Conclave des femmes

Conclave des femmes, samedi 9 mars 2013


Lundi 11 mars 2013
Par Comité

Déclaration finale

Á la veille de l’ouverture du conclave romain, ce conclave d’hommes, ce « demi conclave », nous, soixante-douze femmes prises du milieu du monde, nous nous sommes réunies ce jour en conclave.

Une telle initiative constitue une première absolue. Pourtant elle était à la fois prévisible, inévitable et dans la droite ligne de notre vocation de baptisé-e-s.

Prévisible, car le feu couve sous la cendre. La situation faite aux femmes dans l’Église catholique est non seulement injuste et contre-productive, mais elle est la cause de l’ensemble des maux dont souffre l’Église : absence de sang neuf, asthénie, recul des valeurs morales, méfiance envers l’autre, oubli de ses aspirations. Pourtant, les femmes sont présentes, actives et aimées dans l’Église. Ce sont elles, les petites mains qui font tourner la maison. Mais quand leur donne-t-on la parole?

Inévitable, cette initiative l’est aussi parce qu’elle libère la parole, aujourd’hui en souffrance dans notre Église. Or, parler, c’est vivre. Nous souhaitons que notre Église vive de sa parole retrouvée, une parole de femmes et d’hommes libres et solidaires de tous.

Enfin, cette initiative est dans la droite ligne de la vocation de l’Église, peuple de Dieu, Corps du Christ, car c’est du cœur des baptisé-e-s que jaillit l’Esprit qui permet de gouverner, enseigner et sanctifier tous en tout temps.

Nous, les soixante douze, nous avons prié et nous nous sommes écoutées. La grande qualité des contributions a révélé à beaucoup combien la parole des femmes pouvait être forte. Psychologues, aumôniers en hôpitaux psychiatriques, en prison, en soins palliatifs, catéchistes, biblistes, historiennes, théologiennes, religieuses insérées dans des quartiers de grande précarité, toutes ont, d’une manière ou d’une autre, souligné les joies et les blessures de notre société, la complexité du monde moderne, le bonheur de croire, et l’interdépendance qui existe entre tous.

Nous voulons une Église de la bienveillance, ouverte aux Églises particulières, aux cultures et aux religions, une Église mixte et paritaire qui accueille au lieu d’exclure, qui ne fasse pas des sacrements une sanction, qui écoute ses fidèles avant de décréter, qui les nourrisse par la parole au lieu de les infantiliser. On ne construit rien dans la condamnation et la peur. Unissons donc nos forces pour créer dans la joie l’Église de demain.

Au terme de notre conclave, nous retenons quatre propositions :

-Que notre Église se dote d’un observatoire des pratiques de parité dans l’Église. Nous demandons aux catholiques d’exercer leur vigilance sur les positions diplomatiques du Vatican, à propos des femmes.

-Que les femmes, partout où elles le peuvent, avec les hommes qui le veulent, organisent des cercles de silence autour des sièges des conférences épiscopales.

-Que des femmes deviennent diaconesses et cardinales.

-Enfin, parce que l’humour va plus loin que l’humour, nous souhaitons que les hommes d’Église ne portent plus de robe.

Le Comité de la Jupe

- Inutile de me rentrer dans le lard, je ne fais que recopier...

Cécile bonjour voudrais-tu je te prie m'expliquer pourquoi un conclave pour femmes ? Ne t'inquiète pas je ne vais pas te rentrer dans le lard c'est une simple question .

les pauvres, ça fait quand même 500 ans que le protestantisme existe ; 500 ans qu'on peut "faire son église" selon ses convictions, 500 ans que des gens ont pris leur Bible sous le bras et sont sorti de l'Eglise pour créer la leur, 500 ans qu'une femme peut-être pasteure, se considérer comme "cardinale" etc...

il faut que quelqu'un le leur dise un jour.

Le pourquoi ? Je n'en sais rien. Ce "conclave" a eu lieu, c'est tout ce que je sais...

@ Scrogneugneu
Ces femmes ne veulent pas quitter l'Eglise de Rome; elles veulent un peu plus de place, c'est différent.

Cécile a écrit:

Le pourquoi ? Je n'en sais rien. Ce "conclave" a eu lieu, c'est tout ce que je sais...

