La cérémonie pénitentielle a pour but de se reconnaître pécheur, ce qui est toujours une bonne chose. Son issue logique est le sacrement de Réconciliation.
Quant elle est faite seule, il en résulte certainement de bons fruits, mais il m'a toujours semblé que c'était dommage de s'y limiter. Quitte à faire une telle cérémonie, autant faire une célébration collective du sacrement de Réconciliation avec confession et absolution individuelle.
Mais, prise seule, elle a également l'avantage non négligeable d'être une expérience ecclésiale. L'assemblée des enfants de Dieu se tourne d'un seul corps vers Dieu et se reconnaît humblement pécheresse. Bref, tous pécheurs, tous égaux !
Pour les textes, il y en a pléthore à extraire de la Bible. Le rituel du sacrement de Réconciliation en propose bon nombre.
Normalement, on prévoit une ou deux lectures, qui fait l'objet d'une homélie par celui qui préside (pas nécessairement un prêtre), homélie censée aider les pénitents à prendre conscience de leur péché.
Un petit Kyrie en introduction, avec une prière pénitentielle, est une bonne idée.
Si il est prévu de célébrer le sacrement de Réconciliation, on peut ajouter, en fin de cérémonie, un chant d'action de grâces. Même s'il n'est pas prévu, d'ailleurs, puisque qu'une telle cérémonie vécue avec foi et humilité obtient sans nul doute la rémission des péchés véniels.
En dernier lieu, canoniquement, une cérémonie pénitentielle n'a rien d'exceptionnel et vous pouvez en faire toutes les semaines. En pratique, il est intéressant de la prévoir avant certaines solennités. Par exemple, avant celles de Pâques ou de Noël. Elle peut dans ce cas être l'occasion offerte aux fidèles peu familiers du sacrement de Réconciliation de remplir leur obligation de le célébrer une fois par an au moins.
A noter, en revanche, que l'absolution collective n'est permise que lorsque des circonstances impérieuses le justifient. Le concile de Trente a en effet affirmé avec force que la nécessité de la confession individuelle était d'institution divine.