Italie : une femme dont le cas est sans espoir refuse tout traitement

Italie : une femme dont le cas est sans espoir refuse tout traitement

Décryptage d'une affaire complexe en Italie par Jeanne Smits dans Présent :

"Une femme de Trévise, témoin de Jéhovah, âgée de 48 ans et atteinte d’une grave maladie dégénérative, provoque actuellement une polémique en Italie par sa demande de ne recevoir aucun traitement médical, quitte à en mourir. C’est en janvier dernier qu’elle a obtenu du juge des tutelles du tribunal de Trévise, Clarice di Tullio, un décret l’autorisant à refuser tout médicament capable de la maintenir en vie ; son mari se voyait octroyer le même droit en tant que personne désignée comme « administrateur de soutien ». Il ne s’agit donc pas du tout de la « maintenir artificiellement en vie », comme le dit la presse française, – d’ailleurs sa vie ne serait actuellement pas en danger – mais de lui permettre de refuser les médicaments – même une aspirine si celle-ci était en mesure d’éviter son décès. La patiente a déjà refusé une trachéotomie et une transfusion.

Et elle a déclaré par « testament de vie » (actuellement non réglementé par le droit italien) : « Je ne veux pas que ma vie soit prolongée si les médecins sont raisonnablement convaincus que mon cas est sans espoir. » Ce qui va loin en effet, permettant un refus global de tous soins, sans que l’on sache si cela concerne la nourriture et l’hydratation, qui seuls sont dus même si les soins médicaux sont arrêtés, ou refusés par le patient.

Le décret du juge di Tullio « voudrait concourir à introduire le suicide assisté et programmé que notre ordre juridique ne permet pas. Seul le Parlement peut prendre des décisions aussi importantes, j’espère qu’il ne le fera jamais », a dénoncé le ministre du Travail Maurizio Sacconi, catholique affirmé. Argument balayé par Massimo Cozza, du syndicat de médecins CGIL Medici (gauche) : « Ce jugement ne constitue pas une aide au suicide assisté et programmé, mais une garantie du respect des volontés exprimées comme le prévoit le code de déontologie des médecins. »

Le 12 juillet dernier, la Chambre des députés a voté une loi pro-vie interdisant le recours à l’euthanasie et introduisant la possibilité d‘établir une sorte de testament biologique, tout en disposant que l’alimentation et l’hydratation ne peuvent jamais être suspendues, sauf lorsqu’elles « ne sont plus efficaces ou adaptées aux conditions de vie du patient », ce qui traduit exactement l’exigence de ne pas porter atteinte volontairement à la vie. Si cette loi est approuvée par le Sénat, la situation de la Trévisienne pourrait être modifiée car c’est alors le médecin qui exercerait l’autorité de tutelle en ce qui concerne les médicaments à administrer. Ce qui devrait lui revenir de droit, estime le bioéthicien Francesco d’Agostino.

Dans cette affaire assez confuse, on notera au moins ceci : les médias l’utilisent pour promouvoir le droit de se laisser mourir sans se poser de questions précises sur les soins qu’il est légitime, ou non, de refuser."

Michel Janva

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

Le cas est pourtant fondamentalement différent d'une mort provoquée par la médecine.
Laisser mourir ne saurait être mis au même niveau que de tuer ("provoquer la mort" comme on dirait pudiquement).

spidle33 a écrit:

Le cas est pourtant fondamentalement différent d'une mort provoquée par la médecine.
Laisser mourir ne saurait être mis au même niveau que de tuer ("provoquer la mort" comme on dirait pudiquement).

Ce cas est exposé de manière pas très claire.

Cependant, si effectivement cette femme n'a aucun espoir de guérison, je pense qu'elle peut légitimement préférer qu'on la laisse mourir en paix, de mort naturelle, plutôt qu'on s'acharne à la tourmenter avec des traitements pénibles et inutiles.

