’un pressoir, qui en exprimait les dernières gouttes. Le liquide était placé dans une cuve de pierre ou dans un vase, et les impuretés se déposaient au fond. L’hébreu yitshar désignait l’huile fraîche (cf. #Joe 2:24, texte hébreu). L’huile pure d’olives concassées, probablement dans un mortier, était la plus fine (#Ex 27:20; 29:40). On plaçait les olives ainsi écrasées dans une corbeille d’où s’écoulait l’huile vierge, recueillie avant de mettre la pulpe sous le presssoir. L’huile, produit palestinien par excellence souvent mentionné en même temps que le moût, constituait avec, ou même sans le blé, la principale source de revenu agricole (#No 18:12 ; #De 7:13 ; #Né 10:39; #Né 13:5, etc.). Brûlant dans les lampes, l’huile permettait d’éclairer (#Ex 25:6 ; #Mt 25:3). L’huile vierge devait entretenir continuellement la lumière du chandelier dans le sanctuaire (#Ex 27:20). La nourriture était à base d’huile (#1Ch 12:40 ; #Ez 16:13). La pâte du pain en contenait (#1R 17:12). Une partie des oblations consistait en gâteaux de fine farine mélangée d’huile, et en galettes arrosées d’huile (#Lé 2:1; 4$-7$). On l’appliquait sur les plaies (#Esa 1:6 ; #Mr 6:13), en y ajoutant parfois du vin (#Lu 10:34). Pour adoucir ses souffrances, Hérode se mit dans un bain d’huile chaude (Guerre juive 1.33.5). L’huile servait d’onguent, surtout après le bain (#Ps 23:5; 104:15 ; #2S 14:2). L’onction des rois se faisait avec de l’huile d’olive (#1S 10:1; 16:1,13 ; #1R 1:39 ; #2R 9:1,6), appelée sainte parce qu’employée au nom de Dieu (#Ps 89:21). Les sacrificateurs, le tabernacle, l’arche, la table, le chandelier, l’autel des parfums, l’autel des holocaustes, la cuve avec sa base, et tous les ustensiles sacrés étaient oints d’huile précieuse ; une ordonnance sacrée en réglait la préparation et l’emploi (#Ex 30:22-33).
L’huile est fréquemment le symbole du Saint-Esprit. L’onction d’huile du sacrificateur, du prophète et du roi (#Lé 8:12 ; #1R 19:16) représentait l’onction de l’Esprit accordée à Christ (#Esa 11:2 ; #Lu 4:18 ; #Hé 1:9) et à tous ceux qui sont rois et sacrificateurs avec lui (#1P 2:9 ; #1Jn 2:20,27). L’huile est également le type de l’Esprit qui répand sa lumière parfaite devant Dieu dans le sanctuaire (#Ex 27:20-21 ; #Za 4:2-6; 11$-14$ ; #Ap 4:5), qui nous révèle la gloire du Seigneur en nous conduisant dans toute la vérité (#Jn 16:13-14). Voir Onction ; Saint-Esprit.
C'est un extrait d'un dictionnaire des expressions de la Bible? Ce sont de bonnes définitions, l'huile a encore certaine de ces utilités dans l'Église catholique. Alors, pour vous, l'huile serait le manque d'Esprit Saint? (Vous avez un extrait des Pères de l'Église là-dessus?) Et comment met-on concrètement de l'huile (de l'Esprit Saint) dans nos lampes? | |
| | | Hillel31415
Messages : 4659 Inscription : 08/04/2013
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:40 | |
| Je me suis trompé en ce qui concerne les principaux Pères de l'église, Arnaud a raison Pour St Augustin il s'agit de "la joie des bonnes oeuvres" Et pour Origène la Parole de la doctrine...
Dernière édition par Hillel31415 le Lun 21 Nov 2016 - 14:46, édité 2 fois | |
| | | monge - ancien
Messages : 4382 Inscription : 19/01/2014
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:41 | |
| Les Père de l'Eglise ont déjà commentés les évangiles dans leur ensemble, et St Thomas d'Aquin a fait un condensé de tout leur commentaire. Il est à mon avis important de connaitre comment nos Pères dans la Foi ont chacun interprétés les écritures. Concernant la parabole des vierges folles et sages voici le point de vue de chaque Père de l'Eglise: - Spoiler:
vv. 1-13.
