Chers ZimoÏ et Arnaud,
Dans le cas de Joël de Rosnay, il ne s'agit pas de prédiction, dans le sens "prophétique" du terme. Il s'agit de l'analyse, de la prévision à moyen et long terme
.
Joël de Rosnay, c'est tout d'abord un scientifique, qui en plus de sa culture scientifique, a un excellent sens pédagogique et une culture générale qui sortent du domaine des sciences exactes.
Je trouve que Joël de Rosnay est un Teilhard des temps modernes – la séduction en plus
(avec un peu d'imagination, je trouve que même dpdv physique il y a comme un air de famille
).
Quand on développe le sens pédagogique pour rendre simples les choses très compliquées , nous sommes obligés de faire preuve d'imagination, de se mettre à la place des différents publics qu'on doit "toucher", de les comprendre.
C'est le b a ba de la com. Comment transmettre un message si on n'est pas à la même longueur d'onde que l'interlocuteur (à défaut de moyenner le contact via des anges
) ?
Bref, à force d'éprouver son imagination, la prévision peut devenir imaginative... « inspirée », un acte spirituel en quelque sorte - je ne sais pas si vous connaissez la noosphère teilhardienne ou le monde de la "formation" dans la kabbale, ou le champs de l’esprit, tel que j’essayais de le définir qqs part sur ce site...
Son œuvre est, comme celle de Teilhard, très visionnaire.
Je pense, que nous tous, dans tous le domaines, nous devrions faire preuve à l'avenir de dynamisme, de souplesse (de capacité d'adaptation) et bien évidemment l'ingrédient si ne qua non est l'imagination, l’art « des idées ».... nous sommes désormais dans « le monde des créateurs ».
La "terre fertile" dans laquelle le grain de ce nouveau monde de la création devrait germer est celle du respect de l'autre et du respect de la création en général. Sans cet ingrédient le "clivage" du côté obscur de la force sera sans doute inévitable.
Et pour que la cité de Dieux si chère à st. Augustin devienne une réalité objective, notre conscience individuelle et collective doit être portée par la force du bien qui existe dans l'univers...
D'où l'importance des valeurs humaines et humanistes, de la conscience, en général.
L'accumulation des "égrégores", des champs de conscience collective, basés sur la violence (intellectuelle, émotionnelle) est le résultat de l'augmentation de la violence (économique, sociétale, etc) dans le monde physique (le monde de l'action). Elle ne pourrait être modérée que par la création et l'accumulation des champs de la conscience collective opposée, c'est à dire basés sur le respect, sur la dignité, sur la compréhension de l'autre dans sa complexité, de l'espérance.
La bataille entre le bien et le mal se porte désormais d'abord dans "les cieux"
, c’est à dire dans la noosphère, dans les champs de la formation ! Et au niveau individuel, dans notre esprit, dans notre conscience.
L'éco-société dont vous parliez doit être d'abord basée sur une écologie de l'esprit. Sans une mutation au niveau de la conscience, tout acte dans le monde de l'action sera limité et très vite détourné par un effet boomerang... "this is the road to hell"