"Sans l'Eglise, nous ne pouvons aller de l'avant"
2014-09-16 Radio Vatican
De même que sans Marie, il n’y aurait pas eu Jésus, de même « sans l’Eglise nous ne pouvons pas aller de l’avant ». C’est ce qu’a déclaré le Pape François au cours de son homélie matinale, ce lundi, à Sainte-Marthe, en cette fête de Notre-Dame des Douleurs.
La Liturgie, a affirmé le Pape, après nous avoir montré la Croix Glorieuse, nous fait voir la Mère humble et douce. Dans la Lettre aux Hébreux « Paul souligne trois termes forts » : il dit que Jésus « a appris, obéi, et souffert ». « C’est le contraire de ce qui était arrivé à notre père Adam, qui n’avait pas voulu apprendre ce que le Seigneur commandait, qui n’avait pas voulu souffrir, ni obéir ». Jésus en effet, en se faisant Dieu, « s’est anéanti, s’est humilié lui-même en devenant serviteur. C’est cela, la gloire de la Croix de Jésus ».
« Jésus est venu au monde pour apprendre à être homme, et en étant homme, à marcher avec les hommes. Il est venu au monde pour obéir, et il a obéi. Mais cette obéissance, il l’a apprise à partir de la souffrance. Adam est sorti du Paradis avec une promesse, la promesse qui s'est poursuivie pendant tant de siècles. Aujourd’hui, avec cette obéissance, avec cet anéantissement de soi-même, cette humiliation, de Jésus, cette promesse devient espérance. Et le peuple de Dieu marche avec une espérance sûre. Même la Mère, « la nouvelle Eve », comme l’appelle Paul, participe à cette route de son Fils : elle a appris, souffert et obéi. Et elle devient Mère. »
L’Evangile nous montre Marie au pied de la Croix. Jésus dit à Jean : « Voici ta mère ». Marie, a déclaré le Pape, « est une mère bénie » :
« Et c’est aussi cela notre espérance. Nous ne sommes pas orphelins, nous avons une Mère : la Vierge Marie. Mais l’Eglise aussi est Mère, et l’Eglise aussi est une Mère bénie lorsqu’elle suite la même route que Jésus et Marie : la voie de l’obéissance, la voie de la souffrance, et lorsqu’elle a cette attitude d’apprentissage continuel du chemin du Seigneur. Ces deux femmes, Marie et l’Eglise, portent l’espérance qu’est le Christ, elles nous donnent le Christ, elles génèrent le Christ en nous. Sans Marie, il n’y aurait pas eu Jésus ; sans l’Eglise, nous ne pouvons pas avancer ».
« Deux femmes et deux Mères », a poursuivi le Pape François, et auprès d’elles, notre âme qui, comme le disait le moine Isaac, l’abbé de Stella, « est féminine » et ressemble « à Marie et à l’Eglise ».
« Aujourd’hui, en regardant cette femme près de la Croix, si ferme lorsqu’elle suit son Fils dans la souffrance pour apprendre l’obéissance, en la regardant, nous regardons l’Eglise et nous regardons notre Mère. Et nous regardons aussi notre petite âme qui ne se perdra jamais, si elle continue à être une femme proche de ces deux grandes femmes qui nous accompagnent dans la vie : Marie et l’Eglise. Et comme nos Pères sont sortis du Paradis avec une promesse, nous pouvons aujourd’hui aller de l’avant avec une espérance : l’espérance que nous donne notre Mère Marie, debout près de la Croix, et notre Sainte Mère l’Eglise hiérarchique ».