- lagaillette a écrit:
- d'où les thibétains peuvent-ils bien l'avoir tirée, cette histoire des "trois jours" ?
Difficile à dire car c'est un enseignement transmis oralement de maître à disciple depuis des siècles. Ces enseignements ont survécu au Tibet à une époque où les Moghols (pas les Mongols, mais des Musulmans) ont envahit l'Inde et ont détruits tous les temples bouddhistes, ont exterminés tous les moines, et interdit cette religion.
Je crois que le plus ancien livre que nous possédons est ce fameux "livre des morts tibétains". Son vrai nom est le "Bardo-Thödol". Bardo signifie "entre-deux", une sorte d'état de conscience. Il y aurait 6 Bardos :
- le Bardo de la naissance (ou de la vie)
- le bardo du rêve (ou du sommeil)
- le bardo de la contemplation
- le bardo du moment de la mort
- le bardo de la réalité
- le bardo du devenir
Le Bardo-Thödol peut être traduit par "Libération par l'écoute du Bardo de la mort". C'est un texte qui est destiné à être lu à l'oreille du mort. S'il s'est entrainé durant sa vie, il pourra entendre, se rappeler les enseignements et ainsi atteindre l'Eveil.
Il est dit que la Bardo de la mort est celui des 6 dans lequel on peut atteindre l'Eveil (la Libération, l'illumination) le plus facilement.
Pour résumer, ce texte est attribué à Padmasambhava (né du Lotus) qui a vécu au VIIIème siècle.
Je n'en sais pas plus concernant ces trois jours après la mort.
Mais il ne faut jamais perdre de vue que les Bouddhistes n'acceptent pas une croyance sans en avoir fait l'expérience. C'est cette démarche scientifique qui attire beaucoup d'intellectuels occidentaux.
Le Bouddha a dit:
Ne t’en remets pas à la personne, mais au dharma (la voie spirituelle).
Ne t’en remets pas aux paroles, mais à leur sens.
Ne t’en remets pas au sens interprétatif, mais au sens définitif.
Ne t’en remets pas à la conscience, mais à la sagesse.