Interview /
4 janvier 2012 (Nouvelle
Solidarité) – Alors que les rumeurs se font persistantes sur le fait que
ce seraient les Etats-Unis qui pourraient passer à l’attaque
contre l’Iran plutôt qu’Israël, les cercles militaires et du
renseignement américain sont activement opposés à la guerre et aux
dérives périlleuses de la présidence Obama. Après le général Hoar, ancien chef du CENTCOM, qui avait mis en
garde dans les colonnes du magazine
EIR contre le danger de conflit généralisé au Moyen-Orient, c’est le
colonel Wilkerson, ancien chef de cabinet du secrétaire d’Etat
Colin Powell qui répudie la politique belliciste et liberticide d’Obama.
Dans cette interview du 22 décembre avec notre collègue
Jeffrey Steinberg de l’
EIR (le magazine international
fondé par l’économiste américain Lyndon LaRouche), Lawrence Wilkerson
révèle aussi que ce qui préoccupe profondément les cercles
d’officiers auxquels il appartient, c’est l’effondrement
économique ; il a insisté sur l’impératif pour les citoyens de reprendre
les commandes, de virer l’oligarchie et d’orienter
l’économie vers l’avenir.
La
carrière militaire du
Colonel Lawrence Wilkerson s’étend sur 31 ans ; il a servi au
Vietnam, dans le Pacifique et a enseigné au Navy War College et à la
Marine Corps University. En 1989 il fut nommé Chef
d’Etat Major auprès du Général Colin Powell vers la fin du mandat de ce
dernier comme National Security Advisor. Wilkerson a
également été Chef d’état major pour le Général Powell auprès du
Joint Chiefs of Staff (Etat Major Inter-armées) et lorsque le Général
Powell était Secrétaire d’Etat. Très opposé à la Guerre
d’Irak, il n’a eu de cesse de s’opposer publiquement à l’actuelle
guerre en Afghanistan ainsi qu’aux violations de la Constitution
américaine que ce soit au moment de l’Administration Bush ou
de celle d’Obama.
Jeffrey Steinberg : Mon Colonel, permettez-moi de vous poser d’emblée des questions sur la situation stratégique.
D’abord, Israël menace de bombarder
les installations nucléaires iraniennes. Est-ce vraiment le moment de
déclencher une nouvelle fois la guerre au
Moyen-Orient ? Et quelles seraient les conséquences d’une telle
attaque ?
Col. Lawrence Wilkerson : D’abord, ce n’est surtout pas le bon moment pour une nouvelle guerre en
Asie occidentale – ou Moyen-Orient pour
utiliser le terme courant. Nous venons apparemment d’en terminer
une et déjà tout s’effrite ; nous sommes impliqués dans une autre sans
aucune fin en vue – la guerre en Afghanistan - et
dans une guerre globale « anti-terroriste » qui s’étend depuis la
Corne de l’Afrique jusqu’en Somalie, partout au Maghreb et ailleurs en
Afrique - et pour ce que j’en sache, partout
au monde. Une quatrième guerre, je n’en vois pas l’utilité.
Israël représente un facteur
incalculable. Du point de vue militaire Israël n’a pas les moyens de
faire beaucoup de mal à l’Iran. Elle a tout juste la capacité
opérationnelle pour entreprendre des raids aériens à longue portée
et pourrait lancer quelques bombes sans faire beaucoup de mal. Ce
serait une piqûre de moustique. Que ferait l’Iran face à
cela ? Enverrait-il des missiles sur Tel Aviv, Haïfa ou ailleurs
en Israël ? Et nous, comment réagirions-nous ?
Ici ce que l’on craint est
qu’Israël fasse sa piqûre de moustique sachant que nous allons le suivre
pour aller bien plus loin encore. Israël ne peut faire
grand-chose en soi mais nous serions probablement partants pour
aller beaucoup plus loin dans son sillage.
Deuxièmement nous n’avons pas besoin d’une nouvelle guerre en Asie occidentale.