S. Chrys. (hom. 78 sur S. Matth.) Dans la parabole précédente, Notre-Seigneur nous a fait connaître quel serait le châtiment du serviteur qui frappait ses compagnons, s’enivrait et dissipait les biens de son maître. Dans celle-ci, il nous apprend quelle sera la punition de celui dont la vie s’écoule sans bonnes oeuvres, et qui n’amasse pas en abondance les provisions spirituelles dont il aurait besoin, car les vierges folles avaient de l’huile, mais pas en quantité suffisante : " Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges. " — S. Hil. (can. 28.) Le Sauveur dit : " Alors, " car toute cette parabole se rapporte au grand jour du Seigneur (Soph 1, 14 ; Ml 4, 5 ; Jude 6), dont il vient de parler. — S. GREG. (hom. 12 sur les Evang.) L’Église de la terre est appelée le royaume des cieux, comme dans cet autre passage : " Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils arracheront les scandales de son royaume " (Mt 13). — S. Jér. Il en est qui appliquent exclusivement aux vierges cette parabole des vierges folles et des vierges prudentes ; les unes, d’après l’Apôtre, sont vierges d’esprit et de corps (1 Co 7) ; les autres n’ont en partage que la virginité du corps, sans les oeuvres de la virginité ; ou bien, tout en demeurant sous la garde de leurs parents, elles ne laissent pas d’être mariées par les désirs de leur cœur. Mais, d’après les antécédents, cette parabole me paraît avoir une signification différente et se rapporter, non pas seulement à ceux qui sont vierges de corps, mais à tout le genre humain. — S. GREG. (hom. 12.) Tout homme possède en double chacun des cinq sens, et le nombre cinq étant doublé donne le nombre dix. Or, comme les deux sexes concourent à former la multitude des fidèles, la sainte Église nous est représentée sous la figure de ces dix vierges, et, comme les bons s’y trouvent mêlés aux méchants, et les réprouvés avec les élus, elle est comparée avec raison aux vierges sages et aux vierges folles. — S. Chrys. (hom. 78.) Notre-Seigneur choisit des vierges pour en faire le sujet de cette parabole, afin de nous apprendre que la virginité est sans doute une chose excellente, mais que cependant, si elle est dépourvue des oeuvres de miséricorde, elle sera jetée dehors avec les adultères. — ORIG. (traité 32 sur S. Matth.) Ou bien, ces vierges sont les sens de tous ceux qui ont reçu la parole de Dieu, car cette parole, par sa pureté, se prête et s’accommode à tous ceux que ses enseignements ont détachés du culte des idoles, pour les consacrer au culte du vrai Dieu par Jésus-Christ : " Et ayant pris leurs lampes, elles s’en allèrent, " etc. Ceux dont ces vierges sont la figure prennent leurs lampes, c’est-à-dire leurs sens extérieurs, sortent du monde et de ses erreurs, pour venir au-devant du Sauveur, qui est toujours prêt à entrer dans la maison de son épouse, la sainte Église, avec ceux qui sont dignes de l’accompagner. — S. Hil. Ou bien, l’époux et l’épouse, c’est Notre-Seigneur Dieu, uni à un corps semblable au nôtre, car la chair est comme l’épouse de l’esprit. Ces lampes, que les vierges ont prises, sont la lumière de ces âmes en qui brille la blancheur éclatante du baptême. — S. Aug. (Serm. 22 sur les paroles du Seig.) Ou bien, les lampes qu’on porte à la main représentent les oeuvres, car il est écrit (Mt 5) : " Que vos oeuvres brillent aux yeux des hommes. "
S. Grég. (hom. 12). Ceux dont la foi est droite et la vie pure sont semblables aux cinq vierges sages ; mais ceux qui font profession de la foi chrétienne, sans chercher à assurer leur salut par les bonnes oeuvres, ressemblent aux cinq vierges folles : " Il y en avait cinq d’entre elles qui étaient folles et cinq qui étaient sages. " — S. JER. Il y a en nous cinq sens qui aspirent aux choses célestes et qui désirent les biens du ciel. Il a été dit en particulier du sens de la vue, de l’ouïe et du toucher : " Ce que nous avons vu, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, et ce que nos mains ont touché " (1 Jn 1) ; du sens du goût : " Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux " (Ps 33) ; du sens de l’odorat : " Nous courrons sur tes pas à l’odeur de tes parfums " (Cant. 1). Mais il y aussi cinq autres sens qui soupirent avec ardeur après les plaisirs fangeux de la terre. — S. Aug. (Serm. 22 sur les paroles du Seig.) Ou bien, les cinq vierges sages représentent la continence que nous devons pratiquer dans les cinq sens du corps, en les séparant des attraits de la chair, car nous devons interdire aux désirs de notre âme les plaisirs de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du goût et du toucher. Mais comme les uns observent cette continence sous les yeux de Dieu, dans le but unique de lui plaire par la joie intérieure de la conscience, et les autres, devant les hommes, pour mériter leur estime, cinq d’entre ces vierges sont sages et cinq sont folles ; toutes cependant sont vierges, parce que toutes gardent la continence, quoiqu’elles aient un foyer d’action différent. — Orig. (Traité 32.) Les vertus s’attirent et se suivent les unes les autres, de manière que celui qui en possède une a toutes les autres ; ainsi, tous les sens marchent à la suite les uns des autres, et, par conséquent, tous les cinq sens sont nécessairement, ou doués de la sagesse, ou livrés à la folie. — S. Hil. Ou bien, cette distinction des cinq vierges sages et des cinq vierges folles établit la séparation qui existe entre les fidèles et les infidèles.
