On entend souvent dire que les Bouddhistes ne croient pas en un Dieu créateur, qu'ils sont athées. J'ai retrouvé les paroles du Bouddha à ce sujet. A vous de juger.
Une fois le Bienheureux était en voyage sur la grande route entre Madhûra et Veranjà.
Un matin, alors qu’il entrait dans un village, un brahmane l'ayant reconnu s'approcha de lui et dit : « Ô Vénérable, j'ai la foi, je crois dans le Dieu suprême créateur de toutes choses, et en mon existence future avec Lui après ma mort. Dites-moi, je vous prie, où est Dieu? »
Le Bienheureux rétorqua : « Dieu n’existe pas. Il n’a jamais existé et il n’existera jamais...cessez donc de dire des sottises! Seul Dieu n'existe pas ».
L’homme était ébranlé, mais la situation était ainsi créée.
Dans l’après-midi, un autre brahmane s’approcha du Bienheureux, et lui dit : « Ô Vénérable, je ne crois pas en Dieu, le créateur de toutes choses, et je n'ai pas foi en mon existence future avec Dieu après la mort. Est-ce qu’il n’existe pas? Qu’avez-vous à dire sur ce sujet? »
Le Bienheureux répondit : « Dieu seul est. Rien n’existe hormis lui et il sera à jamais. ...cessez donc de dire des sottises! Seul le Non-Dieu n'existe pas».
Et l’homme en fut ébranlé, mais la situation avait ainsi été créée.
Plus tard, dans la soirée, un troisième brahmane vint trouver le Bienheureux pour lui dire : «Ô Vénérable, je suis agnostique. Je ne crois, ni ne crois pas en Dieu. Dites-moi, y a-t-il ou non un Dieu? ».
Le Vénérable garda le silence. Et l’homme s’en trouva ébranlé.
Mais il y avait un moine du nom d’Ananda, qui en ce temps là jamais ne quittait le Bouddha d’une semelle, et qui était le plus ébranlé des quatre.
La nuit arrivée, Ananda s’adressa au Bienheureux, en disant : « Avant d’aller dormir, je vous demanderai de répondre à ma question. J’ai perdu ma paix d’esprit. Je ne sais plus où j’en suis. Que signifie ces réponses absurdes et contradictoires que vous avez faites? »
L’Eveillé lui répondit : « Aucune des trois ne t’était destinée. Pourquoi donc les avoir écoutées? Chaque réponse s’adressait à l’une des personnes qui m’avaient interrogé. Si ces réponses sèment en toi le trouble, c’est parfait. C’est la réponse qu’il te fallait. »