Béatitude et Paradis.

Juste un petit eclaircissement sur ces 2 termes.
Si j'ai bien compris, entrer dans la Béatitude après décés, c'est s'en aller auprès de Dieu, prendre part à la Sainteté de Dieu.
A ce moment là, la Béatitude et le Paradis sont deux mots qui désignent bien, une même réalité, non ?
Je sais, des questions comme celle ci peuvent paraître surprenantes, mais comme je l'ai dèjà expliqué, je découvre le Christianisme actuellement, et j'ai encore un peu de mal à bien me représenter ce que signifient certaines conceptions.

Cher Mister D,

Non, il existe en fait une différence entre le mot "paradis" et la béatitude.

La "béatitude" signifie une chose précise: un bonheur absolu, sans qu'il y demeure aucun désir. Et cela n'est réalisé QUE DANS LE FACE A FACE AVEC L'ESSENCE INFINIE DE DIEU. Ce paradis là est l'ULTIME.

Mais il existe d'autres lieux qui ont eu le nom de paradis.

L'Ecriture en cite deux:

1° Le paradis terrestre, qui fut tout simplement notre terre à l'époque où Adam et Eve y furent mis. Leur âme innocente, la présence de Dieu tranformait en un véritable paradis une jungle pourtant peuplée de millions d'animaux carnivores, animaux fascinés par Adam et Eve, attirés, ne voulant pas les attaquer.

2° Le troisième Ciel est cité par saint Paul. Il l'a vu le jour de sa conversion:

Citation :

2 Corinthiens 12, 2 Je connais un homme dans le Christ qui, voici quatorze ans - était-ce en son corps? Je ne sais; était-ce hors de son corps? Je ne sais; Dieu le sait - cet homme-là fut ravi jusqu'au troisième ciel.
2 Corinthiens 12, 3 Et cet homme-là - était-ce en son corps? Etait-ce sans son corps? Je ne sais, Dieu le sait --, je sais
2 Corinthiens 12, 4 qu'il fut ravi jusqu'au paradis et qu'il entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme de redire.

Saint Paul n'a pas vu Dieu dans son Essence (7ème Ciel) mais le Christ Jésus dans la lumière de son corps glorieux.

Et c'est déjà un paradis bouleversant, qui laisse l'âme comme morte tant on voit l'Evangile et son propre péché, comme par contraste.