@ Scrogneugneu
Ces femmes ne veulent pas quitter l'Eglise de Rome; elles veulent un peu plus de place, c'est différent.

Jésus l'a bien expliqué : faut aller au fond, derrière tout le monde, il y a toujours de la place.

Scrogneugneu a écrit:

les pauvres, ça fait quand même 500 ans que le protestantisme existe ; 500 ans qu'on peut "faire son église" selon ses convictions, 500 ans que des gens ont pris leur Bible sous le bras et sont sorti de l'Eglise pour créer la leur, 500 ans qu'une femme peut-être pasteure, se considérer comme "cardinale" etc...

il faut que quelqu'un le leur dise un jour.

J'ai raté une étape? Il me semblait que les femmes "pasteurs" (ou "pasteures", je ne sais pas trop), c'est relativement récent dans les églises réformées et que c'est loin d'avoir 500 ans d'âge.

Il me semble qu'à son époque Jean Calvin aurait lui-même allumé le bûcher sur lequel il aurait fait mettre n'importe quel femme réclamant l'accès au sacerdoce. Mais je peux me tromper.

Mais bien sûr ! Elles ne veulent pas quitter l'Eglise de Rome, elles veulent que Rome quitte l'Eglise !

Lebob a écrit:

J'ai raté une étape? Il me semblait que les femmes "pasteurs" (ou "pasteures", je ne sais pas trop), c'est relativement récent dans les églises réformées et que c'est loin d'avoir 500 ans d'âge.

mais bien évidemment, c'est un raccourci que je fais: le protestantisme est un processus. un processus libéral qui aboutit inévitablement au fait que tu peux construire toi-même ton église, et être ton propre magistère, et donc d'être une femme pasteure sans être hérétique (ou plutôt: infidèle) vis-à-vis de tes propres principes.

Citation :

Il me semble qu'à son époque Jean Calvin aurait lui-même allumé le bûcher sur lequel il aurait fait mettre n'importe quel femme réclamant l'accès au sacerdoce. Mais je peux me tromper.

ça me dit aussi quelque chose. les premiers protestants étaient assez tendus au sujet des sorcières

En tout cas de nos jours, chez les protestants conservateurs, les femmes ne peuvent être autre chose que diaconesses. Ce sont eux qui reflètent le plus ce qui se faisaient les premiers siècles du protestantisme.

Citation :

-Que des femmes deviennent diaconesses et cardinales.

Est-ce qu'elles veulent la prêtrise aussi ?

Puisqu'elles ne l'ont pas écrit... c'est qu'elles ne le demandent pas !

Je soupçonne leurs maris d'avoir monté le coup.

Des femmes qui, en guise de protestation, vont faire des cercles de silence.

Non, sérieux ! ils sont trop forts ces mecs !

La discrétion de la Vierge Marie, son humilité, l'ajustement parfait à sa place de femme et la méditation des mystères de Dieu "dans son coeur" l'ont façonnée et ont contribué à son rayonnement de "Reine des Cieux". Imaginez la Mère de notre Seigneur en train de geindre parce qu'elle ne pouvait pas prêcher aux foules avec les apôtres....!!!!!!!
Ah, Si toutes les femmes pouvaient la prendre comme modèle d'intelligence féminine, de finesse, d'humilité et de foi! Elles pourraient ainsi jeter aux ordures la volonté de puissance, la recherche des honneurs humains. Il leur serait alors possible de savourer toute la richesse de leur vocation de femme à l'écoute de l'Esprit-Saint et non à celle de leur égo.

Cécile a écrit:

Puisqu'elles ne l'ont pas écrit... c'est qu'elles ne le demandent pas !

C'est encore surprenant qu'elles ne le demandent pas !

Arnica a écrit:

La discrétion de la Vierge Marie, son humilité, l'ajustement parfait à sa place de femme et la méditation des mystères de Dieu "dans son coeur" l'ont façonnée et ont contribué à son rayonnement de "Reine des Cieux". Imaginez la Mère de notre Seigneur en train de geindre parce qu'elle ne pouvait pas prêcher aux foules avec les apôtres....!!!!!!!
Ah, Si toutes les femmes pouvaient la prendre comme modèle d'intelligence féminine, de finesse, d'humilité et de foi! Elles pourraient ainsi jeter aux ordures la volonté de puissance, la recherche des honneurs humains. Il leur serait alors possible de savourer toute la richesse de leur vocation de femme à l'écoute de l'Esprit-Saint et non à celle de leur égo.