S. GREG. (hom. 12.) Il est à remarquer que toutes ces vierges portent des lampes, mais qu’elles n’ont pas toutes de l’huile : " Mais les cinq vierges folles ayant pris leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles. " — S. Hil. L’huile, c’est le fruit des bonnes oeuvres ; les vases, sont les corps dans les entrailles desquels il faut cacher le trésor d’une bonne conscience. Les vierges qui ont pris de l’huile avec elles sont celles dont la foi est relevée par les oeuvres, et les vierges qui n’en ont pas sont celles qui paraissent professer la même foi, mais ne se mettent pas en peine de pratiquer les oeuvres des vertus. — S. Aug. (Serm. 22 sur les paroles du Seig.) Ou bien, l’huile, à mon avis, figure la joie elle-même, d’après ces paroles du Roi-prophète : " Votre Dieu vous a sacré d’une huile de joie " (Ps 44). Celui donc dont la joie n’a point pour motif qu’il plaît intérieurement à Dieu, n’a pas d’huile avec lui, car il ne possède point la véritable joie, puisqu’il ne pratique la continence que pour obtenir les louanges des hommes. Les vierges sages, au contraire, prennent avec leurs lampes de l’huile dans leurs vases, c’est-à-dire qu’elles portent dans leur cœur et dans leur conscience la joie des bonnes oeuvres, selon le conseil de l’Apôtre " Que l’homme examine ses propres actions, et alors il aura seulement de quoi se glorifier en lui-même et non dans un autre " (Ga 6). — S. Chrys. (hom. 78.) Ou bien l’huile, dans la pensée du Sauveur, c’est la charité, c’est l’aumône et tout autre secours donné aux indigents ; les lampes, sont les grâces de la virginité, et il appelle folles ces vierges qui, après avoir pratiqué ce qu’il y a de plus pénible, ont perdu tout le fruit de leurs efforts dans des épreuves beaucoup moins importantes, car il est bien plus difficile de vaincre la concupiscence de la chair que l’amour des richesses. — Orig. Ou bien, l’huile, c’est la parole de la doctrine, qui remplit les âmes comme autant de vases. Rien, en effet, ne donne autant de force à l’âme qu’un discours moral sur une vertu quelconque, et qui est ici figuré par l’huile de la lampe. Or, les vierges sages ont pris avec elles autant de cette huile qu’il leur en fallait, même en supposant que leur mort fût éloignée, et que le Verbe dût tarder à venir pour consommer leur salut. Les vierges folles ont pris aussi avec elles leurs lampes, qui étaient d’abord allumées ; mais elles n’ont pas pris assez d’huile pour les entretenir jusqu’à la fin, parce qu’elles n’ont eu que de la négligence pour recueillir la parole divine qui fortifie la foi et entretient la lumière des bonnes oeuvres.
" Et, comme l’époux tardait à venir, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. " — S. Aug. (comme précéd.) Les bons comme les mauvais parmi les hommes meurent dans l’intervalle du temps qui s’écoule jusqu’à la résurrection des morts, laquelle aura lieu à l’avènement du Seigneur. — S. Grég. (hom. 12.) Ce sommeil, c’est la mort et l’assoupissement qui précède le sommeil, c’est, avant la mort, la langueur pour tout ce qui concerne le salut, car cet assoupissement conduit directement à la mort. — S. Jér. Ou bien, elles s’assoupirent, c’est-à-dire qu’elles moururent ; et il dit ensuite qu’elles s’endormirent, parce qu’elles devaient ressusciter. Ces paroles : " Et comme l’époux tardait à venir, " nous indiquent qu’il devait s’écouler un assez long espace de temps entre le premier et le second avènement du Seigneur. — Orig. Ou bien, l’époux tardant à venir, et le Verbe ne venant pas aussitôt mettre un terme à notre vie, les sens, par suite de la faiblesse qui leur est naturelle, s’assoupissent comme ensevelis dans la nuit du monde. Elles s’endormirent ensuite, en négligeant de suivre les mouvements de l’esprit de vie ; cependant elles ne perdirent pas leurs lampes, et les vierges sages ne désespérèrent pas de conserver leur huile : " Mais, sur le minuit, on entendit un grand cri, " etc. — S. Jér. Suivant la tradition des Juifs, le Christ doit venir au milieu de la nuit comme au temps de la délivrance de la servitude d’Egypte, alors que la Pâque fut célébrée, que l’ange exterminateur fut envoyé, que le Seigneur passa au-dessus des tentes, et que le seuil de nos portes fut consacré par le sang de l’agneau. Je pense que c’est de là qu’est venue cette tradition apostolique, qui subsiste encore, de ne point permettre aux fidèles, la veille de Pâques, de quitter l’Église avant le milieu de la nuit, pour leur faire attendre l’arrivée et la résurrection de Jésus-Christ, afin que, après l’accomplissement de cet heureux événement, ils puissent célébrer en toute sécurité ce grand jour de fête. C’est en vue de cette nuit solennelle que le Psalmiste disait : " Je me levais au milieu de la nuit pour chanter vos louanges " (Ps 118). — S. Aug. (comme précéd.) Ou bien, au milieu de la nuit, c’est-à-dire au moment où personne ne soupçonnera l’arrivée de l’époux et ne s’y attendra.
