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 Le Communisme du XXIe siècle

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Mécréant-LV
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MessageSujet: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 00:46

Citation :
Le Communisme du XXIe siècle

Une bonne chose qui restera de la pénible "affaire Finkielkraut", c'est l'heureuse expression de Finkielkraut lui-même selon laquelle l'antiracisme serait - sera, est déjà, sans doute - «le communisme du XXIe siècle». Cette métaphore polémique je la trouve pour ma part extrêmement éclairante et féconde, et j'en suis très reconnaissant à son auteur, comme de nombreux autres bienfaits.

Que comparaison ne soit pas raison, maintenant... Un de mes amis prétend être le seul usager de la langue française à savoir encore ce que veut dire le verbe comparer ; et il s'insurge chaque fois contre la tournure « on ne peut pas comparer ceci et cela ». À son avis, on peut tout comparer, puisque comparer n'est en aucune façon assimiler. Je doute fort que Finkielkraut ait voulu dire que l'antiracisme est à présent, pour nous, la même chose exactement que ce qu'était le communisme au siècle dernier. Son idée, si je puis présumer d'en juger, c'est plutôt que l'antiracisme, par rapport à notre XXIe siècle, est dans la même situation que l'était le communisme par rapport au XXe siècle ; qu'il joue le même rôle ; que sa fonction historique est semblable ; que son influence, ses capacités d'action, sa prégnance parmi les discours et dans le profond des consciences, sont du même ordre de grandeur.

Une première différence, toutefois, et elle est de taille, c'est que l'antiracisme, qu'on sache, n'a pas de goulag. Et si l'on a pu parler, assez légitimement à mon sens, de l'espèce de terreur qu'il faisait régner, cette terreur, il faut le reconnaître, n'emprisonne que rarement (et pas toujours à tort, d'ailleurs), elle ne torture pas, à ma connaissance, et jusqu'à présent elle n'a tué qu'assez peu de monde, sauf en quelques justes guerres. En revanche elle détruit des vies, comme l'autre, elle brise des carrières, elle met des existences entières sous le boisseau : existences d'individus, bien sûr, et cela en grande quantité ; existences de peuples, aussi bien.

On pourrait dire que le communisme a été au pouvoir, qu'il a été le nom de certains régimes, du système en place en de nombreux États ; et que ce n'est pas le cas de l'antiracisme. On pourrait dire le contraire exactement, avec autant de pertinence si ce n'est davantage. Je ne sache pas, c'est vrai, qu'il y ait de régimes qui pour toute raison sociale se proclament antiracistes dans leur intitulé même ; mais l'immense majorité des régimes existants se présentent néanmoins comme tels, antiracistes, même s'ils ne le sont pas toujours - après tout les régimes communistes, eux aussi, n'avaient souvent de communiste que le nom. Et l'antiracisme est hautement revendiqué par toutes les institutions internationales à caractère planétaire, qui l'ont inscrit noir sur blanc au fronton de leurs temples et dans leurs textes fondamentaux, de sorte qu'il dit le droit sous lequel nous vivons tous, plus ou moins directement, que tous les États de la terre lui sont soumis, en théorie, et qu'il n'est pas jusqu'à la Suisse qui ne se puisse voir tancée en son nom, comme on le constate aujourd'hui même. Le communisme, heureusement, n'est jamais parvenu à s'imposer à pareille échelle. Entre les deux parties à notre comparaison les états de service ne sont pas tout à fait de même nature, sans doute, mais ils sont de retentissement et de poids tout à fait approchants.

Dans le tableau balancé auquel j'essaie de me livrer, tout est une question d'échelle, justement. Tout dépend du niveau auquel on se situe. Si l'on choisit de se placer au niveau de la France, par exemple, on observe que le communisme n'a jamais gouverné ce pays, tandis que l'antiracisme, au contraire, s'y trouve depuis plusieurs décennies aux affaires ; mieux, il y est une espèce de religion d'État, le plus sacré et pratiquement le seul, le dernier, de tous les dogmes institués, l'ultime objet de la transmission scolaire, celui auquel on s'accroche entre tous alors que la plupart des autres se sont depuis longtemps perdus en chemin.

Certes le communisme, même dans notre pays que jamais il n'a gouverné seul, fut un appareil très puissant, capable de prendre en main, du berceau à la tombe, le destin de centaines de milliers d'individus ; mais cela seulement en de certaines municipalités, et dans les larges zones qu'ensemble constituaient ces communes souvent attenantes. L'antiracisme, lui, tient très officiellement en main la République elle-même à chacun de ses paliers de décision, et en toute occasion elle se targue hautement de lui être soumise. Il est une formidable machine à pourvoir des places, des sièges, des pensions, des honneurs et des sinécures. D'une part il ne tient qu'à lui de hâter les carrières et de distribuer des avantages, des prébendes, des chaires, des postes, des fauteuils, des subventions, des jetons de présence, des expositions, des publications et des candidatures "en situation éligible" : cela bien plus que ne fut jamais capable de le faire le communisme, qui ***** n'avait pas la maîtrise, à pareille échelle, de semblables leviers de commande. D'autre part il a tout loisir, et il ne s'en prive pas, d'exclure, de briser à tort ou à raison, de prodiguer menaces et sanctions, d'écarter les suspects, d'autoriser et d'encourager les chasses en meute, de bénir les exécutions.

Le communisme disposait d'un ou deux journaux, de quelques revues influentes mais à la diffusion étroite, de deux ou trois maisons d'éditions, jamais bien vaillantes ; l'antiracisme, lui, règne sur toute la presse sans une seule exception honorable, sur tous les médias, sur toute l'édition courante.

Élément capital, les tribunaux lui sont tout dévoués - ce qu'ils ne furent jamais au communisme-, et jugent entièrement selon ses préceptes, pour ne pas dire ses instructions.

Un point commun essentiel, commun au moins diachroniquement, c'est que ces deux idéologies, au moins à l'orée de leurs époques respectives de plus grande extension, se présentent l'une et l'autre comme éminemment sympathiques, au point de pouvoir passer bien plus pour des morales que pour des idéologies. Mieux, elles ont pu passer toutes les deux - mais l'antiracisme bien plus encore et avec beaucoup plus de force de conviction que le communisme - pour détentrices exclusives de la force morale, objet celle-ci d'une véritable confusion avec elles, d'une coïncidence rigoureuse avec leurs discours et leurs positions. C'est un aspect capital, dans un cas comme dans l'autre : il leur permet en effet d'avoir non pas des adversaires, avec lesquels on peut débattre calmement, mais seulement des ennemis irréconciliables, qu'on ne peut souhaiter que d'abattre. Conséquence inattendue, il leur en échoit - mais encore une fois à l'antiracisme bien plus qu'au défunt communisme - une sorte de monopole de la haine, un droit exclusif à l'exécration vomitoire : passions que par tradition interne elles dénoncent incessamment chez leurs opposants (ou chez ceux qu'elles choisissent de considérer comme tels), mais qui avec le temps les ravagent elles-mêmes bien plus qu'elles ne font ces derniers.

«Tout anticommuniste est un chien», selon la parole fameuse. Tout anti-antiraciste est un pitbull, un pis que chien, un moins que chien, une hyène, une larve, la Bête immonde.

L'anticommuniste était un monstre parce que d'un coeur léger il s'accommodait de la misère du peuple et profitait de son exploitation. Il n'avait pas l'intention de lever le petit doigt pour mettre fin à l'injustice sociale, sur laquelle reposait le pouvoir de sa classe ou sa propre jouissance, sinon les deux. Mieux, ou pis, il luttait pour que cette injustice se perpétue. De toute évidence ne pouvaient l'inspirer que la soif du mal, la méchanceté pure, le désir de nuire, la délectation infâme au malheur et à l'humiliation d'autrui - au mieux un criminel aveuglement, une inconscience répugnante, mortelle pour les autres, et dont on ne pouvait qu'espérer qu'elle finirait par être mortelle également pour lui-même.

S'agissant de l'anti-antiraciste c'est encore plus simple, encore plus net, encore plus abject. Il faut dire d'abord qu'il n'est pas anti-antiraciste, évidemment : ce serait lui faire bien trop d'honneur que de le nommer de la sorte ; il est tout simplement raciste. Et bien sûr, à quelques rares exceptions près (âmes perdues qui n'ont plus rien à perdre), personne ne veut être raciste - de sorte que l'antiracisme n'a pour ainsi dire pas d'ennemis qui aient le front de s'assumer comme tels. Aussi a-t-il l'habitude, comme jadis le communisme, surtout le communisme au pouvoir (en particulier dans les démocraties populaires) de considérer comme adversaires, par défaut (car il a grand besoin d'adversaires, qui sont sa nourriture même), tous ceux qui, à son gré, ne donnent pas suffisamment de témoignages et de preuves d'enthousiaste adhésion à ses thèses. L'ennui est qu'il faut sans cesse augmenter les doses ; d'où cette impression de discours somnanbule, que donne le babil national, et qui amuse si fort à l'étranger, sauf nos amis, qu'il désole : on croirait que tout l'esprit de la défunte récitation d'enseignement primaire est venu se réfugier là.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 00:47

Citation :
Mais il faut s'arrêter un instant sur ce tour de passe-passe terminologique qui, des anti-antiracistes, des adversaires de l'antiracisme, ou de ceux qui se trouvent simplement avoir quelques objections à formuler à l'égard de la domination idéologique et matérielle de l'antiracisme, fait automatiquement, et tout à fait contre leur gré, et contre leurs convictions, des racistes. Ce tour de passe-passe est l'un des secrets du pouvoir antiraciste - lequel, grâce à cette man½uvre discrète, ne saurait avoir pour opposants, ce qui lui facilite bien les choses, que des êtres absolument abjects, ou qui le deviennent aussitôt qu'ils s'opposent à lui.

Il se peut qu'ils le soient vraiment, d'ailleurs. Il se peut que leur liberté soit à ce prix - une sorte de sous-produit de leur abjection. Ainsi la répression sexuelle, quand elle était au sommet de puissance, n'a eu longtemps pour opposants véritables que des êtres "perdus de m½urs", comme on disait, qui, s'ils osaient la défier, c'était pour la seule raison qu'ils ne couraient aucun risque de tomber plus bas qu'ils n'étaient déjà, ayant abdiqué toute morale avec toute dignité. On ne savait pas s'ils étaient sexuellement libres parce qu'ils étaient voleurs, menteurs, traîtres, délateurs ou assassins, ou s'ils étaient tout cela parce qu'ils étaient homosexuels, adultères, pervers, pédophiles, échangistes de masse ou stakhanovistes du plaisir. Eux-mêmes, s'étant accordés la liberté de mener leur vie sexuelle comme ils entendaient la mener, estimaient avoir, ce faisant, franchi la barrière morale du bien et du mal, et confondaient l'exercice de leur liberté conquise, qui ne l'avait été que par leur faiblesse, avec leurs autres turpitudes. C'est de pareille façon que trop souvent il n'y a, pour s'opposer ouvertement à l'antiracisme, et tout à fait comme il le dit lui-même, que des racistes. Tant qu'il en est ainsi, lui n'a rien à craindre.

Le pouvoir de l'antiracisme est absolument inébranlable en effet tant qu'il n'y a pour le contester que les racistes : c'est à peu près comme si la répression sexuelle n'avait eu en face d'elle, pour s'opposer à son règne, à son principe et à ses abus, que les violeurs d'enfants. L'antiracisme est d'ailleurs parfaitement conscient de cette donnée-là, et c'est pourquoi il n'a rien de plus pressé, toujours, que de traiter de raciste quiconque lui présente la moindre objection, ou lui pose une question qui l'embarrasse ou lui déplaît.

L'opposition des racistes, des vrais - antisémites véritables (de gauche ou de droite), néo-nazis, négationnistes ou champions boutonneux de la suprématie blanche -, à l'égard de l'emprise antiraciste sur l'ensemble de la société, ne fait que renforcer cette emprise, car elle en souligne la nécessité et elle offre de solides prétextes, et même de véritables motifs, à la consolider sans cesse.

On voudra bien m'excuser mais je ne vois guère que ce que j'ai appelé ailleurs la bathmologie, "science (barthésienne) des niveaux de langage", qui puisse permettre de trouver une issue à ce tête à tête fatal, racisme / antiracisme, en permettant de passer du deux au trois, et en établissant clairement que tout ce qui s'élève contre l'antiracisme, ou contre les abus de son pouvoir, ne saurait être mis dans un unique sac. Racisme et anti-antiracisme ont beau occuper parfois la même situation structurelle par rapport à l'antiracisme, ils ne l'occupent pas au même niveau de la spirale du sens, et ne sauraient en aucune façon être confondus. Il y a même beaucoup plus loin de l'un à l'autre (le double) qu'il n'y a de chacun d'eux à l'antiracisme. Et c'est uniquement en passant par l'antiracisme qu'on pourrait faire, mais à quoi bon, le chemin qui les sépare. Or, justement, tout mettre dans le même sac, c'est ce à quoi l'antiracisme excelle par-dessus tout. Et il ne serait pas étonnant que seule une approche langagière, sémantique, sémiotique, parvienne à débrouiller ce qui est avant tout un embarras de langage, savamment entretenu sinon délibérément crée.

Les mots, dans ce domaine, ont des sens si retors et si flous, et en général tellement abusifs, que rien n'est plus facile que de leur faire dire ce que l'on veut qu'ils disent et de les faire servir à toutes les tyrannies, quitte à déguiser celles-ci bien sûr - mais c'est l'enfance de l'art - en contre-tyrannies.

Racisme, c'était à l'origine la tare, éminemment répréhensible moralement, bien avant même que de l'être idéologiquement et politiquement, qui pousse à confondre les individus avec le groupe auquel ils appartiennent par la naissance, à les réduire à cette appartenance et à exercer contre eux violence ou injustice s'il se trouve qu'on croie avoir quelque chose à reprocher au groupe en question. Le racisme est une action violente, une opinion violente, dans les deux cas une agression. Et tant que le racisme n'est que cela, cette tare-là ou ce méfait-là, l'antiracisme est absolument incriticable, et l'on ne peut rien lui opposer parce qu'il n'y a rien à lui opposer.

Mais précisément : puisque l'ignominie incontestable du racisme fonde l'invulnérabilité et même, si l'on ose dire, l'incriticabilité de l'antiracisme, celui-ci, dès lors que n'étant plus seulement une active indignation morale et politique il est devenu une idéologie, un dogme, un pouvoir, un instrument de pouvoir et presque une industrie (c'est l'un des plus gros employeurs de France, il ne faut pas l'oublier), a tout intérêt à augmenter indéfiniment ce qu'il (lui) convient de ranger sous la dénomination de racisme. Et Dieu sait qu'il ne s'en est pas privé. Dés lors est devenu racisme à peu près tout - tout ce qui déplaisait à l'antiracisme, le gênait ou seulement l'agaçait. Au lieu que l'antiracisme se définisse par rapport à quelque chose de stable et de préexistant, de moralement et intellectuellement bien circonscrit dont il serait si l'on ose dire l'"antité", c'est le racisme, au contraire, qui est défini par rapport à l'antiracisme et par ses soins - est raciste, aussitôt, tout ce dont l'antiracisme décide que ce l'est, à commencer bien sûr par tout ce qui se permet de contester son pouvoir.

Il faut dire que l'ambiguïté sur le racisme, l'aptitude conférée à ce mot de vouloir dire tout et n'importe quoi, n'est qu'une ambiguïté de deuxième ligne, une amphibologie de deuxième couche, le deuxième mur de défense de l'antiracisme. La première couche d'ambiguïté, plus en avant, porte sur le mot race, qui lui, au contraire du mot racisme (objet de l'extension sémantique indéfinie et illimitée qu'on vient de rappeler) a subi un colossal rétrécissement de l'énorme spectre de sens qu'il avait en langue classique : en lui l'antiracisme, pour le maudire plus à son aise, affecte de n'entendre plus, très curieusement, que la signification que lui ont donnée les vrais racistes, une signification absurde, pseudo-scientifique et qui n'a jamais représenté qu'un centième, le plus sinistre, soit, et le plus bête, de tout ce qu'on a pu vouloir dire à travers les âges par ces quatre lettres très utiles - aussi avons-nous appris, contraints et forcés, à en faire notre deuil comme de tant d'autres choses.

Ces deux ambiguïtés en tenaille acérée, sur racisme et sur race, ont permis à l'antiracisme de bannir de la parole, des conversations, des journaux, de tous les médias, du discours politique mais d'abord, et c'est le plus grave, de la perception même qu'on peut avoir du monde, tout ce qui relève, non seulement des races, au sens large et à l'absurde sens étroit, mais des ethnies, des peuples, des cultures, des religions en tant que groupes ou que masses d'individus, des civilisations en tant que collectivités héréditaires, des origines et même des nationalités dans la mesure où ces nationalités prétendraient être autre chose qu'une pure appartenance administrative, une convention, une création continue. L'homme de l'antiracisme est nu devant le sort, il ne vient de nulle part, aucun passé ne le protège. Il commence à lui-même, à lui-même maintenant. Sur une planète idéalement sans frontière, sans distinctions d'aucune sorte et sans nuances, c'est un voyageur sans bagage, un pauvre diable. À tout instant il se fonde comme il peut, en une sorte de gâtisme du commencement perpétuel, d'infantilisme institué, de puérilité (star-) académique. L'appartenance, dès lors qu'elle n'est pas convention pure (les fameux "papiers"), est perçue et donnée seulement comme une charge, une tare, un poids mort, un encombrant fardeau dont il convient de se débarrasser au plus vite, un héritage maudit.

Ce sont des pans entiers de la connaissance, de la culture, du savoir accumulé de l'espèce, qui sont ainsi récusés, mis à bas, enterrés. Plus gravement encore, ce sont des pans entiers de l'expérience, de l'actualité bien sûr, mais plus directement de l'expérience quotidienne de vivre, de bouger, d'habiter la terre et d'habiter la ville, d'éprouver ce qui arrive quand on descend dans la rue, quand on prend l'autobus ou le métro, ne parlons même pas des désormais sinistres trains, des pans entiers du temps, des pans entiers du regard, des pans entiers de la tactilité d'exister, dont par convention il sera convenu, sous peine des plus graves châtiments, qu'ils n'existent pas, qu'on ne les ressent pas, qu'on ne les voit pas même s'ils vous crèvent les yeux (parfois presque littéralement) - que tout cela c'est dans votre tête, dans votre mauvaise tête.

Sans doute n'est-ce pas un hasard si l'une des scies les plus pesantes du moment, aussi oppressantes que l'auto-destructif et pourtant increvable c'est vrai que, est l'immarcescible et cocasse on va dire. On va dire indeed ! Nous vivons sous le signe de l'on va dire. On va dire que le niveau monte, on va dire que la France est l'un des pays où l'immigration est le plus faible, on va dire que la proportion d'étrangers n'a pas bougé depuis un demi-siècle (encore qu'il faille observer une petite diminution ces dernières années). On va dire qu'il n'y a aucune surdélinquance des "jeunes issus de l'immigration", on va dire que contrairement à ce que croient les gens des études précises montrent que les "nouveaux Français" ne font absolument pas plus d'enfants que les autres, on va dire que faut h'arrêter de dire tout l'temps qu'y a plus d'violence aujourd'hui qu'y a cinquante ans. On va dire que la France a toujours été un pays d'immigration, que ce sont surtout les étrangers qui ont fait l'art français, et que notre pays c'est surtout une idée, une idée universelle - c'est ça qu'i faut bien voir. Et puis d'abord cékoi, pour vous, un étranger ? Comme les affiches de Pétain, mais en montrant cette fois un malheureux tout juste échappé des centres de rétention de Roissy, l'antiracisme vous met au défi de répondre oui à la question :

«Êtes-vous plus français que lui ? »

Ouh là là... On s'en garderait bien !

On va dire que non. Personne n'est plus français que personne.

Et de même qu'avec c'est vrai que... commence à siffler, pour les oreilles un peu sensibles, l'avertissement sonore qui prévient que la vérité, dans les parages, court de sérieux dangers de se faire étriller ou qu'elle marche déjà sur des béquilles, une jambe dans le plâtre et un bras en écharpe, de même, par on va dire, s'annonce discrètement l'accumulation gigantesque et sans cesse augmentant de l'on va pas dire. C'est peut-être par la que le régime antiraciste ressemble le plus aux anciens régimes communistes. Cette fois je parle de régimes parce que l'exemple français, où le communisme ne fut jamais un régime, sauf peut-être dans la ceinture rouge (devenue aujourd'hui ceinture verte, mais pas au sens écologiste), l'exemple français, dis-je, ne suffit pas à la comparaison, qu'il faut aller chercher en Union soviétique ou dans ses ex-satellites du "Bloc de l'Est". Bien sûr, chez nous, L'Humanité du temps de MM. Waldeck Rochet ou Roland Leroy faisait rire par la prodigieuse efficacité du filtre auquel elle soumettait l'actualité avant de la laisser parvenir jusqu'à ses pages ; et par l'énorme masse de "contre-vérité", pour parler comme Georges Marchais, qu'elle faisait peser sur la réalité. Mais cette masse-là, pour vivre sous son ombre obnubilante, il fallait aller s'y placer volontairement, ne serait-ce qu'en achetant le journal ou en suivant les directives du parti. Les ultimes communistes d'aujourd'hui ont beau dire de beaucoup de choses qu'ils ne savaient pas, pour ne pas savoir il fallait vraiment qu'ils se donnassent beaucoup de mal (un mal qu'ils s'infligeaient d'un c½ur ardemment militant, certes) : il y avait en France une nombreuse presse non-communiste, à l'époque. Aujourd'hui, à l'exception piteuse de trois ou quatre feuilles de chou racistes, il n'y a pas de presse non-antiraciste, ne parlons même pas d'anti-antiracisme. C'est pourquoi c'est plutôt dans l'ex-bloc soviétique qu'il nous faut aller chercher nos parangons. Si, comme je le crois avec Finkielkraut, l'antiracisme est bien le communisme du XXIe siècle, c'est au communisme au pouvoir qu'il ressemble le plus, au communisme d'outre-rideau de fer ; pas au petit communisme pour rire auquel il a succédé dans ses plus puissantes forteresses et ses principales zones d'application pratique (mais c'est pour les mettre sens dessus dessous).

