Nous n'avons pas à juger ...

Nous n'avons pas à juger ...

Citation :

Évangile selon saint Matthieu 7, 2-3 : Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas !

Dans le cours de l’histoire du monde, il y a eu pratiquement en permanence des guerres et des péchés. Bien des hommes pensent que, cela ayant toujours existé, rien ne pourra désormais changer. Ce réalisme ne doit pas être un frein pour espérer un jour meilleur et même merveilleux, vous devez mettre toute votre espérance dans votre esprit et agir et raisonner en conséquence.
Quand vous pensez et encore mieux quand vous dites quelque chose de bien, il est important et primordial que vous le réalisiez !
Quand vous lisez et appréciez un livre, l’essentiel est de mettre en pratique les enseignements qu’il contient, ce n’est pas toujours facile car vous pouvez manquer de bonne volonté.
Il n’est pas mentionné dans les Écritures Saintes que lors du second Avènement Dieu trouvera un monde parfait. Cela ne doit en aucun cas vous faire fuir toute responsabilité mais vous avez à œuvrer au mieux et, par votre exemple, amener les autres à une naissance nouvelle par la vérité qui est en vous : tous les hommes ne sont-ils pas vos frères et sœurs ?

Ne perdez pas de vue que le monde vit sous une lumière qui avoisine celle des ténèbres....
Par votre qualité de chrétiens, votre devoir est d’éclairer sans cesse les ténèbres, de répandre la lumière autour de vous.
C’est en y mettant toute votre bonne volonté et en optant pour les desseins de Dieu que, par votre éclairage, vous participez à aider le monde à prendre la direction du Ciel.
Ne condamnez pas, mais témoignez et encore mieux soyez enclins à partager. Ce sera alors un grand avancement pour les autres ; personne ne peut situer son propre cœur, et encore moins juger une autre personne, car Dieu seul sonde les cœurs, y compris le vôtre !
Vous savez bien que l’autre n’est connu que de Dieu seul.
Dieu seul est juge, aussi vous n’avez pas à juger à Sa place et encore moins à jouer au juge.
Chaque être humain est plus important que ses œuvres. Une organisation limitée à l’esprit du monde ne peut que périr et s’éteindre avec le monde. Vous pouvez bien constater qu’autour de vous rien n’est éternel et même ce qui vous paraît le plus solide peut s’effondrer à un moment donné.
Dans son plus profond désert, tout homme a besoin d’amour. Aimez vos frères, reconnaissez-les meilleurs que vous et, encore mieux, reconnaissez que dans certaines circonstances vous auriez pu être ce dépravé et ce criminel....

Sachez qu’à certains égards, ils peuvent être plus méritants que vous... Vous avez pu déceler en vous quelques instabilités, ce qui doit vous amener à être miséricordieux.

Efforcez-vous avec persévérance de trouver toujours dans votre vie de tous les jours, dans tout ce qui vous arrive, la chose que vous devez éviter et celle dont vous pouvez vous réjouir, et soyez reconnaissants !

Soyez convaincus que des sujets de joie et de gratitude se présentent aux cœurs pleins d’amour ....

http://jeanmessagerdelalumiere.blogspot.be

Saint Augustin explique *« Ce sont les malades qui ont besoin de médecin »*

Il y a des hommes forts…qui mettent leur confiance dans leur propre justice. Ils prétendent, en effet, être justes par eux-mêmes, et se considérant comme des gens bien portants, ils ont refusé le remède et ont mis à mort le médecin lui-même. Aussi bien, ce ne sont pas ces hommes forts que le Seigneur est venu appeler, mais les faibles…

Ah, vous les forts qui n’avez pas besoin de médecin ! Votre force ne vient pas de la santé mais de la folie… Le Maître de l’humilité, qui a partagé notre faiblesse et nous a rendus participants de sa divinité, est descendu du ciel pour nous montrer le chemin et être lui-même notre chemin. Surtout il a bien voulu nous laisser l’exemple de son humilité…afin de nous apprendre à confesser nos péchés, à devenir humbles pour devenir forts et à faire nôtre cette parole de l’apôtre Paul : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2Co 12,10)...

Quant à ceux qui se sont flattés d’être forts, qui ont, en d’autres termes, prétendu être justes par leur propre vertu, ils ont « buté contre la pierre d’achoppement » (Rm 9,32)... Ce sont ces hommes forts qui se sont jetés sur le Christ en se vantant de leur justice… Ils s’étaient mis au-dessus de la foule des faibles qui accouraient vers le médecin. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils se croyaient forts… Ils ont tué le médecin de tous les hommes. Mais lui, dans sa mort, a préparé pour tous les malades un remède avec son sang.



Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 58, 1,7 ; CCL 39, 733-734 (trad. cf Delhougne, Les Pères commentent, p.106)

source: http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20160116&id=4013

Les chrétiens doivent faire attention à ne pas "mal comprendre" ce passage de l’Évangile.
Ne pas juger => ne pas condamner.
Par contre, quand quelqu'un faute, il faut l'aider à se relever, donc mettre le doigt sur son péché, dans le but de l'élever et non le juger/condamner, tout en alliant charité et vérité.

mais c'est bien différent que de condamner ou juger nos frères, surtout de façon générale et non personnellement. Par exemple dire "les homosexuels ou les divorcés remariés sont dans un état de péché mortel et iront tous en Enfer s'ils ne se convertissent pas" est tout sauf chrétien et cela peut faire perdre tout espérance en la Miséricorde à ceux qui souffrent de ces situations et ont du mal à en sortir ! Nous ignorons les raisons qui poussent tel personne à commettre tel acte, le CEC dit bien qu'il existe des circonstances atténuantes. On ne peut aider nos frères que dans un rapport de personne à personne, avec bienveillance, en cheminant avec eux, et en n'oubliant jamais que nous sommes nous même de pauvres pécheurs ayant besoin de la Miséricorde du Seigneur pour parvenir à sortir de nos travers (déjà celui de juger trop facilement autrui). Parler en général ne sert à rien... du fait même de ces circonstance, des blessures etc. qui peuvent être à l'origine de tel acte ou tel comportement.

Philippe B. a écrit:

mais c'est bien différent que de condamner ou juger nos frères, surtout de façon générale et non personnellement. Par exemple dire "les homosexuels ou les divorcés remariés sont dans un état de péché mortel et iront tous en Enfer s'ils ne se convertissent pas" est tout sauf chrétien et cela peut faire perdre tout espérance en la Miséricorde à ceux qui souffrent de ces situations et ont du mal à en sortir ! Nous ignorons les raisons qui poussent tel personne à commettre tel acte, le CEC dit bien qu'il existe des circonstances atténuantes. On ne peut aider nos frères que dans un rapport de personne à personne, avec bienveillance, en cheminant avec eux, et en n'oubliant jamais que nous sommes nous même de pauvres pécheurs ayant besoin de la Miséricorde du Seigneur pour parvenir à sortir de nos travers (déjà celui de juger trop facilement autrui). Parler en général ne sert à rien... du fait même de ces circonstance, des blessures etc. qui peuvent être à l'origine de tel acte ou tel comportement.

hé oui ! et on ne peut pas savoir, même sur un forum, le mal que l'on peut faire avec ce genre de phrases !
Merci Philippe de le rappeler.

Philippe B. a écrit:

Ah, vous les forts qui n’avez pas besoin de médecin ! Votre force ne vient pas de la santé mais de la folie…

J'aime bien ce passage...

Merci Philippe!

Mario_Bosco a écrit:

Les chrétiens doivent faire attention à ne pas "mal comprendre" ce passage de l’Évangile.
Ne pas juger => ne pas condamner.
Par contre, quand quelqu'un faute, il faut l'aider à se relever, donc mettre le doigt sur son péché, dans le but de l'élever et non le juger/condamner, tout en alliant charité et vérité.

Oui mais je me demande si cette injonction ne s'applique pas d'abord entre frères dans la foi, pour nous affermir et nous relever mutuellement. Ensuite vis à vis de ceux qui ne connaissent pas encore le Christ. Dire à un homosexuel ne connaissant pas le Christ qu'il est dans un état de péché et qu'il doit changer de vie n'a pas trop de sens... D'abord il faut l'aider à rencontre la Lumière (en lui faisant comprendre combien il a besoin d'un docteur pour guérir des souffrances qu'il vit et qui sont liées à la vie qu'il mène, tout comme nous en avons eu besoin par le passé - occasion de témoigner de notre propre conversion), ensuite cette Lumière (Jésus) l'aidera à sortir de ses ténèbres, non pas en jugeant le pécheur mais en l'aimant et lui pardonnant ses fautes. Enfin seulement, et progressivement, il abandonnera ses oeuvres de mort pour accomplir des ouvres de vie. Il ne sera même pas nécessaire de lui dire "cesse ces oeuvres de mort" car l'Esprit saint le lui fera comprendre progressivement du fait qu'il sera à présent dans la Lumière du Christ qui éclairera sa conscience.

Isaïe 9 a écrit:

2 Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière; Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort Une lumière resplendit

L'Abbé Grosjean disait un jour dans une émission (enfin je pense que c'était lui) qu'un homme qui a rencontré le Christ ne peut plus poser des actes mauvais qu'il posait par le passé. Il exprimait cela face à des intervenants laïcs et athées qui ne comprenaient pas pourquoi l'Eglise condamne et interdit l'avortement et l'homosexualité. L'Eglise ne dit pas non à un acte mais oui à un autre qui est source de vie et bien plus fécond. Ce qu'il dit est très juste du fait que celui qui met sa foi en Jésus est une nouvelle créature et s'il pèche ce n'est plus que par faiblesse, à moins de renier sa foi.