Que c'est beau !

Ah! si tous les hommes pouvaient prendre Jésus comme modèle d'intelligence, de simplicité et d'humilité !

Au fait, c'est quoi "l'intelligence féminine" ?

L'intelligence féminine qu'est-ce que c'est?
Contemplez Marie, elle en est l'inégalable modèle. Beaucoup d'autres modèles nous sont donnés à travers l'Ecriture, l'histoire, l'actualité, et notre entourage aussi.
Je crois que les points communs, entres autres, de ces femmes sont: l'humilité, la finesse, l'acceptation de leur nature, la subtilité ainsi que l'espérance envers et contre tout.
En langage simple: elles voient plus loin que le bout de leur nez et ne sont pas "nombril addict". Tout un programme!

Simon1976 a écrit:

Cécile a écrit:

Puisqu'elles ne l'ont pas écrit... c'est qu'elles ne le demandent pas !

C'est encore surprenant qu'elles ne le demandent pas !

Pourquoi ?

Arnica a écrit:

L'intelligence féminine qu'est-ce que c'est?
Contemplez Marie, elle en est l'inégalable modèle. Beaucoup d'autres modèles nous sont donnés à travers l'Ecriture, l'histoire, l'actualité, et notre entourage aussi.
Je crois que les points communs, entres autres, de ces femmes sont: l'humilité, la finesse, l'acceptation de leur nature, la subtilité ainsi que l'espérance envers et contre tout.
En langage simple: elles voient plus loin que le bout de leur nez et ne sont pas "nombril addict". Tout un programme!

Dieu merci, il y a des hommes qui possèdent aussi ces qualités !

Cécile a écrit:

Arnica a écrit:

L'intelligence féminine qu'est-ce que c'est?
Contemplez Marie, elle en est l'inégalable modèle. Beaucoup d'autres modèles nous sont donnés à travers l'Ecriture, l'histoire, l'actualité, et notre entourage aussi.
Je crois que les points communs, entres autres, de ces femmes sont: l'humilité, la finesse, l'acceptation de leur nature, la subtilité ainsi que l'espérance envers et contre tout.
En langage simple: elles voient plus loin que le bout de leur nez et ne sont pas "nombril addict". Tout un programme!

Dieu merci, il y a des hommes qui possèdent aussi ces qualités !

Oui, Dieu merci, et il arrive que les qualités des uns et des unes se complètent dans leurs spécificités et les fruits sont souvent excellents.

Lebob a écrit:

Scrogneugneu a écrit:

les pauvres, ça fait quand même 500 ans que le protestantisme existe ; 500 ans qu'on peut "faire son église" selon ses convictions, 500 ans que des gens ont pris leur Bible sous le bras et sont sorti de l'Eglise pour créer la leur, 500 ans qu'une femme peut-être pasteure, se considérer comme "cardinale" etc...

il faut que quelqu'un le leur dise un jour.

J'ai raté une étape? Il me semblait que les femmes "pasteurs" (ou "pasteures", je ne sais pas trop), c'est relativement récent dans les églises réformées et que c'est loin d'avoir 500 ans d'âge.

Il me semble qu'à son époque Jean Calvin aurait lui-même allumé le bûcher sur lequel il aurait fait mettre n'importe quel femme réclamant l'accès au sacerdoce. Mais je peux me tromper.

Bonjour Lebob , tu as entièrement raison il y a des femmes pasteurs dans l'Eglise protestante déjà depuis plus , de 60 ans et c'est vraiment un bienfait dans l'église elles ont un autre charisme que les hommes .

Cécile a écrit:

Simon1976 a écrit:

Cécile a écrit:

Puisqu'elles ne l'ont pas écrit... c'est qu'elles ne le demandent pas !

C'est encore surprenant qu'elles ne le demandent pas !

Pourquoi ?

Quand on voit des femmes s'exprimer ainsi publiquement, j'ai tendance à me dire: "Encore des femmes qui veulent la prêtrise. "

Certaines de ces femmes sont déjà des religieuses !