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 Vendredi dans l'octave de la Fête Dieu

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Jesus Christ est mon Dieu

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MessageSujet: Vendredi dans l'octave de la Fête Dieu   Vendredi dans l'octave de la Fête Dieu EmptyVen 15 Juin - 11:59

Vendredi dans l'octave de la Fête Dieu : Sacré Coeur de Jésus.

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Le 15 mai 1956 le Pape Pie XII publia l'encyclique " Haurietis Aquas " : " Vous puiserez des eaux avec joie aux sources du Sauveur." Dans cette encyclique Pie XII rappelle l'institution de la Fête du Sacré-Coeur – pour l'Eglise universelle par Pie IX le 23 août 1856. En 2006 ce sont donc les 150 ans de l'institution et les 50 ans de la publication de l'Encyclique Haurietis Aquas.

L'extension de la Messe du Sacré-Coeur à toute l'Eglise, décrétée par Pie IX, fut le terme d'un long parcours, un cheminement tourmenté qui s'est poursuivi pendant plus de deux siècles et marqué – en particulier au XVIIe et XVIIIe siècle - par de violentes controverses. Pourtant ce fut aussi un temps de croissance en profondeur et de diffusion de la dévotion au Sacré-Coeur.

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Notre Seigneur et sainte Marguerité-Marie Alacoque.

L'histoire de la dévotion au Sacré-Coeur ou au Côté transpercé de Jésus est plus ancienne, ample et attrayante que l'institution liturgique correspondante avec Messe et Office propres.

Saint Bonaventure parle du coeur de Jésus, comme étant la source de la grâce et du salut. Saint Bernardin de Sienne dit que Jésus nous montre son coeur comme une fournaise du plus ardent amour capable d'embraser l'univers ; d'autres parlent de ce coeur comme d'un lieu de refuge, où les fidèles trouvent tout à la fois une source de délices ineffables, et un asile assuré contre les attaques du démon.

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Adoration du Sacré-Coeur par saint Ignace de Loyola et saint Louis de Gonzague. José de Paez. XVIIIe siècle.

Toutefois l'extension de cette dévotion si chère aux coeurs fervents, était, dans les desseins de la Providence, réservée à ces derniers temps ; elle devait lui être offerte comme un puissant remède contre la tiédeur universelle et contre les plaies cruelles de l'indifférence et de l'impiété.

On sait peu que l'un des premiers témoignages hommages au Sacré-Coeur n'eut pas lieu en Europe. Il arriva au Brésil, au tout début de l'évangélisation de cet immense pays. Ce fut saint José de Anchieta, apôtre du Brésil, jésuite, qui, en 1552, dédia au Sacré-Coeur une modeste église à Guarapary. La construction se trouve dans le diocèse " Do Espiritu Santo ", sur la côte atalantique, au nord de Rio de Janeiro.

On rapellera l'expérience mystique de saint Pierre Casinius, contemporain de saint José de Anchieta, 40 ans avant la construction de la petite église de Guarapary, qui, le jour de sa profession solennelle à Rome, alla prier au Vatican sur le tombeau des apôtres. Pendant la prière, entre autres expériences, il eut celle-ci qu'il rapporte dans ses notes :
" Vous, Ô Sauveur, à la fin, comme s'ouvrait le Coeur de Votre très saint Corps, qu'il me parut voir en face de moi, Vous, Vous m'avez commandé de boire à cette source en m'invitant, pour ainsi dire, à puiser les eaux de mon salut à Vos sources, Ô mon Sauveur."

Au début de 1600 la dévotion au Sacré-Coeur se répandit spécialement grâce aux Pères Jésuites. Nous en rappellons quelques uns parmi les plus connus. En Espagne, Luis De La Puente traita de cette dévotion dans ses nombreuses publications. En Hongrie, Matyas Hajnal écrit en hongrois un livre de prières, où il présente " La dévotion pour les coeurs qui aiment le Coeur de Jésus ". En Pologne Kasper Druzbicki composa le traité " Meta cordium Cor Jesu ". En France Vincent Huby propagea cette dévotion dans les missions parroissiales en Bretagne et aux cours des Exercices dans des groupes d'une dizaine de personnes.