Je ne suis pas loin de penser, même, que pour ce qui est de l'"information", comme on dit par antiphrase, l'antiracisme à la française l'emporte haut la main, en maîtrise globale de la situation, en art de boucher toutes les issues, en omniprésence et en permanence dans l'action oblitératrice et euphémisante, sur le communisme à la soviétique. Après tout les Russes de Staline ni même ceux de Brejnev ou d'Andropov ne disposaient pas de nos ubiquiteux téléviseurs ; et la télévision est le principal instrument du pouvoir antiraciste, qui à travers elle peut diffuser ses dogmes et transmettre son insistante Weltanschauung trois heures et demie par jour en moyenne pour chaque Français. Il aurait tort de n'en faire usage qu'au moment des nouvelles, même si c'est alors que les séances d'endoctrinement perpétuel sont le plus concentrées. Pas un instant il ne laisse se relâcher son emprise sur le médium, et donc sur la population. Jeux, divertissements, reportages, variétés, talk-show, pas une seconde il n'est laissé loisir au téléspectateur d'oublier la réalité, non pas sans doute la réalité telle qu'elle est réellement, mais la réalité de son assujettissement, la réalité telle qu'elle devrait être, et telle qu'elle sera bientôt, dans un monde meilleur, où lui-même sera meilleur, encore plus antiraciste, encore plus amoureux du métissage multiculturaliste, encore plus impatient de la fusion universelle - un homme nouveau.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 00:49

Citation :
C'est sur les infortunés téléfilms que pèse sans doute le plus contraignant cahier des charges, au point qu'on n'a même plus le c½ur à se moquer, et qu'on est contraint d'admirer, navré, les pauvres réalisateurs, qui arrivent encore à faire semblant de raconter un semblant d'histoire, alors qu'on sent bien qu'à chaque scène, à chaque plan, à chaque réplique, ils sont tenus de faire ce qu'il faut faire, de dire et de faire dire ce qu'il faut dire, pour que la saine doctrine antiraciste soit ancrée plus profond dans les esprits, dans les réflexes, dans les angoisses et dans les coeurs. En de pareilles conditions, se plaindre d'un défaut de créativité serait vraiment malvenu. Il est déjà miraculeux qu'apparence d'"½uvre" il y ait.

L'antiracisme ne se contente pas de nous montrer des images et de les commenter pour nous - images et commentaires qui sont autant d'offuscations méthodiques du réel -, il fait de nous des images et nous filme en tout temps et en tout lieu. Ni le communisme au plus fort de son règne ni les pires projections et cauchemars orwelliens n'avaient imaginé que tout un chacun puisse être observé en chacun de ces mouvements à toutes les heures du jour et de la nuit, dans les magasins, dans les banques, sur les trottoirs, sur les quais de gare, dans les trains, dans les autobus, dans les cours d'école, sur les routes et partout. On dira que ce n'est pas l'antiracisme en lui-même qui procède progressivement, et de plus en plus rapidement, à cette mise en observation policière systématique du monde. Non, ce n'est pas l'antiracisme en tant que tel : c'est un pouvoir dont l'antiracisme est le premier des dogmes, et qui est amené à pareilles mesures par le type de société que l'antiracisme a créé, société sans pacte social, sans covenant hobbessien, sans convention d'in-nocence, sans philadelphisme aucun, où donc la violence est prête à sourdre à tout moment.

Ce pouvoir, très habilement, tire argument des objections qui lui sont apportées, des doléances qui lui sont soumises, des maux dont il est responsable, pour renforcer son propre pouvoir, pour se renforcer en tant que pouvoir.

«Vous avez peur, dit-il, vous trouvez que vous n'êtes pas en sécurité ? Vous dites qu'il y a maintenant des attaques dans les trains, qu'il y a des attaques dans les couloirs du métro, que vous n'osez pas rentrer chez vous ni en sortir, que votre escalier n'est pas sûr, qu'il y a de plus en plus de quartiers où vous n'osez pas vous rendre, de regards que vous n'osez pas croiser, d'heures où vous n'osez pas vivre, de trottoirs dont vous devez descendre en baissant les yeux ? Je vous entends, je vous comprends, vous pouvez vous confier à moi. Nous allons vous donner plus de police, nous allons mettre des policiers dans les trains, nous allons mettre des policiers en beaucoup plus grand nombre dans les métros, nous allons mettre des policiers dans les gares, dans les aéroports, dans les rues, dans les salles de spectacle, dans les magasins, là où c'est dangereux parce qu'il y a du monde, là où c'est dangereux parce qu'il n'y a personne, à l'entrée des lycées et collèges, dans les cours des lycées et collèges, le long de leurs couloirs, dans les salles de classe s'il le faut, dans les amphithéâtres, dans les laboratoires, dans les bureaux de poste, partout, partout, partout, partout où y aura b'soin, vous inquiétez pas. Moi j'dis c'est pas normal qu'les Français Ysé peur. Moi j'suis là pour vous rassurez. On va mettre des policiers partout et des caméras à tous les coins de rue, à tous les coins de campagne, à tous les coins de cage d'escalier. N'ayez pas peur, votez pour nous, on va pas vous abandonner : s'il le faut la moitié de la population surveillera l'autre, et vice-versa.»

Sans doute, sans doute, tout cela est bel et bon, mais vous ne comprenez pas très bien à quoi sert toute cette belle police qu'on vous annonce, quel ordre elle soutient et quel pouvoir elle renforce. Pas le vôtre, en tout cas, ni votre bien-être, ni votre sentiment de sécurité ou de justice : car chaque fois que vous vous êtes adressés à elle, au temps où vous croyiez encore un peu qu'elle était là pour vous défendre, elle vous a dit en substance exactement la même chose que votre télévision, que vos radios, que vos journaux et que vos hommes politiques : à savoir que vous rêviez, que vous aviez rêvé, que vous étiez fatigué et que vous exagériez, qu'il fallait voir les choses de plus haut et de plus loin, qu'on espérait que vous étiez capable, allons, tout de même, de voir les choses autrement que par le petit bout de la lorgnette, que la loi était la loi et que là on pouvait rien faire, qu'au moins si vous aviez eu des témoins qui acceptent de témoigner, que bien sûr vous pouvez porter plainte si vous y tenez absolument et si ça peut vous soulager quelque part, mais vous devez bien savoir que ça risque de vous valoir pas mal d'ennuis, ben oui forcément quand même, et pi ça coûte cher, et pi ça dure longtemps, et est-ce que vous êtes bien sûr que vous voulez vous lancer là d'dans rien que pour vous faire plaisir deux minutes, en somme ? Là d'toute façon je vois ça va pas h'êt' possible, il est trop tôt, il est trop tard, vous ne vous êtes pas adressé où vous auriez dû, vous n'avez pas suivi la bonne procédure, et est-ce que vous êtes bien sûr mais alors sûr à cent pour cent que vous les aviez pas un peu provoqués ces jeunes il faut les comprendre avec le chômage et le racisme et les contrôles policiers pas d'infrastructures et tout ?

De toute façon, ça na jamais été votre idéal de société, des policiers et toujours plus de policiers, des caméras et toujours plus de caméras. Ce n'est pas du tout cela que vous demandez. On vous aura mal compris. Non, vous ce que vous auriez aimé vous c'est ... (un peu comme avant, quoi...)

Mais je sens bien et vous savez aussi que vous feriez mieux de ne pas trop expliquer, dans votre propre intérêt, ce que vous auriez aimé - vous allez vous mettre dans votre tort. Toutes ces pharamineuses forces de sécurité dont on vient de vous expliquer le détail prometteur, c'est sur vous qu'elle vont s'abattre en premier, si vous continuez avec vos histoires d'avant, d'avant quoi d'abord?. L'antiracisme a autre chose à faire que de vous écouter, dans votre intérêt il est là pour ne pas vous entendre. Au mieux, s'il est dans l'un de ses bons jours, il essaiera de vous expliquer ce que vous voulez dire vraiment, et que vous n'avez pas les moyens de bien comprendre, parce que vous êtes trop près du théâtre des opérations, c'est çà qui vous empêche de bien voir les choses objectivement et calmement. Il vous traduira en vous-même. Peut-être même vous dépêchera-t-il à cet effet un de ses journalistes, voire, si votre cas le mérite, un de ses sociologues bien-aimés. Les sociologues sont les enfants chéris du régime. Ils vous expliqueront ce qui vous est arrivé. Eux sont capables de traduire tout en n'importe quoi et l'inverse, avec des chiffres imparables et de jolis tableaux, qui vous permettront de comprendre à tête reposée en quoi vous avez tort et pourquoi ce qu'il convient de faire, à l'échelle de la ville, de la Ville, du pays tout entier, c'est plus de ce qu'on a déjà fait, mais mieux, en y mettant cette fois beaucoup plus de moyens, et une vraie volonté politique d'aboutir.

La sociologie est à l'antiracisme ce que la biologie lyssenkiste fut en son temps au communisme. Mais l'on juge bien à ce seul rapprochement que le régime antiraciste est bien autre chose que l'étriqué régime soviétique : il est une vraie conception du monde, globale, totalisante et sans retour, capable de régir tous les aspects de votre existence, et de les connaître bien mieux que vous ne sauriez faire. La biologie est bien belle, mais enfin elle ne sort guère des discussions de savants et des amphithéâtres, en général, et ce n'est qu'indirectement qu'elle influe sur votre existence. La sociologie c'est bien autre chose. Non seulement elle peut décrire à ses maîtres le monde qu'ils veulent qui existe (assez sombre, à cause des méchants, mais réformable si on y met les moyens, et une vraie volonté politique d'aboutir), mais elle peut fournir tout le travail de secrétariat, préparer des lois, quadriller le terrain, rabattre le caquet des non-professionnels de la vie : il suffit de lui demander des rapports - pour les rapports, elle est encore meilleure que la police.

Si la sociologie est la science triomphale du régime, c'est d'une part parce qu'elle est la reine des "sciences humaines", ainsi nommées comme si l'humanité était une science plutôt qu'une espèce, une éprouvette plutôt qu'une vertu (et les humanités un gros recueil de statistiques) ; mais aussi parce qu'autour d'elle s'est effondré tout de ce qu'à tort ou à raison on appela un moment la culture.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 00:49

Citation :
C'est l'oeuf de Colomb. Et ce n'est pas moi qui saurais dire si l'effondrement de la culture a pour cause l'antiracisme (ce qu'il est convenu d'appeler ici l'antiracisme, la société métissolâtre où nous vivons, et qui n'a pas plus à voir, faut-il le dire, avec l'étymologie de son nom que la pédophilie avec celle du sien) ; ou bien si c'est l'effondrement de la culture, au contraire, qui a entraîné le triomphe de l'antiracisme. Les deux thèses peuvent se soutenir aussi facilement l'une que l'autre. Tout ce que l'on peut observer avec certitude - et qu'on ne saurait trop souligner -, c'est la coïncidence chronologique des deux phénomènes.

Je ne crois pas pour ma part à une conspiration. Je ne crois pas, par exemple, que d'aucuns, à seule fin d'instaurer ou de laisser s'instaurer la société antiraciste, aient voulu consciemment la mort de la culture, et organisé délibérément son trépas - par exemple en détruisant le système éducatif, et en abandonnant à la télévision la bien nommée in-formation des cerveaux, avec son camembert de part de marchés disponibles. Non, je ne crois pas cela. Je ne crois à rien d'aussi soigneusement arrêté. Je crois plutôt, hélas, à d'obscurs mouvements au tréfonds de l'espèce, soumis aux lois même de la tragédie, à commencer par la première d'entre elles, qui veut que soient exaucés les civilisations et les hommes dont la perte est écrite - ainsi on a voulu que l'éducation soient égalitaire : c'est fait, personne n'apprend plus rien.

Ce que je sais en revanche, mais avec certitude, c'est qu'une culture vivante, au sens plein du terme, ne se serait jamais accommodée du triomphe de l'antiracisme, au sens et dans la consistance qu'il a revêtus parmi nous. Un peuple qui sait ce qu'il est - disons «qui connaît ses classiques», pour aller vite -, n'accepte pas de mourir parce qu'on le lui demande, ne consent pas à disparaître pour renaître vidé de lui-même, ne se résigne pas sans résistance à se fondre dans une masse violente, certes, mais officiellement indifférenciée, qui de lui ne conserve un moment que le nom, et ce n'est qu'une humiliation de plus. Un peuple qui sait sa langue, qui connaît sa littérature, qui se souvient de sa civilisation et qui garde en son sein une classe cultivée, des élites (mais certes pas dans la pitoyable acception que les nouveaux maîtres ont donné à ce mot), un tel peuple ne se laisse pas mener à l'abattoir sans se révolter, ni même ne se laisse expliquer sans broncher qu'il n'est pas un peuple, et qu'il n'en a jamais été un («Et d'abord c'est quoi, pour vous, "un peuple" ? Vous pouvez nous expliquer exactement ce que vous voulez dire par là?» Aïe aïe aïe aïe...).

L'organisation de l'ignorance, l'enseignement de l'oubli, l'ensauvagement scolaire, l'imbécilisation cathodique étaient absolument indispensables, une condition préalable sine qua non, à l'instauration de la société antiraciste telle que nous la voyons prospérer tristement sous nos yeux. Mais encore une fois je ne prétends nullement que les pionniers et les champions de l'antiracisme ont consciemment désiré cet oubli et cette déculturation, ni mis en place avec méthode cet ensauvagement benêt. Sans doute ont-ils profité d'une heureuse coïncidence historique, voilà tout. On aurait bien tort de juger d'eux, d'ailleurs, par les piteux automates qu'on voit à présent s'agiter sous la même appellation, avec leurs gestes de pantins quand on appuie au bon moment sur le bouton qu'il faut, leurs réponses de catéchisme à toutes les questions qu'on leur pose, et leur pauvre langage arthritique, tout en chevilles douloureuses et autres articulations rouillées, semblable aux fiches perforées de la mécanographie proto-informatique, ou bien aux bandes trouées des pianos de bastringue. Non, rien à voir : comme les pionniers du communisme, les pionniers de l'antiracisme étaient souvent des hommes et des femmes de grande intelligence, animés des plus hautes intentions morales. D'ailleurs, ajouterais-je avec une vanité mélancolique, ne comptions-nous pas nous-mêmes parmi eux ?

Je ne crois pas davantage, en sens inverse, que l'avènement de la société antiraciste ait été la cause unique, ni même la cause principale, de l'effondrement culturel de notre pays, ni même de la première des manifestations de cet effondrement, le collapsus du système d'éducation - tout juste peut-on voir en cet avènement, à mon avis, une cause tardive, l'occasion d'un coup de grâce. Entre culture nationale et société antiraciste, il y avait certes incompatibilité radicale - assez soulignée je pense, à titre emblématique, par le renversement de sens que subit d'un pôle à l'autre un mot comme discrimination : lequel, dans le langage de la culture, désigne la plus grande des vertus, l'exercice même de l'intelligence, la qualité par excellence de la pensée ; et dans celui de l'antiracisme le premier d'entre les péchés (avec retour en farce, très bathmologiquement, sous les espèces pléonastiques de la "discrimination positive"). Aucune population composite ne saurait accepter longtemps de se voir imposer comme culture collective (ni comme langue, ajouterais-je) ce qui n'est jamais que la culture (et la langue) d'une de ses composantes, et, qui plus est, de la moins aimée d'entre elles, la moins prestigieuse testotéronimiquement, la plus rapidement décroissante en rapport de proportion à l'ensemble, la mieux chargée de tous les maux, de tous les crimes, de toutes les responsabilités négatives. Il est d'ailleurs probable qu'une population composite ne saurait s'accommoder d'aucune culture commune, puisque la culture c'est avant tout la voix des morts, leur présence créatrice, et qu'une telle société n'a pas de morts, sauf ceux qu'engendrent au jour le jour ses affrontements internes, des morts tout neufs sans portée culturelle : elle n'a donc d'autre ressource que d'appeler culture, puisqu'il paraît qu'il faut en avoir une, tout et surtout n'importe quoi, le divertissement qui suinte de sa télévision, par exemple, de même qu'elle continue d'appeler éducation, par facilité de langage et paresse d'en changer, l'ignorance rustaude qui s'inocule dans les locaux spécialisés.

Nous touchons là, et nous finirons sur elle, à une fameuse différence, entre communisme et antiracisme - différence si grande, même, qu'elle infirme en partie le rapprochement, ou plutôt qu'elle le renverse : car s'il a pu sembler exagéré de comparer l'antiracisme au communisme, et d'aller jusqu'à l'appeler, par provocation, «le communisme du XXIe siècle», il apparaît ici qu'en un autre sens, à partir d'une autre perspective, bien loin d'être trop dire, c'est là trop peu : le communisme, même dans les pays où il s'est exercé le plus longuement, n'a coïncidé, bien loin de là, ni avec un effondrement du système éducatif, ni avec une répudiation de l'héritage culturel. Que pareille coïncidence s'observe sans conteste possible lorsque c'est du régime antiraciste qu'il est question donne à penser qu'à son emprise il n'y a guère de fin concevable, et qu'il n'y a lieu de s'attendre, contrairement à ce qui s'est passé pour le communisme, à l'effondrement d'aucun mur - à ce qu'il s'en construise, peut-être, comme en Israël: ce n'est pas une perspective très réjouissante.

Renaud Camus

http://www.surlering.com/article.php/id/5011

(via Extreme-centre.org Idea )
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 01:29

Il est excellent ce texte.
Un de mes préférés.
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 01:35

La création d'un Homme Nouveau.

Tout est dit.

Combien de victimes, cette fois-ci ?

Combien de millions ?
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 02:23

Mécréant-LV a écrit:
La création d'un Homme Nouveau.

Tout est dit.

Combien de victimes, cette fois-ci ?

Combien de millions ?

c'est une cilivisation qu'on assassine.
Autant la russie orthodoxe, la pologne catholique ont pu survivre au communisme que notre France (ou Belgique) risque de disparaitre dans les affres de l'anti-racisme politique, au service du neo-libéralisme mondialisé.
Antiracisme créve!! (pour plagier un celebre slogan).
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 02:45

Three piglets a écrit:
Mécréant-LV a écrit:
La création d'un Homme Nouveau.

Tout est dit.

Combien de victimes, cette fois-ci ?

Combien de millions ?

c'est une cilivisation qu'on assassine.
Autant la russie orthodoxe, la pologne catholique ont pu survivre au communisme que notre France (ou Belgique) risque de disparaitre dans les affres de l'anti-racisme politique, au service du neo-libéralisme mondialisé.
Antiracisme créve!! (pour plagier un celebre slogan).

ce n'est que le continuum d'un processus débuté à la Renaissance et qui a donné toute son plein accomplissement (simplement dû à un enchaînement logique) durant le siècle passée et qui a pour nom la logique du marché. L'antisémitisme, les révolutions, de gauche ou de droite, les "affres de l'anti-racisme politique" comme vous l'appelez ont tous été des manière cachées pour donner en fin de compte raison à cette logique, irrepressible, mais que personne n'est parvenu à combattre, la raison économique. Pour cela il faudrait s'en extraire totalement. Ou déjà en comprendre réellement les affres, ce qui n'est pas aisé pour tout le monde visiblement. On préfère, une nouvelle fois, mettre la faute sur un ennemi extérieur, et, ainsi, faire le jeu du pouvoir en place, qui une nouvelle fois nous fera gober son système de domination par la raison économique...

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Mais l'ennui avec les humains, c'est qu'ils voient l'univers avec leurs idées, bien plus qu'avec leurs yeux.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 04:14

Vous avez lu le texte de Drac?
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Luc

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 10:44

Laurent, je n'en crois pas mes yeux. What a Face Vous qui m'accusiez hier d'antisémitisme, vous citez un article de Renaud Camus, c'est incroyable. :evil:

Voici ce que votre grand homme dont vous citez complaisamment un article somme toute assez stupide et soporifique a écrit:

« Les collaborateurs juifs du Panorama de France-Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur représentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. » (Journal, livre IX, "La campagne de France", 2000)

Tiens, je vais faire comme vous: je demande l'exclusion de ce site de Mécréant pour antisémitisme.
Mr. Green

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Dernière édition par le 25/8/2007, 11:56, édité 4 fois
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Luc

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 10:46

Sur Renaud Camus :

http://andre.bourgeois.9online.fr/renaud_camus.htm

- UN COMPTABLE QUI ECRIT -

Monsieur Renaud Camus est de ce type d’hommes qui comptent les Juifs ! Bon ! Personnellement il y a là une démarche qui m’a toujours étonné. Jamais je n’ai songé à compter les Africains, les Arabes, les Bretons ou les Normands et à fortiori les Juifs, présents dans telle émission de télévision, telle société ou n’importe où ! Mais Monsieur Renaud Camus ne se contente pas de compter, il dit quand il « y en a trop ! » Ah ! Bon ! Mais alors, il y aurait des limites ! Pas plus de tant de Juifs ici, pas plus de tant là ! Et pour les autres, comment Monsieur Renaud Camus voit-il les choses ? Cela me rappelle un peu un sketch de Pierre Desproges qui disait entre autre « Tous les Cardinaux de Paris, sont Juifs ! »** Monsieur Renaud Camus nous dit également qu’il n’est pas antisémite ! Non, pas du tout ! Mais il compte les Juifs, mais il nous dit : « Là, il y en a trop ! » Il ne nous dit pas que cela ! Ce Monsieur Renaud Camus estime également qu’il y a trop d’immigrés en France, trop c’est trop ! Et il enchaîne sur la vieille rengaine : donnons leur de l’argent, beaucoup d’argent, pour qu’ils restent chez eux ! Dirais-je que Monsieur Renaud Camus trouve qu’il y a de façon générale trop de monde en France, si j’ai bien compris Français y compris et qu’à son avis, « Point n’est besoin de nous reproduire comme nous le faisons ! » Est-ce parce qu’il est homosexuel que Monsieur Renaud Camus estime que se reproduire n’est pas vraiment utile ! Je l’ignore, il ne nous le dit pas !



