Le pape-courage, par Mgr Georg Gänswein
Anniversaire de l'élection de Benoît XVI
Traduction d’Hélène Ginabat
Rome, jeudi 19 avril 2012 (ZENIT.org) – « Le pape ne craint pas les questions délicates ni les confrontations », affirme Mgr Gänswein, qui considère « le courage » comme la marque du pontificat qui a commencé il y a aujourd’hui sept ans, le 19 avril 2005. Ce qui lui tient le plus à cœur ? Le rapport entre foi et raison, entre la religion et le renoncement à la violence.
A l’occasion de la sortie en Allemagne d’un livre en hommage à Benoît XVI, dont il a assuré le suivi éditorial, le secrétaire particulier du pape a accordé une interview au quotidien italien La Repubblica, ce lundi 16 avril. Il revient sur la genèse et sur le contenu de cet ouvrage original.
Il a en effet été invité par la maison d’édition, Media Maria Verlag, à « écrire une contribution pour un livre qui devait devenir un cadeau pour le 85èmeanniversaire du Saint-Père »
Pour ce livre, vingt personnalités de langue allemande ont été choisies dans différents milieux de la société allemande – Eglise, politique, culture, économie, sport – avaient rencontré personnellement Benoît XVI.
Mgr Gänswein précise qu’aucune « condition » n’a été imposée : pas même d’écrire « en faveur du pape » et qu’il « n’y a pas eu de diktat sur le politiquement correct » : « L’idée de fond était d’offrir une vision personnelle et sincère sur la personne et sur l’œuvre du pape Benoît XVI, écrite par des personnes connues en Allemagne ».
« L’image du Saint-Père, celle du cardinal Ratzinger autrefois, a été souvent présentée de manière déformée et erronée, fait observer Mgr Gänswein qui invite, pour découvrir le personnalité du pape, à … lire le livre !
Pour ce qui est d’un éventuel bilan du pontificat, il précise : « Un fait qui signe clairement le pontificat de Benoît XVI est le courage. Le pape allemand ne craint pas les questions délicates ni les confrontations » en vue du « bien de la foi et de l’Eglise ».
Quant à ce qui tien à coeur au pape, son secrétaire affirme sans hésitation : « La question du rapport entre la foi et la raison, entre la religion et le renoncement à la violence ». Et de préciser, toujours dans les colonnes de La Repubblica : « Dans la perspective qui est la sienne, la re-christianisation, avant tout de l’Europe, sera possible quand les hommes comprendront que la foi et la raison ne sont pas opposés mais en relation entre eux ».
Pour ce qui est du « programme » du pape, rien d’autre que « réaffirmer, avec force et clarté, le cœur de la foi catholique », à savoir « l’amour de Dieu pour l’homme, qui trouve son expression incomparable dans la mort de Jésus sur la croix et dans sa résurrection ».
« Cet amour est le centre immuable sur lequel se fonde la confiance chrétienne dans le monde, mais aussi l’engagement à la charité, à la miséricorde, au renoncement à la violence. Ce n’est pas par hasard que la première encyclique du pape est intitulée « Deus caritas est » - Dieu est amour ». C’est la marque du programme de son pontificat. Benoît XVI veut faire resplendir la joie et la beauté du message évangélique », conclut Mgr Gänswein.
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