S. JER. Ce sera donc tout d’un coup, au milieu du calme de la nuit, alors que tous se livrent paisiblement au repos et que le sommeil est le plus profond, que le cri des anges, et les trompettes des puissances qui précéderont le Christ, annonceront son avènement, comme il le dit lui-même : " Voici l’époux qui vient, allez au-devant de lui. " — S. Hil. (can. 27.) L’épouse seule, réveillée par le son de la trompette, va au devant de l’époux, car l’époux et l’épouse, c’est-à-dire Dieu et la chair, ne feront plus qu’un, parce que l’humilité de la chair sera revêtue d’une gloire toute spirituelle. — S. Aug. (comme précéd.) Je pense que ce qui est dit ici, que les vierges seules vont au-devant de l’époux, doit s’entendre en ce sens que ce sont les vierges elles-mêmes qui sont l’épouse. C’est ainsi que, lorsque tous les chrétiens se rendent dans le sein de l’Église, nous disons que ce sont des enfants qui accourent à leur mère, quoique cette mère n’est autre que la réunion des enfants eux-mêmes. Or, maintenant, l’Église est une vierge fiancée, et qui doit être unie à son époux, et elle célébrera ces noces divines au jour où, dépouillée de tout ce qu’elle avait de périssable et de mortel, Dieu l’appellera aux joies d’une nouvelle union. — Orig. Ou bien, c’est au milieu de la nuit, alors que le sommeil est le plus profond, qu’on entendra un grand cri, le cri des anges venant tirer tous les hommes de leur sommeil, car ce sont les ministres du Seigneur (He 1) qui viendront faire entendre à l’oreille de tous ceux qui dorment ce cri : " Voici l’époux qui vient ; allez au-devant de lui. " Tous ont entendu cet appel et tous se sont levés ; mais tous n’ont pas préparé convenablement leurs lampes : " Aussitôt toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes. " L’ornement de ces lampes spirituelles, conformément à l’esprit de 1’Évangile, c’est le bon et légitime usage des sens ; quant à ceux qui font un mauvais usage de leurs sens, ils ne peuvent les relever par aucun ornement. — S. Grég. Ou bien, toutes les vierges se lèvent, parce que les élus et les réprouvés sont réveillés du sommeil de la mort, et ils préparent leurs lampes, parce qu’ils font en eux-mêmes le dénombrement des oeuvres qui peuvent leur permettre d’espérer l’éternelle félicité. — S. Aug. (comme précéd.) Elles préparèrent leurs lampes, c’est-à-dire le compte qu’elles devaient rendre de leurs oeuvres. — S. Hil. (can. 27.) Ou bien, l’action de reprendre leurs lampes, c’est le retour des âmes dans les corps, et leur lumière, c’est la conscience des bonnes oeuvres qui brille dans notre corps comme dans le vase qui la contient.
S. Grég. (hom. 12.) Mais les lampes des vierges folles s’éteignent, parce que leurs oeuvres, qui avaient paru briller d’un certain éclat extérieur aux yeux des hommes, s’obscurcissent intérieurement à l’approche du juste Juge : " Mais les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, " etc. Elles demandent de l’huile aux vierges prudentes, c’est-à-dire que, sentant et comprenant leur indigence intérieure, elles cherchent au dehors des témoignages favorables. Leur trop grande confiance les a trompées, et, sous l’empire de cette déception, elles disent à leurs compagnes : Puisque vous nous voyez rejetées à cause du défaut de bonnes oeuvres, rendez témoignage à ce que vous avez vu de notre vie. — S. Aug. (comme précéd.) Ces vierges folles, selon leur habitude, recherchent toujours ce qui fait le sujet ordinaire de leur joie. C’est pour cela qu’elles veulent porter devant Dieu, qui pénètre le fond des cœurs, le témoignage des hommes pour qui les secrets des cœurs sont invisibles ; mais toutes ces actions, qui n’ont d’autre soutien que les louanges des hommes, tombent et disparaissent dès que ce soutien vient à leur manquer, et voilà pourquoi leurs lampes s’éteignent. — S. Jér. Ou bien, ces vierges qui se plaignent de voir leurs lampes éteintes, montrent qu’elles ont encore quelque lumière ; mais cette lumière n’est pas persévérante, et leurs oeuvres n’ont aucun caractère de durée. Celui donc qui a le bonheur d’avoir une âme virginale et d’aimer la pureté ne doit point placer sa joie dans les choses vaines et futiles qui passent et qui se dessèchent si vite aux premières ardeurs du soleil, et il s’attache à la pratique des vertus parfaites, pour jouir d’une lumière éternelle. — S. Chrys. (hom. 78.) Ou bien, dans un autre sens, non-seulement ces vierges étaient folles, parce qu’elles ont quitté la terre sans avoir avec elle l’huile de la miséricorde, mais parce qu’elles espéraient qu’on leur donnerait de cette huile là où elles se sont adressées mal à propos pour en obtenir. Car bien que personne ne soit plus miséricordieux que ces vierges sages, qui ont surtout brillé par la pratique de la miséricorde, cependant elles n’ont pu accéder à la demande des vierges folles : " Les sages leur répondirent Non, de peur que ce que nous en avons ne suffise pas pour vous et pour nous. " Apprenons de là qu’aucun d’entre nous ne peut espérer de soutien que des oeuvres au milieu desquelles la mort le surprendra. — S. Jér. Car ce n’est point par avarice, mais par un sentiment de crainte que les vierges sages font cette réponse. Donc chacun de nous recevra la récompense due à ses oeuvres, et, au jour du jugement, ni les vertus ni les vices des autres ne nous seront d’aucune utilité. Les vierges sages donnent le conseil de ne point aller au-devant de l’époux sans avoir de l’huile dans les lampes : " Allez plutôt à ceux qui en vendent, et achetez-en ce