Je connais depuis assez longtemps ce monsieur à cause du nom qu’il essaie – assez mal – de porter ! Un nom beaucoup trop lourd pour lui ! J’ai trouvé ses livres sans les chercher à coté de ceux du vrai Camus ! Je les ai souvent feuilletés et à chaque fois, reposés, assez navré que sous ce nom puissent paraître des choses tellement insipides, aussi dépourvues d’intérêt ! On me dit que Monsieur Renaud Camus est très cultivé. Bien. Ce ne sera donc pas le premier écrivain « très cultivé » qui m’emmerde profondément ! Il y a déjà par exemple, Monsieur Jean D’Ormesson qui fait avec application une littérature d’homme cultivé, parfaitement insipide et tout à fait inutile, il y a Behachel, également « très cultivé » dont la malhonnêteté intellectuelle et le goût des médias me répugnent tout à fait. En ce qui concerne Monsieur Renaud Camus, je dirais que l’insuffisance du personnage à laquelle il convient d’ajouter le coté tout à fait glauque, devraient inciter à le renvoyer, sans débat inutile, au néant dont il n’aurait jamais dû sortir ! Peut-être, alors, se ferait-il entomologiste et irait-il compter les fourmis ce qui me semble une occupation beaucoup plus saine !



Au Revoir, Monsieur Renaud Camus, et si je suis Juif, savez-vous qu’il y a sur ce site 100% de Juifs ! Vous pourrez toujours vous consoler en disant : « C’est pour cela ! » Moi, cela me fera plaisir de vous savoir rassuré, j’aime voir les crétins heureux !



** Cela me rappelle également cet autre triste salaud : Céline, qui disait entre autres saloperies une chose du même genre! Un autre salaud qui comptait...



24 novembre 2002

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 11:44

Dois-je conclure que RER = Rite Eminent Révisionnisme?

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 12:29

Chiboleth, je crois que Lephénix est un faux frère. Il est cultivé et a probablement lu Wirdth et Plantagenet, mais il a démontré lui-même qu'il n'est pas maçon. A ignorer.

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Mécréant-LV

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 13:32

Luc a écrit:
Laurent, je n'en crois pas mes yeux. What a Face Vous qui m'accusiez hier d'antisémitisme, vous citez un article de Renaud Camus, c'est incroyable. :evil:

Voici ce que votre grand homme dont vous citez complaisamment un article somme toute assez stupide et soporifique a écrit:

« Les collaborateurs juifs du Panorama de France-Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur représentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. » (Journal, livre IX, "La campagne de France", 2000)

Tiens, je vais faire comme vous: je demande l'exclusion de ce site de Mécréant pour antisémitisme.
Mr. Green

Hehe, notre petit flic de la pensée est tombé tête baissée dans le piège que je lui ai tendu Mr. Green

Mécréant-LV a écrit:
L'opposition des racistes, des vrais - antisémites véritables (de gauche ou de droite), néo-nazis, négationnistes ou champions boutonneux de la suprématie blanche -, à l'égard de l'emprise antiraciste sur l'ensemble de la société, ne fait que renforcer cette emprise, car elle en souligne la nécessité et elle offre de solides prétextes, et même de véritables motifs, à la consolider sans cesse.

Citation :


Défense de Renaud Camus

Par Ivan Rioufol

Renaud Camus, encore. Le Monde, les Inrockuptibles, Bernard-Henri Lévy (Le Point), Philippe Sollers (Le Journal du Dimanche), entre autres, dénoncent une nouvelle fois les écrits de cet écrivain qui se dit «profondément attaché au caractère français de la France et européen de l'Europe». Camus, cinquante-six ans, est un ancien membre du parti socialiste ; il a appelé à voter contre Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Vivant en province, il se dit aujourd'hui écologiste. Il revendique, à travers ses livres, son homosexualité.

Renaud Camus a entrepris depuis longtemps d'analyser les actuels bouleversements de la société française, ébranlée selon lui par une «immigration de masse» et par une «pensée pétrifiée». Avouant regretter «la disparition de l'ancien monde», et se présentant comme «écrivain vieille France», il a une compréhension aiguë des nouveaux comportements. Mis à part Alain Finkielkraut, qui le défend souvent, le monde intellectuel parisien ne le supporte pas.

Cette fois, il est reproché à Camus d'avoir fait l'éloge d'une «conception raciale» de la nationalité et d'avoir accusé les «intellectuels, journalistes et hommes politiques juifs» d'avoir vidé de sa substance la nationalité française. Accusations graves effectivement. Or, si l'on se reporte au texte original, accessible sur son site internet et que peu de ses procureurs ont apparemment lu, il ne s'agit pas de cela.

Dans son style habituel, fait de va-et-vient et d'interrogations à haute voix, Camus écrit qu'il préfère parler de conception «ethnique, atavique, héréditaire» de la nationalité, ce qui reste son droit. Et il souligne la contradiction portée par certains intellectuels juifs qui, pour Israël, défendent justement cette nationalité liée aux origines mais qui, par ailleurs, plaident pour une conception plus ouverte. Dire cela n'est pas non plus un crime.

Camus n'est certes pas toujours habile dans son besoin impérieux et provoquant de vouloir « dire les choses ». Reste un auteur courageux qui se bat contre la pensée conforme et le terrorisme des médias. Pour cela, il mérite d'être soutenu.

Ivan Rioufol

Citation :
Article de Nicholas Fox Weber envoyé au journal Le Monde le 1er mai 2000.


La plus horrible injustice est commise envers Renaud Camus.

A la fin d'avril j'ai lu dans la presse française les articles consacrés à "l'affaire Camus". Je connais Renaud Camus depuis plusieurs années mais quand j'ai lu dans les journaux ses phrases sur les juifs, j'ai été ulcéré par elles. Comment Camus pouvait-il avoir écrit cela ? Il venait de m'envoyer La Campagne de France. N'imaginait-il pas combien je serai secoué par ses remarques anti-sémites ?

Sur quoi j'ai ouvert le livre aux pages les plus souvent citées. Et je me suis rendu compte que jamais je n'avais rencontré procédé de citation plus pervers. En tant que père d'adolescents il m'est souvent arrivé de remarquer combien les idées et les faits peuvent être détournés de leur sens véritable par des relations tronquées, mais que des journaux sérieux puissent jongler avec les phrases et user à ce point de l'ellipse pour transformer en fanatique et salir à ce degré un homme honorable m'a stupéfié.

Je me suis pris de colère contre moi-même pour avoir un moment retiré ma confiance à Camus, et pour avoir laissé les journaux me convaincre qu'un être de la plus parfaite honnêteté intellectuelle et morale était une sorte de monstre. Et si moi qui suis de ses amis et de ses lecteurs j'avais pu être abusé à ce point, que serait l'effet d'articles de ce genre sur des gens qui ne le connaissaient pas, et surtout ne l'avaient jamais lu?

En tant qu'écrivain, Renaud Camus révèle avec une franchise et une liberté sans égales le fonctionnement même de son esprit. Son journal est le répertoire fidèle de toutes ses pensées, transcrites sur un ton étonnamment calme et dans un style d'une exceptionnelle et fascinante limpidité. Qui parmi nous aurait le courage de s'exprimer par écrit de cette façon-là? De révéler si ouvertement nos fantaisies sexuelles, les plus bizarres de nos opinions, nos réactions les plus intimes ? La plupart d'entre nous devraient livrer pendant des années le plus dur combat pour atteindre ce degré de liberté à l'égard de soi-même et des autres, et pour acquérir cette capacité de connaître et de reconnaître des sentiments peut-être inacceptables. Cette bravoure, tout autant que la somptuosité du style, est la marque même des écrits de Renaud Camus. Ses textes n'ont aucune intention polémique. Il ne donne d'instructions ou de conseils à personne. Il n'appelle personne à l'action. Mais il a l'insolence et le panache de mettre à nu son esprit devant quiconque veut bien le lire.

Et maintenant, parce qu'il a rendu publique une opinion privée, parce qu'il a montré, dans un contexte d'innombrables réflexions contradictoires, un fil peut-être, mais seulement peut-être, déplaisant de la vaste tapisserie de son cerveau, parce qu'il a émis une idée comme un musicien peut se servir d'une corde particulière au sein d'une orchestration infiniment plus large, il se fait traiter d'antisémite ! Or il est tout sauf antisémite, comme je suis bien placé pour le savoir, à la suite d'une douloureuse expérience.

Pendant l'hiver 1997-1998 l'aînée de mes filles, alors âgée de seize ans, a été victime d'un antisémitisme bien réel celui-là, dans un pensionnat de Nouvelle-Angleterre. Les évènements ont duré plusieurs mois, et l'attitude de l'école, qu'elle dut quitter, se révéla un problème plus grave encore que les agressions en cause, bien que celles-ci aient inclus la peinture d'une croix gammée sur la porte de ma fille et un graffiti dans les douches réclamant " du gaz pour les juifs". Ma femme et moi avons souffert l'enfer pendant toute cette période, comme ma fille elle-même et sa soeur cadette. Et personne parmi nos amis ne nous a offert un soutien moral et pratique comparable à celui de Camus. Je remarquais combien sa sensibilité européenne, mûrie par une relation plus étroite à la mémoire du mal absolu, rendait son écoute plus attentive et son soutien plus profond que ceux de tous nos amis américains. C'est lui qui a proposé de nous mettre en contact avec un avocat parisien spécialisé dans les affaires de ce genre.

Je suis le directeur de la Fondation Josef et Anni Albers aux Etats-Unis. Les Albers ont été l'un et l'autre des victimes du nazisme. Lorsque la Gestapo a fermé les portes du Bauhaus en 1933, leur vie a été mise en pièces, et ils ont été contraints à l'exil. Renaud Camus a fait plus pour soutenir l'art de Josef et d'Anni Albers que n'importe qui en France. Il a organisé au château de Plieux une exposition majeure des oeuvres de Josef Albers et il vient d'écrire une magnifique et très personnelle méditation, Nightsound, sur le travail de cet artiste.

Lors de la rétrospective consacrée l'an dernier à Anni Albers au musée des Arts décoratifs à Paris, c'est un essai de Camus sur le chef-d'oeuvre d'Anni, Six Prayers, qui accompagnait le catalogue. Six Prayers est l'hommage d'Anni Albers aux six millions de victimes de l'Holocauste. Lorsque Camus vit pour la première fois ces tapisseries lors d'une exposition à la Foundation Peggy Guggenheim à Venise, il déclara que c'était là l'une de plus bouleversantes découvertes artistiques de son existence. Son essai sur les Six Prayers traite de cette oeuvre d'art en toute sa hauteur et sa gravité, comme le témoignage qu'elle est sur les horreurs des camps de concentration.

Mais qu'aurait-on pu attendre d'autre de Renaud Camus ? Au château de Plieux il a travaillé étroitement avec Christian Boltanski, un autre artiste qui a trouvé l'un des modes les plus imaginatifs et efficaces d'inscrire l'inconcevable dans la mémoire des hommes. Bien loin d'être un antisémite comme on veut nous le faire croire, Renaud Camus a été l'unes voix les plus significatives dans le combat pour la reconnaissance des horreurs de l'antisémitisme. Qu'on lise seulement à ce propos le superbe Discours de Flaran, "sur l'art contemporain en général et la collection de Plieux en particulier" !

D'autant plus choquant dans ces conditions le retrait officiel, par le Département de français de Yale, du soutien au colloque qui vient de se tenir en cette université autour de l'oeuvre de Renaud Camus. Comme il est ironique et douloureux que Camus serve de victime expiatoire, qu'il soit le Dreyfus de l'année, et que soit perpétrée précisément contre lui, pour le salir, une entreprise comparable aux pires pratiques antisémites !


Nicholas Fox Weber

Nicholas Fox Weber, historien d'art, est l'auteur de Balthus, a biography.

Toute l'"affaire" Renaud Camus :

http://perso.orange.fr/renaud.camus/affaire/affaire.html

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 13:43

Tenez, je remets ceci, rien que pour vous Mr. Green

Citation :
Le Terrorisme intellectuel

Présentation du livre

La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car tout se passe comme si un petit milieu détenait les clés de la vérité. Et ceux qui contestent son monopole sont victimes d'une censure insidieuse, qui les réduit au silence. Sur la scène politique, culturelle et médiatique, ce terrorisme intellectuel s'exerce depuis cinquante ans.

En 1950, les élites exaltaient le paradis soviétique et chantaient la louange de Staline. En 1960, elles assuraient que la décolonisation suffirait à garantir le bonheur des peuples d'outremer. En 1965, elles s'enflammaient pour Fidel Castro, Hô Chi Minh ou Mao. En mai 1968, elles rêvaient de libérer l'individu de toute contrainte sociale. En 1975, elles saluaient la victoire des communistes en Indochine. En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour entrer dans la lumière. En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière. Dans les années 1990, l'idéologie libertaire et l'ultralibéralisme se rejoignaient pour affirmer que le temps des nations, des familles et des religions était terminé.

Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ces positions ont été victimes du terrorisme intellectuel, car ils ont été traités de réactionnaires, de fascistes, de capitalistes, d'impérialistes, de colonialistes, de racistes, de xénophobes, d'obscurantistes ou de partisans de l'ordre moral, même quand ils ont eu raison avant tout le monde.

Le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire. Pratiquant l'injure, l'anathème, le mensonge, l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle a tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l'avenir. Quand on se sera enfin débarrassé de telles méthodes, la France redeviendra le pays de la liberté.

http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_livre&id=2

Sevilla, vous savez, l'immooooonde membre de Radio-Courtoisie affraid

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 14:59

Luc a écrit:
Chiboleth, je crois que Lephénix est un faux frère. Il est cultivé et a probablement lu Wirdth et Plantagenet, mais il a démontré lui-même qu'il n'est pas maçon. A ignorer.

Si tel est le cas Lephénix alors : "Si je me suis trompé... je suis heureux que la maçonnerie ne vous compte pas parmi ses membres.
Si j'ai raison je suis heureux de ne pas faire partie de la même maçonnerie que vous. Fier aussi d'être de cette maçonnerie de tradition mais libérale et non dogmatique."

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 15:03

Three piglets a écrit:
Vous avez lu le texte de Drac?

je n'en vois rien de cet auteur sur ce sujet, de quel texte parlez-vous ?

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 17:30

Mécréant-LV a écrit:
[quote"Luc"][color:b2c6=brown:b2c6]eurs juifs du Panorama de France-Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur représentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. » (Journal, livre IX, "La campagne de France", 2000

Hehe, notre petit flic de la pensée est tombé tête baissée dans le piège que je lui ai tendu Mr. Green

Comme il est ironique et douloureux que Camus serve de victime expiatoire, qu'il soit le Dreyfus de l'année, et que soit perpétrée précisément contre lui, pour le salir, une entreprise comparable aux pires pratiques antisémites !

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Vous êtes si facile à démonter, vous et votre terrorisme intellectuel totalitaire, que ca en devient fatigant Rolling Eyes

Si Renaud Camus a bien écrit le texte que j'ai cité, et les références données le prouvent, il est choquant de le voir appelé "Dreyfus de l'année". Encore une manipulation... C'est vrai que ça devient fatigant de vous dénoncer, vous êtes tellement prévisible et jamais en panne d'une citation de radio-courtoisie ou d'un blog néo-nazi.

Avez-vous pensé Laurent, que la haine ça mine et que l'amour ça rend beau et joyeux? mais bien sûr c'est un péché.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 17:49

Luc a écrit:
Chiboleth, je crois que Lephénix est un faux frère. Il est cultivé et a probablement lu Wirdth et Plantagenet, mais il a démontré lui-même qu'il n'est pas maçon. A ignorer.

Je ne sais pas si c'est un vrai ou un faux frère, mais il y a, dans ses propos, des relents qui me chatouillent désagréablement les narines.

J'ai eu l'occasion de fréquenter plusieurs "maçons", ils ne m'avaient jamais donné cette impression. Et je me fie pas mal à mon nez.
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 17:50

Ah Laurent, quelles belles références! Jean Sevillia et Ivan Rioufol, pourquoi pas Le Pen en personne?

Ivan Rioufol n'a pas que de la haine en lui, non, non, pas du tout. Il est même capable de nobles sentiments de pardon et de réconciliation, puisqu'il a écrit dans le Figaro qu'il fallait pardonner à Papon, et que faire un procès à un vieillard était indigne des nobles valeurs républicaines. Allez, puisque vous aimez les copiés/collés, allons-y:

Comment Ivan Rioufol défend la "pensée libre" (sic)
"Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose" Beaumarchais

mercredi 18 octobre 2006.


Selon Ivan Rioufol une lycéenne de Lyon, qui mangeait un sandwich pendant le jeûne du ramadan, a été lapidée durant la récréation par quatre garçons musulmans. Diantre, voilà bien une preuve de l’islamisation des esprits et des dangers de l’immigration.

Faute de Salman Ruhdie, tiendrions-nous enfin notre Taslima Nasreen ?

Ivan Rioufol n’ayant pas eu la correction de nous préciser la source l’origine de cette information et employant l’indicatif mode de l’assertion et non le conditionnel mode du de l’hypothèse, une rapide recherche sur Internet permet de vérifier le caractère purement fantasmatique de cette "information" dont il tire argument.

* L’incident s’est produit dans un Collège et non dans un Lycée.

* Les jets de gravier n’avait aucune dimension religieuse et relevait tout au plus d’un remake de la "Guerre des boutons", ouvrage dont le caractère crypto-islamiste est bien connu.

* En aucun cas il ne s’agissait de"lapidation". En effet, la consultation d’un dictionnaire usuel indique que “lapider” signifie “tuer à coups de pierres.”

Comme l’indique “Libération” À Lyon, emballement autour de l’agression d’une collégienne la médiatisation de cette affaire est due à une “association laïque” (sic) qui a signalé l’incident au quotidien régional “Le Progrès” dont la rédaction a jugé bon de publier l’enquête complète et prudente de ses journalistes sous un vendeur :« Jeûne du ramadan : une collégienne agressée. »
(JPG)

La Sagesse chassant la Calomnie

Une fois de plus, à parir d’une rumeur, [1],une interprétation "essentialiste" sur le caractère intolérant des convictions religieuses d’une communauté et de ses rites est lancée, bientôt reprise par tous les sites internet qui font profession d’islamophobie militante.

Le fait qu’il s’agisse d’une jeune fille et que les "agresseurs" soient des garçons confirmant bien entendu sur le stéréotype d’un islam foncièrement "machiste".

Une fois de plus on retrouve le même processus qui a justifié les persécutions d’autres minorités religieuses : les Juifs accusés, entre autres méfaits , de meurtres rituels, les protestants dans l’Affaire Calas et bien sûr le Capitaine Alfred Dreyfus dont la défense puis la réhabilitation furent déterminante pour l’affermissement des valeurs républicaines.
L’affaire ayant ainsi été éclaircie "Le Figaro" rebondit en titrant le 11 octobre 2006 Le ramadan provoque des tensions à l’écoleFrédéric Poignard (à Lyon) et Christine Ducros sans toutefois signaler de faits précis.

Il est évident que l’Administration de l’Éducation Nationale, garante de l’égalité des chances, a toute légitimité pour se poser le problème des conséquences des modalités d’accomplissement de cette obligation majeure dans l’Islam , notamment lorsque le Mois de Ramadan tombe en période de concours et/ou d’examens. En effet, la pratique d’un jeune total, déjà difficile dans une société musulmane, pose d’importants problèmes quant il s’agit d’adolescents ou de jeunes adultes scolarisés.

Mais les modalités pratiques du jeûne ne relève en rien du respect de la laïcité et sont du seul ressort des "autorités" religieuses. Il s’agit là de casuistique, cet exercice qui au XVIIème siècle faisait le bonheur, et la réputation, des Jésuites et suscitait l’ironie féroce de Pascal dans les Provinciales.

In fine, on notera aussi l’instrumentalisation de la laîcité par des courants de pensée xénophobes dont le moins qu’on puisse dire est qu’historiquement ils furent tout sauf laïques ni même républicain.
http://www.abbaye-de-theleme.levillage.org/article.php3?id_article=31

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 22:01

Voici la réponse de Patrick Kechichian aux propos de Nicholas Fox Weber, cité complaisamment par Laurent. Comme celui-ci a écrit à plusieurs reprises ici, qu'il voulait "informer", il ne m'en voudra pas de compèter son information. Et puis, ne lui ai-je pas promis d'être son cauchemar?


Rhétorique d'un discours antisémite

Par Patrick Kéchichian


Les accusations d'antisémitisme portées contre Renaud Camus après la publication du neuvième volume de son Journal (Le Monde des 21 et 27 avril) sont vivement rejetées par l'écrivain. De cette polémique dont il est le centre, il ne perçoit visiblement pas l'enjeu. Les arguments qu'il avance pour sa défense le prouvent : isolé au milieu de la vindicte, seul contre tous, ou presque, il ne trouve rien à retrancher, regretter ou corriger (sauf peut-être le mot « race ») dans ce qu'il a écrit.

Il peut ainsi continuer à se convaincre que la vérité, le libre et honnête examen des choses, sont de son côté et à se bercer de l'idée d'une chasse aux sorcières, d'un « lynchage », dont il serait la victime. Enfin, en toute bonne foi, mais au coeur de ce même aveuglement, il lui est loisible de se plaindre d'être renvoyé dans le camp de ceux dont il se sent le plus éloigné : les antisémites.

Tant de candeur étonne, laisse perplexe, suscite le malaise. L'objet de la querelle serait-il uniquement sémantique, et les détracteurs de l'écrivain, vigiles de la pensée unique en ce domaine, n'auraient-ils rien voulu comprendre à l'audace de ses propos ? Revenons un instant à l'objet du scandale. Dans son Journal de l'année 1994, que les éditions Fayard viennent de retirer de la vente - et que son éditeur habituel, P.O.L, avait refusé de publier -, Renaud Camus, parallèlement aux passages qu'il consacre à comptabiliser le nombre de juifs collaborateurs du « Panorama » de France-Culture et à analyser les conséquences de cette «surreprésentation», se livre à quatre sortes de remarques.

