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 Humanae Vitae - 40 ans

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adamev

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MessageSujet: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyMar 2 Sep 2008 - 21:10

PASP a écrit:
Adamev use du plus vieux moyen pour se soulager : accuser les autres... faut-il continuer la discution ? On ne peut céder aucun pouce de terrain ! toute atteinte à la loi morale naturelle est condamnable et rien ne peut la justifier.

La meilleure façon d'avoir raison n'est-elle pas d'affirmer que l'autre a tort et de bloquer son expression en verrouillant la discussion.

Minable.
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Arnaud Dumouch

Arnaud Dumouch


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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 6:28

Voici le texte:

Humanae vitae
sur le mariage et la régulation
des naissances
LETTRE ENCYCLIQUE DU 25 JUILLET 1968

La transmission de la vie
1. Le très grave devoir de transmettre la vie humaine, qui fait des époux les libres et responsables collaborateurs du Créateur, a toujours été pour ceux-ci source de grandes joies, accompagnées cependant parfois de bien des difficultés et des peines.
En tout temps, l'accomplissement de ce devoir a posé à la conscience des époux de sérieux problèmes ; mais l'évolution récente de la société a entraîné des mutations telles que de nouvelles questions se sont posées: questions que l'Église ne pouvait ignorer, en un domaine qui touche de si près à la vie et au bonheur des hommes.

I. Aspects nouveaux du problème
et compétence du Magistère


Nouvelles données du problème
2. Les changements survenus sont effectivement notables et de plusieurs sortes. Il s'agit tout d'abord du rapide développement démographique. Beaucoup manifestent la crainte que la population mondiale n'augmente plus vite que les ressources à sa disposition ; il s'ensuit une inquiétude croissante pour bien des familles et pour des peuples en voie de développement, et grande est la tentation pour les autorités d'opposer à ce péril des mesures radicales. En outre, les conditions de travail et de logement, comme aussi les exigences accrues, dans le domaine économique et dans celui de l'éducation, rendent souvent difficile aujourd'hui la tâche d'élever convenablement un grand nombre d'enfants.
On assiste aussi à un changement, tant dans la façon de considérer la personne de la femme et sa place dans la société que dans la valeur à attribuer à l'amour conjugal dans le mariage, comme aussi dans la manière d'apprécier la signification des actes conjugaux par rapport à cet amour.
Enfin et surtout, l'homme a accompli d'étonnants progrès dans la maîtrise et l'organisation rationnelle des forces de la nature, au point qu'il tend à étendre cette maîtrise à son être lui-même pris dans son ensemble : au corps, à la vie physique, à la vie sociale et jusqu'aux lois qui règlent la transmission de la vie.
3. Un tel état de chose fait naître de nouvelles questions. Étant données les conditions de la vie moderne, étant donnée' la signification des relations conjugales pour l'harmonie entre les époux et pour leur fidélité mutuelle, n'y aurait-il pas lieu de réviser les règles morales jusqu'ici en vigueur, surtout si l'on considère qu'elles ne peuvent être observées sans des sacrifices parfois héroïques ?
Étendant à ce domaine l'application du principe dit " de totalité ", ne pourrait-on admettre que l'intention d'une fécondité moins abondante, mais plus rationalisée, transforme l'intervention matériellement stérilisante en un licite et sage contrôle des naissances ? Ne pourrait-on admettre, en d'autres termes, que la finalité de procréation concerne l'ensemble de la vie conjugale, plutôt que chacun de ses actes ?
On demande encore si, étant donné le sens accru de responsabilités de l'homme moderne, le moment n'est pas venu pour lui de confier à sa raison et à sa volonté, plutôt qu'aux rythmes biologiques de son organisme, le soin de régler la natalité.

Compétence du Magistère
4. De telles questions exigeaient du Magistère de l'Église une réflexion nouvelle et approfondie sur les principes de la doctrine morale du mariage doctrine fondée sur la loi naturelle, éclairée et enrichie par la Révélation divine.
Aucun fidèle ne voudra nier qu'il appartient au Magistère de l'Église d'interpréter aussi la loi morale naturelle. Il est incontestable, en effet, comme l'ont plusieurs fois déclaré Nos Prédécesseurs (1) , que Jésus-Christ, en communiquant à Pierre et aux apôtres sa divine autorité, et en les envoyant enseigner ses commandements à toutes les nations (2) , les constituait gardiens et interprètes authentiques de toute la loi morale : non seulement de la loi évangélique, mais encore de la loi naturelle, expression elle aussi de la volonté de Dieu, et dont l'observation fidèle est également nécessaire au salut (3).
Conformément à cette mission qui est la sienne, l'Église a toujours donné - et avec plus d'ampleur à l'époque récente - un enseignement cohérent, tant sur la nature du mariage que sur le juste usage des droits conjugaux et sur les devoirs des époux (4).

