(C'est en fait Julia qui avait écrit cela. )
Le roi Abgar reçoit le Mandylion
Croire que le bruit des miracles de Notre-Seigneur expirait aux frontières de la Judée serait une grave erreur.
Nous verrons, dans plusieurs de nos biographies, que la renommée les
publiait dans toute l'Asie, à Rome et jusque dans les Gaules.
Indépendamment d'autres preuves ; la présence à Jérusalem, le jour de la
Pentecôte, d'habitants de toutes les nations qui sont sous le ciel; les
voyages continuels des juifs, venus de toutes les parties du monde, à
Jérusalem, à l'époque de leurs grandes solennités; de plus, les marches
et contre-marches des légions romaines, qui passaient continuellement
d'Occident en Orient; enfin, les relations de commerce et d'études si
fréquentes à cette époque, entre les différentes parties de l'empire,
tout cela suffît pour admettre sans hésiter la divulgation générale des œuvres surprenantes du divin Rédempteur.
Donc, au delà de l'Euphrate, dans la Mésopotamie, était une ville nommée
Edesse, capitale d'un petit royaume de même nom; cette ville, appelée
quelquefois Callirrhoé, existe encore sous le nom d'
Orfa ; au temps de Notre-Seigneur, elle était gouvernée par un roi nommé
Abgar. Ce prince, qui régnait avec gloire, fut atteint de deux maladies : la lèpre noire et un rhumatisme articulaire. L'une et l'autre résistèrent à tous les efforts de la médecine.
« Comme le bruit des miracles de Notre-Seigneur et Sauveur, dit Eusèbe,
attirait auprès de lui, des contrées même les plus éloignées de la
Judée, d'innombrables maladies de tout genre, dans l'espoir d'obtenir leur guérison, Abgar résolut de les imiter
Voici à quelle occasion. Le roi d'Édesse vivait en relations d'amitié
avec le gouverneur d'Egypte, et ces deux personnages s'envoyaient
fréquemment des courriers ou tabulaires.
Un de ces derniers, nommé Ananias, porteur des lettres d'Abgar, traversa
la Palestine et fut témoin de plusieurs miracles de Notre-Seigneur. Sa
mission remplie, il s'empressa de rapporter à son maître ce qu'il avait
vu. Le bon roi ne perd pas un instant et il écrit à Notre-Seigneur la
lettre suivante :
« Abgar, roi d'Édesse, à Jésus le bon Sauveur qui vit dans les environs de Jérusalem, salut.
« J'ai entendu parler de vous et des guérisons que vous opérez sans
herbes ni médicaments. Le bruit court que vous rendez la vue aux
aveugles, que vous redressez les boiteux, que vous guérissez les
lépreux, que vous chassez les démons, que vous guérissez les maladies
invétérées et qu'enfin vous ressuscitez les morts. Toutes les choses
qu'on dit de vous me convainquent ou que vous êtes Dieu lui-même
descendu du ciel, ou certainement le Fils de Dieu. C'est pourquoi je
vous écris, pour vous prier de venir me visiter et me guérir.
J'apprends, d'ailleurs, que les juifs vous calomnient et vous dressent
des embûches homicides. J'ai une ville, petite il est vrai, mais belle,
qui peut nous suffire à l'un et à l'autre. »
Telle fut la lettre d'Abgar, éclairé d'un premier rayon de la foi.
Ananias, chargé de la porter, s'acquitta fidèlement de son glorieux
message.
Comme il n'était pas dans la mission de Notre-Seigneur d'évangéliser en
personne les nations étrangères, il se contenta d'écrire à Abgar la
lettre suivante, qu'il remit au tabellaire Ananias :
[center]« Vous êtes bienheureux, Abgar, qui croyez en moi sans
m'avoir vu. Car il est écrit de moi que ceux qui me verront
ne croiront pas en moi, et que ceux qui ne m'auront
pas vu croiront en moi pour la vie éternelle. Quant à la prière
que vous me faites de me rendre auprès de vous, il est
nécessaire que j'accomplisse les choses pour lesquelles j 'ai
été envoyé, et, ma mission finie, que je retourne à celui qui
m'a envoyé. Mais aussitôt que je serai retourné auprès de lui,
je vous enverrai quelqu'un de mes disciples qui vous guérira
et qui vous donnera la vie à vous et aux vôtres. »
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Écoutons maintenant le grave historien de l'Église, « De la vérité de tout cela nous avons la preuve tirée des archives de la ville même d'Édesse où régnait Abgar. En effet, c'est dans les monuments publics où se conserve l'histoire des antiquités de la ville et du règne d'Abgar, que nous avons trouvé ces pièces soigneusement gardées jusqu'à notre temps ; c'est de là que nous les avons tirées et traduites fidèlement du syriaque en grec |
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