je trouve curieux Simon, et ce n'est pas la première fois , que vous mettiez régulièrement sur le forum des communications d'eucharistie miséricordieuse ( qui en l'espèce ne l'est pas tant que ça )
qui critiquent assez fielleusement le pape françois sous couverture hypocrite de dévotion envers Benoit , il faut bien le dire .
j'ai lu attentivement ce que cette dame dit . d'abord je partage son analyse et je l'avais déjà dit avant : la seule façon de résoudre le dilemme écclesiologique qui se pose concernant l'admission de certains divorcés-remariés à la communion eucharistique est effectivement de laisser les évêques en décider pour leur propre compte en rétablissant une de leurs prérogatives usurpée par le siège de Rome :celle d'adapter la discipline des sacrements et le droit canon aux situations très diverses et contrastées du catholicisme mondial .
Cette dame devrait plutôt être rassurée par une telle mesure , les épiscopats étant à l'heure actuelle largement plus conservateurs que le pape sur une telle mesure , il n'y aura que quelques pays catholiques connus pour un certain libéralisme qui adapteront de nouvelles normes , on peut parier par ex sur l'Allemagne , l'Autriche et la Suisse .
Une fois qu'une conférence épiscopale aura décidé , je pense à l'unanimité , d'édicter de nouvelles normes , Chaque prêtre sera en droit de les appliquer ou pas , de la même façon qu'actuellement de nombreux prêtres donnent déjà la communion à des divorcés -remariés , de leur propre initiative et sans en référer à quiconque , alors que c'est clairement en infraction avec les lois de l'Eglise , qui sont en l'état largement non respectées actuellement .
Ensuite profaner l'Eucharistie , c'est renverser les espèces par terre ou ne pas prendre des précautions maximales en les manipulant , ça n'est pas donner la communion à quelqu'un qui la demande .
Le seigneur lorsqu'il a été touché par la femme au flux de sang dans l'évangile n'a pas été rendu impur par elle , mais elle a été guérie par Lui , nuance .
St Paul le dit d'ailleurs (dans 1 Co je crois ), "Celui qui mange le corps et boit le sang du Seigneur sans discernement , mange et boit sa propre condamnation ." Il n'a pas parlé ici de profanation des espèces eucharistiques mais de jugement porté sur celui ou celle qui communie , cette dame a donc tout faux dans sa théologie de sacralisation et profanation .
Le corps du Seigneur ne saurait être profané par celui qui le reçoit, il perd simplement toute efficacité , ipso facto, du fait que la personne n'est pas dans la condition pour le recevoir .
je pense donc exactement l'inverse de cette dame : le schisme pourrait bien advenir si Rome ne laissait pas la liberté à certaines conférences épiscopales d'adapter la discipline des sacrements
et non pas si elle leur laisse cette liberté .