Études spéciales
5. La conscience de cette même mission Nous amena à confirmer et à élargir la Commission d'étude que Notre prédécesseur Jean XXIII, de vénérée mémoire, avait instituée en mars 1963. Cette Commission, qui comprenait, outre plusieurs spécialistes des différentes disciplines concernées, également des couples, avait pour but de recueillir des avis sur les nouvelles questions relatives à la vie conjugale, et en particulier celle de la régulation de la natalité, et de fournir d'opportuns éléments d'information, pour que le Magistère pût donner, à l'attente non seulement des fidèles, mais de l'opinion publique mondiale, une réponse adéquate (5).
Les travaux de ces experts, complétés par les jugements et conseils que Nous fournirent, soit spontanément, soit sur demande expresse, bon nombre de Nos frères dans l'épiscopat, Nous ont permis de mieux mesurer tous les aspects de cette question complexe. Aussi exprimons-Nous à tous de grand cœur Notre vive gratitude.

La réponse du Magistère
6. Les conclusions auxquelles était parvenue la Commission ne pouvaient toutefois être considérées par Nous comme définitives, ni Nous dispenser d'examiner personnellement ce grave problème, entre autres parce que le plein accord n'avait pas été réalisé au sein de la Commission sur les règles morales à proposer ; et surtout parce qu'étaient apparus certains critères de solutions qui s'écartaient de la doctrine morale sur le mariage proposée avec une constante fermeté par le Magistère de l'Église.
C'est pourquoi, ayant attentivement examiné la documentation qui Nous a été soumise, après de mûres réflexions et des prières assidues, Nous allons maintenant, en vertu du mandat que le Christ Nous a confié, donner notre réponse à ces graves questions.

II. Principes doctrinaux

Une vision globale de l'homme
7. Comme tout autre problème concernant la vie humaine, le problème de la natalité doit être considéré, au-delà des perspectives partielles - qu'elles soient d'ordre biologique ou psychologique, démographique ou sociologique - dans la lumière d'une vision intégrale de l'homme et de sa vocation, non seulement naturelle et terrestre, mais aussi surnaturelle et éternelle. Et puisque, dans leur tentative de justifier les méthodes artificielles de contrôle des naissances, beaucoup ont fait appel aux exigences soit de l'amour conjugal, soit d'une " paternité responsable ", il convient de bien préciser la vraie conception de ces deux grandes réalités de la vie matrimoniale, en Nous référant principalement à ce qui a été récemment exposé à ce sujet, d'une manière hautement autorisée, par le IIème Concile du Vatican, dans la Constitution pastorale Gaudium et Spes.

L'amour conjugal
8. L'amour conjugal révèle sa vraie nature et sa vraie noblesse quand on le considère dans sa source suprême, Dieu qui est amour, " le Père de qui toute paternité tire son nom, au ciel et sur la terre (7) ".
Le mariage n'est donc pas l'effet du hasard ou un produit de l'évolution de forces naturelles inconscientes : c'est une sage institution du Créateur pour réaliser dans l'humanité son dessein d'amour. Par le moyen de la donation personnelle réciproque, qui leur est propre et exclusive, les époux tendent à la communion de leurs êtres en vue d'un mutuel perfectionnement personnel pour collaborer avec Dieu à la génération et à l'éducation de nouvelles vies.
De plus, pour les baptisés, le mariage revêt la dignité de signe sacramentel de la grâce, en tant qu'il représente l'union du Christ et de l'Église.

Ses caractéristiques
9. Dans cette lumière apparaissent clairement les notes et les exigences caractéristiques de l'amour conjugal, dont il est souverainement important d'avoir une idée exacte.
C'est avant tout un amour pleinement humain, c'est-à-dire à la fois sensible et spirituel. Ce n'est donc pas un simple transport d'instinct et de sentiment, mais aussi et surtout un acte de la volonté libre, destiné à se maintenir et à grandir à travers les joies et les douleurs de la vie quotidienne, de sorte que les époux deviennent un seul cœur et une seule âme et- atteignent ensemble leur perfection humaine.
C'est ensuite un amour total, c'est-à-dire une forme toute spéciale d'amitié personnelle, par laquelle les époux partagent généreusement toutes choses, sans réserves indues ni calculs égoïstes. Qui aime vraiment son conjoint ne l'aime pas seulement pour ce qu'il reçoit de lui, mais pour lui-même, heureux de pouvoir l'enrichir du don de soi.
C'est encore un amour fidèle et exclusif jusqu'à la mort. C'est bien ainsi, en effet, que le conçoivent l'époux et l'épouse le jour où ils assument librement et en pleine conscience l'engagement du lien matrimonial. Fidélité qui peut parfois être difficile, mais qui est toujours possible et toujours noble et méritoire, nul ne peut le nier. L'exemple de tant d'époux à travers les siècles prouve non seulement qu'elle est conforme à la nature du mariage, mais encore qu'elle est source de bonheur profond et durable.
C'est enfin un amour fécond, qui ne s'épuise pas dans la communion entre époux, mais qui est destiné à se continuer en suscitant de nouvelles vies. " Le mariage et l'amour conjugal sont ordonnés par leur nature à la procréation -et à l'éducation des enfants. De fait, les enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils contribuent grandement au bien des parents eux-mêmes (8). "