Steinberg : Un tel
conflit lancé à l’initiative d’Israël pourrait-il déclencher un conflit
plus vaste voire même global ? Les Russes et
les Chinois ont posé leur véto à l’ONU contre une éventuelle zone
d’exclusion aérienne et toute tentative d’un scénario de type « libyen »
contre la Syrie.
Les tensions sont énormes même à
une échelle plus grande, au niveau mondial. La situation pourrait-elle
devenir hors de contrôle au moment où l’économie mondiale
est si fragilisée ?
Wilkerson : Je ne
suis pas sûr de voir la situation de la manière précise dont vous venez
de la décrire. A mon sens le cours des évènements
depuis dix ans est celui-ci : la Chine, et en moindre mesure la
Russie, le Brésil, la Turquie, l’Inde, etc., prennent à grandes
enjambées les devants sur nous et aussi sur l’Europe car
nous sommes embourbés dans des conflits au point que nous ne
savons même plus où nous avons posé les pieds !
Actuellement nous transférons une
richesse inouïe vers l’Asie : vers l’Asie occidentale sous forme de
pétrodollars ; vers les parties orientales de
l’Asie, la Chine, l’Asie du Sud-est, la Corée etc., en raison de
leur capacité productive et du fait que nous payons pour cette capacité
productive. A ainsi lieu devant nos yeux l’un des plus
grands transferts de richesse de toute l’histoire.
Et que feront la Chine, l’Inde et
la Russie, et d’autres encore ? Ils vont calmement prendre les devants
alors que nous, nous nous embourbons jusqu’au cou
dans des conflits ! C’est une « fin d’empire » pour nous à moins
que nous ne nous réveillions et nous rendions compte que nous sommes en
train de dilapider sur les marges
d’empire toute notre puissance ; ensuite que nous nous sommes
reposés sur une base économique et financière viciée de fond en comble
et qu’il faille y remédier ; et troisièmement que
cet instrument qu’est la guerre et tout ce qui est d’ordre
militaire en général n’est aucunement la réponse à tous les problèmes du
monde !
Certes, ces aspects sont
complémentaires. Mais à moins d’avoir une base économique solide comment
voulez-vous que nos forces armées soient solides ? Ainsi
même cette « puissance à l’état brut » qui semblerait être le seul
instrument à notre disposition ces jours-ci va se déliter et se casser à
moins que nous ne mettions de l’ordre dans
notre économie. Voilà la priorité numéro un du pays : mettre de
l’ordre dans notre économie. Une nouvelle guerre en Asie occidentale non
seulement n’y fera rien mais ne servira qu’à
empirer les choses.
Steinberg : Récemment le Sénateur Carl Levin [D-Mich.] a souligné que l’Administration Obama avait fait insérer dans la nouvelle
National Defense Authorization Act des dispositions autorisant les
forces armées à enfermer des gens, y compris des citoyens
américains, sur le territoire des Etats-Unis et ce, pour une durée
indéterminée. N’est-ce pas là une violation des principes
constitutionnelles de notre République – sans même parler de l’assassinat au
Yémen d’al-Awlaki ?
Wilkerson : Cela commence avec le
Patriot Act , une loi draconienne, qui montre bien comment et surtout depuis la
deuxième Guerre
mondiale, nous réagissons de manière démesurée à pratiquement tout
et particulièrement à toute menace que nous considérons – à tort -
comme existentielle.
Oui, tout cela a commencé avec le
Patriot Act et la peur, puis l’exploitation politique de la peur suite aux
attentats du 11 septembre 2001. Une bonne
décennie plus tard le Congrès se retrouve à voter cela, ce qui ne
laisse pas d’étonner ! C’est le retour à l’époque de la Reconstruction
pour les forces armées : nous éliminons le
principe de
posse comitatus [*] en sommant nos forces armées d’agir comme forces de
maintien de l’ordre sur le plan national. Quelle idiotie !
