Le catéchisme de l’Église catholique affirme clairement la possibilité du salut des non-chrétiens (CEC 1260) : Puisque le Christ est mort pour tous, et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé(s) au mystère pascal " (Gaudium et Spes 22 ; cf. Lumen Gentium 16 ; Ad Gentes 7). Tout homme qui, ignorant l’Évangile du Christ et son Église, cherche la vérité et fait la volonté de Dieu selon qu’il la connaît, peut être sauvé. On peut supposer que de telles personnes auraient désiré explicitement le Baptême si elles en avaient connu la nécessité.
Or puisque sur Terre, beaucoup de gens n'ont pu connaître le Christ du fait des conditionnements familiaux et historiques, il faut bien que la rencontre avec le Christ puisse se faire à un moment ou à un autre avant le Paradis, le Purgatoire ou l'Enfer. Si ce n'est pendant la vie terrestre et si c'est avant l'état final, c'est forcément entre les deux, d'où l'idée d'heure de la mort. C'est une question de logique mais ici on reste dans la théorie.
C'est le raisonnement qui amène cette conclusion est confirmé par l'expérience ; mais les expériences de mort imminentes confirment cela ; il semblerait alors que la revue de vie des NDE soit le moment clef ; soit la personne regrette ses péchés et demande pardon, soit elle refuse, ne renie rien et là plus rien ne serait possible, le pardon refusé ne serait pas accordé. Mais alors quelle utilité pour les sacrements ? Totale, ils sont un don de Dieu qui permet à l'homme qui coopère à l'oeuvre divine de se préparer à cette heure de la mort ; si les sacrements sont appliqués et vécus, alors potentiellement, la disposition de l'âme au moment de la mort est la bonne et le paradis est à la clef quitte à passer par un le purgatoire. Sans les sacrements, surtout en cas de refus conscient des sacrements, c'est plus difficile de bien réagir au moment de la mort. Ainsi, les sacrements sont un don immense de Dieu dont il faut rendre grâce mais Dieu n'est pas esclave de ses sacrements comme le dit un prêtre de ma paroisse.
Par ailleurs, il semblerait que chez les orthodoxes, le moment de la mort soit un passage qui permette encore à l'âme de faire le bon choix ; voici un article qui le dit clairement : http://www.revue-resurrection.org/Le-Purgatoire-et-la-theologie ; voici un passage intéressant : "près la mort physique, clinique, l’Orient ne considère pas que l’âme soit fixée dans son état et ses choix. Voyant plus clairement la valeur de ses actes passés, elle est à même de poser un nouveau choix en meilleure connaissance de cause, et surtout en voyant clairement l’amour de Dieu pour elle. Se placer à un niveau de réponse valable et méritoire peut demander du délai. Mais comment comprendre ce temps hors du temps ? Notons qu’il n’est pas contraire à la foi catholique de croire que l’âme, en un certain nombre de cas, ne « s’en va » pas tout de suite après la « séparation » du corps, qu’après la mort clinique il peut exister une certaine durée avant le départ définitif." Cela correspond au récit des NDE, à la révision de vie : soit les gens reconnaissent le mal qu'ils sont fait, s'en repentent ; soit ils ne se repentent, n'ont pas de honte.