qu’il vous en faut. " — S. Hil. Les marchands sont ceux qui, ayant besoin de la charité des fidèles, se prêtent au commerce qu’on leur demande, et qui, pour prix des secours donnés à leur indigence, nous vendent la conscience d’avoir fait une bonne oeuvre, car c’est là une source abondante de lumière qui ne s’éteint pas, qu’il faut acheter par les oeuvres de miséricorde et conserver avec soin. — S. Chrys. (hom. 78.) Vous voyez donc quel riche commerce nous pouvons faire avec les pauvres, et ce n’est pas dans l’autre vie que nous trouverons les pauvres, mais ici-bas ; c’est donc pendant cette vie qu’il nous faut faire provision de cette huile, pour alimenter notre lampe lorsque Jésus-Christ nous appellera. — S. Jér. Cette huile se vend, elle s’achète à grand prix, et ne s’acquiert que par de pénibles travaux, c’est-à-dire non-seulement par les aumônes, mais par la pratique de toutes les vertus et des conseils enseignés par les maîtres spirituels. — ORIG. Ou bien, dans un autre sens, quoique folles, les vierges comprenaient qu’elles ne pouvaient aller au-devant de l’époux sans lumière, et qu’il fallait tenir allumées les lampes de leurs sens ; mais elles s’apercevaient en même temps qu’ayant une très petite quantité de cette huile spirituelle, leurs lampes allaient s’éteindre au milieu des ténèbres qui approchaient. Or, les vierges sages renvoient les folles à ceux qui vendent de l’huile, parce qu’elles voient que la provision qu’elles ont faite de cette huile (c’est-à-dire de la doctrine) ne peut suffire pour entretenir en elles la vie, et pour enseigner les autres ; c’est pour cela qu’elles leur disent : " Allez plutôt trouver ceux qui en vendent, " c’est-à-dire les docteurs, " et achetez-en pour vous, " c’est-à-dire recevez-en de leurs mains. Or, le prix auquel s’achète cette huile, c’est la persévérance, l’amour de la doctrine, le zèle et les efforts qu’inspire le désir d’apprendre. — S. Aug. (comme précéd.) Ou bien, ce n’est pas un conseil qu’elles donnent, mais un reproche indirect qu’elles font aux vierges folles de leur négligence ; car ceux qui vendent de l’huile sont les flatteurs, qui, en donnant des éloges aux fausses vertus ou aux actions qu’ils ignorent, jettent les âmes dans l’erreur, et qui, pour prix de la vaine joie qu’ils leur ont inspirée comme à des insensées, reçoivent des avantages temporels. Les vierges sages leur disent : " Allez à ceux qui en vendent, et achetez-en ce qu’il vous faut, " c’est-à-dire voyons quelle utilité vous retirerez de ceux qui s’étaient fait une habitude de vous vendre leurs louanges. Elles ajoutent : " De peur que ce que nous en avons ne suffise pas pour nous et pour vous, " car un témoignage étranger n’a aucune valeur auprès de Dieu, pour qui les secrets du cœur sont à découvert, et c’est à peine si le témoignage que la conscience rend à chacun de nous peut suffire devant lui.
S. Jér. Mais le temps d’acheter était passé, le jour du jugement étant arrivé, il n’y avait plus lieu de faire pénitence, et on les force, non pas de faire de nouvelles oeuvres, mais de rendre compte des anciennes. " Or, pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces. " — S. Hil. Ces noces, c’est le jour où nous revêtirons l’immortalité, c’est l’union qui s’établira par une nouvelle société entre la corruption et l’incorruptibilité. — S. Chrys. (hom. 78.) Ces paroles : " Pendant qu’elles allaient en acheter ", nous apprennent qu’il ne nous servira de rien, pour échapper à la colère divine, d’être miséricordieux après notre mort, pas plus qu’il ne servit alors au mauvais riche de se montrer plein de tendresse et de sollicitude pour ses parents. — Orig. Ces mêmes paroles : " Pendant qu’elles allaient etc., " ont encore un autre sens, c’est-à-dire qu’il en est qui, après avoir négligé toutes les occasions d’apprendre ce qui pouvait leur être utile, cherchent à réparer cette négligence à la fin de leur vie, et sont prévenus par la mort. — S. Aug. (comme précéd.) Ou bien encore, pendant qu’elles allaient en acheter, c’est-à-dire pendant qu’elles se répandaient au dehors, pour y trouver le sujet ordinaire de leur joie, parce qu’elles ne connaissaient pas les joies intérieures, le juge vint, et celles qui étaient prêtes, c’est-à-dire celles à qui leur conscience rendait témoignage devant Dieu, entrèrent avec lui aux noces, où l’âme pure s’unit, pour en être fécondée, au Verbe de Dieu, source de toute pureté et de toute perfection. — S. Jér. Après le jour du jugement, il n’y a plus d’occasion de pratiquer la justice et de faire de bonnes oeuvres, c’est pour cela qu’il ajoute : " Et la porte fut fermée. " — S. Aug. (comme précéd.) Après qu’on a reçu ceux qui, par une bienheureuse transformation, sont appelés à la vie des anges, la porte du royaume des cieux est fermée, car, après le jugement, il n’y a plus de place, ni pour les prières, ni pour les mérites. — S. Hil. Et cependant, bien que le temps de la pénitence soit passé, les vierges folles arrivent et demandent qu’on leur ouvre la porte : " Enfin les autres vierges vinrent aussi et dirent : Seigneur, " etc. — S. Jér. Elles invoquent l’époux comme leur Seigneur, c’est une confession admirable et un témoignage redoublé de leur foi ; mais que sert d’invoquer de bouche celui que vous niez par vos oeuvres ? — La Glose. Sous le coup de la douleur qu’elles éprouvent de se voir repoussées, elles l’appellent par deux fois : Seigneur, Seigneur, car elles n’osent donner le nom de père à celui dont elles ont méprisé la miséricorde pendant toute leur vie.