La paternité responsable
10. L'amour conjugal exige donc des époux une conscience de leur mission de " paternité responsable ", sur laquelle, à bon droit, on insiste tant aujourd'hui, et qui doit, elle aussi, être exactement comprise. Elle est à considérer sous divers aspects légitimes et liés entre eux.
Par rapport aux processus biologiques, la paternité responsable signifie connaissance et respect de leurs fonctions : l'intelligence découvre, dans le pouvoir de donner la vie, des lois biologiques qui font partie de la personne humaine (9).
Par rapport aux tendances de l'instinct et des passions, la paternité responsable signifie la nécessaire maîtrise que la raison et la volonté doivent exercer sur elles.
Par rapport aux conditions physiques, économiques, psychologiques et sociales, la paternité responsable s'exerce soit par la détermination réfléchie et généreuse de faire grandir une famille nombreuse, soit par la décision, prise pour de graves motifs et dans le respect de la loi morale, d'éviter temporairement ou même pour un temps indéterminé une nouvelle naissance.
La paternité responsable comporte encore et surtout un plus profond rapport avec l'ordre moral objectif, établi par Dieu, et dont la conscience droite est la fidèle interprète. Un exercice responsable de la paternité implique donc que les conjoints reconnaissent pleinement leurs devoirs envers Dieu, envers eux-mêmes, envers la famille et envers la société, dans une juste hiérarchie des valeurs. Dans la tâche de transmettre la vie, ils ne sont par conséquent pas libres de procéder à leur guise, comme s'ils pouvaient déterminer de façon entièrement autonome les voies honnêtes à suivre, mais ils doivent conformer leur conduite à l'intention créatrice de Dieu, exprimée dans la nature même du mariage et de ses actes, et manifestée par l'enseignement constant de l'Église (10).

Respecter la nature et les finalités de l'acte matrimonial
11. Ces actes, par lesquels les époux s'unissent dans une chaste intimité, et par le moyen desquels se transmet la vie humaine, sont, comme l'a rappelé le Concile, " honnêtes et dignes (11) ", et ils ne cessent pas d'être légitimes si, pour des causes indépendantes de la volonté des conjoints, on prévoit qu'ils seront inféconds : ils restent en effet ordonnés à exprimer et à consolider leur union. De fait, comme l'expérience l'atteste, chaque rencontre conjugale n'engendre pas une nouvelle vie. Dieu a sagement fixé des lois et des rythmes naturels de fécondité qui espacent déjà. par eux-mêmes la succession des naissances. Mais l'Église, rappelant les hommes à l'observation de la loi naturelle, interprétée par sa constante doctrine, enseigne que tout acte matrimonial doit rester ouvert à la transmission de la vie (12).

Deux aspects indissociables:
union et procréation
12. Cette doctrine, plusieurs fois exposée par le Magistère, est fondée sur le lien indissoluble, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son initiative, entre les deux significations de l'acte conjugal : union et procréation. En effet, par sa structure intime, l'acte conjugal, en même temps qu'il unit profondément les époux, les rend aptes à la génération de nouvelles vies, selon des lois inscrites dans l'être même de l'homme et de la femme. C'est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation que l'acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l'homme à la paternité. Nous pensons que les hommes de notre temps sont particulièrement en mesure de comprendre le caractère profondément raisonnable et humain de ce principe fondamental.

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Arnaud
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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 6:30

Fidélité au dessein de Dieu
13. On remarque justement, en effet, qu'un acte conjugal imposé au conjoint sans égard à ses conditions et à ses légitimes désirs, n'est pas un véritable acte d'amour et contredit par conséquent une exigence du bon ordre moral dans les rapports entre époux. De même, qui réfléchit bien devra reconnaître aussi qu'un acte d'amour mutuel qui porterait atteinte à la disponibilité à transmettre la vie, que le Créateur a attachée à cet acte selon des lois particulières, est en contradiction avec le dessein constitutif du mariage et avec la volonté de l'auteur de la vie. User de ce don divin en détruisant, fût-ce partiellement, sa signification et sa finalité, c'est contredire à la nature de l'homme comme à celle de la femme et de leur rapport le plus intime, c'est donc contredire aussi au plan de Dieu et à sa volonté. Au contraire, user du don de l'amour conjugal en respectant les lois du processus de la génération, c'est reconnaître que nous ne sommes pas les maîtres des sources de la vie humaine, mais plutôt les ministres du dessein établi par le Créateur. De même, en effet, que l'homme n'a pas sur son corps en général un pouvoir illimité, de même il ne l'a pas, pour une raison particulière, sur ses facultés de génération en tant que telles, à cause de leur ordination intrinsèque à susciter la vie, dont Dieu est le principe. " La vie humaine est sacrée, rappelait Jean XXIII ; dès son origine, elle engage directement l'action créatrice de Dieu (13). "

