Doctrine de la Justification définie par le Concile de Trente et protégée par 33 excommunications.
Préambule :
«Notre époque ayant vu, pour la perte de beaucoup d’âmes et le grave détriment de l’unité de l’Église, se répandre une fausse doctrine de la justification : pour la louange et la gloire du Dieu tout-puissant, pour la paix de l’Église et le salut des âmes, le saint concile de Trente, oecuménique et général… se propose d’exposer à tous les fidèles du Christ la vraie et saine doctrine de la justification, enseignée par le “soleil de justice” (Mt 4, 2), Jésus-Christ, “auteur de notre foi, qui la mène à sa perfection” (He 12, 2) transmise par les Apôtres et, sous l’inspiration du Saint-Esprit, toujours conservée dans l’Église catholique, en interdisant sévèrement que personne à l’avenir n’ose croire, prêcher ou enseigner autrement que ce que le présent décret décide et déclare. (Dz 1520).
«Canon 9. Si quelqu’un dit que l’impie est justifié par la foi seule, en ce sens qu’aucune autre coopération n’est requise pour obtenir la grâce de la justification, et qu’il ne lui est nullement nécessaire de se préparer et de se disposer par un mouvement de sa volonté, qu’il soit anathème (Dz 1559).
Canon 32. Si quelqu’un dit que les bonnes oeuvres de l’homme justifié sont les dons de Dieu en ce sens qu’ils ne soient pas aussi les bons mérites du justifié; ou que, par ces bonnes oeuvres qu’il accomplit, par la grâce de Dieu et le mérite du Christ (dont il est un membre vivant), le justifié ne mérite vraiment ni un accroissement de grâce ni la vie éternelle ni (s’il meurt dans la grâce) l’entrée dans cette vie éternelle, ainsi qu’un accroissement de gloire, qu’il soit anathème. (Dz 1582)