Questions à l'Abbé Zins et ses amis sur une contradiction

Bonsoir,

certains sur ce forum viennent expliquer à longueur de posts qu'il y a sans doute très peu de personnes sauvées, et beaucoup de damnés.

Cette position a derrière elle une longue tradition, c'est évident.

Maintenant, prenons le raisonnement suivant :
- Dieu est bon et omniscient ;
- il sait d'avance ce que deviendront les âmes, si elles se sauveront ou se damneront.
- Dieu commande aux hommes de faire des enfants.
- Donc, Dieu commanderait aux hommes de faire des enfants sachant qu'ils seront damnés, pour qu'ils soient damnés?

Il me semble que ceux qui prétendent qu'il y aura une masse beaucoup plus importante de damnés que de sauvés, rendent inexplicable le commandement de faire des enfants.
Vous disons les catholiques traditionalistes, vous avez des neveux, des nièces, des enfants. Vous êtes contre l'avortement. Mais selon vos propres théories, sur 2 enfants, 1 voire les 2 seront damnés. Pourquoi continuer à faire des enfants dans ces conditions? Pourquoi considérer la vie comme un "cadeau" plutôt que comme la pire des malédictions?

Mon cher Pierre, vous posez là une question impossible à répondre... car elle revient à demander qui sont les damnés et qui sont les sauvés.

Or, l'Eglise n'a jamais dit, sauf pour Judas l'Iscariote, qui était parmi les boucs et qui était parmi les brebis. Et c'est tant mieux.

Ce que nous devons nous efforcer de faire tous, c'est notre salut, et de prier pour les trépassés, afin d'obtenir le leur.

Maintenant, expliquer, ou plutôt citer les textes du Magistère qui mettent en garde contre l'Enfer, c'est tout sauf prétendre

Citation :

à longueur de posts qu'il y a sans doute très peu de personnes sauvées, et beaucoup de damnés.

Bonjour Chris Prol,
vous devez savoir que de nombreux sermons ont pris pour sujet l'enfer, et que par le passé des autorités ont insisté sur le petit nombre des élus. Vous savez aussi que St Augustin a une vision assez pessimiste à ce sujet.
Mais la question s'adressait à Imprimaturcatholique, l'Abbé Zins ou leurs amis, selon lesquels il y a très très peu de chances que des non-catholiques soient sauvés ; et, si l'on en croit leurs propos ici, même parmi les catholiques peu seraient sauvés.
Donc sans connaître "qui" est damné, ils pressentent déjà "combien" le sont ; et beaucoup plus font partie des damnés que des sauvés, dans une telle conception. D'où la contradiction que je crois y voir.

Pierre, n'est-ce pas le Christ qui dit Lui-même que:

- la porte qui mêne à la perdition est large et nombreux sont ceux la prennent

- qu'il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus

?

Mais encore une fois, bien qu'il y ait une multitude d'âmes en Enfer, jamais l'Eglise n'a soutenu qu'il y en avait moins qui étaient en Paradis.

Nous ne savons pas.