D'abord, il fait assaut d'une « judéophilie » presque militante, jugeant que « les crimes antisémites nazis constituent probablement le point le plus extrême qu'ait atteint l'humanité dans l'abomination ». Inutile de relever l'adverbe : à cette place, le scrupule qu'il exprime est révélateur de son état d'esprit. Pas un instant, Camus ne prend conscience du fait que, dans un tel contexte, cette protestation de sympathie est un procédé aussi vieux que l'antisémitisme lui-même.

Un simple « mais » figure, dans la rhétorique de son discours, le fléau de la balance : Quelle grande culture ! Quel peuple admirable ! Quelle souffrance... Mais aussi : Quel envahissement ! Quel art d'être partout !...

Rengaine éculée, rancie, qui renvoie au fameux fantasme du « lobby » juif, dont on a vu récemment, avec les paroles de François Mitterrand rapportées par Jean d'Ormesson, qu'il n'est pas encore tombé en désuétude, qu'il véhicule toujours, dissimulé derrière la fausse objectivité, le même poids de dédain. L'admiration trop fortement soulignée n'est que le pendant d'un agacement, d'une inavouable détestation.

Ensuite, Renaud Camus imagine et anticipe les réactions que la publication de son Journal ne manquera pas de susciter. Cette anticipation accompagne, entoure, soutient les passages les plus inacceptables. Le diariste dit en substance : je sais que je joue avec le feu, que je touche à un thème plus que sensible, mais je le fais avec honnêteté, conscience, et une froideur qui me garantit contre les vagues incontrôlées de l'émotion ; de plus, je vais au devant de quelques ennuis, ce qui démontre bien mon désintéressement. Cela étant dit, il peut se mettre, d'une manière préventive, dans la position commode du grand incompris, de celui dont l'audace est trop patente pour être recevable. Pugnace, il s'écrie : « Qu'on nous fiche la paix avec le terrorisme qui ne permet pas d'ouvrir la bouche sur des arguments de ce genre ! » Le tour est joué, ses détracteurs renvoyés, préventivement, à leur pusillanimité.

Troisième argument, le plus révélateur : la défense de la culture française. Renaud Camus prétend parler «au nom de cette vieille culture et de cette civilisation française de souche qui sont les [s] iennes». Ce passage du Journal suit immédiatement la liste des participants à l'émission incriminée de France-Culture - avec, à l'appui, leurs noms aux consonances si peu « françaises ». Inutile d'épiloguer sur cette vision étroite, discriminatoire et sans générosité : toute l'histoire de nos sociétés la dément. Il n'est même pas utile d'opposer à cet argument les vertus du métissage, ce serait placer le « juif » dont parle Camus dans la position de l'étranger : «Il m'agace et m'attriste de voir et d'entendre cette expérience, cette culture et cette civilisation [françaises] avoir pour principaux porte-parole et organes d'expression, dans de très nombreux cas, une majorité de juifs. » Cette manière - très « vieille France », jusque dans le style - de bouter les juifs hors des frontières de la culture française est proprement inacceptable.

Dernière tentative de justification : le statut du livre où ces passages s'insèrent. Renaud Camus, qui fut l'un des proches de Roland Barthes - préfacier de Tricks en 1979 - est un écrivain prolifique et raffiné, un lyrique et un amoureux des beautés de la langue. Il a déjà publié une dizaine de volumes de son Journal. Certes, celui-ci n'a jamais eu vocation à exposer une théorie, et Renaud Camus n'exprime dans cette littérature «intime» que le seul point de vue qui l'intéresse : le sien. De plus ce Journal, comme il se doit, est daté et rien n'indique que ce que l'auteur a pensé un jour, il continue de le penser le lendemain. Cependant, dans les pages incriminées, cette pensée est claire, ne souffre d'aucune ambiguïté. Elle est signée, publiée. Dès lors, à quel titre devrait-on relativiser son sens ? Ou s'autoriser d'autres pages pour atténuer la portée de celui-ci ?

RESPECT DES MORTS

Que Renaud Camus ne se sente pas antisémite et qu'il revendique la singularité - très hypothétique - de son propos est une chose. On peut même lui faire ce crédit : il n'est en rien un militant de l'ignoble et n'a jamais, comme Céline, appelé au meurtre et ne nourrit aucune haine explicite à l'égard des juifs. Mais qu'il signe et contresigne, à l'abri des raisonnements que nous venons de voir, des propos qui, eux, sont ouvertement entachés par cette perversion de l'esprit, est une autre chose. Ce qu'éprouve et juge de lui-même un écrivain n'a finalement pas beaucoup d'importance. Seul ce qu'il écrit et signe fait foi. Quant au lecteur, ce n'est pas d'abord à des intentions qu'il est confronté, mais à une parole écrite, à une idée, à une vision du monde explicitement formulées.

Tout en reconnaissant qu'il y a de « bonnes » raisons à cela, Renaud Camus semble déplorer que l'antisémitisme soulève une émotion particulière et spécifique et que cette émotion dessine une sorte de territoire interdit. Il rêve que sa liberté et son indépendance n'aient pas à plier devant cette interdiction. En remarquant lourdement que les Auvergnats, les Corses ou les homosexuels ne bénéficient pas d'un tel «privilège», il désire s'affranchir de ce «terrorisme» qui l'empêche d' «ouvrir la bouche».

Pour affronter ses plus grandes souffrances, l'humanité, et pas seulement la composante juive de celle-ci, a besoin du culte de la mémoire et du respect des morts. Nier, même à mots couverts, même sous la forme d'une libre interrogation, la validité et la légitimité permanentes de cette piété ne pouvait provoquer que colère et scandale.


Patrick Kéchichian




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Mécréant-LV

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 22:06

Luc a écrit:
Ah Laurent, quelles belles références! Jean Sevillia et Ivan Rioufol, pourquoi pas Le Pen en personne?

Vos "références" puent. Il est certain que vous n'aurez aucun mal à en sortir de nombreuses autres du même tonneau. Beurk.

Intéressante réaction 8)

Je vois, par cette dernière, que j'ai tapé là où il faut Idea

N'est-ce pas, petit collabo ?

N.B. : vous retardez pour JMLP, j'ai déjà posté nombre de communiqués du FN Mr. Green

Allez, hop, un petit hurlement, pour nous faire plaisir Mr.Red

Avec un peu de chance, vous allez finir par devenir aphone, ca nous permettra de respirer un peu, et de sortir du discours racial abject que vous tenez depuis votre arrivée ici, sale petite ordure raciste :|
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 22:09

Mécréant-LV a écrit:
n'est-ce pas, petit collabo ?

sale petite ordure raciste :|

Et si au lieu d'insulter vous argumentiez? Je poste plusieurs textes démontrant que vos références sont nazes et antisémites, et vous ne réagissez que par des insultes?

Tssssss, tsssssss.....

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 22:15

lol de la part de quelqu'un qui poste sans aucune honte de l'Israël Shamir, antisémite, révisionniste et négationniste notoire, et mondialement connu, ce type de post laisse rêveur Rolling Eyes

Ca vous arrive de poster quelque chose d'intelligent, mon cher Luc ???

Quelque chose qui ne contienne pas les mots "Bush", "racisme" et "extrême-droite", et ne soit pas une accusation gratuite autant que délirante ?
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 22:21

Mécréant-LV a écrit:
lol de la part de quelqu'un qui poste sans aucune honte de l'Israël Shamir, antisémite, révisionniste et négationniste notoire, et mondialement connu, ce type de post laisse rêveur :roll

Montrez-moi des textes antisémites de Shamir... J'en ai cherché et je n'ai rien trouvé. Tout ce que vous avez pu me montrer, ce sont des textes l'accusant d'antisémitisme. Je viens moi de vous poster des textes accusant Renaud Camus que vous citez d'antisémitisme, accompagnés d'une citation du bonhomme qui laisse rêveur.

1-1. bounce


Citation :
Ca vous arrive de poster quelque chose d'intelligent, mon cher Luc ???

Quelque chose qui ne contienne pas les mots "racisme" et "extrême-droite", et ne soit pas une accusation gratuite autant que délirante ?

Et vous, ça vous arrive de poster des textes qui ne soient pas des appels à la haine et au lynchage? Appels pas très intelligents non plus, il faut bien le dire.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 23:01

Et allez, c'est reparti pour un tour 8)

On vous l'a déjà dit cent fois, il n' y a aucun appel à la haine ici, très cher ami ...hormis les vôtres Idea

Appels constants et répétés à la haine envers les supposés "racistes" et "fachos" que nous serions, moi-même et TP, selon l'analyse de votre cerveau malade, envers l'Etat d'Israël, coupable de se défendre et de rendre coup pour coup, et surtout envers le Président Bush, plus que traîné dans la boue, calomnié, insulté pis qu'un chien :|

Ajoutons à cela que PERSONNE ici n'a JAMAIS tenu le moindre discours à caractère racial, ou extrémiste, et que, là aussi, le SEUL à le faire, sans cesse et pour n'importe quoi, c'est vous, très cher et adoré Luc, qui n'avez que le mot "racisme" à la bouche, jusqu'à l'obsession pathologique...

Votre discours ne trompe plus personne, à part quelques ravagés de votre acabit. Vous appartenez déjà au passé, et votre discours totalitaire, autant que lâche, dernier avatar putréfié de la Bête Rouge terrassée, sombrera avec la chasse qui sera bientôt tirée...les oubliettes de l'Histoire vous attendent, Histoire qui ne retiendra de vous que votre lâcheté et votre trahison Idea

Vous serez un jour jugés, vous et toute votre clique de traîtres et de collabos, pour tous vos crimes, trahisons, lâchetés et méfaits multiples.

Et je vous emmerde, vous et votre discours nauséeux, qui, depuis votre arrivée ici, n'a qu'un seul et unique but : nous salir, moi-même et TP, jeter l'opprobe et le discrédit sur nous, ternir notre réputation, et nous décrédibiliser par tous les moyens possibles et imaginables, jusqu'aux plus grandes bassesses abjectes et infectes.

Faut-il que l'on vous dérange, pour être ainsi sans cesse accusés des pires crimes, et calomniés constamment :|

Mauvaise nouvelle, non seulement nous ne nous tairons pas, mais nous n'oublierons pas ce que vous et vos pairs nous ont fait subir.

Nous n'oublierons rien ni personne Idea

L'avenir nous appartient...
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 23:13

Bravo, quelle envolée lyrique!

Vous savez quoi? Même pas peur... Chuis sûrement inconscient, et le jour où votre clique de chemises brunes prendra le pouvoir, je demanderai l'asile politique à l'Iran. Very Happy

Sans rire, je ne vous ai jamais sali ou insulté, seulement contredit, c'est interdit? Il faut vous approuver la bouche en coeur?

Vous avez tort quant à votre dernière phrase, l'avenir n'appartient pas à la haine, vous verrez. Je suis de ceux qui croient que Dieu a de meilleurs projets pour l'homme.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/8/2007, 23:22

Luc a écrit:
Bravo, quelle envolée lyrique!

Vous savez quoi? Même pas peur... Chuis sûrement inconscient, et le jour où votre clique de chemises brunes prendra le pouvoir, je demanderai l'asile politique à l'Iran. Very Happy

Sans rire, je ne vous ai jamais sali ou insulté, seulement contredit, c'est interdit? Il faut vous approuver la bouche en coeur?

Vous avez tort quant à votre dernière phrase, l'avenir n'appartient pas à la haine, vous verrez. Je suis de ceux qui croient que Dieu a de meilleurs projets pour l'homme.

Je vois que vous n'avez toujours RIEN compris à ce que je vous raconte...

Décidément vous ne fonctionnez VRAIMENT qu'en mode binaire, et alternatif...clic...raciste...clic...extrême-droite...

Un bon conseil, changez les deux neurones qui vous tiennent lieu de...hem...cerveau, parce que là il y a une gratte...
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 00:19

Citation :
Vous savez quoi? Même pas peur... Chuis sûrement inconscient, et le jour où votre clique de chemises brunes prendra le pouvoir, je demanderai l'asile politique à l'Iran Very Happy

on sera deux Mr. Green

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 00:24

Luc a écrit:
Mécréant-LV a écrit:
lol de la part de quelqu'un qui poste sans aucune honte de l'Israël Shamir, antisémite, révisionniste et négationniste notoire, et mondialement connu, ce type de post laisse rêveur :roll

Montrez-moi des textes antisémites de Shamir... J'en ai cherché et je n'ai rien trouvé. Tout ce que vous avez pu me montrer, ce sont des textes l'accusant d'antisémitisme. Je viens moi de vous poster des textes accusant Renaud Camus que vous citez d'antisémitisme, accompagnés d'une citation du bonhomme qui laisse rêveur.

1-1. bounce

Non, pas 1-1...je vous parle de FAITS, clairement établis, prouvés (voir ci-dessous), tandis que vous, vous ne sortez, comme d'habitude, que des accusations grotesques autant que gratuites et diffamatoires.

Citation :
J'en ai cherché et je n'ai rien trouvé

Il m'a fallu très exactement 10 secondes pour trouver les dits textes...le DEUXIEME résultat de la page google, sur une recherche avec "Israël Shamir" comme mots-clés Rolling Eyes

Donc, vous MENTEZ Idea

------------->

Citation :
Israël Shamir,
un antisémite dans le texte...


Israel Shamir, journaliste israélien adulé par une certaine catégorie de militants « antisionistes », parce qu’il produit une critique extrêmement violente contre Israël, est également adulé par tous les antisémites. C’est en fait un antisémite hystérique, non à cause de sa crititique radicale d’Israël, mais bien parce qu’il accompagne cette critique des pires poncifs antisémites. Des militants arabes pro-palestiniens l’ont écrit, des personnalités peu soupçonnables de sympathie pro-israélienne (dont un proche d’Arafat) l’ont dit. Cela, nous l’avons établi dans une autre page de ce site: http://www.phdn.org/antisem/antion/shamir.html.

En septembre 2003, les éditions Balland, co-éditaient avec les éditions Blanche (plutôt spécialisées dans la littérature érotique), sous le titre L’autre visage d’Israël, un recueil d’articles d’Israel Shamir, traduction d’une compilation en anglais intitulée « Galilee Flowers ». La plupart des articles dataient de plusieurs mois et avaient déjà été publiés sur Internet, notamment en français. Le texte, lit-on en page 5, a été établi par Maria Poumier. Ce qui n’est pas dit, c’est que cette dernière est depuis longtemps proche des milieux négationnistes français. L’ouvrage ne propose pas seulement une critique radicale d’Israël; il multiplie les pires sorties antisémites. Il a été disponible pendant le mois d’octobre 2003 en très bonne place dans les plus grandes librairies. Denis Bourgeois, directeur des éditions Balland, averti fin octobre de la teneur de l’ouvrage dont il ignorait auparavant la nature, a décidé courageusement de le retirer de la vente. Franck Spengler, responsable des éditions Blanche vrai maître d’œuvre de la publication de l’ouvrage, s’est opposé à ce retrait en niant le caractère antisémite de l’ouvrage et en prétendant que le retrait était uniquement motivé par la teneur « antisioniste » des articles de Shamir.

Nous ignorons quelles sont les motivations de Franck Spengler pour avancer une telle énormité. Est-ce ce fameux aveuglement « antisioniste » qui fait dire à certains que dès qu’un propos est hostile à Israël, il est consubstantiellement lavé de toute possibilité d’antisémitisme, que les antisémites auraient été assez délicats pour éviter soigneusement toute critique d’Israël afin de ne pas gêner les « antisionistes » sincères ? Nous ne le saurons sans doute pas. Force est de constater que l’argumentaire de Spengler a largement été repris par les thuriféraires de Shamir, et les proches de Spengler. C’est par exemple la propre maman de Franck Spengler, Régine Deforges, qui dans une chronique parue dans L’Humanité le 5 novembre 2003, faisait de l’ironie sur le retrait de l’ouvrage de Shamir en adoptant l’argumentaire de Spengler, mais aussi en omettant d’informer ses lecteurs que ce dernier était son fils...

Les Editions Al Qalam, ont décidé de republier l’ouvrage de Shamir en 2004. Elles ont été poursuivies pour le contenu antisémite de l’ouvrage de Shamir. Elles ont choisi pour défenseur Eric Delcroix, habituel avocat des négationnistes et négationniste lui-même. Une condamnation sévère a été prononcée en novembre 2005 et l’ouvrage interdit à la vente.

L’antisémitisme de Shamir peut être établi en utilisant d’autres textes que ceux publiés par Balland/Blanche, mais il nous a semblé utile de permettre aux curieux de disposer d’extraits tirés de l’ouvrage*. Il n’est presque pas nécessaire de les commenter. Ils démontrent avec éclat le caractère délirant de l’antisémitisme de Shamir, et le caractère grotesque de la défense de Spengler.

Sur le thème de la domination juive mondiale et des « Juifs et l’argent »:

« la presse américaine, dominée par les Juifs » (p. 53)

« il semble que les Juifs (en tant que groupe distinct des non-juifs) soient unis par une volonté commune, un objectif unique et un sentiment de puissance. L’intoxication par le pouvoir et l’unité a amené ces gens cauteleux à laisser tomber le masque, à renoncer aux faux-semblants. La nouvelle ouverture nous fournit un aperçu sans précédent de l’âme des Juifs et de leurs supporters mammonites. » (p. 245)

« Aussi, après bien des années de sélection continue, les forces pro-juives ont atteint les positions de la toute puissance aux États-Unis. Par ailleurs, l’Amérique était presque vouée à devenir un État néo-juif en vertu de son idéologie. » (p. 250)

« L’autre groupe d’alliés [parmi les philosémites] est constitué par les hommes d’affaires purs et durs qui apprécient le côté pratique de l’idéologie juive. Ils aiment l’idée du Mob, la chasse à l’argent, l’indifférence à la morale et aux conséquences sociales que cela peut avoir, l’indifférence à la propriété et à la vie d’autrui. Les gens qui voient tous les autres comme des ennemis, et la vie comme une bataille perpétuelle, remarquent que dans l’idéologie juive, aucun étranger n’est considéré comme un “voisin”. Voilà pourquoi les dirigeants qui étaient les plus cruels, les princes et les rois, étaient ceux qui prenaient des juifs comme conseillers et ministres. Ils apprenaient d’eux comment ignorer leurs sujets. » (p. 252)

« Les Juifs ne sont ni un peuple, ni une religion, ni une race. Il s’agit d’une organisation quasi religieuse; quelque chose qui ressemble à une Église catholique qui serait intimement liée au Fonds Monétaire International, de même que le courrier électronique est associé au téléchargement de fichier sous Windows. On peut rencontrer toutes sortes de catholiques, mais les décisions sont prises à Rome. On peut rencontrer toutes sortes de juifs, mais les décisions sont prises à Wall Street. » (p. 252)

« Jésus sauve, mais Moïse investit. L’influence juive ne s’arrête pas là où le dollar s’arrête. Les idéaux des Américains sont façonnés par Hollywood, avec son culte du lucre et du succès. Leurs réflexions sont alimentées par les éminences juives dans les universités et les médias. Pour leur confort, ils “boivent” le New York Times* comme du petit lait. Leur histoire a rétréci et s’est réduite aux études sur l’Holocauste. [...] Il importe peu aux Américains que leur politique soit aux mains de gens qui n’ont de dévotion que pour la cause des Juifs. » (p. 254)
*Le New York Times est qualifié de « journal juif » (p. 70)

« Je me sens très bien avec moi-même, et avec la plupart des juifs que je rencontre. Séparément, nous sommes sympathiques et chaleureux. Enfin, aussi sympathiques que n’importe qui. Mais ensemble, nous constituons une machinerie sociale redoutable et repoussante, liée par un pacte infernal à la rapacité et à la cupidité. J’aime les “Juifs” tout autant que le grand américain David Thoreau aimait l’Empire américain, que Voltaire aimait son Église catholique, qu’Orwell aimait son Parti stalinien. » (p. 254-255)

« L’emprise judéo-mammonite a éliminé les forces vives de l’Amérique et les a guidées vers le dépérissement. » (p. 256)

« L’influence grandissante des Juifs s’est accompagnée de la divergence : les riches sont devenus plus riches, les pauvres plus pauvres, et les classes moyennes ont perdu. C’était prévisible, car traditionnellement la prospérité de la communauté juive augmente en proportion inverse de l’intérêt des gens ordinaires. La Bible nous fournit un schéma archétypique, avec l’histoire de Joseph et ses frères qui prospéraient en mettant en esclavage les Egyptiens pour le compte du Pharaon. [...] Ce n’est pas par hasard si les quartiers juifs étaient tout près des palais royaux partout en Europe. » (p. 257-258)

« Sous les Juifs Hollywood a rendu le cinéma américain encore plus violent, moralisant, répugnant et philistin. » (p. 258)

« L’introduction de la fureur, de la haine et de l’esprit de vengeance dans l’argumentation de l’adversaire est une arme idéologique puissante dans la tradition juive. » (p. 260)

« L’idée judéo-américaine émasculera le monde si on ne la retient pas. » (p. 264)

« L’idée judéo-américaine est fermement reliée à la vie biologique, mais rejette l’esprit. Ce n’est pas pour rien que nulle grande œuvre d’art, nulle grande idée n’apparaît sous son règne. » (p. 264)

Shamir recopie là un argumentaire de l’antisémitisme « culturel » puis racial du XIXème siècle!

Poursuivons :

« Selon les Juifs, il y a deux sortes de réussite. D’une part le succès à l’intérieur de la communauté qui passe par l’étude du Talmud. D’autre part, le succès dans le vaste monde des Juifs et des Gentils. Celui-ci se mesure à l’accumulation de l’argent et du pouvoir. [...] Il y avait bien des Gentils qui partageaient leur point de vue, mais qu’il s’agisse de Richard III ou d’Harpagon, ils étaient plutôt considérés comme des monstres que comme des modèles de réussite. » (p. 265-266)

Shamir admet que les Protocoles des Sages de Sion ne sont pas un document « authentique », mais martèle qu’il s’agit d’un document véridique. Il s’agit d’une vieille stratégie antisémite de réhabilitation des Protocoles, faux antisémite fabriqué par la police tsariste au tout début du XXème siècle.