S. Aug. (comme précéd.) Il n’est point dit qu’elles achetèrent de l’huile, il faut donc supposer qu’ayant perdu toute la joie que leur donnaient les louanges des hommes, elles en sont réduites à implorer la bonté divine au milieu de leurs angoisses et de leurs afflictions. Mais, après le jugement, la sévérité de Dieu est égale à la miséricorde ineffable qui l’a précédé, comme l’indiquent les paroles qui suivent : " Mais il leur répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais point. " Telle est en effet la règle du plan divin, ou plutôt de la sagesse divine, de ne point laisser entrer dans sa joie éternelle ceux qui, dans les efforts qu’ils ont faits pour accomplir ses commandements, n’ont eu pour but que de plaire aux hommes et non pas à Dieu. — S. Jér. Car Dieu connaît ceux qui sont à lui, et celui qui a voulu ignorer sera lui-même ignoré (1 Co 14). Et bien que ces vierges folles soient vierges par la pureté du corps, et par la profession de la vraie foi, cependant elles ne seront pas reconnues par l’époux, parce qu’elles n’ont pas d’huile dans leurs lampes. Ces paroles : " Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure, " nous apprennent que tout ce qui précède a pour but de nous exciter à préparer avec soin la lumière de nos bonnes oeuvres, parce que nous ignorons le jour du jugement. — S. Aug. (comme précéd.) Non seulement nous ignorons le temps où doit venir l’époux, mais encore chacun de nous ignore le jour et l’heure de sa mort, et celui qui s’y tient toujours préparé le sera aussi lorsque retentira cette voix qui doit réveiller tous les morts dans leurs tombeaux. — S. Aug. (Lettre à Hesych.) Il en est qui ont voulu expliquer cette parabole des cinq vierges sages et des cinq vierges folles, en la rapportant à l’avènement qui s’accomplit tous les jours par le moyen de l’Église ; mais il ne faut pas adopter témérairement cette explication, de peur de rencontrer, dans la parabole, quelques circonstances qui la contredisent formellement.
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| | | L'assoiffé
Messages : 3158 Inscription : 15/09/2011
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:46 | |
| - Hillel31415 a écrit:
- Je me suis trompé en ce qui concerne les principaux Pères de l'église, Arnaud a raison
Pas de problème. Vous avez trouver la référence? Vous nous la partagez? | |
| | | Hillel31415
Messages : 4659 Inscription : 08/04/2013
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:47 | |
| Monge l'a cité, la chaine d'or de Thomas d'aquin. Je présente mes excuses à Arnaud. | |
| | | L'assoiffé
Messages : 3158 Inscription : 15/09/2011
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 14:58 | |
| Très bien, nos messages se sont croisés. | |
| | | L'assoiffé
Messages : 3158 Inscription : 15/09/2011
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 15:15 | |
| Donc, l'huile dans les lampes, ce sont les œuvres bonnes, les œuvres de miséricordes. Ça me parle beaucoup, cette parabole. J'ai pris connaissance depuis vendredi d'au moins 10 occasions où j'ai manqué de charité par omission. Rien de bien grave, mais des petits gestes qui aurait été bonnes à réaliser, mais que j'ai omis par manque de vivacité d'esprit. Vous savez, ces petites actions qui font la différence, mais qu'on ne peut reproduire après que l'occasion soit passée. Je me demande comment être plus présent pour ne pas manquer ces occasions charitables... Probablement que l'on doit tenter de tirer des conclusions de nos omissions pour se conditionner à réagir plus promtement la prochaine fois... | |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 18:34 | |
| - Hillel31415 a écrit:
- La question est: pourquoi cette "huile" serait la seule de la bible à désigner la charité ? Est ce une révélation faite à Arnaud ?
