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 Avons nous encore les moyens de l'aide au développement ?

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Philippe Fabry

Philippe Fabry


Masculin Messages : 13954
Inscription : 31/01/2009

Avons nous encore les moyens de l'aide au développement ?  Empty
MessageSujet: Avons nous encore les moyens de l'aide au développement ?    Avons nous encore les moyens de l'aide au développement ?  Empty14/5/2011, 12:50

Avons nous encore les moyens de l'aide au développement ?

Après l'aide octroyée par l'UE à la Tunisie, la France a annoncé
une aide de 350 millions d'euros. La célèbre formule "plutôt la Corrèze
que le Zambèze", prend tout son sens, alors que la rigueur budgétaire
est de mise en Europe. Les pays surendettés, ont-ils les moyens de leur
générosité ?



Les aides européennes envisagées pour les jeunes démocraties du Maghreb sont surréalistes : des Etats hypertrophiés et surendettés soutenant des Etats hypertrophiés et surendettés.
Soutenir de nouvelles démocraties est légitime, mais les pays du
Maghreb n’ont pas besoin de davantage d’aides, mais de moins d’Etat. La
meilleure aide que peut offrir l’Europe, c’est la possibilité de
commercer entre les deux rives de la Méditerranée. Un médicament sans diagnostic pour les jeunes démocraties


Nous
avons assisté en début d’année à des événements exceptionnels : des
despotes inamovibles au Maghreb ont fait leurs valises sous les hués
d’une foule courageuse.
Les discours
paternalistes sur ces gentils dictateurs fournissant quelques
pourcentages de croissance à une population reconnaissante ne tiennent
plus
. La peur d’avoir la police d’Etat débarquant chez soi à 2
h00 du matin pour une pensée déviante est ressentie avec la même
intensité que l’on soit occidental, arabo-musulman, latino ou asiatique.
Le goût pour la liberté est universel.
Aujourd’hui
une Europe surendettée, naviguant au jour le jour pour sauver sa
monnaie commune, frôlant la banqueroute une fois par trimestre,
réfléchit à donner des centaines de millions d’euros à la Tunisie et à
l’Egypte. Or, avant de soigner une maladie, il faut poser un diagnostic. Des despotes socialistes laissant un Etat obèse


Les
despotes déchus ne sont pas n’importe quels despotes, ils appartiennent
tous à l’internationale socialiste. Ce n’est pas anodin dans la
situation catastrophique de leur pays et la misère de leur peuple.
Une grande partie des dirigeants du Maghreb –comme d’ailleurs de l’Afrique noire- a en effet été formée à l’école du socialisme,
parfois en France, parfois en URSS. A la décolonisation, au lieu de
bâtir des Etats de Droit libéraux, ils ont construit d’énormes Etats
bureaucratiques planifiant l’économie, recrutant des armées de
fonctionnaires, édictant une avalanche de lois et de réglementations,
lançant des projets industriels gargantuesques…
La
Tunisie était classée 164e en liberté de la presse, 95e en matière
d’Etat de Droit et de liberté économique. Une large partie de l’économie
est aujourd’hui directement ou indirectement entre les mains de l’Etat. Des pays sinistrés par la bureaucratie


Hernando de Soto, un économiste péruvien, a longuement étudié l’Egypte. Ses conclusions sont effarantes. En
Egypte, il faut 500 jours de démarches administratives pour ouvrir une
boulangerie et 56 agences gouvernementales pour créer une entreprise.
90
% des Égyptiens n’ont pas de titre légal de propriété sur leurs biens,
ce qui entraîne une immense insécurité juridique et l’impossibilité
d’hypothéquer leurs biens.
Il y a 5,9 millions de
fonctionnaires pour 6,8 millions d’Egyptiens travaillant dans le privé
et 9,6 millions dans un milieu extra légal. Or une économie ne peut pas
se développer avec le travail au noir. Le développement passe par un
cadre juridique et bancaire robuste : des conseils d’administration, des
comptes bancaires, des possibilités d’emprunt… Des jeunes sans avenir dans une économie ravagée par l’Etat


Devant
le marasme généralisé, beaucoup de jeunes diplômés en Egypte retournent
dans leur village, refusant de travailler la terre, en attendant une
hypothétique lettre leur annonçant leur entrée dans l’administration.
Les fonctionnaires en surnombre et sous-payés se tournent ensuite massivement vers la corruption pour arrondir leur fin de mois.
Les jeunes d’une grande partie du Maghreb ont ainsi le choix entre
devenir bureaucrates, s’exiler, être chômeurs ou entrer dans l’économie
souterraine. Le clientélisme démocratique, déjà


Les
jeunes démocraties sont donc incitées à faire avec les aides
européennes ce que fait notre vieille classe politique : du clientélisme
électoral. Plutôt que de réduire le périmètre de l’Etat, il
s’agit d’arroser certaines catégories de la population pour conserver le
pouvoir.

Les dictateurs avant leur
chute n’avaient d’ailleurs pas fait autre chose. Moubarak avait augmenté
de 15% les fonctionnaires dès le début des manifestations. L’étatisme, maladie mortelle des deux rives de la méditerranée


Les
pays du Maghreb, comme d’ailleurs une large partie de l’Afrique, sont
sinistrés par l’Etatisme, une place délirante donnée à l’Etat dans la
société, à des Etats de surcroît corrompus. La libéralisation des
économies sera un enjeu déterminant dans les prochaines décennies pour
permettre à des millions de jeunes de sortir de la misère.
Dans
ce contexte, la solution n’est pas d’endetter encore davantage l’Europe
pour inciter encore davantage les jeunes démocraties à la gabegie
étatiste. La meilleure aide que peut offrir l’Europe, c’est la liberté
de commerce totale entre les deux rives de la Méditerranée. Là-bas comme ici, l’avenir ne passe pas par davantage de bureaucraties, d’aides mais par davantage de liberté.

Daniel Tourre est vice président du Parti Libéral Démocrate.




http://www.atlantico.fr/decryptage/tunisie-france-juppe-aide-correze-zambeze-ue-97711.html

_________________
"Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury
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