Moyens illicites de régulation des naissances
14. En conformité avec ces points fondamentaux de la conception humaine et chrétienne du mariage, nous devons encore une fois déclarer qu'est absolument à exclure, comme moyen licite de régulation des naissances, l'interruption directe du processus de génération déjà engagé, et surtout l'avortement directement voulu et procuré, même pour des raisons thérapeutiques (14).Est pareillement à exclure, comme le Magistère de l'Église l'a plusieurs fois déclaré, la stérilisation directe, qu'elle soit perpétuelle ou temporaire, tant chez l'homme que chez la femme (15).
Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréations (16).
Et on peut invoquer comme raisons valables, pour justifier des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds, le moindre mal ou le fait que ces actes constitueraient un tout avec les actes féconds qui ont précédé ou qui suivront, et dont ils partageraient l'unique et identique bonté morale. En vérité, s'il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d'éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand (17) il n'est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu'il en résulte un bien (18), c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et, par conséquent, une chose indigne de la personne humaine, même av ec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. C'est donc une erreur de penser qu'un acte conjugal rendu volontairement infécond et, par conséquent, intrinsèquement déshonnête, puisse être rendu honnête par l'ensemble d'une vie conjugale féconde.

Licéité des moyens thérapeutiques
15. L'Église, en revanche, n'estime nullement illicite l'usage des moyens thérapeutiques vraiment nécessaires pour soigner des maladies de l'organisme, même si l'on prévoit qu'il en résultera un empêchement à la procréation, pourvu que cet empêchement ne soit pas, pour quelque motif que ce soit, directement voulu (19).

Licéité du recours aux périodes infécondes
16. A cet enseignement de l'Église sur la morale conjugale, on objecte aujourd'hui, comme Nous l'observions plus haut (n. 3), que c'est la prérogative de l'intelligence humaine de maîtriser les énergies offertes par la nature irrationnelle et de les orienter vers un but conforme au bien de l'homme. Or, certains se demandent : dans le cas présent, n'est-il pas raisonnable, en bien des circonstances, de recourir au contrôle artificiel des naissances, si on obtient par là l'harmonie et la tranquillité du foyer et de meilleures conditions pour l'éducation des enfants déjà nés ?
A cette question, il faut répondre avec clarté l'Église est la première à louer et à recommander l'intervention de l'intelligence dans une œuvre qui associe de si près la créature raisonnable à son Créateur, mais elle affirme que cela doit se faire dans le respect de l'ordre établi par Dieu.
Si donc il existe, pour espacer les naissances, de sérieux motifs dus, soit aux conditions physiques ou psychologiques des conjoints, soit à des circonstances extérieures, l'Église enseigne qu'il est alors permis de tenir compte des rythmes naturels, inhérents aux fonctions de la génération, pour user du mariage dans les seules périodes infécondes et régler ainsi la natalité sans porter atteinte aux principes moraux que Nous venons de rappeler (20).
L'Église est conséquente avec elle-même quand elle estime licite le recours aux périodes infécondes, alors qu'elle condamne comme toujours illicite l'usage des moyens directement contraires à la fécondation, même inspiré par des raisons qui peuvent paraître honnêtes et sérieuses. En réalité, il existe entre les deux cas une différence essentielle : dans le premier cas, les conjoints usent légitimement d'une disposition naturelle ; dans l'autre cas, ils empêchent le déroulement des processus naturels. Il est vrai que, dans l'un et l'autre cas, les conjoints s'accordent dans la volonté positive d'éviter l'enfant pour des raisons plausibles, en cherchant à avoir l'assurance qu'il ne viendra pas ; mais il est vrai aussi que dans le premier cas seulement ils savent renoncer à l'usage du mariage dans les périodes fécondes quand, pour de justes motifs, la procréation n'est pas désirable, et en user dans les périodes agénésiques, comme manifestation d'affection et sauvegarde de mutuelle fidélité. Ce faisant, ils donnent la preuve d'un amour vraiment et intégralement honnête.

Graves conséquences des méthodes de régulation artificielle de la natalité
17. Les hommes droits pourront encore mieux se convaincre du bien-fondé de la doctrine de l'Église en ce domaine, s'ils veulent bien réfléchir aux conséquences des méthodes de régulation artificielle de la natalité.
Qu'ils considèrent d'abord quelle voie large et facile ils ouvriraient ainsi à l'infidélité conjugale et à l'abaissement général de la moralité. Il n'est pas besoin de beaucoup d'expérience pour connaître la faiblesse humaine et pour comprendre que les hommes - les jeunes, en particulier, si vulnérables sur ce point - ont besoin d'encouragement à être fidèles à la loi morale, et qu'il ne faut pas leur offrir quelque moyen facile pour en éluder l'observance. On peut craindre aussi que l'homme en s'habituant à l'usage des pratiques anticonceptionnelles, ne finisse par perdre le respect de la femme et, sans plus se soucier de l'équilibre physique et psychologique de celle-ci, n'en vienne à la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste, et non plus comme sa compagne respectée et aimée.
Qu'on réfléchisse aussi à l'arme dangereuse que l'on viendrait à mettre ainsi aux mains d'autorités publiques peu soucieuses des exigences morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d'appliquer à la solution des problèmes de la collectivité ce qui serait reconnu permis aux conjoints pour la solution d'un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d'imposer à leurs peuples, s'ils le jugeaient nécessaire, la méthode de contraception estimée par eux la plus efficace ? Et ainsi les hommes, en voulant éviter les difficultés individuelles, familiales ou sociales que l'on rencontre dans l'observation de la loi divine, en arriveraient à laisser à la merci de l'intervention des autorités publiques le secteur le plus personnel et le plus réservé de l'intimité conjugale.
Si donc on ne veut pas abandonner à l'arbitraire des hommes la mission d'engendrer la vie, il faut nécessairement reconnaître des limites infranchissables au pouvoir de l'homme sur son corps et sur ses fonctions ; limites que nul homme, qu'il soit simple particulier ou revêtu d'autorité, n'a le droit d'enfreindre. Et ces limites ne peuvent être déterminées que par le respect qui est dû à l'intégrité de l'organisme humain et de ses fonctions, selon les principes rappelés ci-dessus et selon la juste intelligence du " principe de totalité " exposé par Notre prédécesseur Pie XII (21).