Place à la parole de Shamir :

« La concentration du capital dans les mains des financiers, la concentration des médias dans les mains de quelques magnats, l’assassinat extrajudiciaire des leaders qui ne se soumettent pas, les marchés financiers, avec leurs multiples produits dérivés qui ponctionnent la richesse et l’accumulent entre les mains des prêtres de Mammon; le profit (“les forces du marché”), seule mesure de succès de toute stratégieŠ Non l’intérêt des Protocoles n’a pas disparu, car le plan qui y est décrit, consistant à instaurer un régime oligarchique (non nécessairement juif), est en train d’être mis en vigueur, en temps réel; cela s’appelle le nouvel ordre mondial. » (p. 275)

« Apparemment, certaines idées des Protocoles ne seraient pas étrangères à certains Juifs. » (p. 279)

« En fait, si les Protocoles n’avaient aucun lien avec la réalité, ils n’auraient pas la popularité qui est la leur. Les Juifs sont suffisamment puissants pour rêver de domination, et certains le font. Apparemment, certaines idées juives ont trouvé place dans ce texte. » (p. 280)

Le constat est accablant : Shamir adhère donc de fait à la rhétorique antisémite des Protocoles!

Shamir écrit encore :

« En résumé, une grande partie (pas la totalité, toutefois) des projets prêtés au Juifs par les Protocoles sont en effet les idées utiles ou nécessaires pour le bien-être communautaire des Juifs [...]. Il ne faut pas aller chercher plus loin le succès jamais démenti des Protocoles. » (p. 284)

Shamir, dont le pedigree martèle qu’il est un « Juif israélien » recopie, pourtant des poncifs antijuifs chrétiens :

« ceux qui ont rejeté le Christ ont été condamné à errer jusqu’à ce qu’ils comprennent leur erreur. » (p. 56)

Faut-il souligner que la présente sélection est très loin d’être exhaustive et qu’il existe bien d’autres propos qui démontrent qu’Israel Shamir est d’abord et avant tout un antisémite hystérique ? Ceux qui prétendraient le contraire ou que le motif du retrait de l’ouvrage ne serait pas l’antisémitisme devront expliquer en quoi chacun des extraits donnés plus haut n’est pas antisémite.

http://www.phdn.org/antisem/antision/shamircitations.html
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 03:57

Je précise que je ne suis aucunement maçon, et que le "nous" ne m'inclut pas Idea

Sans compter le fait que le "frère" Luc m'a vacciné à vie de tout éventuel intérêt, ou même simple curiosité, pour la FM...
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 09:42

Mécréant-LV a écrit:
Je précise que je ne suis aucunement maçon, et que le "nous" ne m'inclut pas Idea

Sans compter le fait que le "frère" Luc m'a vacciné à vie de tout éventuel intérêt, ou même simple curiosité, pour la FM...

C'est évident... De toute façon vous n'êtes pas initiable, vous pourriez frapper à la porte du temple à vous user les poignets, aucune chance.

Pour les propos de Shamir que vous avez postés ci-dessus, je reconnais qu'ils sont inacceptables, plus même que ceux de ce Renaud Camus que vous admirez tant.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 10:16

Cher Lephenix,

Il y a une manière de présenter des faits en omettant soigneusement d'autres, et surtout les conclusions qu'on en tire. Le conspirationnisme est aux antipodes de la maçonnerie. Je me méfie du slogan "tous pourris", bien que je sois conscient qu'il y a des sombres crapules dans les sphères dirigeantes.

Je ne t'anathémise pas, si tu as été reçu maçon, c'est indélébile, et personne ne peut remettre ta qualité maçonnique en cause. Ce qui pose parfois un problème quand on voit que des gens comme Pinochet ont été initiés. Il est vrai qu'en ce qui concerne ce dernier, il n'a pas été plus loin que le premier grade.

Je m'interrogeais, parce que ton discours était parfois un peu limite.

Le monde virtuel n'est pas facile et peut être la cause de malentendus. Si nous pouvions parler de vive voix devant un verre ce serait différent.

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chiboleth

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 11:20

lephénix a écrit:

Il est vrai qu'il faut un peu de courage pour dénoncer le "Très-Grand-Banditisme-Mondial".

Mon cher ce discours ça fait bientôt 70 ans que je l'entends et au moins 50 que je suis en capacité d'en comprendre le sens.

Anecdote : Il y a environ trois décénies, j'étais encore un jeune maçon, je me trouvais dans une réunion de famille qui réunissait des proches de mon épouse et de mes proches. Il y avait là une vingtaine d'adultes tous responsables, de bonne éducation, d'un bon niveau culturel. Certains étaient croyants, d'autres non.
A un moment du repas, et après beaucoup d'autres sujets, la conversation dévia vers la religion et la politique. Et là, moi qui ne pipait mot, j'eus droit à toutes les rengaines que vous nous servez, les juifs menteurs, voleurs..., les 200 familles, les banquiers internationaux, les communistes, les FM et leur grand complot.... tous lapins sortis du grand chapeau des protocoles de sion et des écrits de l'abbé Barruel. Tout ce petit monde ignorant mon appartenance, sauf mon épouse et mes enfants qui l'une m'écrasant le pied sous la table et les autres me regardant l'air désolé.
Tout ceci m'amusait beaucoup car des années avant , je n'étais qu'un gamin, j'avais entendu la même chose chose chez mes parents qui, ce jour là, recevaient tout ce que ma paroisse d'alors comptait de jeunes vicaires (eh oui le chanoine/curé recevait au presbytère une des 20 familles de la ville et il avait délégué à mes parents le soin de traiter ses vicaires).
Plus tard, élu local, j'ai vu défiler dans mon bureau de braves gens venus m'entretenir, sous le sceau du secret, des agissements de tel ou tel, lié à tel autre, cousin de machin qui...

Votre problème mon cher Lephénix, n'est pas tant dans le cours explicite des textes cités par vous que dans leur cours implicite. Les R**** grands banquiers internationaux, sont présents en de nombreux points du globe, brassent des milliards, rencontrent des dizaines de gens de pouvoir ou influents.... et ils sont juifs... delà.... mais bien sûr je n'ai rien dit par moi-même, je le fais dire par d'autres qui donnent des preuves irréfutables... puisque c'est écrit et que ce n'a pas été condamné. Il ne reste plus qu'à ajouter que telle baronne "parvenue" amuse la galerie avec ses cours de maintien pour égarer le bon peuple qui de cette manière ne voit pas ce qui se passe.

Quand bien même vous seriez maçon nous ne sommes décidément pas dans la même maçonnerie.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 11:29

chiboleth a écrit:
lephénix a écrit:

Il est vrai qu'il faut un peu de courage pour dénoncer le "Très-Grand-Banditisme-Mondial".

Mon cher ce discours ça fait bientôt 70 ans que je l'entends et au moins 50 que je suis en capacité d'en comprendre le sens.

Anecdote : Il y a environ trois décénies, j'étais encore un jeune maçon, je me trouvais dans une réunion de famille qui réunissait des proches de mon épouse et de mes proches. Il y avait là une vingtaine d'adultes tous responsables, de bonne éducation, d'un bon niveau culturel. Certains étaient croyants, d'autres non.
A un moment du repas, et après beaucoup d'autres sujets, la conversation dévia vers la religion et la politique. Et là, moi qui ne pipait mot, j'eus droit à toutes les rengaines que vous nous servez, les juifs menteurs, voleurs..., les 200 familles, les banquiers internationaux, les communistes, les FM et leur grand complot.... tous lapins sortis du grand chapeau des protocoles de sion et des écrits de l'abbé Barruel. Tout ce petit monde ignorant mon appartenance, sauf mon épouse et mes enfants qui l'une m'écrasant le pied sous la table et les autres me regardant l'air désolé.
Tout ceci m'amusait beaucoup car des années avant , je n'étais qu'un gamin, j'avais entendu la même chose chose chez mes parents qui, ce jour là, recevaient tout ce que ma paroisse d'alors comptaient de jeunes vicaires (et oui le chanoine/curé recevait au presbytère une des 20 familles de la ville et il avait délégué à mes parents le soin de traiter ses vicaires).
Plus tard, élu local, j'ai vu défiler dans mon bureau de brave gens venus m'entretenir, sous le sceau du secret, des agissements de tel ou tel, lié à tel autre, cousin de machin qui...

Votre problème mon cher Lephénix, n'est pas tant dans le cours explicite des textes cités par vous que dans leur cours implicite. Les R**** grands banquiers internationaux, sont présents en de nombreux points du globe, brassent des milliards, rencontrent des dizaines de gens de pouvoir ou influents.... et ils sont juifs... delà.... mais bien sûr je n'ai rien dit par moi-même, je le fais dire par d'autres qui donnent des preuves irréfutables... puisque c'est écrit et que ce n'a pas été condamné. Il ne reste plus qu'à ajouter que telle baronne "parvenue" amuse la galerie avec ses cours de maintien pour égarer le bon peuple qui de cette manière ne voit pas ce qui se passe.

Quand bien même vous seriez maçon nous ne sommes décidément pas dans la même maçonnerie.

Oui...

Les protocoles des sages de Sion et le conspirationnisme ont fait trop de morts, pas nécessaire de revenir avec le grend complot mondial, les illuminatis etc.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 13:42

Citation :
LA NOUVELLE EXTREME GAUCHE

Le 20 Novembre 2004

L’extrême gauche à la source de l’idéologie dominante

S’interroger sur le rôle de l’extrême gauche dans la genèse et la diffusion de l’idéologie dominante débouche nécessairement sur une réflexion sur la nature de cette idéologie.
On abordera pour ce faire successivement trois points :
- la nature de la nouvelle idéologie
- le rôle de l’extrémisme dans l’utopie égalitaire
- le rôle de l’extrême gauche dans la formulation de la nouvelle idéologie dominante

1) Qu’est ce que l’idéologie dominante ?
Ce que l’on nomme par commodité « idéologie dominante » ou « nouvelle idéologie » correspond à une synthèse originale dans l’histoire des idées politiques .
Cette idéologie est dite nouvelle (cf. Colloque du Club de l’Horloge de 1993 consacré à « La nouvelle idéologie dominante » NID) car elle reformule l’utopie égalitaire .
A1) Pourquoi une telle reformulation ?
Celle ci est devenue nécessaire pour trois raisons principales : historique, politique et sociologique
Une raison historique majeure :
Il faut tirer les conséquences idéologiques et morales de la chute du communisme qui est aussi l’événement le plus important de la seconde moitié du XXème siècle, même si son procès a été escamoté (alors que celui du fascisme est sans cesse instrumenté).
Non seulement la chute de l’URSS, mais d’une façon plus générale la chute morale de tous les « modèles » que le marxisme à incarné dans le tiers monde.
On pourrait y ajouter d’ailleurs le virage chinois en faveur de l’économie de marché.
Cet effondrement signifie d’abord la défaite du constructivisme , impuissant à changer la nature de l’homme (car dans les décombres du Bloc soviétique on n’a pas trouvé trace de « l’homme nouveau » : mais seulement des russes, des tchèques, des polonais ,des hongrois etc… comme l’avait prophétisé J. DE MAISTRE). C’est à dire l’échec manifeste du fondement de l’utopie égalitaire.
C’est aussi la victoire de la libre entreprise sur l’économie dirigée, c’est à dire quand même un démenti à 100 ans de divagations socialistes sur les bienfaits du collectivisme. R.HUE secrétaire national du PCF déclarait ainsi en 1999 que « les communistes ne sont pas les adversaires du marché » (Le Monde du 16/3/1999) et L. JOSPIN reconnaissait lors du XXIème congrès de l’Internationale socialiste que « comme système ,le socialisme n’existe plus…Pour ce qui concerne la création de richesses et l’allocation de ressources, la supériorité du marché sur la planification s’est montrée incontestable » (Le Monde du 9/11/1999). Quel aveu !
Au demeurant l’accroissement des inégalités économiques dans le monde occidental et entre le Nord et le Sud a sapé la foi dans l’égalitarisme, en montrant que le « sens de l’histoire » n’allait plus en sa faveur , à la différence de ce que l’on pouvait croire dans les années 60 (où l’on célébrait par exemple dans l’Université la prétendue convergence des économies capitalistes et socialistes et bien sûr le « développement »).
Plus fondamentalement la chute du communisme signifie –comme l’avait pourtant si bien diagnostiqué K.MARX et TOCQUEVILLE– que c’est le capitalisme et non le socialisme (étatiste ) qui est le véritable moteur du bouleversement des sociétés traditionnelles, comme le montre ce que l’on rentre de nos jours sous le vocable « mondialisation ».
La chute du communisme signifie enfin l’échec de la prétention des héritiers des
Lumières à incarner les progrès de la Science .
Le socialisme prétendait avoir découvert la « science des sociétés » (le socialisme était la première des « sciences sociales »), censée conduire à l’abondance et à l’assouvissement de tous les besoins humains (relisons « L’Etat et La Révolution » de LENINE pour s’en convaincre).
Las, le mouvement des sciences n’a fait que disqualifier les postulats de l’utopie égalitaire (cf « La Politique du Vivant ») et on ne peut plus sérieusement croire à l’anthropologie du XVIIIème siècle. L’homme n’est pas le seul produit de son environnement et de son éducation, et la société n’est pas une mécanique.
C’est d’ailleurs pourquoi ses émules, s’efforcent maintenant d’opposer « l’éthique » (c’est à dire les canons de leur idéologie ) et la censure , à la libre recherche scientifique pour la brider, notamment en France.
Car les sciences ne sont plus dans le camp de la révolution , car elles ont aujourd’hui plutôt tendance à rejoindre les enseignements de la tradition.
La Nouvelle idéologie s’efforce donc d’opérer une nouvelle synthèse entre le constructivisme égalitaire et l’économie de marché.
Une raison politique majeure
L’utopie égalitaire a fini par triompher politiquement en s’institutionnalisant progressivement à partir du XIXème puis en neutralisant la Droite à partir de la seconde moitié du XXème siècle. Au fur et à mesure qu’étaient balayées les résistances traditionnelles à son avènement la Gauche a pris le pouvoir , directement ou indirectement, en Europe et l’utopie égalitaire est devenue l’idéologie officielle de la plupart des pays occidentaux.
Mais ce faisant elle se trouve contrainte de changer de destination : d’instrument de conquête du pouvoir et de subversion de l’ordre social traditionnel, elle est désormais une idéologie au service des pouvoirs établis, comme l’avait prophétisé –en analysant le marxisme en URSS - G.ORWELL dans sa fable « Animal Farm » (parue en 1945).
Elle est même la seule idéologie du pouvoir en Europe occidentale . Elle est à la fois un INSTRUMENT de pouvoir et le SIGNE DE RECONNAISSANCE de ceux qui exercent le pouvoir , comme hier le latin (car elle avant tout un langage, un discours : on reviendra sur ce point).
La gauche se trouve donc maintenant obligée de concilier la fidélité à un discours révolutionnaire (dont elle tire sa légitimité historique ) , avec les dures réalités de l’exercice du pouvoir dans des sociétés complexes (et au surplus confrontées maintenant à des échéances beaucoup plus délicates que lorsqu’il s’agissait de gérer les « trente glorieuses »).
Les débats actuels des anciens « soixante-huitards » aujourd’hui au pouvoir qui à l’instar de M.BLAIR commencent à trouver que l’idéologie permissive à ses limites …sont éclairants sur ce point.
Elle a donc besoin d’une inflexion idéologique qui tire les conséquences de son nouveau positionnement par rapport au pouvoir et qui serve à justifier le statu quo culturel, politique et social.
Une raison sociologique majeure
C’est tout simplement que la base sociale de la Gauche après avoir changé de nature au cours du XXème siècle (de moins en moins de prolétaires et de plus en plus de fonctionnaires ou assimilés), aujourd’hui décline , comme en atteste
au plan électoral la progression de l’abstention et du vote dit « protestataire » qui a justement pour caractéristique de s’incarner de moins en moins dans les partis de la gauche établie. D’autant plus que l’utopie égalitaire est devenue l’idéologie des dominants.
La gauche a donc besoin d’une part de se trouver de nouvelles clientèles électorales et d’autre part , sinon de conserver le « monopole du peuple » , du moins d’empêcher que d’autres ne se l’approprient.
C’est la fonction de la Nouvelle idéologie que d’ exprimer cette rupture sociologique : son mépris pour le « populisme » , sa préférence marquée pour les « minorités » et sa « xénophilie » affichée, traduisent au plan métapolitique , sa volonté de changer de peuple (et notamment sa volonté de miser sur les européens d’origine étrangère) pour reconstituer son vivier électoral.
Il lui faut aussi un appareil idéologique destiné à justifier une dérive liberticide destinée à empêcher toute remise en cause du statu quo politique en sa faveur : c’est précisément la fonction principale de la rhétorique « antiraciste » qui est au cœur de la nouvelle idéologie.
L’entreprise de reformuler l’utopie égalitaire , qui est au cœur de la nouvelle idéologie exprime finalement le fait que celle ci est désormais à son paroxysme.
L’utopie égalitaire est à son zénith politique, mais en même temps ses bases intellectuelles, sociologiques et morales vont se réduisant. Elle est en réalité en « PHASE TERMINALE » (mais elle conserve toute sa nocivité sociale , comme on peut s’en rendre compte tous les jours).
A 2) La nouvelle idéologie se trouve ainsi obligée de tenter de synthétiser des courants idéologiques, qui n’avaient jusqu’à présent que très exceptionnellement cohabité ensemble.
A21) C’est la synthèse de l’égalitarisme, du cosmopolitisme ,du tiers-mondisme, du moralisme théocratique (mais d’une forme particulière de théocratie laïque pourrait-on dire) et de l’esprit bourgeois : c’est ce mélange idéologique qui est d’abord original en lui même.
Pour reprendre son langage (sa langue de bois ou « de coton » selon l’expression de FB HUYGUE) elle se décline aujourd’hui dans les concepts de :
- « droits de l’homme » : on parle d’ailleurs à propos « d’idéologie de droits de l’homme » pour caractériser la nouvelle idéologie : tous les hommes sont réputés jouir des mêmes droits partout où ils se trouvent du fait qu’ils sont hommes (« les étrangers sont chez nous chez eux » disait F.MITTERRAND)
Au plan juridique ce concept se traduit dans la notion « d’état de droit » (c’est à dire de transfert à la justice d’un nombre croissant de pouvoirs ). L’état de droit s’entend notamment comme la domination des droits de l’homme sur ceux du citoyen , ainsi que sur la raison d’état (les droits de l’homme « ont fonction de droit du droit » disait Me JOUFFA Président de la LDH – Le Monde du 28/5/1986)
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 13:43