Ceux qui ont voté pour, ou qui ont
applaudi la mise en œuvre d’une telle loi, une bonne décennie après les
attentats du 11 septembre 2011, ne l’ont pas fait parce
qu’ils craignaient les « terroristes ». Ils l’ont fait en raison
de ce que des mouvements comme
Occupy Wall Street pourraient
faire émerger. Je n’y vois aucune autre
explication : ils s’inquiètent de ce que le peuple américain
lui-même pourrait vouloir entreprendre, face aux super-riches qui
dirigent maintenant ce pays.
Ainsi, ces gens prennent des
mesures afin de se protéger bien en amont. Qui sont « ces gens » ? Le
Congrès, la Maison Blanche, le gouvernement,
ceux qui dirigent le pays ! Une oligarchie dirige en fin de compte
ce pays : des multinationales, l’industrie pétrolière,
agro-alimentaire, pharmaceutique, qui tiennent dans leurs
poings le pouvoir de forcer le pays à aller dans leur sens. Aucune
autre explication ne me vient ! Sinon, comment expliquer ce retour à
l’époque de la Reconstruction, à la loi martiale
utilisée aux fins du maintien de l’ordre ?
Steinberg : Une érosion est observée depuis l’époque de l’Administration Bush avec le
Patriot Act , et maintenant avec ce
Président, censé d’ailleurs détenir un diplôme de droit
constitutionnel de Harvard. Et pourtant Obama a lancé la guerre en Libye
sans aval du Congrès. Il aurait formé, semble-t-il, une équipe à
la Maison Blanche qui prend la décision d’imposer la peine
capitale à des citoyens US à l’étranger ; désormais les forces armées
pourront être déployées dans la rue, ou dans nos prisons,
afin d’empêcher que notre peuple ne se soulève.
Ces délits suffisent-ils à votre avis pour lancer une procédure de destitution du Président ? Que fait le Congrès ?
Wilkerson : Sans
parler de l’insupportable réitération du prétexte de la « sécurité
nationale » dans les tribunaux de l’Article
III [c’est-à-dire les tribunaux placés sous la protection de
l’article III de la Constitution, afin de les rendre indépendants de la
branche exécutive, ndt]. L’Administration ou ses acolytes
telles la
Central Intelligence Agency ou la
National Security Agency, peuvent désormais entreprendre pratiquement tout ce qu’elles veulent ! A
l’encontre des citoyens
américains, à l’encontre de qui que ce soit, sans rendre de
comptes à qui que ce soit car le gouvernement arrivera devant un
tribunal de l’Article III en arguant de la « sécurité
nationale », et les griefs du plaignant seront balayés ! Quelle
idiotie ! Ce n’est pas comme cela qu’une république démocratique
fédérale est censée fonctionner !
Vous avez raison de dire que ces
choses devraient être vues pour ce qu’elles sont – des délits – et le
Congrès devrait pour une fois se tenir droit dans ses
baskets et dire à l’Administration :
« Holà ! Nous sommes une branche séparée possédant des droits égaux à ceux du gouvernement et nous ne sommes pas
d’accord ! ». Alors que le Congrès se contente de dire :
« Faîtes, et nous fonctionnerons comme chambre d’enregistrement ! » Quelle
honte !
Steinberg : Au Yémen, Anwar al-Awlaki ainsi qu’un autre citoyen américain viennent d’être assassinés sans procès aucun (et plus tard son
fils par un drone), trois citoyens américains tués de la sorte. Combien de citoyens américains ont pu être assassinés ?
Wilkerson : Tuer
des citoyens américans – quels que fussent leurs crimes, aussi
épouvantables fussent-ils – sans application régulière de la
loi, est une violation de la Constitution des Etats-Unis franche
et massive. Il y a des gens dans ce gouvernement – et je sais qu’il y
avait dans l’Administration précédente puisque j’y ai
servi – qui auraient préféré qu’aucun des dix Amendements à la
Constitution n’eût été voté car ces Amendements constituent des
obstacles à un pouvoir sans limite !