L'Église garante des authentiques valeurs humaines
18. On peut prévoir que cet enseignement ne sera peut-être pas facilement accueilli par tout le monde : trop de voix - amplifiées par les moyens modernes de propagande - s'opposent à la voix de l'Église. Celle-ci, à vrai dire, ne s'étonne pas d'être, à la ressemblance de son divin Fondateur, un " signe de contradiction " (22) ; mais elle ne cesse pas pour autant de proclamer avec une humble fermeté, toute la loi morale, tant naturelle qu'évangélique. Ce n'est pas elle, qui a créé cette loi, elle ne saurait donc en être l'arbitre ; elle en est seulement la dépositaire et l'interprète, sans pouvoir jamais déclarer licite une chose qui ne l'est pas à cause de son intime et immuable opposition au vrai bien de l'homme.
En défendant la morale conjugale dans son intégralité, l'Église sait qu'elle contribue à l'instauration d'une civilisation vraiment humaine ; elle engage l'homme à ne pas abdiquer sa responsabilité pour s'en remettre aux moyens techniques ; elle défend par là même la dignité des époux. Fidèle à l'enseignement comme à l'exemple du Sauveur, elle se montre l'amie sincère et désintéressée des hommes, qu'elle veut aider, dès leur cheminement terrestre, " à participer en fils à la vie du Dieu vivant, Père de tous les homme (23) ".

III. Directives pastorales

L'Église " Mater et Magistra "
19. Notre parole ne serait pas l'expression adéquate de la pensée et de la sollicitude de l'Église, Mère et Maîtresse de toutes les nations, si, après avoir rappelé les hommes à l'observance et au respect de la toi divine au sujet du mariage, elle ne les encourageait pas dans la voie d'une honnête régulation de la natalité, même au milieu des difficiles conditions qui éprouvent aujourd'hui les familles et les peuples. L'Église, en effet, ne peut avoir, vis-à-vis des hommes, une conduite différente de celle du Rédempteur: elle connaît leur faiblesse, elle a compassion de la foule, elle accueille les pécheurs ; mais elle ne peut renoncer à enseigner la loi qui est en réalité celle d'une vie humaine rendue à sa vérité originelle et conduite par l'esprit de Dieu (24).

Possibilité de l'observance de la loi divine
20. La doctrine de l'Église sur la régulation des naissances, qui promulgue la loi divine, pourra apparaître à beaucoup difficile, pour ne pas dire impossible à mettre en pratique. Et certes, comme toutes les réalités grandes et bienfaisantes, cette loi requiert une sérieuse application et beaucoup d'efforts, individuels, familiaux et sociaux. On peut même dire qu'elle ne serait pas observable sans l'aide de Dieu qui soutient et fortifie la bonne volonté des hommes. Mais si l'on réfléchit bien, on ne peut pas ne pas voir que ces efforts sont ennoblissants pour l'homme et bienfaisants pour la communauté humaine.

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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 6:31

Maîtrise de soi
21. Une pratique honnête de régulation de la
natalité exige avant tout des époux qu'ils acquièrent et possèdent de
solides convictions sur les vraies valeurs de la vie et de la famille
et qu'ils tendent à acquérir une parfaite possession d'eux-mêmes. La
maîtrise de l'instinct par la raison et la libre volonté impose sans
nul doute une ascèse pour que les manifestations affectives de la vie
conjugale soient dûment réglées, en particulier pour l'observance de la
continence périodique. Mais cette discipline, propre à la pureté des
époux, bien loin de nuire à l'amour conjugal, lui confère au contraire
une plus haute valeur humaine.
Elle exige un effort continuel, mais
grâce à son influence bienfaisante, les conjoints développent
intégralement leur personnalité, en s'enrichissant de valeurs
spirituelles : elle apporte à la vie familiale des fruits de sérénité
et de paix, et elle facilite la solution d'autres problèmes ; elle
favorise l'attention à l'autre conjoint, aide les époux à bannir
l'égoïsme, ennemi du véritable amour, et approfondit leur sens de
responsabilité.
Les parents acquièrent par là la capacité d'une
influence plus profonde et plus efficace pour l'éducation des enfants ;
l'enfance et la jeunesse grandissent dans ]ajuste estime des valeurs
humaines et dans le développement serein et harmonieux de leurs
facultés spirituelles et sensibles.