Citation :
- refus du « racisme » (les races n’existent pas plus que les différences humaines : c’est le tabou majeur de l’idéologie dominante, sanctionné d’ailleurs par les tribunaux)
- refus « de l’exclusion » et la disqualification des discours « de haine et d’exclusion » (toujours réputé « d’extrême droite ») et la valorisation du concept « d’autre » et « d’intégration »
- refus des « phobies » les plus diverses (la plus récente l’homophobie, après le refus de la xénophobie) et des « ismes » (sexisme, racisme, fascisme, populisme, antisémitisme, antisionisme semble-t-il maintenant, islamisme etc…)
- la promotion de la « diversité » ou d’une façon générale de ce qui est « pluriel » (autre paradigme), la promotion de la société « ouverte » (par opposition au replis sur soi –toujours-« frileux »). D’où aussi par exemple la volonté affichée de promouvoir une « discrimination positive » pour encourager la diversité des origines dans les recrutements
- la célébration de l’ouverture (abolition) des frontières et de la mondialisation (et en sens contraire la diabolisation du protectionnisme) et la valorisation de « l’ouverture à l’autre »
- la disqualification verbale du « communautarisme » et du nationalisme (tout en célébrant périodiquement diverses « communautés » ….En fait le seul communautarisme qui est diabolisé est celui des français de souche)
- la culpabilisation de l’histoire européenne (« les heures sombres de notre histoire », la « repentance », le « devoir de mémoire ») avec pour contrepartie la valorisation des autres civilisations (principalement le monde musulman –cf la thématique de l’islam tolérant par opposition à « l’islamisme » : un autre « isme »…) et bien sûr de l’apport , par construction toujours positif, de l’immigration (« chance pour la France »). La culpabilisation s’applique aussi aux relations Europe/ tiers monde , pays riches /pauvres : c’est même historiquement la plus ancienne
- le refus du conflit (sauf le « conflit social » qui continue d’avoir une connotation positive) et bien sûr de la guerre (on préfère « lutter contre le terrorisme »), et au contraire la promotion du dialogue (dialogue inter religieux, dialogue entre civilisations etc…) , de la négociation (« concertation ») et maintenant de la « précaution » (devenant principe constitutionnel ! )comme remède à tout risque et à tout conflit
- la protection « de l’environnement » ( = de la nature sans l’homme ou avec le moins d’homme occidental possible).
Cette liste des principaux items (ou tics verbaux) actuels de l’idéologie dominante n’est bien sûr malheureusement pas exhaustive et on pourra aisément la compléter.
A22) Cette simple énumération montre en tout cas qu’il s’agit d’un échafaudage idéologique assez original dans l’histoire des idées politiques :
- En particulier le rapprochement de l’égalitarisme et du cosmopolitisme n’a été que très exceptionnel dans l’histoire des idées : on peut en trouver une préfiguration fugace dans « l’esprit de 1848 » : mais elle fut de courte durée face à la montée du socialisme et du nationalisme en Europe tout au long du XIXème siècle.
En fait partout dans le monde, l’utopie égalitaire n’a justement pu s’imposer et durer qu’en s’associant non au cosmopolitisme –qui est resté avant tout une croyance réservée à une petite élite privilégiée (recrutée avant tout dans la noblesse, les intellectuels ou les marchands) – mais au nationalisme (qui renvoie évidemment à la notion de peuple et de frontières).
C’est visible dès la fin du XVIIIème siècle (les penseurs traditionnels ont d’ailleurs souligné alors la parallèle entre la fureur égalitaire des « révolutionnaires » et le nationalisme en assimilant souvent le second à la première) : en 1789 l’affirmation des « droits de l’homme » ne se sépare pas de ceux de la citoyenneté et de la nation .
C’est encore plus net avec l’avènement du socialisme et du communisme ( y compris bien sûr dans le tiers monde) : c’est la nation qui est le cadre de la mise en œuvre concrète du socialisme , qui implique d’ailleurs en général la fermeture des frontières et l’autarcie.
La référence à « l’internationalisme » (ou à la « révolution mondiale » thématique justement en opposition avec celle du « socialisme dans un seul pays » qui a finalement triomphé) ne doit pas être assimilée au cosmopolitisme : c’est l’arme de la « patrie du socialisme » en guerre contre les pays capitalistes jusqu’à la fin de ces derniers : elle repose sur la distinction ami/ennemi (de classe) et non sur une indifférenciation mondiale des « citoyens du monde ».
En fait on ne trouve aucun exemple de rapprochement politique , durable ni surtout incarné dans l’histoire, entre ces deux concepts.
La nouvelle idéologie marque ainsi en quelque sorte la revanche posthume de Rousseau contre Marx, car elle s’efforce de libérer l’utopie égalitaire des modèles du socialisme incarné dans l’état et la nation.
-en outre la nouvelle idéologie se rattache à l’appareil intellectuel du socialisme et du marxisme, tout en adoptant le discours économique dominant, qui est lui, favorable aux échanges, au dépassement des frontières nationales et donc finalement au marché , mais que par pudeur on ne nomme pas comme tel (on lui préfère le concept plus flou de « globalisation » ou de « mondialisation ») .
On souhaite seulement que le marché soit « régulé » ou plus juste .
C’est une sorte de « marxisme de marché » qui convient évidemment à merveille à ceux qui bénéficient désormais des positions qu’offre la société de marché, comme ces « écolos » qui roulent en 4X4 (effectivement pratique pour ranger leur vélo…).
Ce n’est pas à vrai dire totalement nouveau puisque les défenseurs des principes de 1789 se recrutaient aussi parmi les nouveaux propriétaires de Biens Nationaux, qui trouvaient dans les principes révolutionnaires une justification morale commode à leur enrichissement.
Mais c’est aujourd’hui beaucoup plus prononcé car l’effort de fusion entre le discours crypto marxiste et la promotion du marché est plus délicat à opérer, que lorsqu’il s’agissait de justifier la propriété en 1789.
Le caractère composite de l’idéologie dominante est évidemment aussi un signe de sa faiblesse intrinsèque et à vrai dire de sa pauvreté conceptuelle.
A 3) La nouvelle idéologie est avant tout plus médiatique qu’intellectuelle. C’est une idéologie médiatique –cathodique comme disait JULES MONNEROT- qui fait de la suggestion médiatique de la population son principal moyen (mais pas exclusif) de puissance.
La IIIè République avait utilisé l’Education Nationale pour tenter de rééduquer le peuple français. Mais ses moyens d’action, pour être réels, restaient sans comparaison avec le pouvoir d’ahurissement actuel des médias.
Pendant longtemps, l’idéologie n’avait que l’écrit et la parole des agitateurs comme vecteur : son pouvoir de diffusion se trouvait limité. En outre l’écrit conduisait à la réflexion : il restait sujet à l’analyse et à la contradiction. Et de fait tout au long du XIXème et du début du XXème les théoriciens de gauche ont dû affronter les penseurs traditionnels qui utilisaient les mêmes moyens de diffusion de leurs idées (et qui souvent l’ont emporté).
A l’age médiatique et audiovisuel, ces limitations ont disparu : l’image et le son ne donnent plus à réfléchir, mais agissent directement sur la sensibilité du récepteur et peuvent être diffusés à l’infini et en instantané. Ils constituent un remarquable moyen de façonner les esprits, bien supérieur à la rééducation par l’école, beaucoup plus lente et aléatoire et que GRAMSCI n’avait pas prévu.
C’est aussi un moyen très simple de réduire le temps libre des individus, qui pouvait être un temps de réflexion et de rébellion, et de les faire vivre dans un monde d’artifices conformes à l’idéologie dominante : un monde où l’on ne peut voir que ce que l’on vous montre et où l’on efface tout le reste.
C’est pourquoi la nouvelle idéologie est devenue avant tout un langage simpliste, une succession de slogans , une « novlangue » comme l’avait prévu G.ORWELL, comme il sied au message médiatique , structurellement pauvre. Aujourd’hui même K.MARX aurait les plus grandes difficultés à présenter son Capital chez PIVOT ou ARDISSON , donc à trouver des lecteurs ! Trop compliqué !
La nouvelle idéologie ne repose plus en réalité que sur l’œuvre « d’intellectuels médiatiques », qui compensent , par leur omniprésence orchestrée et par la censure et l’anathème des autres, la pauvreté de leur argumentation et surtout l’absence de tout renouvellement de leur pensée par rapport au credo égalitaire des siècles passés.
Elle se résume à des mots et à des mots d’ordre (ex : « touche pas à mon pote » « non au racisme » etc…). Elle cherche aussi à interdire les mots des autres , comme en atteste la crispation du « politiquement correct ».

2) Les relations entre extrémisme et utopisme
21) Dans l’histoire, les extrémistes ont joué un rôle essentiel dans la formulation et la sécularisation de l’utopie égalitaire.
Pour le comprendre, il faut s’arrêter un instant sur la nature de l’utopie égalitaire.
Le rôle de ce que l’on nomme aujourd’hui les extrémistes (et qu’hier on appelait sous d’autres noms comme les « illuminés » , les« enragés » , les « partageux » etc…) dans la transformation des sociétés conformément à l’utopie égalitaire (= ce que l’on nomme la Révolution) n’est nullement fortuit.
Il découle de la nature même de cette utopie.
L’utopie égalitaire et ses dérivées repose en effet sur un curieux paradoxe : les hommes n’adhérent pas spontanément à ses commandements.
Ce qui n’est pas encourageant pour une idéologie qui prétend avoir trouvé la vraie nature de l’homme !
Cette utopie qui prétend avoir découvert les fondements universels du « droit naturel » et du bonheur social, les droits « imprescriptibles » de l’homme , le sens de l’histoire et la meilleure forme de gouvernement possible, a ceci de particulier qu’elle n’a jamais pu s’imposer que par la contrainte.
Il faudra « forcer l’homme à être libre » avertissait d’ailleurs ROUSSEAU.
Pourquoi ? parce que tout simplement que ces prétendues « valeurs » sont en réalité mortelles pour les sociétés qui se prennent à obéir à leurs commandements.
Cela explique que naturellement les hommes ne soient pas portés à les adopter. Et qu’au contraire ils aient eu plutôt tendance dans l’histoire à assimiler au Mal ( le côté « gauche » de l’homme), ce que l’on nous dépeint aujourd’hui sous les couleurs d’un prétendu Bien ou Mieux pour l’homme. Ces « valeurs » sont mortelles car elles contredisent tout simplement la nature humaine, cette « nature » que les idéologues ont toujours voulu ignorer.
C’est pourquoi cette idéologie , antinaturelle, ne peut s’imposer au corps social que par la contrainte.
C’est justement le rôle historique des extrémistes d’être l’un des vecteurs de cette violence faite au corps social.
De ce point de vue leur rôle est double :
- ils jouent un rôle important dans la genèse intellectuelle de l’utopie, car comme il s’agit d’une sorte de maladie sociale, elle séduit d’abord les éléments les plus marginaux de la société (pas nécessairement les plus pauvres) .Ils trouvent dans l’idéologie une justification et un exutoire à leur malaise existentiel (notamment une justification au ressentiment, qui est l’un des carburants de l’égalitarisme : « faire payer les riches »)
- ils agissent pour imposer au corps social, en général violemment, les commandements de l’utopie ( notamment pour écarter les adversaires et pour rappeler les tièdes à l’orthodoxie). Mais comme la nature est en général plus forte que l’utopie , une application intégrale (intégriste) de l’utopie ne peut que conduire au désastre : c’est pourquoi un pouvoir révolutionnaire est en général conduit à relâcher périodiquement la pression idéologique. C’est alors le rôle des extrémistes de rappeler les commandements de l’utopie et de se faire aussi les vestales de la révolution , dans une logique de pureté dont ils se font les garants.
Ainsi l’activisme des « extrémistes » a été le principal vecteur de l’utilisation de l’arme de la terreur contre ses adversaires politiques dans une logique de guerre civile.
La « révolution mondiale » des trotskistes n’est d’ailleurs que l’appel à la guerre civile mondiale.
On doit souligner –et même si LENINE s’est par la suite efforcé de le minorer et si les Trotskistes ont essayé ensuite de se distinguer des « révisionnistes » communistes- la forte convergence au plan de l’action entre l’idéologie égalitaire (notamment dans sa formulation moderne socialiste et marxiste) et le courant nihiliste/libertaire dans l’histoire.
On peut facilement déceler de très nombreux points communs entre les pratiques « révolutionnaires » -en fait de terreur- à l’œuvre par exemple sous la Commune , dans la Russie des soviets, lors de la guerre d’Espagne, en usage dans les mouvements « brigadistes » des années 70 en Europe ou au Japon, et bien sûr dans les différents mouvements révolutionnaires d’Asie, du Tiers- monde ou d’Amérique latine : assassinats d’adversaires de classe, massacres terroristes, mais aussi luttes intestines très violentes entre différentes factions révolutionnaires (car la Révolution a pour propension de « dévorer ses enfants » comme l’avaient remarqué ses contemporains au XVIIIème siècle).
Lesquelles se rattachent aussi bien sûr aux pratiques de la Terreur révolutionnaire en France à la fin du XVIIIème siècle , aussi d’une façon homothétique , à la dynamique sectaire des guerres de religion et des hérésies religieuses (ce qui est justifié puisque l’utopie égalitaire peut s’analyser aussi comme une sécularisation de certaines aspirations religieuses) et enfin des « enragés » de tout poil qui au cours de l’histoire ont utilisé la violence terroriste au nom de la régénération de l’homme (MARX reconnaissait d’ailleurs cette filiation , en particulier s’agissant des révoltes agraires en Europe comme la guerre des paysans initiée par TH. MUNZER).
L’extrémisme apparaît donc dans l’histoire non comme un élément extérieur , à la mise en œuvre de l’utopie égalitaire, mais comme l’un de ses carburants ou plus exactement de ses propulseurs.
On serait même tenté de dire que dans l’histoire, les seuls vrais extrémistes ont été les extrémistes de gauche, et en tout cas les plus dangereux.
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 13:44

Citation :
Toute la ruse de la gauche établie a été de faire croire à une prétendue symétrie des extrêmes, et à l’époque contemporaine , de mettre en scène une « extrême droite » mythique pour mieux neutraliser la droite.
Il ne faut pas se laisser abuser sur ce plan par LENINE et ses émules.
Dans un ouvrage célèbre (La maladie infantile du communisme 1920) LENINE contestait en effet les « gauchismes » européens au plan de la tactique et des moyens d’action politique : il leur reprochait avant tout , non leur hétérodoxie idéologique bien sûr, mais leur absence de sens du compromis et des transitions qui pouvait nuire à la cause de la Révolution et leur incapacité à penser l’action politique en termes d’exercice concret du pouvoir.
Mais en 1920 c’était une analyse de circonstance.
LENINE esquissait une définition en fait abstraite de l’opposition extrémisme/opportunisme mais il passait complètement sous silence son rôle historique des extrémistes « de gauche » dans le déroulement concret de la Révolution , rôle alors indispensable. Un an plus tard l’armée rouge de Trotski écrasait dans le sang la mutinerie des marins de KRONSTADT réclamant les soviets sans les communistes…
Une fois la Révolution accomplie évidemment , les pratiques extrémistes deviennent inutiles sinon gênantes pour ceux qui sont parvenus.
C’est pourquoi les « gauchismes » ont été progressivement encadrés puis réduits au silence du fait du triomphe des communismes et des socialismes au cours de la première moitié du XXème siècle en Europe.
C’est pourquoi aussi aujourd’hui ils relèvent la tête , à mesure de la sécularisation , pourrait-on dire de l’utopie égalitaire en idéologie des pouvoirs établis. Et bien sûr aussi du fait de l’ébranlement de la mythologie révolutionnaire et de l’alignement de la gauche sur l’économie de marché
En tout cas, la nouvelle idéologie déclinant l’utopie égalitaire, il n’est donc pas surprenant que « l’extrême gauche » soit active dans cette entreprise.
22)L’extrémisme , se définit en réalité moins par rapport à son hétérodoxie idéologique, qu’en fonction de ses modes d’action particuliers et de son positionnement par rapport à l’exercice ou non du pouvoir.
L’extrême gauche se considère ainsi comme le seul authentique parti communiste , libéré de tous les « révisionnismes » , notamment du Stalinisme.
On se souviendra aussi de l’apostrophe célèbre de L.BLUM en 1920 à la SFIO à l’intention de ceux qui vont bientôt constituer par scission le parti communiste français : « malgré tout restons des frères, des frères qu’aura séparés une querelle cruelle, mais une querelle de famille, et qu’un foyer commun pourra encore réunir ». Ce propos s’adressait aux extrémistes d’alors et reste toujours valable.
Au plan de la doctrine , ce que l’on appelle aujourd’hui « l’extrême gauche » contemporaine ne se distingue pas vraiment de la gauche .
D’ailleurs dans l’histoire , la IVème internationale n’apporte rien par rapport au marxisme orthodoxe et c’est ce qui donne aujourd’hui un air si comiquement suranné aux propos de Mme LAGUILLER ou de M.BESANCENOT.
En outre, du moins dans notre pays , la production intellectuelle de l’extrême gauche est dérisoire et l’on serait bien en peine de citer un auteur moderne de renom se réclamant de cette mouvance.
Ce que cache parfois son aptitude à s’attacher des compagnons de route célèbres (JP.SARTRE , L. ALTHUSSER, M.FOUCAULT,P.BOURDIEU notamment).
En fait, s’il fallait essayer de trouver un contenu objectif à ce terme, celui que l’on qualifie d’extrémiste en général est avant tout celui qui n’exerce pas ou plus les responsabilités et compromissions du pouvoir, et qui peut donc incarner d’autant plus facilement la rigueur idéologique qu’il n’a pas vraiment eu l’occasion de se confronter durablement avec le réel.
Ce qui caractérise le mode d’action de l’extrême gauche c’est en réalité « l’action directe », c’est à dire la mythologie de l’action , du « coup » et du complot.
Longuement préparée en secret (la fameuse « taupe » qui creuse ses réseaux de galeries souterraines sous la société capitaliste ) l’action doit éclater d’une façon spectaculaire et violente, afin d’enclencher le processus révolutionnaire , sans transition ni compromissions.
Par cette mythologie , le gauchisme se rattache nettement au courant anarchiste utopique du XIXème siècle avec notamment la référence à l’attentat rédempteur, censé faire basculer l’ordre social. Il est l’enfant naturel de NETCHAIEV , des nihilistes et des « narodnistes » russes.

3) la fonction de l’extrême gauche dans la nouvelle idéologie dominante
Les développements qui précèdent montrent que l’extrême gauche occupe par rapport à l’idéologie dominante , un positionnement particulier :
Son rôle est double en réalité :
- un rôle de reformulation : elle a joué un rôle historique déterminant au tournant du XXème siècle dans le monde occidental en étant le principal vecteur du retour en force du courant nihiliste et libertaire , donc une composante majeure de la Nouvelle idéologie .
Aujourd’hui elle contribue a redonner une nouvelle jeunesse au thèmes éculés du marxisme, en contribuant à élaborer une version post-moderne de l’utopie révolutionnaire .
- un rôle d’obstruction : elle est un instrument de pression sur le pouvoir : elle a en particulier contribué très efficacement à casser le mouvement de droitisation de l’opposition dans les années 80 et à lutter contre l’émergence du populisme dans les années 90. Elle est un levier du pouvoir médiatique et judiciaire , exécutrice des bases œuvres de la gauche établie
31) l’extrême gauche reformule l’utopie égalitaire
311) Si l’on veut évoquer le rôle de l’extrémisme de gauche dans la genèse de la NID on doit d’abord revenir sur le mouvement contestataire de la fin des années 60 en Europe et aux Etats Unis, et en France sur ce que l’on nomme Mai 1968.
L’héritage de mai 1968 est sans doute complexe, mais déterminant.
Comme le déclare Henri WEBER (Le Monde du 12/7/1988) mai 1968 a été une grande poussée dans trois dimensions : « démocratique et libertaire », « hédoniste contre l’ordre moral et la rationalité capitaliste », « romantique et messianique ».
D’un point de vue métapolitique, mai 1968 a été une grande rupture et une préfiguration par bien des égards du contenu de la Nouvelle idéologie.
Mai 1968 a d’abord redonné une nouvelle jeunesse aux vieilles utopies libertaires du XIXème siècle dont l’élan avait été brisé par la victoire des communismes et des socialismes .
Les utopies libertaires avaient été remises au goût du jour par l’école de Francfort chez certains intellectuels.
Mai 1968 et d’une façon plus générale les révoltes étudiantes dans le monde occidental où l’extrême gauche a joué un rôle moteur, ont rénové , avec des slogans forts et simplistes (donc médiatiques ex : « il est interdit d’interdire », « do it », « peace and love » etc…) le vieux credo rousseauiste selon lequel l’homme est bon par nature et corrompu par la société et que le bonheur se trouve dans la libération de toutes les institutions et normes sociales incarnées notamment dans l’état (bourgeois). A partir de cette époque toute norme a été perçue comme répressive et tout défenseur de l’ordre s’est trouvé en position d’infériorité morale (« CRS SS »…).
Ce discours libertaire a donné le véritable coup d’envoi à toutes les pratiques laxistes et libertaires aujourd’hui bien établies et dont nous subissons chaque jour les conséquences.
Que ce soit en matière pénale (l’idéologie de la « défense sociale nouvelle » : le délinquant est une victime qu’il faut réinsérer), médicale (l’anti psychiatrie : c’est la société qui rend fou) , pédagogique ( « non directivité ») et bien sûr en matière de normes sexuelles (la révolution sexuelle , le féminisme ; dans un article récent E.PLENEL souligne ainsi la filiation entre l’esprit de mai 1968 et le plaidoyer historique de S.VEIL en faveur de la loi sur l’IVG de 1974 – le Monde 2 du 5/11/2004 article intitulé d’ailleurs « en défense de mai 1968 »).
On peut aussi penser à l’impact du mythe libertaire , sur le monde syndical (l’autogestion porté par la CFDT)
Mai 1968 a donné ensuite un nouveau souffle à la vieille stratégie de conquête du pouvoir culturel élaborée par GRAMSCI à la fin de la seconde guerre mondiale. D’abord en déstabilisant tout l’édifice de l’enseignement – c’est à dire de la transmission de la culture- puis en jetant les bases du futur pouvoir médiatique.
L’extrême gauche d’alors a constitué le vivier –directement ou indirectement- de l’actuelle classe médiatique, de S.JULY à E.PLENEL, en investissant massivement les métiers de la culture et des médias.
Ce que l’on a appelé le mouvement étudiant a été au demeurant déjà fortement « médiatique » en lui même : succession de « coups » symboliques conduits par les « groupuscules » (gauchistes), slogans simplistes, personnalités médiatisées (ex D.COHN-BENDIT, RUDY le Rouge etc…), utilisation de la musique comme moyen de séduction (ex les chanteurs « engagés » ou à « message » ; ex Bob DYLAN) etc…
Mai 1968 a enfin revigoré la mythologie tiers-mondiste, qui s’était affaiblie en France depuis la fin des guerres de décolonisation et notamment la guerre d’Algérie.
Il y a d’ailleurs des relations très étroites entre la genèse du syndicalisme étudiant, l’extrême gauche et les guerres post coloniales que ce soit en France et aux Etats Unis : la peur de la conscription pour l’Algérie ou le Viet Nam a constitué un levier important de la mobilisation « révolutionnaire et anti-impérialiste » au sein du syndicalisme étudiant.
On a assisté alors à la promotion de modèles les plus divers (Castro, Che Guevara, et bien sûr le modèle maoiste) qui nous font sourire aujourd’hui , mais qui ont contribué à relancer la logique de la culpabilisation d’un occident coupable d’un perpétuel crime colonial.
312) Mai 1968 fut cependant un échec politique que la gauche va mettre 13 ans à surmonter.
C’est l’échec politique frontal de mai 1968 qui a engagé l’extrême gauche dans une stratégie d’action périphérique qui correspondait à sa nature conspiratrice.
C’est à dire une stratégie d’investissement des marges de la société, conformément au jeu de GO , dans lequel le pouvoir se gagne par la conquête de la périphérie (bord de damier) et non du centre.
A l’inverse de la stratégie avouée de la gauche établie visant à rassembler des majorités (les « classes populaires », « de toutes les forces de la France »), l’extrême gauche a ainsi misé sur les minorités , ou réputées telles, conformément d’ailleurs aux recommandations de MARCUSE .
Parallèlement à une stratégie classique d’entrisme syndical (FO, collectifs divers) et politique (PS) l’extrême gauche a cherché à investir différents groupes selon les opportunités, notamment :
-les détenus
-les féministes
-les immigrés et surtout ceux de la seconde génération
-les chômeurs
-les homosexuels
-les écologistes
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 13:45

