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| Sujet: En 2009, la France regrette-t-elle la décision de 1759? 28/6/2009, 21:24 | |
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Humanité
Politique - Article paru le 27 juin 2009
FRANCE
La Martinique aura son référendum
FRANCE
La Martinique aura son référendum Outre-mer . Au terme d’une visite éclair sous étroite surveillance, Sarkozy a annoncé la tenue d’un référendum sur l’évolution statutaire de l’île. Fort-de-France (Martinique),
envoyé spécial.
« Je vous annonce clairement que je consulterai les Martiniquais sur l’évolution institutionnelle de leur territoire, comme la Constitution m’y autorise. Les Martiniquais seront libres de choisir, en leur âme et conscience, le chemin qu’ils souhaitent emprunter ». Le mot est lâché : la Martinique aura droit à un référendum, a donc affirmé le chef de l’État hier, au terme d’une visite éclair d’à peine vingt-quatre heures. Lors de son discours le plus attendu prononcé à l’aéroport Aimé Césaire, Nicolas Sarkozy a déclaré avoir entendu la décision rendue par les élus départementaux et régionaux le 22 juin dernier, qui s’étaient majoritairement prononcés en faveur d’une évolution institutionnelle, dans le cadre de l’article 74 de la Constitution sur le statut des collectivités d’outre-mer.
Le président de la République n’a en revanche pas fixé de calendrier à cette consultation populaire, ni précisé clairement les modalités du processus, invitant « le débat à se poursuivre dans le cadre des états généraux » mis en place par l’Élysée à l’issue du conflit social de février-mars.
Se référant abondamment à Aimé Césaire, qui avait pourtant refusé de le rencontrer lorsqu’il était encore ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy n’a pas pu s’empêcher de faire une allusion aux syndicats et associations qui boycottent ces mêmes états généraux : « Sa vie contient une leçon qui résonne toujours pour notre temps : il a toujours opposé la patience au fanatisme, l’entêtement du raisonnement à l’entêtement du préjugé. J’aimerais qu’on s’en souvienne aujourd’hui. »
C’est d’ailleurs sa véritable obsession. La veille, lors d’une réunion censée faire le point sur ces « débats », l’absence du LKP et du collectif du 5 février revenait dans chacune de ses prises de parole : « Je dis à tous ceux qui ne participent pas à cet exercice démocratique, c’est qu’ils ont tort. Quand on n’a pas envie de débattre, c’est qu’on n’a pas de conviction (…). Après la campagne de publicité qu’on a eue au mois de février, c’est bien la peine de faire une campagne pour faire venir les touristes. » Et cette petite phrase, qui redonnera le sourire aux patrons békés et fera exploser l’applaudimètre dans une assemblée largement noyautée par des militants de l’UMP : « Le racisme dans un sens n’est pas moins condamnable dans un sens que dans l’autre. ».
C’est peu de dire que le voyage du chef de l’État avait été soigneusement préparé loin du « débat » et du contact vanté par Nicolas Sarkozy, la ville de Fort-de-France avait des allures de véritable camp retranché. « De mémoire de Martiniquais, je n’avais jamais vu cela », souriait un pandore en jaugeant le dispositif les yeux écarquillés, alors que le président de la République, comme enfermé dans une bulle, filait en voiture entre une remise de médaille aux « dissidents » de la Seconde Guerre mondiale et la visite d’une entreprise décrite comme « exemplaire ». Ce voyage express, son premier dans les Antilles en tant que président de la République, devait s’achever par une allocution solennelle aux états généraux de Guadeloupe, où le chef de l’État ne prendra même pas la peine de participer aux « débats ».
Marc de Miramon En 1759, la France, par sa nonchalance, a perdu le Québec et lui a préféré, en 1763, la Martinique. Ferait-elle le même choix, aujourd'hui?...
Dernière édition par saint Zibou le 28/6/2009, 21:29, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: En 2009, la France regrette-t-elle la décision de 1759? 28/6/2009, 21:27 | |
| En somme: Madame de Maintenon et Joséphine de Beauharnais ou Hubert Reeves et Linda Lemay? |
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