C'est la pensée des Eglises fondées par les Apôtres depuis l'Inde à Rome. Le salut se fait par la charité.Depuis le XVI° s, les Eglises fondées par Luther identifie cette huile à la seule foi. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 18:50 | |
| - L'assoiffé a écrit:
- Donc, l'huile dans les lampes, ce sont les œuvres bonnes, les œuvres de miséricordes.
Ça me parle beaucoup, cette parabole. J'ai pris connaissance depuis vendredi d'au moins 10 occasions où j'ai manqué de charité par omission. Rien de bien grave, mais des petits gestes qui aurait été bonnes à réaliser, mais que j'ai omis par manque de vivacité d'esprit. Vous savez, ces petites actions qui font la différence, mais qu'on ne peut reproduire après que l'occasion soit passée.
Je me demande comment être plus présent pour ne pas manquer ces occasions charitables...
Probablement que l'on doit tenter de tirer des conclusions de nos omissions pour se conditionner à réagir plus promtement la prochaine fois...
Je pense qu'on en est tous au même point, parfois par inattention, beaucoup par lassitude. Il n'y a pas 5 minutes, je viens d'en faire une par mp à FB, je m'en suis aperçue après avoir cliqué : j'ai blessé la personne, il s'est déconnecté aussitôt... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:27 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Hillel31415 a écrit:
- La question est: pourquoi cette "huile" serait la seule de la bible à désigner la charité ? Est ce une révélation faite à Arnaud ?
C'est la pensée des Eglises fondées par les Apôtres depuis l'Inde à Rome. Le salut se fait par la charité.
Depuis le XVI° s, les Eglises fondées par Luther identifie cette huile à la seule foi. Cher Arnaud, merci de rappeler cette magnifique parabole que j'aime beaucoup aussi. A mon avis perso, sans révélation spéciale, c'est que l'huile n'est pas seulement la charité, mais HUILE=FOI+ESPERANCE+CHARITE, les 3 vertus théologales qu'on ne peut jamais dissocier à mon conseil. J'avais ouvert un fil sur ces 3 aspects de la vie chrétienne authentique, mais je sais plus où. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:31 | |
| La question qui me taraude quand même, c'est ce qui semble être le manque de charité de celles qui refusent de partager leur huile avec les autres.
Là, où est la charité ?
est-ce que c'est du "chacun pour soi" que de vouloir entrer au Paradis ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:33 | |
| - Espérance a écrit:
- La question qui me taraude quand même, c'est ce qui semble être le manque de charité de celles qui refusent de partager leur huile avec les autres.
Là, où est la charité ?
est-ce que c'est du "chacun pour soi" que de vouloir entrer au Paradis ? Ah oui, excellente question. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:33 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:39 | |
| - Espérance a écrit:
- Chopin a écrit:
J'avais ouvert un fil sur ces 3 aspects de la vie chrétienne authentique, mais je sais plus où. ce serait celui-là ? dans ce cas là, vous auriez changé de pseudo (pas grave)
https://docteurangelique.forumactif.com/t21699-la-foi-l-esperance-et-la-charite?highlight=foi+esp%E9rance+++charit%E9
et en tout cas, on peut le continuer oui oui c'est ça. Mais pour en revenir aux vierges folles qui s'endorment on s'aperçoit qu'elles ont perdu la vaillance de veiller le retour du Seigneur, et ont peut-être elles perdu la charité envers le Seigneur...et ça on peut pas le transférer de coeur à coeur, je vois bien avec mon frère de sang que rien ne peut passer contre l'incrédulité. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:51 | |
| - Chopin a écrit:
- Espérance a écrit:
- Chopin a écrit:
J'avais ouvert un fil sur ces 3 aspects de la vie chrétienne authentique, mais je sais plus où. ce serait celui-là ? dans ce cas là, vous auriez changé de pseudo (pas grave)
https://docteurangelique.forumactif.com/t21699-la-foi-l-esperance-et-la-charite?highlight=foi+esp%E9rance+++charit%E9
et en tout cas, on peut le continuer oui oui c'est ça. Mais pour en revenir aux vierges folles qui s'endorment on s'aperçoit qu'elles ont perdu la vaillance de veiller le retour du Seigneur, et ont peut-être elles perdu la charité envers le Seigneur...et ça on peut pas le transférer de coeur à coeur, je vois bien avec mon frère de sang que rien ne peut passer contre l'incrédulité. moi aussi, je le vois dans la vie de tous les jours ! Alors, que faire ? en tout cas pour le fil que vous avez ouvert, merci de l'avoir rappelé, j'espère qu'il va y avoir des intervenant, je le fais remonter. |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:53 | |
| - Chopin a écrit:
A mon avis perso, sans révélation spéciale, c'est que l'huile n'est pas seulement la charité, mais HUILE=FOI+ESPERANCE+CHARITE, les 3 vertus théologales qu'on ne peut jamais dissocier à mon conseil. J'avais ouvert un fil sur ces 3 aspects de la vie chrétienne authentique, mais je sais plus où. Très vrai ! Car la charité ne peut exister que fondée sur la foi et l'espérance. Par contre, la foi peut exister seule. | |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:55 | |
| - Espérance a écrit:
- La question qui me taraude quand même, c'est ce qui semble être le manque de charité de celles qui refusent de partager leur huile avec les autres.