Je ne sais pas ce qu’on a fait
contre ça, alors que c’est clairement anticonstitutionnel ! Mais le
Congrès qui est censé contrôler la branche exécutive, et
les tribunaux, qui sont censés déterminer la conformité d’un acte
avec la Constitution, sembleraient être transformés en laquais de
l’Administration ! Que faire ? A qui s’en
remettre ? Je vous le dis : il faut miser sur le peuple !
Steinberg : Un élément de la
National Defense Authorization Act semble être dirigé contre le peuple américain précisément au moment
où des manifestations éclatent partout et où des voix se font
entendre exigeant un changement fondamental dans le gouvernement.
Wilkerson : Lorsque nous avons rompu avec l’Angleterre au XVIIIème siècle nous
avions dit : « Le pouvoir des gouvernements ainsi
que leur autorité reposent sur le consentement de ceux qu’ils
gouvernent ». C’est-à-dire sur nous, sur le consentement du peuple ! Si
nous ne faisons pas entendre notre voix, si nous
n’obligeons pas nos députés et notre Président à tendre l’oreille,
non seulement cela continuera, mais cela ne peut qu’empirer !
En 1961, dans le célèbre discours
d’adieu de Dwight Eisenhower, celui-ci pointait du doigt le « complexe
militaro-industriel » ; or nous avons
tendance à oublier que la seule chose qui pourra sauver la
République face à l’abus d’un pouvoir aussi immense est l’existence « de
citoyens alertes et bien-informés ». De tels
citoyens existent-ils encore de nos jours ?
Steinberg : Notre
peuple est abruti par les mass-média et a perdu la connexion avec la
réalité. Mais depuis quelques années, et surtout
après l’éclatement de la bulle en 2007-2008, nombreux sont ceux
qui réalisent que notre République a atteint un point de rupture.
Wilkerson : Pour
ma part, je vais scruter les élections 2012 au Congrès et à la Maison
Blanche ainsi que tous les préliminaires car nous
verrons sans doute des choses qui auraient déclenché l’hilarité
des commentateurs politiques il y a deux ans à peine. Des choses très
surprenantes peuvent arriver. (...)
Nous avons détruit dans le passé
des partis politiques tandis que de vieux partis se sont transformés en
nouveaux. Il ne faudra pas s’étonner de voir cela arriver
bientôt.
Steinberg : Curieusement, quelques membres du Congrès proches du Tea Party ainsi que
Occupy Wall Street soutiennent également
l’urgence de revenir à la loi Glass-Steagall, afin de démanteler et mettre en banqueroute cette
oligarchie financière.
Wilkerson : La
réponse est claire et nette : il faut que les banques fassent ce que les
banques sont censées faire. C’est-à-dire
s’entretenir avec vous et moi d’hypothèques, de la création d’une
PME, nous aider pendant toute la durée de l’hypothèque ou la vie de la
PME, ou que sais-je. Alors que nous avons permis à des
gens de Goldman Sachs ou ailleurs de jouer avec l’argent du
contribuable. Qu’ils fassent leurs jeux de hasard, qu’ils se précipitent
au casino pour jouer – mais pas touche à l’argent du
contribuable ! Laissons-les mettre en péril leur propre fric, sans
l’assurance que lorsque ça explosera – et ça finit toujours par
exploser – que nous irons les renflouer.
D’abord, il faut remettre
l’économie réelle sur les rails, permettre aux américains de la classe
moyenne de s’en sortir - prendre cette mesure afin que ce ne soit
plus l’oligarchie qui détienne le pouvoir politique.
Steinberg : Vous aviez parlé au début du retrait américain d’Irak, laissant une situation instable. Quelles sont les
perspectives ?