Citation :
Il n’entre pas dans le champ de cet essai de détailler le contenu des actions conduites ,via de multiples associations ou mouvements, en direction de ces différents groupes, mais on insistera seulement sur le processus mis en œuvre à cette occasion.
On peut parler à cet égard de l’existence d’un véritable SYSTEME d’influence idéologique, piloté par l’extrême gauche, et qui joue un rôle essentiel dans la reformulation des poncifs égalitaires et marxistes et qui est au cœur de la Nouvelle idéologie.
Ce système repose sur le triptyque : victimisation, médiatisation, judiciarisation.
313) Il repose d’abord sur la VICTIMISATION de ces groupes. Par là même il cherche à se rattacher au message chrétien et c’est pourquoi il réussit souvent à entraîner des hommes d’église dans son sillage.
Historiquement le tiers-mondisme est l’une des premières manifestations modernes de la rhétorique de la victimisation. Mais la technique s’est généralisée.
Un immigré en situation irrégulière, donc violant les lois de la République, devient ainsi un « sans papier », ou un « sans logis ».
Un délinquant étranger expulsé devient victime d’une prétendue « double peine » et donc discriminé (injustement) par rapport à un délinquant français (cf. N.SARKOZY « ces délits doivent être punis de la même manière pour un français que pour un étranger » Le Monde du 13/4/2003)
D’une façon générale d’ailleurs un immigré est par construction un « défavorisé » ( on ne parle de quartiers ou de milieux « défavorisés »), toujours victime d’une « discrimination ».
Plus récemment une campagne vise à faire croire que les homosexuels seraient victimes « d’homophobie » et de discrimination vis à vis des couples hétérosexuels.
On pourrait citer aussi les campagnes de victimisation sur le lieu de travail (« harcèlement moral ») ou en famille ( « violences conjugales » etc…) ou encore des animaux (vivisection, bébés phoques etc …)
Cette rhétorique de victimisation remplit plusieurs fonctions :
- elle sert à prendre un ascendant moral , afin d’incapaciter ce qui reste de la Droite. Comme l’a bien relevé la Conférence épiscopale française à propos de la prétendue « homophobie » , c’est un moyen d’INTIMIDATION idéologique ( de sidération selon R.MUCCHIELLI) .
- elle sert de vecteur à la médiatisation de revendications qui se rattachent en réalité à l’appareil dogmatique de l’utopie égalitaire et marxiste. Notamment par l’affirmation de prétendus nouveaux DROITS , qui permettent ensuite d’engager un processus juridique, c’est à dire à mobiliser les pouvoirs de coercition de l’Etat contre la société.
En effet l’Etat , a changé de nature au cours du XXème siècle en Europe.
Auparavant chargé de protéger la société, dans son acceptation classique, l’état est devenu l’agent de la transformation constructiviste de la société , y compris (et aujourd’hui de plus en plus) malgré elle. Hier pour forger « l’homme nouveau » , « changer la vie » (slogan de F.Mitterrand en 1981), aujourd’hui pour fonder une société « ouverte » ou « plurielle ». Le principe est toujours le même : l’état exerce une coercition contre la société pour la changer dans le sens de l’idéologie : c’est l’essence du constructivisme quelles que soient les formes de contrainte (Goulag, rééducation , pénalisation, politiquement correct etc…).
L’Etat –notamment parce qu’il détient le monopole de l’usage de la force –
constitue évidemment un levier puissant pour les extrémistes , que ceux ci le dirigent –ce qui est rare- ou l’influence –ce qui est plus dans leur nature-.
On prendra pour exemple, la victimation des « sans logis ».
La victimisation des « sans logis » (en particulier des fameux « maliens de Vincennes » hyper médiatisés en 1992 et qui constitue un tournant dans la médiatisation des squatts parisiens), débouche sur la revendication –aux bons soins de l’abbé PIERRE- d’un « droit au logement » ( qui est aussi le nom d’une association relais crypto trotskiste : DAL) , et d’un « droit d’occupation » (« un homme a absolument droit , s’il n’a pas de toit et s’il voit un logement vide, de l’occuper » Abbé PIERRE Le Monde du 12/6/1990).
Le 18/12/1994, l’association DAL investit un immeuble de la COGEDIM, filiale de PARIBAS, rue Dragon. Opération évidemment très médiatisée. Appelé en renfort l’abbé PIERRE est reçu le jour même par le Premier Ministre E.BALLADUR.
Ce prétendu « droit d’occupation » débouche sur l’annonce le 19 décembre 1994 du souhait du maire de Paris (J.CHIRAC). de voir réactivée l’ordonnance de 1945 autorisant la réquisition de logements vides.
Le RPR déclare alors en décembre 1994 qu’il « y a à Paris un grand nombre de logements ou bureaux qui appartiennent à de grands groupes financiers, des banques, des marchands de biens et qui pour des raisons qui sont liées à une approche spéculative des choses , sont vides …..Cette situation est provocante et il doit y être mis un terme » (Le Figaro du 20/12/1994).
Ces propos rejoignent ceux d’A.JACQUARD Président d’Honneur de DAL qui déclare quant à lui « quand la guerre contre la pauvreté est déclarée, la propriété personnelle doit s’effacer devant un besoin collectif. La COGEDIM voulait détruire cet immeuble de la rue du Dragon, alors que d’autres en ont besoin pour survivre. C’est un crime » (Le Figaro du 20/12/1994).
Lors de sa campagne présidentielle de 1995 sur le thème de la « fracture sociale » J.CHIRAC fait ensuite du « droit au logement » une priorité.
Dans sa décision du 19 janvier 1995 sur la loi relative à la diversité de l’habitat, le Conseil Constitutionnel précise , en s’appuyant sur le préambule de la constitution de 1946, qu’il « résulte de ces principes que la possibilité pour toute personne de disposer d’un logement décent est un objectif de valeur constitutionnelle » (le Monde du 21/1/1995).
En 1998 les associations de « lutte contre l’exclusion » , la CNT , le Comité des Sans Logis (CDSL) et Agir contre le chômage occuperont médiatiquement les locaux de l’Ecole Normale supérieure de la rue d’ULM puis manifesteront au Sénat en proposant un « front contre l’exclusion » , réputé « humaniste plutôt que politique » . Ph.RANCILLON du CDSL déclare cependant alors que ses idées « sont proches du marxisme, mais un marxisme qui réussit ! il faut enfin qu’on comprenne que le fléau c’est le capital et le capital c’est aujourd’hui l’argent sale des multinationales » (le Monde du 15/1/1998).
On notera qu’en 2001 le tribunal administratif de Marseille invoquera la « carence massive » de logements sociaux pour accorder un sursis à l’expulsion de squatters qui avaient « auto-réquisitionné » (sic) des locaux de l’Assistance Publique (Le Monde du 20/3/2001).
Ce cheminement est exemplaire : il montre comment la victimisation des « sans logis » véhicule en réalité la remise en cause du droit de propriété , le procès du capitalisme et conduit à la sidération de la droite et des institutions.
On pourrait prendre d’autres exemples :
- la victimisation des « minorités » sexuelles, sert de masque au vieux projet révolutionnaire dissolvant de l’institution familiale, et sous couvert de mettre fin à de prétendues discriminations ou de réprimer des propos homophobes, d’empêcher l’expression de la foi catholique comme vient de le démontrer encore récemment l’affaire BUTTIGLIONE.
- On se rappellera d’ailleurs que le mouvement en faveur de l’avortement a usé dans les années 70 de techniques comparables (publication dans le Nouvel Observateur en 1971 du manifeste des 343 femmes « qui ont le courage » de déclarer qu’elles ont avorté, procès médiatisé de Bobigny en 1972, fondation en 1973 du Mouvement pour la Liberté de l’avortement et de la contraception, toutes manifestations qui ont préparé le terrain pour la loi VEIl de 1974)
- l’écologie et l’alter-mondialisme.
En ce qui concerne l’écologie il s’agit d’un habile retournement idéologique, car historiquement c’était à l’origine plutôt un concept de droite.
Mais il a été investit par l’esprit messianique , en sécularisant la rhétorique de la catastrophe finale vers laquelle se précipiterait l’humanité du fait de ses péchés : Traduisons :
c’est la civilisation industrielle de l’homme européen et bien sûr la loi du profit capitaliste qui menaceraient le monde d’épuisement.
En réalité l’eschatologie écologique , qui n’est qu’une extension à la terre entière de la logique de victimisation en quelque sorte, sert de vecteur au bon vieux constructivisme et en particulier de justification à l’extension de la logique de l’état providence, contestée par ailleurs.
Elle permet de trouver de nouvelles justifications sidérantes (le trou dans la couche d’ozone , le réchauffement de la planète , la disparition des espèces animales, la faim dans le monde etc…) à la logique de l’état providence, étendu si possible à toute la planète (au nom de la nécessité d’organiser au plan mondial)
Car l’affirmation d’un « droit à l’environnement », d’un « principe de responsabilité » ou d’un « principe de précaution » , débouche nécessairement sur l’ingénierie sociale : sur la réglementation, l’interdiction et les prélèvements.
On notera à cet égard que le projet , porté par J.CHIRAC, d’intégrer dans le « pacte constitutionnel » une charte de l’environnement (la France serait alors le premier pays à le faire), vise en réalité à donner un fondement juridique normatif au droit de l’environnement (= aux obligations nouvelles imposées au nom de la défense de l’environnement) au même titre que les droits politiques et sociaux.
L’altermondialisme rejoint cette logique comme en témoignent les débats autour de la taxation des échanges –la taxe TOBIN- (J.CHIRAC s’est rallié semble-t-il à un projet voisin en proposant avec le Président Brésilien LULA DA SILVA un « impôt mondial contre la faim » ; « la catalogue des mesures proposées reprend des revendications qui étaient les nôtres » déclare à ce propos le mouvement ATTAC - Le Figaro du 22/9/2004 ; on notera d’ailleurs que l’impôt contre la faim qui « tue les enfants, même ceux qui sont dans le ventre de leur mère » dit LULA –le Figaro du 20/9/2004- est un bel exemple de rhétorique de la victime au service du constructivisme et du fiscalisme).
La rhétorique de la remise en cause de la « logique productiviste » cache ainsi la résurgence du discours anti-capitaliste et anti-propriété primaire (comme le mouvement « anti-pub » -lancé par le « collectif des 62 » - véhicule un discours en réalité anti-entreprise et anti-marché). B.CASSEN, la référence du mouvement ATTAC déclare ainsi qu’il faut limiter le droit de propriété et réduire les échanges au « strict minimum nécessaire » (l’Expansion du 26/9/2001).
On notera d’ailleurs que les Verts sont les « compagnons de route » fidèles de la gauche sur les questions de société en particulier sur l’immigration
Le seul environnement qui ne semble pas intéresser les Verts est l’environnement humain puisque les Verts comme les altermondialistes sont immigrationnistes (le 3ème Forum Social Européen réuni à Londres en octobre dernier a ainsi consacré une part importante de ses débats à l’intégration des musulmans en Europe ; et les défenseurs des animaux s’intéressent aux manteaux de fourrure mais pas aux moutons égorgés de l’Aïd el Kébir !).
Les réseaux verts sont en outre toujours très mobilisés quand il s’agit de lutter contre les mouvements populistes ( « N’oublions pas que la peste brune est bien pire que la marée noire » déclarait ainsi sans rire B.LALONDE en 1994 en réclamant un « front commun » contre les « montées nationalistes » - Le Monde du 25/5/1994).
Accessoirement, l’activisme des défenseurs de l’environnement de tout poil, des défenseurs des « droits des animaux » (comme l’assassin du leader populiste néerlandais Pim FORTUYN), des anti-nucléaires, des anti-OGM, ou des anti-« malbouffe » ou des altermondialistes, sert de vecteur à l’expression du bon vieux nihilisme des « enragés » du XIXème siècle, car tout devient pr&e

http://www.polemia.com/campagne.php?cat_id=57&iddoc=996

(article posté tel quel, ai la flemme de le mettre en forme...)

Encore une fois, tout est dit Idea
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 14:16

Bof... Un texte long, mais long... Quelques extraits m'ont laissé rêveur notamment celui qui dit que dire que les races n'existent pas est une idéologie d'extrême gauche, même quand ce sont des scientifiques comme Albert Jacquard qui le disent.

Mais le blog que vous renseignez n'est pas inintéressant, loin de là, merci. J'en extrais l'article qui suit : http://www.polemia.com/campagne.php?cat_id=50&iddoc=597


CAMPAGNE EN COURS : « L’AMERIQUE GUERRIERE »



Le 12 Septembre 2003


Les Etats-Unis en Irak : aveuglement ou cynisme ?


Pannes d’eau et d’électricité, manifestations, insécurité, pillages, attentats, embuscades contre les soldats américains ou britanniques, la situation en Irak paraît préoccupante pour les Etats-Unis.

Pourtant rien n’est surprenant dans la situation actuelle pour quiconque avait pris la peine de réfléchir avant l’intervention américaine.

Il est rare que les soldats d’une armée d’occupation soient accueillis en libérateurs : il est en revanche fréquent qu’ils se heurtent à des actes de résistance.

Les derniers exploits militaires américains dans le monde ont partout débouché sur le chaos : en Afghanistan hier, dans les Balkans avant-hier ; ces Balkans d’où les mafias essaiment en Europe et où l’« épuration ethnique » des orthodoxes est engagée dans les zones musulmanes.

Et d’ailleurs il n’est guère d’exemple d’interventions militaires américaines débouchant sur la démocratie. À l’exception peut-être du Japon et de l’Allemagne d’après 45. Mais la situation est difficilement comparable : ces deux pays n’avaient plus de base arrière alors que les Irakiens peuvent aujourd’hui compter sur les masses musulmanes en plein réveil religieux, des colonnes d’Hercule à la Nouvelle-Guinée.

Au demeurant la simple analyse politique montre que dans les pays d’Islam il peut y avoir des régimes laïcs mais alors ce sont des tyrannies (comme le régime de Moubarak en Egypte ou celui de Ben Ali en Tunisie) ; les évolutions démocratiques s’accompagnent en revanche souvent d’une percée islamique (comme en Algérie en 1992 ou en Turquie aujourd’hui). On voit mal dans ces conditions comment un Irak démocratique pourrait faire aujourd’hui l’économie d’un régime islamique à dominante chiite.

Que les journalistes du Wall Street Journal ou les idiots utiles qui relaient leurs thèses dans les médias européens n’aient pas voulu voir cela, c’est une chose.

Mais il serait plus étonnant que les cercles dirigeants de Washington, Georges Bush, son administration et les milieux néo-conservateurs n’aient pas anticipé ces difficultés.

Deux explications sont possibles : l’aveuglement et/ou le cynisme.
La politique américaine est nourrie de biblisme. Georges Bush croit que l’Amérique incarne le bien. Et pour de nombreuses sectes protestantes, dans la lignée des pèlerins du Mayflower, l’Amérique est la nouvelle Israël, véritable terre promise chargée de montrer la voie au monde. Cette vision parfaitement manichéenne peut conduire à bien des erreurs de jugement. Elle a conduit à hyper diaboliser Saddam Hussein et son régime en pensant que l’Irak serait dans la situation de l’Allemagne ou du Japon en 1945. Reste qu’abattre Saddam Hussein et tuer ses fils n’empêche pas les Irakiens humiliés de trouver refuge sinon dans le nationalisme arabe du moins dans le réveil islamique. Le « choc des civilisations » n’explique peut-être pas la guerre d’Irak… mais il explique sûrement la résistance irako-musulmane aux collaborateurs des Etats-Unis.

L’aveuglement américain se manifeste d’ailleurs dans le choix du vocabulaire : l’Etat major refusant de reconnaître qu’il doit faire face à la fois à une opposition politique a la présence américaine et à des actions de guérillas contre ses troupes.

Reste que l’hypothèse de l’aveuglement n’est pas la seule recevable : il en est une outre envisageable, celle du cynisme.

Dans cette hypothèse, les Etats-Unis auraient choisi, soit pour garder la maîtrise des champs pétrolifères, soit pour affaiblir un Etat potentiellement puissant, de surcroît géographiquement proche d’Israël, d’installer le chaos en Irak. C’est l’hypothèse de la « libanisation de l’Irak » où commencent à s’affronter sunnites et chiites, factions chiites modérés et factions radicales, kurdes et turcs. Voulue ou pas, la libanisation de l’Irak est en marche : ceci devrait conduire la France à éviter d’y envoyer des troupes. Car fut-ce sous label ONU, celles-ci seraient perçues comme des forces d’occupation et soumises au chantage des différentes factions.


Jean-Yves LE GALLOU
11/09/2003

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 14:48

Mécréant-LV a écrit:

Encore une fois, tout est dit Idea

Et vous, perso, vous en pensez quoi?

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 20:56

Lephenix,

Les illuminatis sont disparu depuis le 18e siècle. Quant aux protocoles, c'est un faux commis par un certain Mathieu Golovinski à la cour du tsar Nicolas II visant à justifier les progroms. C'est de plus un plagiat d'un livre publié par Maurice Joly intitulé "Dialogue aux enfers entre Montesquieu et Machiavel". La preuve en a été publiée dans le Times en 1921 et dans l'Express et le New York Times dans les années 80 suite aux recherches de l'historien russe Michael Lepekhine , suite à l'ouverture des archives du KGB.

Désolé, mais ce type de révisionnisme ne me plait pas. Maintenant si tu dis que Bush et Cheney sont des fripouilles, ce n'est pas moi qui te contredirai, pas plus que si tu dis que le complexe militaro-industriel et les lobbies pétroliers américains mènent le monde à sa perte pour faire du business.

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty26/8/2007, 22:54

Luc a écrit:
Lephenix,

Les illuminatis sont disparu depuis le 18e siècle. Quant aux protocoles, c'est un faux commis par un certain Mathieu Golovinski à la cour du tsar Nicolas II visant à justifier les progroms. C'est de plus un plagiat d'un livre publié par Maurice Joly intitulé "Dialogue aux enfers entre Montesquieu et Machiavel". La preuve en a été publiée dans le Times en 1921 et dans l'Express et le New York Times dans les années 80 suite aux recherches de l'historien russe Michael Lepekhine , suite à l'ouverture des archives du KGB.

Que les "Protocoles" soient authentiques ou non ne changent rien à l'affaire, et pour notre part, nous ne ferons aucun commentaire là-dessus : mais nous devons reconnaître qu'il y a manifestement une curieuse coïncidence entre le contenu de ce vrai "faux", reconnu comme tel, et cette succession d'évènements que l'on appelle l'histoire, constat qui pour nous ne va pas plus loin, et n'a d'ailleurs que peu d'intérêt, au fond, sur tout ce que nous avons dit.

D'autre part, "HALDE" là ! car, n'oublions pas que le simple énoncé du contenu de ce "faux" fait l'objet, nous semble-t-il, d'une "fatwa" internationale ...


*********

Désolé, mais ce type de révisionnisme ne me plait pas.

Vous pourriez peut-être préciser : de quel type de révisionnisme parlez-vous ? qu'appelez-vous d'ailleurs du "révisionnisme" ?

*********

Maintenant si tu dis que Bush et Cheney sont des fripouilles, ce n'est pas moi qui te contredirai, pas plus que si tu dis que le complexe militaro-industriel et les lobbies pétroliers américains mènent le monde à sa perte pour faire du business.

... comme quoi, il y a un début à tout ! ... mais ce n'est pas suffisant ! ... Ouvrons la boite de Pandore ou "boite à malice" et faisons sortir les "démons" qui s'y cachent !!!

*********
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty22/12/2007, 23:55

Citation :
Idéologies/ Croisades contre le réel


Des millénaristes du Moyen Age aux islamistes du XXIe siècle, en passant par Karl Marx, Adolf Hitler, Hugo Chavez et l'ultra-écologisme, une seule et même obsession : détruisez le monde réel et tout ira mieux.

D’après le Manifeste communiste de 1848 et ses auteurs Karl Marx et Friedrich Engels. «L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes». Prenons les mots au sérieux : si toute l’histoire « n’a été que » ceci ou cela, c’est que nul autre facteur ne compte. Le ceci ou le cela contiennent et enveloppent la totalité de l’histoire, à l’exclusion de tout le reste. Son contenu, sa texture, sa réalitém sont donc, à en croire nos auteurs, intégralement dictés par la lutte des classes.

Or, l’histoire de toute société, précisément, n’est pas du tout l’histoire des luttes de classes: les sociétés de l’histoire ont certes recelé des luttes de classes, mais l’histoire n’est pas engendrée à titre unique par les luttes de classe, elle ne consiste pas uniquement ni principalement en luttes de classes. Les luttes de classe existent, mais ne dictent pas. Elle sont une lettre dans l’alphabet de l’histoire, et non son texte intégral.

La société brahmanique du karma n’est pas plus définie par la lutte des classes que la société bouddhiste qui tente de la remplacer en Inde. La notion de classes rend incompréhensible l’histoire grecque ou romaine. Les invasions nomades qui scandent l’histoire européenne du Vè au XIVè siècle n’ont rien à voir avec les luttes de classes. Les conquêtes de l’Islam sont étrangères à la lutte des classes. En trois mots, l’histoire exclut les luttes de classe comme principe moteur, ou du moins les relègue à un rang subordonné. On a pris la partie pour le tout. Le principe n’éclaire ni la dimension religieuse, ni l’intellectuelle de l’existence humaine, il ne recouvre même pas l’ensemble du champ social ni du champ politique.

Plaçant un principe subordonné à la place motrice, l’explication est fausse de part en part. Elle ignore la réalité et construit en son lieu et place une fausse réalité. Elle voit droit et annonce torve. La déconstruction de la richesse du réel au profit d’une factice reconstruction déforme irrémédiablement le réel.

L’histoire, ajoutons-le, n’est pas non plus celle de la lutte des races, fantasmagorie dont l’heure de gloire ne dura pas moins que sa cousine. Elle n’est pas non plus celle de la lutte des espèces, ni des nations, ni aucune des variations social-darwinistes de la « lutte pour la vie » qui firent jadis florès, c’est à dire des applications hâtives et mécaniques à l’histoire humaine de certains aspects de la théorie de l’évolution, toutes caractérisées par une réduction abusive de vastes classes de phénomènes à une causalité simpliste et unique, réductionnisme.

L’histoire n’est pas intrinsèquement tendue vers un but prédéterminé, réalisation d’un Paradis terrestre ou son actualisation, la téléologie des philosophes, principe qui orienterait et guiderait activement le monde (par quels moyens et mécanismes ?) vers cet objectif préétabli.

Marx affirme cependant que l’histoire se dirige vers un « Point oméga », qu’il baptise, en contraste avec le « royaume de la nécessité », vallée de larmes d’aujourd’hui et d’hier, « royaume de la liberté » qui sera pure réalisation du plein potentiel humain, Age d’Or retrouvé et renouvelé. Ce faisant, Marx reprenait non seulement l’avènement de l’Esprit théorisé par le philosophe G.W.F. Hegel sous l’appellation de « Savoir absolu », mais plus encore la prédiction médiévale de l’avènement d’un « Troisième Age », « Age de l’Esprit » , qui avait été au cœur des innombrables insurrections millénaristes qui mobilisèrent et ensanglantèrent l’Europe du XIè au XVIè siècle. Il ne s’agit aucunement d’histoire au sens scientifique du terme, mais de prédictions oraculaires : celles de l’Apocalypse, déguisée pour cause de scientisme ambiant. La société industrielle et technologique ne réagit pas aux mêmes motifs que la Chrétienté médiévale. C’est là pure croyance, une foi millénariste.