Là, où est la charité ?
est-ce que c'est du "chacun pour soi" que de vouloir entrer au Paradis ? C'est que la charité est une vertu du coeur. Si l'autre n'a pas la charité, il ne veut pas aimer en retour celui qui l'aime. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:56 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Espérance a écrit:
- La question qui me taraude quand même, c'est ce qui semble être le manque de charité de celles qui refusent de partager leur huile avec les autres.
Là, où est la charité ?
est-ce que c'est du "chacun pour soi" que de vouloir entrer au Paradis ? C'est que la charité est une vertu du coeur. Si l'autre n'a pas la charité, il ne veut pas aimer en retour celui qui l'aime. ne VEUT PAS ou ne PEUT PAS ? |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 19:58 | |
| Ne VEUT pas. Si c'était juste une question de pouvoir, ce ne serait pas la faute du damné... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 21:03 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Ne VEUT pas. Si c'était juste une question de pouvoir, ce ne serait pas la faute du damné...
D'accord, merci Arnaud. Mais ce qui me turlupine, c'est que les vierges folles ont demandé de l'aide qui ne l'a pas été accordée. |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 21:12 | |
| En donnant le sens littéral de cette parabole, cela veut dire ceci : - Citation :
"Faites nous entrer avec vous dans la Vision béatifique. On y a droit ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Lun 21 Nov 2016 - 21:18 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- En donnant le sens littéral de cette parabole, cela veut dire ceci :
- Citation :
"Faites nous entrer avec vous dans la Vision béatifique. On y a droit ! En fait, "on y a droit" mais sans avoir fait d'effort ! Oui, j'ai compris, merci Arnaud. |
| | | L'assoiffé
Messages : 3158 Inscription : 15/09/2011
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Mar 22 Nov 2016 - 3:05 | |
| - Espérance a écrit:
- Arnaud Dumouch a écrit:
- Ne VEUT pas. Si c'était juste une question de pouvoir, ce ne serait pas la faute du damné...
D'accord, merci Arnaud.
Mais ce qui me turlupine, c'est que les vierges folles ont demandé de l'aide qui ne l'a pas été accordée. - Citation :
- «Mais celles-ci leur répondirent : Il n'y en aurait sans doute pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez les marchands et achetez-en pour vous.»
Je crois qu'elles présupposent que les vierges folles auront le temps de revenir avant le retour de l'Époux, de plus, elle sont censé en prévoyant que si elles donnent de leur huile, il n'y en aura pas assez pour tous le monde et tous seront sans lumière. Ça ne relève donc pas de la mauvaise foi, mais du bon sens... | |
| | | Hillel31415
Messages : 4659 Inscription : 08/04/2013
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Mar 22 Nov 2016 - 13:28 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Hillel31415 a écrit:
- La question est: pourquoi cette "huile" serait la seule de la bible à désigner la charité ? Est ce une révélation faite à Arnaud ?
C'est la pensée des Eglises fondées par les Apôtres depuis l'Inde à Rome. Le salut se fait par la charité.
Depuis le XVI° s, les Eglises fondées par Luther identifie cette huile à la seule foi. Je me permet de vous demander une référence pour cette allégation. A ma connaissance les protestants identifient l'huile au Saint Esprit comme le fait la bible d'ailleurs. | |
| | | monge - ancien
Messages : 4382 Inscription : 19/01/2014
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Mar 22 Nov 2016 - 13:41 | |
| Croire que une interprétation quasi-unanime des Pères de l'Eglise, et des docteurs de l'Eglise est fausse et que c'est 15 siècles après, que le Saint Esprit a soufflé à un groupe "d'illuminés" la bonne interprétation de la parole de Dieu, il faut le faire hein ? | |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Mar 22 Nov 2016 - 13:45 | |
| - Hillel31415 a écrit:
Je me permet de vous demander une référence pour cette allégation. A ma connaissance les protestants identifient l'huile au Saint Esprit comme le fait la bible d'ailleurs. Catholiques et Protestants disent que l'Esprit Saint c'est le feu de la lampe. Mais les Protestants disent que la lampe et son huile, c'est la foi, et les catholiques la charité agissante par la prière amoureuse et l'amour du prochain. Il y a là 80% du débat théologique entre nos deux religions.
Dernière édition par Arnaud Dumouch le Mar 22 Nov 2016 - 13:51, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sens de la parabole des dix vierges Mar 22 Nov 2016 - 13:50 | |
| - monge a écrit:
- Croire que une interprétation quasi-unanime des Pères de l'Eglise, et des docteurs de l'Eglise est fausse et que c'est 15 siècles après, que le Saint Esprit a soufflé à un groupe "d'illuminés" la bonne interprétation de la parole de Dieu, il faut le faire hein ?
La Parole de Dieu est Vivante, donc elle "bouge" et les théologiens d'aujourd'hui cherchent autant que ceux d'il y a 15 siècles. Ils se complètent, mais ça, vous ne pouvez pas le supporter. Cela c'est aussi de la rigidité. |
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