Wilkerson : En 2004 et 2005 nous écoutions au Département d’Etat des experts venus des différentes branches de gouvernement ainsi que des
universitaires qui disaient :
« Peu importe que nous restions en Irak un an ou deux ou 20 ans, ou un siècle. Dès que nous partirons, la guerre civile
éclatera. » Et effectivement, l’éventualité
n’est que trop réelle de voir la guerre civile éclater. Le [Premier
ministre] Maliki n’a pas eu la décence d’attendre quelques
instants avant de consolider son pouvoir ; les Sunnites n’ont pas
apprécié et restent puissants. Le
Awakening Movement [mouvement d’éveil] à lui seul le démontre. Ce jour même, il
y a eu de nombreux morts à Bagdad lors d’attenants perpétrés par des Sunnites contre ce gouvernement shiite.
Tous ces Américains qui ont déjà
oublié la guerre du Vietnam devraient réaliser que lorsqu’il faut créer
des Etats notre talent est loin d’être exceptionnel. Dès
que les Américains s’en vont à l’étranger combattre des monstres
ils se transforment généralement en monstres eux-mêmes, pour emprunter
les mots de John Quincy Adams ; nous devrions sans
doute éviter de le faire à l’avenir, non seulement pour des motifs
financiers mais surtout parce que nous n’avons pas beaucoup de talent –
j’irai jusqu’à dire que nous sommes particulièrement
mauvais.
D’ailleurs l’histoire nous prouve qu’aucun pays n’a de talent en ce sens.
Le Dr David Kilcullen a étudié 300
rébellions. Dans 80% des cas ce sont les insurgés qui ont gagné –
[rires] – tandis que le gouvernement a été
vaincu !
Steinberg : Effectivement !
Wilkerson : Lorsqu’un gouvernement ne combattait pas seul, ou n’avait qu’une aide
indirecte depuis l’étranger, pratiquement toujours ce
gouvernement a perdu alors qu’une puissance étrangère avait pris
le contrôle de la contre-rébellion pour le compte de ce gouvernement en
place.
Lorsqu’une puissance étrangère
intervient contre une rébellion dans un autre pays les chances de succès
sont infinitésimales : le Vietnam, la Somalie,
l’Irak, l’Afghanistan... quand apprendrons-nous la leçon ?
Steinberg : Vous
connaissez d’autres officiers en retraite, des officiers du
renseignement... Comment revenir à notre tradition républicaine
véritable ?
Wilkerson : Mes
anciens collègues, dont quelques uns sont toujours en activité, que ce
soit dans le gouvernement ou en tant que conseillers
du gouvernement, ou encore en tant qu’universitaires sont avant
tout préoccupés par l’état de l’économie. Qu’ils soient militaires ou
universitaires, ils comprennent que sans une économie
orientée sur l’avenir il n’y a rien du tout ! Le bien-être de
classes entières de la population disparaît. Pendant les huit ans de la
présidence du républicain Eisenhower, celui-ci avait
fixé le taux d’imposition à 90% sur les Américains les plus riches
- un bon Républicain, hein ! [Rires]
Lors de toutes les réunions du
Conseil national de sécurité (NSC), Eisenhower disait que si la vaste
majorité de la population n’a pas accès à un emploi utile et
bien payé, n’a pas de perspective d’avenir, n’est pas persuadée
que ses enfants auront un avenir meilleur encore, ne fait pas d’effort
en vue d’un tel objectif et en vue de l’avenir, jamais
vous n’aurez un sens de bien-être psychologique voire spirituel.
Sans cela, sans une économie s’appuyant sur des fondations bien solides,
on est perdu !
Voilà ce qui préoccupe mes collègues en ce moment.
Steinberg : Permettez-moi de vous remercier, vous qui avez un emploi du temps chargé
et qui intervenez activement dans une mobilisation
contre la guerre, mobilisation conduite par quelques citoyens les
mieux-informés. J’espère continuer cette discussion bientôt.
Wilkerson : C’est moi qui vous remercie de l’invitation.
Notes: [*]
Suite à la Guerre de Sécession aux USA, et à la période de
Reconstruction, la loi dite Posse Comitatus Act fut votée en 1878
afin que les forces armées cessent d’intervenir aux fins du maintien de
l’ordre et afin qu’elles soient déployées aux seules fins
de la défense des frontières.