Créer un climat favorable à la chasteté
22.
Nous voulons à cette occasion rappeler l'attention des éducateurs et de
tous ceux qui ont des tâches de responsabilité pour le bien commun de
la société sur la nécessité de créer un climat favorable à l'éducation
à la chasteté, c'est-à-dire au triomphe de la saine liberté sur la
licence par le respect de l'ordre moral.
Tout ce qui, dans les
moyens modernes de communication sociale, porte à l'excitation des
sens, au dérèglement des mœurs, comme aussi toute forme de pornographie
ou de spectacles licencieux, doit provoquer la franche et unanime
réaction de toutes les personnes soucieuses du progrès de la
civilisation et de la défense des biens suprêmes de l'esprit humain. Et
c'est en vain qu'on chercherait à justifier ces dépravations par de
prétendues exigences artistiques ou scientifiques2l, ou à tirer
argument de la liberté laissée en ce domaine par les autorités
publiques.

Appel aux pouvoirs publics
23. Aux gouvernants,
qui sont les principaux responsables du bien commun, et qui peuvent
tant pour la sauvegarde des valeurs morales, Nous disons : ne laissez
pas se dégrader la moralité de vos peuples ; n'acceptez pas que
s'introduisent, par voie légale, dans cette cellule fondamentale de la
société qu'est la famille, des pratiques contraires à la loi naturelle
et divine. Toute autre est la voie par laquelle les pouvoirs publics
peuvent et doivent contribuer à la solution du problème démographique :
c'est la voie d'une prévoyante politique familiale, d'une sage
éducation des peuples, respectueuse de la loi morale et de la liberté
des citoyens.
Nous sommes bien conscient des graves difficultés dans
lesquelles se trouvent les pouvoirs publics à cet égard, spécialement
dans les pays en voie de développement. A leur légitimes
préoccupations, Nous avons consacré Notre encyclique Populorum
progressio. Mais avec Notre prédécesseur Jean XXIII, Nous répétons : "
Ces difficultés ne doivent pas être résolues par le recours à des
méthodes et à des moyens qui sont indignes de l'homme, et qui ne
trouvent leur explication que dans une conception purement matérialiste
de l'homme et de sa vie. La vraie solution se trouve seulement dans le
développement économique et dans le progrès social qui respectent et
promeuvent les vraies valeurs humaines, individuelles et sociale (26).
" Et l'on ne saurait, sans une grave injustice, rendre la divine
Providence responsable de ce qui dépendrait au contraire d'un défaut de
sagesse de gouvernement, d'un sens insuffisant de la justice sociale,
d'un accaparement égoïste, ou encore d'une blâmable indolence à
affronter les efforts et les sacrifices nécessaires pour assurer
l'élévation du niveau de vie d'un peuple et de tous ses enfants (27).
Que
tous les pouvoirs responsables - comme certains le font déjà si
louablement - renouvellent généreusement leurs efforts. Et que
l'entraide ne cesse de s'amplifier entre tous les membres de la grande
famille humaine : c'est un champ d'action presque illimité qui s'ouvre
là à l'activité des grandes organisations internationales.

Aux hommes de science
24.
Nous voulons maintenant exprimer Nos encouragements aux hommes de
science, qui " peuvent beaucoup pour la cause du mariage et de la
famille et pour la paix des consciences si, par l'apport convergent de
leurs études, ils s'appliquent à tirer davantage au clair les diverses
conditions favorisant une saine régulation de la procréation humaine2l'
". Il est souhaitable, en particulier, que, selon le voeu déjà formulé
par Pie XII, la science médicale réussisse à donner une base
suffisamment sûre à une régulation des naissances fondée sur S29
l'observation des rythmes naturels. Ainsi les hommes de science et, en
particulier les chercheurs catholiques, contribueront à démontrer par
les faits que, comme l'Église l'enseigne, " il ne peut y avoir de
véritable contradiction entre les lois divines qui règlent la
transmission de la vie et celles qui favorisent un authentique amour
conjugal (30) ".

