- julieng a écrit:
- qui c'est déjà retrouvé dans une situation pareille et comment aider mon ami?
Ha voilà! j'ai réussi à trouver un peu de temps pour pouvoir vous répondre Julien.
Comme je vous l'ai dit auparavant nous nous sommes séparés avec ma femme pendant un an et demi. Nous revivons ensemble depuis 3 mois après avoir traversés l'un et l'autre chacun avec sa particularité de grandes épreuves.
Je tiens à dire que c'était extrêmement dur, la plus grande épreuve de ma vie, profonde souffrance de tristesse, révolte... bref je vous passe toutes la gammes de ses sentiments.
Avec mon expérience voici l'attitude que j'adopterai:
1/ Il ne faut surtout pas sous estimer la détresse des personnes séparées et la première attitude raisonnable à adopter c'est l'ECOUTE.
2/ Ne jamais prendre position sur qui à tort ou a raison dans le cas d'un couple sans enfant il y a deux responsables et deux victimes, avec un enfant il y a trois victimes dont une innocente.
3/ les personnes séparées après la séparation passent par différentes phases psychologiques de révolte, rejet, culpabilité... Il est sage de conseiller subtilement à la personne séparée de laisser passer ces effets propre à la séparation avant même de parler divorce ou reconciliation et de prendre une décision. C'est très important s'il elle veut prendre une décision avec le plus de lucidité possible et non sous la force de ces mécanismes psychologiques qu'elle patiente avant de prendre une décision.
4/ Si possible tout faire pour insister sur les qualités du conjoint séparé.
5/ La séparation a quelque chose de positif en soi: cela permet aux personnes de faire le point sur leurs vie de faire un retour sur soi sur ce qu'il y a de positif et négatif sur le décalage entre ce que l'on veut et ce que l'on fait.
Il faut pousser la personne à faire du miel avec tout çà, faire comprendre que les belles plantes poussent souvent avec beaucoup d'engrais autour.
Pour parler directement de mon experience:
- le soutien psychologique ( bien qu'étant d'une grande qualité) que j'ai reçu a été d'une grande importance mais ne suffit pas.
- le soutien que j'ai eu du côtè de l'Eglise a été FONDAMENTAL, d'une part par Mgr Beau évèque auxilliaire à paris qui a été et demeure mon directeur de conscience, et par le frère Jean Christophe et tous les autres frères de la fraternité monastique de Jérusalem comme directeur spirituel (pendant trois mois une prière à notre intention était affiché chez eux)
Tous nous ont maintenu dans la foi l'espérance et la charité.
Ma famille aussi a beaucoup prié pour moi et j'ai aussi beaucoup beaucoup prié pour ma femme et mon fils jusqu'à épuisement. Mes parents sont allés demandé un coup de pousse à la Sainte Vierge à l'Ile Bouchard.
Cette épreuve a été une grande leçon d'humilité pour moi. Je me souviens allant à la fraternité reconnaissant que je ne savais pas aimer et que j'avais passé ma vie à courir derrière un idéal. J'ai pris très cher. Mais bon avec du recul maintenant je comprends mieux cela fait depuis l'âge de 5 ans que j'ai le désir de voir Dieu je n'ai jamais douté de son existence et dans ma vie "Il réalise sa promesse". Le frère Jean Christophe m'a souvent répété de laisser faire que la grâce du mariage est vivante.
C'est une réponse en vrac à votre question mais j'ai beaucoup à dire de cette épreuve et des fruits qu'elle a donné.
Je me suis retrouvé exactement dans le cas de la graine qui doit pourrir pour pousser et c'est tout un mystérieux processus que la mort et la résurrection de cette petite graine, c'est à la fois humain et divin. A en parler comme cela je me trouve à la croisé du mystère humain et divin et je n'ai pas de mot c'est tellement grand que je sature.
Votre histoire me touche particulièrement.
Bon courage à vous tous.