L'activité des jésuites et d'autres propagea la dévotion au Sacré-Coeur dans un contexte public, mais pas très étendu. Il y eut une bonne évolution avec saint Jean Eudes (1601-1680). Son oeuvre dans la diffusion de la dévotion aux Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie fut grande. On lui doit la première composition de la Messe et de l'Office en l'honneur du Sacré-Coeur. Léon XIII – qui connaissait bien l'histoire de cette dévotion – le considéra comme " l'auteur du culte liturgique des Sacrés-Coeurs ".

Cinq ans après l'approbation de la Messe, il y eut les révélations à sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) à Paray-le-Monial, de 1673 à 1675. Le jésuite saint Claude de La Colombière, confesseur de la voyante, retint les révélations pour authentiques. Mais, peu après, en 1676, il fut envoyé en Angleterre, emprisonné à cause de fausses accusations et il tomba gravement malade.

Renvoyé en France en 1679, l'infirmité l'empêcha de diffuser la dévotion au Sacré-Coeur. Mais La Colombière l'inculqua à plusieurs étudiants jésuites, dont il était le directeur spirituel. Il mourut en 1681. Parmi ces étudiants il y avait Joseph Gallifet s.j. (1663-1749) qui assimila beaucoup le message des révélations. Devenu prêtre, il dédia une extraordinaire attention pour illustrer et diffuser les révélations et la dévotion au Sacré-Coeur.

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Sacré-Coeur de Jésus. Girolamo Batoni. 1780.

Dans un délai relativement bref, les révélations à sainte Marguerite-Marie contribuèrent grandement à l'exceptionnel mouvement de la dévotion. Le Père Gallifet soutint Ste Marguerite-Marie et il composa la Messe en l'honneur du Sacré-Coeur : " Venite, exultemus " et l'Office correspondant. L'évêque de Coutances, Mgr François de Loménie de Brienne, approuva en 1688 le formulaire de la Messe et il promit de célébrer la fête liturgique du Sacré-Coeur le vendredi après l'octave du Corpus Domini.

Après la mort de Ste Marguerite-Marie Alacoque, (1690), les Visitandines de France, encouragées par la diffusion de la dévotion, présentèrent des requêtes au Saint-Siège : l'approbation de la fête liturgique du Sacré-Coeur ; sa célébration le vendredi après la fête du Corpus Domini; la faculté de dire la Messe " Venite ", composée par le P. Gallifet, pour tous les prêtres qui en ce jour auraient à célébrer dans les monastères de la Visitation.

Les pères jésuites appuyèrent la motion. On eut même le patronage de la reine Marie, femme de Jacques II Stuart, roi d'Angleterre. Le Cardinal Tousaint fut nommé " Postulateur " de la cause.
Au cours de la discussion de la cause, le promoteur de la Foi, Mgr Bottini, s'opposa résolument à l'approbation. Deux raisons furent surtout avancées : l'Eglise ne se fonde pas sur des révélations privées pour ce qui concerne le culte public ; la question physiologique du coeur humain en relation avec les émotions (amour, douleur, etc.) n'était pas claire. Le 30 mai 1697 le résultat négatif de la cause fut rendu public. Les formulaires de la Messe " Venite " furent eux aussi renvoyés.

Malgré la réponse négative de 1697, la dévotion continuait de se répandre. Le P. Gallifet comptait 317 associations, nées au cours de la décennie 1693-1703, en l'honneur du Sacré-Coeur. Les Visitandines, sur la deuxième fois, présentèrent la demande d'approbation de la fête. Le Pape Benoît XIII était connu pour sa piété. L'épiscopat français, le roi Auguste de Pologne et Philippe V d'Espagne s'unirent aux Visitandines.