Aux époux chrétiens
25. Et maintenant Notre parole s'adresse plus
directement à Nos fils, particulièrement à ceux que Dieu appelle à le
servir dans le mariage. L'Église, en même temps qu'elle enseigne les
exigences imprescriptibles de la loi divine, annonce le salut, et ouvre
par les sacrements les voies de la grâce, laquelle fait de l'homme une
nouvelle créature, capable de répondre dans l'amour et dans la vraie
liberté au dessein de son Créateur et Sauveur, et de trouver doux le
joug du Christ (31).
Que les époux chrétiens, dociles à sa voix, se
souviennent donc que leur vocation chrétienne, commencée au baptême,
s'est ensuite spécifiée et confirmée par le sacrement du mariage. Par
lui, les époux sont affermis et comme consacrés pour accomplir
fidèlement leurs devoirs, pour réaliser leur vocation jusqu'à la
perfection et pour rendre chrétiennement le témoignage qui leur est
propre en face du monde (32). C'est à eux que le Seigneur confie la
tâche de rendre visibles aux hommes la sainteté et la douceur de la loi
qui unit l'amour mutuel des époux à leur coopération à J'amour de Dieu
auteur de la vie humaine.
Nous n'entendons aucunement dissimuler les
difficultés, parfois graves, qui sont inhérentes à la vie des époux
chrétiens : pour eux, comme pour chacun, " étroite est la porte et
resserrée est la voie qui conduit à la vie (33) ". Mais l'espérance de
cette vie doit illuminer leur chemin, tandis qu'ils s'efforcent
courageusement de vivre avec sagesse, justice et piété dans le temps
présent (34), sachant que la figure de ce monde passe (35).
Que les
époux affrontent donc les efforts nécessaires, soutenus par la foi et
par l'espérance qui " ne trompe pas, car l'amour de Dieu a été répandu
dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné (36) " ; qu'ils
implorent par une persévérante prière l'aide divine; qu'ils puisent
surtout dans l'Eucharistie à la source de la grâce et de la charité. Et
si le péché avait encore prise sur eux, qu'ils ne se découragent pas,
mais qu'ils recourent avec une humble persévérance à la miséricorde de
Dieu, qui est accordée dans le sacrement de pénitence. Ils pourront de
cette façon réaliser la plénitude de la vie conjugale décrite par
l'Apôtre : " Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église
f... 1. Les maris doivent aimer leurs femmes comme leur propre corps.
Aimer sa femme, n'est-ce pas s'aimer soi-même ? Or, personne n'a jamais
haï sa propre chair ; il la nourrit, au contraire, et l'entretient,
comme le Christ le fait pour son Église [... ]. Grand est ce mystère,
je veux dire par rapport au Christ et à l'Église. Mais en ce qui vous
concerne, que chacun aime son épouse comme lui-même et que l'épouse
respecte son mari (37) ".

Apostolat entre foyers
26. Parmi
les fruits qui proviennent d'un généreux effort de fidélité à la loi
divine, l'un des plus précieux est que les conjoints eux-mêmes
éprouvent souvent le désir de communiquer à d'autres leur expérience.
Ainsi vient s'insérer dans le vaste cadre de la vocation des laïcs une
nouvelle et très remarquable forme de l'apostolat du semblable par le
semblable : ce sont les foyers eux-mêmes qui se font apôtres et guides
d'autres foyers. C'est là sans conteste, parmi tant de formes
d'apostolat, une de celles qui apparaissent aujourd'hui les plus
opportune (39 )






Aux médecins et au personnel sanitaire


27.
Nous avons en très haute estime les médecins et les membres du personnel
sanitaire, qui, dans l'exercice de leur profession, ont à cœur, plus que tout
intérêt humain, les exigences supérieures de leur vocation chrétienne.



Qu'ils
continuent à promouvoir en toute occasion les solutions inspirées par la foi et
par la droite raison, et qu'ils s'efforcent d'en susciter la conviction et le
respect dans leur milieu. Qu'ils considèrent aussi comme un devoir
professionnel l'acquisition de toute la science nécessaire dans ce domaine
délicat, afin de pouvoir donner aux époux qui les consultent les sages conseils
et les saines directives que ceux-ci attendent d'eux à bon droit.






Aux prêtres


28.
Chers fils prêtres, qui êtes par vocation les conseillers et les guides
spirituels des personnes et des foyers, Nous Nous tournons maintenant vers vous
avec confiance. Votre première tâche, spécialement pour ceux qui enseignent la
théologie morale,, est d'exposer sans ambiguïté l'enseignement de l'Église sur
le mariage.



Soyez
les premiers à donner, dans l'exercice de votre ministère, l'exemple d'un
assentiment loyal, interne et externe, au Magistère de l'Église. Cet
assentiment est dû, vous le savez, non pas tant à cause des motifs allégués que
plutôt en raison de la lumière de ]'Esprit Saint, dont les pasteurs de l'Église
bénéficient à un titre particulier pour exposer la vérité (39). Vous savez
aussi qu'il est de souveraine importance, pour la paix des consciences et pour
l'unité du peuple chrétien, que dans le domaine de la morale comme dans celui
du dogme, tous s'en tiennent au Magistère de l'Église et parlent un même
langage. Aussi est-ce de toute Notre âme que Nous vous renouvelons l'appel
angoissé du grand Apôtre Paul : " Je vous en conjure, frères, par le nom
de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ayez tous un même sentiment ; qu'il n'y ait
point parmi vous de divisions, mais soyez tous unis dans le même esprit et dans
la même pensée (40) ".



29.
Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de
charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience
et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l'exemple en traitant avec les
hommes. Venu non pour juger, mais pour sauver (41) il futcertes
intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes. Au milieu
de leurs difficultés, que les époux retrouvent toujours, dans la parole et dans
le cœur du prêtre, l'écho de la voix et de l'amour du Rédempteur.



Parlez
avec confiance, chers fils, bien convaincus que l'esprit de Dieu, en même temps
qu'il assiste le Magistère dans l'exposition de la doctrine, éclaire
intérieurement les cœurs des fidèles en les invitant à donner leur assentiment.
Enseignez aux époux la voie nécessaire de la prière, préparez - les à recourir
souvent et avec foi aux sacrements de l'eucharistie et de la pénitence, sans
jamais se laisser décourager par leur faiblesse.