Pour affirmer que l’histoire est celle des luttes de classes, ou autres explications du même type, il faut omettre des pans entiers de l’histoire, qui contredisent la thèse ainsi posée ; il faut exclure de la causalité historique tout ce qui ne cadre pas avec le principe réducteur. Ce qui n’est pas lutte de classes est donc illusion - assertion familière dans le cadre du marxisme. Il faut se fermer les yeux ou restreindre le champ de vision. Une fois amputée la réalité, qui passe par le Lit de Procuste de la théorie, les moignons restants pourront être ajustés. Qu’il ne reste que ces tronçons de réalité, qu’ils ne soient en quelque sorte qu’une ombre de réalité, ou moins encore, des moignons d’ombre, n’empêche pas une doctrine de faire preuve d’efficacité apparente : du point de vue aveugle qui est le sien, la théorie est lumineuse. « Tout s’explique ! »
Cette réalité amputée, c’est celle de l’idéologie. Pour reconstruire le réel aux fins voulues, c’est-à-dire pour mettre les conclusions voulues à la place de la démonstration, il faut masquer, disais-je, la réalité, il faut l’occulter, et choisir les petits morceaux qui constitueront la mosaïque voulue.

La vulgate contemporaine postule ainsi que toute la « misère du monde » provient d’une même hydre aux multiples têtes : capitalisme, impérialisme, marché, profits, mondialisation, colonialisme, etc. Toutes les têtes sont occidentales. Ergo, conclut cet étrange syllogisme, toute la misère du monde provient de l’Occident. Si la misère du monde est uniquement créée par l’Occident par l’intermédiaire de ses diverses manifestations, c’est qu’il y a en quelque sorte un degré zéro du monde où toute misère est exclue : l’état « naturel » du monde est dénué d’exploitation de l’homme ou de la nature. Ce monde naturel, c’est bien l’Age d’Or, celui de la liberté absolue qui n’est plus réprimée par les contraintes (c’est le Marx de 1848 et de tout ce qui suit), mais également celui des délirantes dérives psycho-machin (Deleuze, Guattari, Foucault, Derrida) de l’époque contemporaine.

L’envers du raisonnement, c’est qu’un monde privé d’Occident sera privé de misère : détruisons l’Occident, nous détruirons la misère du monde ; le refrain est commun aux totalitarismes du XXè siècle, et à celui du XXIème, le totalitarisme islamique. Ce monde soustrait à toute misère, c’est, évidemment, le Paradis terrestre, du royaume de la liberté de l’un au règne de la Parole d’Allah pour l’autre, c’est le Reich de Mille ans., le monde d’où a èté soustrait toute souffrance, toute contradiction, toute dissonance : c’est un monde de la stase, où plus rien ne change puisque tout est parfait. C’est un rêve éveillé. C’est l’Utopie.

Pour introduire l’Utopie dans le monde, pour la rendre, du moins en apparence, compatible avec lui, il est nécessaire de transformer le monde (c’est la XIe Thèse sur Feuerbach de Marx) et d’en faire un objet nouveau qui n’a pas grand chose à voir avec le vrai monde : c’est à cette condition que «l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes». Ce monde travesti est celui où les guerres, les invasions, les massacre, les atrocités, sont tous le fruit de l’Occident et de l’Occidentalisme. Au fait, était-elles moindres et différentes aux âges pré-occidentaux, des empires exterminateurs des Assyriens et des Mongols aux sacrifices humains des Aztèques ou de la déesse Kali ?

L’état de nature postulé, ce degré zéro de la misère du monde, ne peut manquer d’être peuplé de créatures qui lui correspondent : comme le Jardin d’Eden était peuplé d’innocents, l’état de nature est peuplé de bons sauvages. Moins ils sont touchés par l’Occidentalité, plus ils sont sains. C’est ce que l’idéologue islamico-marxiste iranien Jalal Al-e Ahmad appelait qarbzadegi, “intoxiqué par l’Occident”, “ouestoxiqué” ou “occidentalosé”. C’est ce que les Slavophiles russes, et les Bolchéviks, appelaient la “decadence” occidentale, ce qu’Hitler appelait la “dégénérescence” occidentale.

Notons que l’écologisme militant d’aujourd’hui reprend nombre de leurs thèmes. C’est la civilisation technologique qui menace de détruire une planète qu’il faut donc « sauver ». Cette civilisation, affublée d’épithètes dévalorisantes (productiviste, et autres) étant fille d’Occident, elle n’échappe ni au soupçon, ni à la vindicte : elle est cause de dysharmonie avec la « Nature », comme si toute activité humaine n’était par définition autre chose qu’un double rapport d’inclusion et d’intervention, d’intériorité et d’extériorité, avec la nature ; comme si toute activité, naturelle et humaine, n’était pas caractérisée par une transformation qui produit à la fois de l’énergie et un résidu inutilisable, débris, pollution, dissipation.

Mais cet écologisme militant exige de l’industrie qu’elle produise sans dissipation, en un mot, qu’elle ne produise pas du tout. Pour arriver à ses fins, l’écologisme militant sélectionne (et au besoin fabrique) les statistiques et les données abusivement présentées comme « scientifiques » qui « prouvent » (a) un réchauffement accéléré et de forte amplitude, (b) l’origine uniquement humaine, c’est-à-dire industrielles, de ce réchauffement. Toute donnée qui va à l’encontre de la thèse est impitoyablement écartée. Qui parle aujourd'hui du « trou dans la couche d’ozone » qui allait tous nous carboniser à court terme ? Le trou a disparu du discours public, mais il a été comblé par d’autres désastres.

Dans ce cas comme dans les autres, la méthode utilisée consiste à omettre un moment crucial du processus. Du constat « il y a des luttes de classes » on passe à « toute l’histoire n’est que ». De la dissipation d’énergie résiduelle on fait la caractéristique du processus industriel. De phénomènes connexes on fait des phénomènes intrinsèques ou même des phénomènes censés définir l’objet : c’est « le capitalisme » qui cause la pauvreté, alors que le capitalisme a tiré infiniment plus d’êtres humains de la misère que tout ce qui l’a précédé. Les colonialistes occidentaux deviennent les uniques envahisseurs, pillards, massacreurs, esclavagistes ; les autres ne sont pas seulement acquittés, ils reçoivent un non-lieu, ils ne sont même pas mis en examen. Amputée, j’histoire disparaît ; déséquilibrée, elle devient image d’Epinal, manuel de désinstruction civique, conte moralisant aux volontés endoctrinantes.

La méthode qui est suivie est de refuser l’inclusion intégrale du réel : en sélectionnant tel moment, tel volet, au détriment des autres, et d’en induire une généralité et une validité universelle. On excipera d’une coexistence censément harmonieuse des « religions abrahamiques » au cours d’une courte période de l’histoire de l’Espagne mauresque pour conclure très abusivement à l’existence d’une « tolérance » supérieure de l’Islam. Découper le réel et le recomposer sur la base des chutes choisies, au lieu d’en penser la complexité et les caractères contradictoires, c’est l’art du prestidigitateur, la science du bonneteau. Ce qui importe, c’est moins le contenu que la méthode : en amputant le réel pour créer avec ses dépouilles une image fictive, la pseudo-réalité ainsi créée est nécessairement dysfonctionnelle. C’est bien pourquoi les économies communistes sont nécessairement fourrières de pénurie : bolchévique ou castriste, maoïste ou chavézienne, elles créent immanquablement, à grands renforts d’alibis, la misère d’où elles annonçaient tirer le peuple. Elles sont des maisons construites sur la base d’une géométrie non-euclidienne, qui, intellectuellement, peuvent être séduisantes, mais s’écroulent dès qu’elles passent de l’épure à la construction.

Le modèle bricolé par omission ou par occultation n’a avec la réalité que des correspondances partielles et aléatoires. Dans son cadre, on agit moins sur le réel que sur une image fictive. La source des malheurs du tiers monde, ce n’est pas Mugabe, Pol Pot, les Taliban, Assad, Kim Jong-il, Chavez, c’est, diabolique, l’impérialisme. Les malheurs de l’URSS, c’étaient les koulaks et les ingénieurs saboteurs. Les malheurs du Reich, les Juifs. Les malheurs du Cambodge, ceux qui savaient lire. En amputant le réel, on s’interdit bien entendu de le comprendre : du réel mutilé on ne peut avoir qu’une compréhension mutilée, comme si un anatomiste pouvait comprendre le fonctionnement d’un homme auquel il aurait enlevé les organes, ou la tête, ou le cœur. La causalité inhérente au monde est perdue, on n’agit plus que sur de pseudo-causalités : c’est toujours le diable. Il n’est pas indifférent qu’Hugo Chavez, du haut de la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies en 2006, ait lourdement insisté qu’il sentait la présence du Diable après que l’orateur précédent, George Bush, y soit passé.

Mais, objectera-t-on peut-être, l’ambition d’une appréhension complète du réel n’est-elle pas elle-même illusoire ? Hors le regard synoptique du Dieu, nul n’y peut prétendre. Le savoir est œuvre collective, l’appréhension du monde lest également, mais elle ne peut embrasser la totalité, elle peut au plus l’approcher. C’est à cette connaissance approchée, empirique et asymptotique qu’il faut se résoudre. Cette connaissance approchée adhère au sens commun, en ce sens qu’elle ne se saisit point de la scie à découper pour se débarrasser de ce qui lui déplaît ou de ce qui ne dépasse du cadre. Il faut avant tout vouloir embrasser la totalité du réel, en inclure le plus afin d’en omettre le moins.

D’évidence, la constitution humaine nous rend vulnérables à la partialité. Bernard de Chartres dit à raison : « Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants (les Anciens), de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants ». L’œuvre est collecctive, historique, graduelle. Faute de géants, comme les tours de la cathédrale de Chartres, notre regard rase les mottes s’il est en ville, et n’a aucun point de repère s’il est en rase campagne. Dans le temps comme dans l’espace, les limites de notre perception en limitent le rayon d’action. A grand’peine, nous assemblons une mosaïque de réalité. C’est le dessein qui importe : il faut vouloir tout le réel, il faut se diriger vers lui sans rien en excepter.

L’occultation de constituants de la réalité est le pire péché cognitif. Il fonde l’idéologie, cette ombre déformée de réalité, cette maîtresse d’erreur. L’idéologie est ce salmigondi qui se saisit d’éléments de réalité, en exclut les autres, et s’érige en maître de vérité. L’idéologie est tache aveugle sur la rétine et le cerveau.

Laurent Murawiec est directeur d'études au Hudson Institute, à Washington.


© Laurent Murawiec pour l’Institut Jean-Jacques Rousseau, 2007.

http://jjri.net/articles/134-Ideologies-Croisades-contre-le-reel.html
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty22/12/2007, 23:57

Arnaud, serait-il possible d'effacer (ou déplacer) les délires de Lephenix, ci-dessus, qui n'ont RIEN à faire sur ce fil ?

Merci d'avance ;)
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty25/12/2007, 01:02

Citation :
Quand les adultes ont peur des enfants, Michel Segal

Stupéfiant ! Si le fait est avéré – et il semble que ce soit le cas -, il y a péril en la demeure. L’auteur a raison de tirer la sonnette d’alarme. L’école préparerait-elle les dictateurs de demain ? C'est le deuxième texte de cet auteur prometteur que nous mettons en ligne. Son précédent article [*] m'avait vivement frappé. Celui-ci, pour être plus modéré dans l'expression, n'en mérite pas moins d'être pris au sérieux. A la limite, il fait peur. L'épisode m'a rappelé cet oracle étrange du prophète Isaïe (Is 3, 4): "Je leur donnerai pour chefs des adolescents, et des moqueurs les domineront". (Menahem Macina).


[*] M. Segal, "Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet".

22/12/07

Il y a peu de temps, une centaine de lycées se sont vu interdire de fonctionner pendant plusieurs jours, à la suite de « blocages ». Bien sûr, il y avait, en cette période, des événements autrement plus préoccupants, et ces blocages n’ont jamais semblé présenter le moindre danger grave et durable. Et pourtant, je crains que l’on n’en mesure pas les dommages.

D’abord, il faut savoir comment ils se déroulent : à l’issue de réunions informelles ne réunissant qu’une partie des élèves (un tiers, dans mon établissement), quelques dizaines d’entre eux se rendent chez le proviseur et l’informent de leur décision de bloquer le lycée. Celui-ci leur exprime d’abord son désaccord de principe, puis organise, avec eux, le blocage, c’est-à-dire

- les autorise à fermer l’entrée principale ;

- négocie quelles seront les personnes autorisées ou non à entrer ;

- fait ouvrir une petite porte afin de laisser entrer les personnels, etc.

La raison de cette coopération est simple : les lycéens menacent de créer des désordres, et les chefs d’établissement, redoutant les incidents, préfèrent coopérer avec les bloqueurs. C'est ainsi que j’ai vu un membre du personnel scolaire filtrer les entrées en collaboration avec un lycéen.

Je dis que cette attitude des directions est irresponsable et que la généralisation de ce processus, qui semblera bientôt naturelle, entraînera, à court terme, de graves dysfonctionnements démocratiques, et ceci pour deux raisons.


Première raison

En réagissant ainsi, les directions enseignent aux lycéens, qui – pour l’immense majorité d’entre eux - ne sont que des enfants, les comportements les plus anti-démocratiques et les plus anti-civiques qui soient. On est tout simplement en train de les encourager et de les initier au fascisme. En effet, une contestation de la loi est décidée par une réunion non représentative et qui n’est soumise à aucune règle formelle. Puis, ce groupe se présente au pouvoir en place en le menaçant de violences et de désordres si celui-ci n’accède pas à sa demande : les laisser empêcher un service public de fonctionner.

Tout ce dont la direction fait preuve, c’est d’une immense faiblesse, mêlée de crainte et de bienveillance, en négociant avec eux la mise en place de cette interdiction d’enseignement. Et le fait que les « AG » ne réunissent pas la totalité des élèves ayant voté le blocage n’est qu’un détail et ne doit pas constituer un motif d’opposition, car rien ne légalise l’interdiction d’accès à un service public, à fortiori à une école, quand bien même ce serait la volonté d’une vraie majorité.

Me heurtant aux bloqueurs de mon établissement, je me suis entendu dire : « On l’a voté, c’est démocratique ». Et cela n’a évidemment rien à voir avec le droit de grève encadré et règlementé. Les cheminots sont-ils autorisés à « bloquer » des gares avec le concours de la police, pour l’avoir voté à la majorité ? Ou pour avoir menacé de créer des désordres si le pouvoir le leur interdisait ? Et c’est pourtant précisément ce que font le ministère et ses rectorats pour "acheter la tranquillité" immédiate.

L’histoire enseigne que ce qui a mené au pire, ce sont précisément les pratiques que l’école est en train de leur apprendre : l’utilisation de la démagogie et de la menace de désordres.


Deuxième raison

Une fois le blocage mis en place, on interviewe un représentant lycéen, qui déclare sereinement, sur France-Info :

« Nous refusons catégoriquement les pré-inscriptions à l’université, car elles mèneront à la sélection. Ce n’est pas négociable. »

Celui qui parle ainsi a 17 ans. Nul doute qu’il n’a été élevé que par une école qui l’a mis au coeur du système scolaire. On a là un des résultats de la politique continue du ministère depuis trente ans : un adolescent exige que les adultes mettent à sa disposition l’université qu’il s’imagine adaptée à un monde qu’il ne connaît pas.

Que les recteurs d’université soient unanimement favorables à la réforme ne trouble pas cet adolescent, car il applique les deux principes fondamentaux de l’école : l’enfant est le mieux placé pour juger de l’éducation dont il a besoin, et toutes les paroles se valent.


Je dis que laisser place à ces illusions parachève la destruction du principe d’autorité, voulue par un ministère de l’éducation nationale complètement irresponsable. C’est une faute lourde qui nous amènera bientôt à négocier avec des enfants de treize ou quatorze ans, qui auront décidé de bloquer leur collège parce qu’une loi votée par la représentation nationale ne leur plait pas.

Michel Segal

© upjf.org


Mis en ligne le 22 décembre 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty2/1/2008, 23:57

Citation :
Le néo-communisme vert tue lui aussi


Milliere Guy - mercredi 02 janvier 2008

En une ère où le néo-communisme vert ne cesse de faire des progrès et de disséminer sa propagande insidieuse dans les médias, il est utile de voir qu’il existe des antidotes.

J’ai déjà parlé ici du livre de Claude Allègre, « Ma vérité sur la planète » (Plon/Fayard), ou de l’ouvrage de Bjorn Lomborg, « L’écologiste sceptique ». Il est possible d’y rajouter l’excellent livre de Cécile Philippe, « C’est trop tard pour la terre » (J.-C. Lattès), ou encore : « Écologie la grande arnaque » (Albin Michel) de Christian Gérondeau, qui pose de bonnes questions telles : « Pourquoi dépenser chaque année des dizaines de milliards d’euros pour tenter de réduire nos émissions puisque celles-ci ne représentent guère plus de 1 % des émissions de la planète, tandis que la Chine met en service chaque semaine une centrale à charbon de grande puissance ? ». Ou encore : « Pourquoi couvrir notre pays d’éoliennes qui produisent du courant dont nous n’avons pas besoin ? ». La liste ne serait pas complète sans l’ouvrage de Jean de Kervasdoué, « Les prêcheurs d’apocalypse » (Plon), et les ouvrages parus en langue anglaise.

Et il est tout à fait intéressant (mais aussi consternant) de constater que si les scientifiques qu’indigne et que révolte l’asservissement d’éléments prélevés sur des discours vérifiables à des lubies grotesques, ce sont les lubies qui tiennent toujours le haut du pavé. Il est intéressant aussi de constater que, comme le communisme, le néo-communisme vert est radicalement antihumaniste, repose sur une multitude de coercitions destinées à tuer la liberté, mais recourt aussi à la falsification des faits, aux thèses catastrophistes, à la prolifération bureaucratique et, pour finir, à l’anathème et à la censure.

J’ai dit quelques mots concernant l’inepte « Grenelle de l’environnement » qui a permis à Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo de s’afficher au côté d’Al Gore, le nouveau prophète de la jet-set bien pensante.

Je me suis abstenu d’évoquer la grande réunion style Club-Med qui s’est tenue à Bali, et qui a permis à tout ce beau monde d’aller passer quelques jours d’hiver dans un paradis tropical aux frais des contribuables, et en invoquant l’excuse qu’ils ont fait cela « pour sauver la planète ».


Il est interdit de contredire !


J’ai constaté que les scientifiques scrupuleux qui ont voulu se rendre à cette réunion en à leurs frais ont été exclus et se sont vu interdire de parler. J’ai même constaté que certains d’entre eux avaient fait l’objet de menaces, comme s’il devenait criminel de ne pas être « Al Gorique ».

J’ai constaté que dans de nombreux pays, dont la France, la lettre ouverte adressée au Secrétaire général des Nations Unies par ces scientifiques n’avait pas été publiée par la presse (j’ai mis le texte sur le site de l’Institut Turgot). Je m’attends à ce que cela empire.

Voici une trentaine d’années, le communisme rouge tuait des humains par centaines de milliers, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir des adeptes inconditionnels dans le monde développé. De nos jours, le néo-communisme vert a des adeptes dans le monde développé qui sont souvent des défroqués du communisme rouge. Comme lui, il tue chez les pauvres, et ses victimes sont déjà nombreuses : morts de malaria assassinés par ceux qui ont fait interdire le DDT, morts d’intoxications alimentaires ou de malnutrition là où les moyens modernes de conservation des aliments n’ont pas pénétré et risquent de ne jamais pénétrer, morts de maladies pulmonaires là où on se chauffe en brûlant n’importe quoi.

On redécouvrira un jour que l’innovation technologique sauve des vies et que les dogmes obscurantistes sont criminels. Combien de temps, et de destructions faudra-t-il encore ?

Si je n’étais pessimiste, je verrais une lueur d’espoir dans le fait que les données climatiques actuelles indiquent plutôt une tendance au refroidissement. Mais je ne doute pas qu’il se trouvera quelques abrutis sans scrupules et bien rémunérés pour dire que s’il fait globalement plus froid, c’est un signe supplémentaire du réchauffement global.

Pour ces gens, tout s’explique par le réchauffement global : tout et le contraire de tout, bien sûr.


http://www.les4verites.com/Le-neo-communisme-vert-tue-lui-aussi-1768.html

(nombreux liens dans l'article original)

(via rebelles.info ;))
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty11/1/2008, 00:03

Citation :
Propagande

Posté le 10 January 2008

• SOS Racisme : « La force de la France, c’est le métissage » déclare Dominique Sopo, dans La Croix du 9 janvier. (source)

• Clicanoo, site réunionnais : « Les responsables du tourisme réunionnais veulent une entreprise qui invente le slogan rassembleur autour du métissage. » (source)

• Télérama : « Ainsi Soha le métissage » (source)

http://www.fdesouche.com/?p=1231
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty12/1/2008, 01:39

Excellents articles, sur upjf.org :

Halde-là ! 1. Porno : une « Lolita blonde » illégale mais pas « illégitime », R. Heurtebise

Halde-là - 2. Après la défense des Lolita du porno, l’acharnement contre une mémé de 97 ans

HALDE-là : 3. Comment régler le problème de logement de Yasmine ? R. Heurtebise

HALDE-là ! 4. Procès d’intention de discriminations indirectes, R. Heurtebise

Idea
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MessageSujet: Re: Le Communisme du XXIe siècle    - Le Communisme du XXIe siècle Empty13/1/2008, 12:10

Les anciens d'extrêmes gaucjhes se sont en effet convertis à toutes les idéologies qui leur paraissent lutter contre leur ennemis US et Israélien et son système libéral: alter-mondialisme, islamisme, écologisme sectaire etc.

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