Je me permets de mettre la fin d'un article qui témoigne, pas dans celui de l'euthanasie mais dans celui des allocations familiales, de ce détournement de l'Etat -providence. C'est assez flagrant pour montrer à quel point il y a perversité d'un système.
Valeurs Actuelles
La révolution par les “allocs”
Guadeloupe. Quand les allocations familiales provoquent une véritable mutation sociale.
Laurence d’Hondt, le 05-03-2009
"Mais si les Guadeloupéennes souffrent d’être abandonnées par des hommes souvent volages, elles ne sont plus, pour autant, obligées de supporter le fardeau de la gestion cumulée des enfants et des moyens de subsistance de la cellule familiale. Car l’État est là, qui veille à leur faciliter la tâche. « La façon de penser a changé, explique le sociologue guadeloupéen Harry Mephon. Aujourd’hui, une femme peut subvenir seule à ses besoins et à ceux de son enfant. La loi le lui permet et l’encourage même par la voie de toutes ces aides sociales. » C’est bien cela : l’État français ne se contente pas d’être là en cas de nécessité. Le montant des aides “encourage” les femmes à choisir le célibat. Et ce même État, par une sorte d’effet pervers, “encourage”, dans la foulée, les hommes à renouer avec une polygamie traditionnelle, et même plus, avec une polygamie sans responsabilité. « Autrefois, les hommes qui avaient plusieurs femmes devaient veiller à avoir les moyens d’entretenir différentes cellules familiales, ce qui restreignait ce comportement, explique encore Caroline. Mais, aujourd’hui, ils peuvent avoir des femmes et des enfants sans aucune limite. » Inutile de dire que ces enfants finissent eux aussi par souffrir d’une certaine… solitude. Au pays des célibataires, les enfants ne sont pas forcément rois !"