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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 6:31

Aux évêques


30.
Chers et vénérables frères dans l'épiscopat, avec qui Nous partageons de plus
près le souci du bien spirituel du peuple de Dieu, c'est à vous que va Notre
pensée respectueuse et affectueuse au terme de cette encyclique. A tous Nous
adressons une pressante invitation. A la tête des prêtres, vos coopérateurs, et
de vos fidèles, travaillez avec ardeur et sans relâche à la sauvegarde et à la
sainte- té du mariage, pour qu'il soit toujours davantage vécu dans toute sa
plénitude humaine et chrétienne. Considérez cette mission comme l'une de vos
plus urgentes responsabilités dans le temps présent. Elle comporte, comme vous
le savez, une action pastorale concertée dans tous les domaines de 1'activité
humaine, économique, culturelle et sociale : seule, en effet, l'amélioration
simultanée dans ces différents secteurs permettra de rendre non seulement
tolérable, mais plus facile et plus joyeuse la vie des parents et des enfants
au sein des familles, plus fratemelle et plus pacifique la vie en commun dans
la société humaine, dans la fidélité au dessein de Dieu sur le monde.









Appel final


31.
Vénérables frères, chers fils, et vous tous, hommes de bonne volonté, grande
est l'œuvre d'éducation, de progrès et d'amour à laquelle Nous vous appelons,
sur le fondement de l'enseignement de l'Église, dont le successeur de Pierre
est, avec ses frères dans l'épiscopat, le dépositaire et l'interprète. Grande
œuvre, en vérité, Nous en avons l'intime conviction, pour le monde comme pour
l'Église, puisque l'homme ne peut trouver le vrai bonheur, auquel il aspire de
tout son être, que dans le respect des lois inscrites par Dieu dans sa nature
et qu'il doit observer avec intelligence et amour. Sur cette œuvre Nous
invoquons, comme sur vous tous, et de façon spéciale sur les époux, l'abondance
des grâces du Dieu de sainteté et de miséricorde, en gage desquelles Nous vous
donnons Notre Bénédiction apostolique.






Donné
à Rome, près Saint-Pierre, en la fête de l'apôtre saint Jacques, le 25 juillet
de l'année 1968, de Notre pontificat la sixième.






Paulus
PP. VI

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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 21:42

Beaucoup de mots pour dire peu.

".../... la solution du problème démographique : c'est la voie d'une prévoyante politique familiale, d'une sage éducation des peuples, respectueuse de la loi morale et de la liberté
des citoyens.../...".


C'est précisémment vers celà que tendent toutes les lois françaises relatives à la régulation des naissances, à la famille, au développement...

".../... La vraie solution se trouve seulement dans le
développement économique et dans le progrès social qui respectent et promeuvent les vraies valeurs humaines, individuelles et sociale.../..."


Et comment qu'on fait monseigneur? Au plan individuel on a la réponse d'AD "en vivant tous en dessous du seuil de pauvreté" mais au plan collectif de 5 à 7 milliards d'individus?
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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 22:16

adamev a écrit:

C'est précisémment vers celà que tendent toutes les lois françaises relatives à la régulation des naissances, à la famille, au développement...

L'Eurpe et l'Occident ne sont pas en cause. Ils se dépeuplent (taux de natalité inférieur à 2 enfants opar femmes) et se peuple de l'explosion démograpique du reste du monde.


Citation :
Et comment qu'on fait monseigneur? Au plan individuel on a la réponse d'AD "en vivant tous en dessous du seuil de pauvreté" mais au plan collectif de 5 à 7 milliards d'individus?

Vivez donc en vous réjouissant de ce que vous avez, plutôt que de convoitez toujours plus, vous qui vivez dans le luxe des pays riches. Car le monde n'est pas assez grand pour combler la convoitise de l'homme.

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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 22:29

Rassurez-vous c'est ce que je fais (même si j'ai travaillé dur pour ça... bien au delà des 35 heures).

Maais votre remarque esquive la question du "comment fait-on au plan collectif?
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MessageSujet: Re: Humanae Vitae - 40 ans   Humanae Vitae - 40 ans EmptyJeu 4 Sep 2008 - 23:04

adamev a écrit:


Maais votre remarque esquive la question du "comment fait-on au plan collectif?

On se sert de son intelligence. et on inove au plan agronomique.

Voici quelques pistes:

1° Le développement d'OGM peu gourmands en eau.
2° La culture hors sol, sans perte d'eau, dans des serres étanches à l'évapo-transpiration permet la mise en culture des déserts les plus chauds.
3° Le développement du nucléaire civil, et surtout de la fusion Hydrogène: C'est une source d'énergie illimitée pour désaler l'eau.
4° Le développement de l'économie de marché qui est en train d'enrichir les peuples (Chine, Inde). L'expérience montre que les peuples riches baissent leur natalité et stabilise leur population.
5° L'élaboration d'une vraie Police mondiale contre les tyrans en Afrique et Asie. L'expérience montre que la famine vient de la guerre et de la corruption.
6° etc.

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