La paix est l'harmonie avec soi, la nature et les autres
2015-01-04 Radio Vatican
Citant saint Jean, le Pape François a placé les fidèles face à leurs contradictions : « Nous parlons tant de la paix, mais souvent nous avons recourt à la guerre ou nous choisissons le silence complice, ou bien nous ne faisons rien de concret pour construire la paix ». « Le cœur de l’homme, a-t-il poursuivi, peut refuser la lumière et préférer les ténèbres, parce que la lumière met à nu ses œuvres malveillantes. Qui fait le mal, hait la lumière ! ».
Le Pape est ainsi revenu, avant de réciter la prière de l’angélus depuis la fenêtre de ses appartements, sur le message qu’il a écrit à l’occasion de la Journée mondiale de la paix et dont l’idée centrale est « non plus esclaves mais frères ». « Mon souhait est que l’exploitation de l’homme par l’homme soit dépassée. Cette exploitation est une plaie sociale qui mortifie les rapports interpersonnels et empêche une vie de communion marquée par le respect, la justice et la charité. Chaque homme et chaque peuple ont faim et soif de paix, c’est pourquoi il est nécessaire et urgent de construire la paix ! ».
Mais cette paix dont le Pape parle tant, quelle est-elle ? ce n’est pas « seulement une absence de guerre, mais une condition générale dans laquelle la personne humaine est en harmonie avec elle-même, en harmonie avec la nature et en harmonie avec les autres. »
Pour parvenir à cette harmonie globale, il est cependant primordial de « faire taire les armes et éteindre les foyers de guerre ».
Au-delà de ces conflits militaires, le Pape fait également référence à d’autres types de guerres : les tensions qui existent au quotidien au sein des familles et des communautés nationales à cause des différences culturelles, ethniques et religieuses. Il cite même les communautés paroissiales.
Malgré toutes ces occasions d’affrontement, le Pape invite tout le monde à se convaincre que « la concorde est toujours possible » car « il n’y a pas de futur sans paix ».
La paix est aussi un don de Dieu rappelle le Pape qui doit être imploré. « Nous sommes tous appelés à rallumer dans nos cœurs la flamme de l’espoir qui doit se traduire en des œuvres de paix concrètes, chez soi ou à son travail, envers son prochain », et « spécialement envers ceux qui sont éprouvés par des tensions familiales ou par des désaccords de divers genres.
Ces petits gestes ont tant de valeur : ils peuvent être des semences qui donnent de l’espoir, ils peuvent ouvrir des routes et des perspectives de paix ».