Tel qu'il est présenté, ce cas n'a rien à voir avec l'euthanasie, et je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi la justice s'en mêle. Toute personne adulte a le droit de choisir de recevoir un traitement ou non, en fonction de ce que les médecins lui auront expliqué sur ses chances de guérison.

nul n'est tenu de prolonger artificiellement la vie !!!!
il me semble que c'est une declaration du vatican... mais meme les temoins de jehova peut s'y conformer.

caesor a écrit:

nul n'est tenu de prolonger artificiellement la vie !!!!
il me semble que c'est une declaration du vatican... mais meme les temoins de jehova peut s'y conformer.

Dans le cas cité :
Il ne s’agit donc pas du tout de la « maintenir artificiellement en vie », comme le dit la presse française, – d’ailleurs sa vie ne serait actuellement pas en danger – mais de lui permettre de refuser les médicaments – même une aspirine si celle-ci était en mesure d’éviter son décès. La patiente a déjà refusé une trachéotomie et une transfusion.

Si vous saviez le nombre de victimes, surtout parmi les enfants, pour qui, au nom d'une religion, les témoins de Jéhova ont refusé des transfusions sanguines pour les leurs et qui les auraient sauvés.

Arc-en-Ciel a écrit:

caesor a écrit:

nul n'est tenu de prolonger artificiellement la vie !!!!
il me semble que c'est une declaration du vatican... mais meme les temoins de jehova peut s'y conformer.

Dans le cas cité :
Il ne s’agit donc pas du tout de la « maintenir artificiellement en vie », comme le dit la presse française, – d’ailleurs sa vie ne serait actuellement pas en danger – mais de lui permettre de refuser les médicaments – même une aspirine si celle-ci était en mesure d’éviter son décès. La patiente a déjà refusé une trachéotomie et une transfusion.

Si vous saviez le nombre de victimes, surtout parmi les enfants, pour qui, au nom d'une religion, les témoins de Jéhova ont refusé des transfusions sanguines pour les leurs et qui les auraient sauvés.

Tout à fait. C'est de cela qu'on devrait entendre parler. Ou encore, lorsqu'un témoin de Jéhova subit un accident et est inconscient, et qu'une âme charitable accepte une transfusion sanguine, en guise de remerciement, il aura un procès.

Pour revenir au sujet, la dame est assez grande pour savoir ce qu'elle veut.

HO Scandale, elle ne craint pas la MORT
pourtant le dieu science en son dogme vous dit " CRAIGNEZ TREMBLEZ AYEZ PEUR car ensuite c'est le néant ! alors cédez moi votre âme votre volonté et vous vivrez 2 mois de plus au bout de ma bien heureuse seringue !"


HA oui un chrétien ne meurt pas il entre définitivement dans la Vie !
et l'expression sauver sa vie , n'a pas de sens physique mais Spirituel , "la chair ne sert de rien c'est l'Esprit qui Vivifie !" !!

la maladie n'a pas le dernier mot et si nous nous appliquions un peu plus a pratiquer ce que Jésus dit les hommes ne douteraient pas autant qu'on le voit ! mais nous somnolons bien !

Il ne s'agit pas d'un suicide effectivement mais d'avancer mucidement vert sa mort et sans trainer des pieds grâce à des appareillages et autres drogues de la science.

Ce serait une depressive il serait bon de l'obliger aux soins selon ce qu'il est possible d'obliger en la matière,car revenue de sa dépression elle saurait à nouveau apprecier la vie,mais là sa maladie est sans appel.

On ne peut pas lutter par tous les moyens qui offriront quelques mois quelques années de souffrances attendues et se préparer à sa mort comme à une porte mystérieuse qui ouvre à l'éternité.L'un nuit à l'autre.

Enlui a écrit:

Il ne s'agit pas d'un suicide effectivement mais d'avancer mucidement vert sa mort et sans trainer des pieds grâce à des appareillages et autres drogues de la science.

Un accidenté revenu artificiellement à la vie et dans un état végétatif, doit-il être débranché?
Pour moi oui. La vie oui, mais pas à n'importe quel prix. (Je suis tout de même radicalement opposé à l'euthanasie)

Il ne faut pas s'acharner, si elle ne peut pas vivre débranchée, ne peut-on pas penser que la personne est passé ad patres ?