Le P. Gallifet, le postulateur, présenta une oeuvre sur le culte au Sacré-Coeur et sur sa diffusion ; elle fut publiée à Rome l'année précédente. Dans la " cause " le Promoteur de la Foi était Prospero Lambertini (le futur Benoît XIV). La décision finale fut : " Non proposita ", qui, dans le style de la Curie Romaine signifiait que la fête n'était pas approuvée. Deux ans après (1729), elle fut à nouveau proposée pour l'approbation mais on eut un amer et sec " Négatif ".

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Pour la quatrième fois, en 1763, on présenta la demande pour l'approbation à la Sacrée Congrégation pour les Rites. L'initiative vint de l'Episcopat de Pologne. La cause était appuyée par certains princes de Pologne et de France. Le soutien le plus imposant vint de 148 évêques d'Europe qui souscrirent la pétition. Parmi eux il y avait saint Alphonse Marie de Liguori.

La " cause " fut longuement débattue. Le 2 Janvier 1765, la Sacrée Congrégation des Rites approuva la fête du Sacré-Coeur " pro regno Poloniae, pro catholicis Hispaniarum regnis, necnon pro archiconfraternitate sub titulo eiusdem santissimi Cordis in Urbe " (pour le règne de Pologne, pour les Catholiques des règnes d'Espagne ainsi que pour l'archiconfrérie qui à Rome porte le titre du Sacré-Coeur).

La décision fut confirmée par le Pape Clément XIII le 6 février 1765, c’est à dire, le mois suivant. Le Pape, pourtant, enleva le terme : “ pro catholicis Hispaniarum regnis ”. La fête liturgique était donc limitée à la Pologne et à l’Archiconfrérie du Sacré-Coeur à Rome. Pour la fête liturgique on l'établit au vendredi après le Corpus Domini. Dès lors, de toute façon, on peut dire que commence dans l'Eglise le culte public canonique au Sacré-Coeur.

Dans le décret d'approbation il est rappelé la grande diffusion du culte au Sacré-Coeur, " per omnes catholici orbis partes " (pour toutes les parties du monde catholique). Le " sensus " du peuple chrétien fut déterminant et le décret négatif du 30 juillet 1729 fut révoqué. Peu après, le 11 mai 1765, le texte d'une nouvelle messe, dite " Miserebitur ", fut approuvé.

La nouvelle de l'approbation de la fête se repandit vite. Plusieurs diocèses et familles religieuses se hâtèrent de demander l'indult pour la célébrer, en adoptant les nouveaux textes. Tous l'obtinrent. Parmi ceux qui le demandèrent, il y eut la Compagnie de Jésus, les Visitandines, les diocèses de Pozzuoli et de Gallipoli, certaines communautés religieuses de Capua et de Naples.

Les textes de la nouvelle messe développent le thème de l'amour miséricordieux du Coeur de Jésus, la vague salutaire qui jaillit du coeur transpercé, l'immolation de Jésus, dans la nature humaine, sur la croix.

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Statue du Sacré-Coeur de Notre Seigneur Jésus régnant sur l'univers. Choeur de l'église Saint-Sauveur de Québec.

L'approbation pontificale – même limitée – eut pour conséquence une immense diffusion du culte au Sacré-Coeur. Pourtant, les dissentiments outrageux de la part des jansénistes ne cessèrent pas, en présentant le culte au Sacré-Coeur comme un acte d'idôlatrie. Au plus vif de cette polémique aigre, la reine Marie-Françoise du Portugal demanda au Pape Pie VI, en 1777, l'indult pour célébrer la fête liturgique au Portugal et dans tous ses domaines ; Pie VI " benigne annuit " (repondit favorablement) à la demande d'indult et à d'autres requêtes concernant la fête du Sacré-Coeur.

La révolution française et la période napoléonienne balayèrent les polémiques jansénistes, mais la dévotion se développa davantage. A la moitié du XIX siècle, il n'y avait presque pas un seul diocèse qui n'ait obtenu du Siège Apostolique l'indult pour célébrer la liturgie du Sacré-Coeur.

A presque un siècle de la première approbation romaine (de 1765), Pie IX jugea les temps mûrs pour l'extension de la fête à l'Eglise Universelle et il en sortit le décret le 23 août 1856. La messe " Miserebitur " avec son Office fut adoptée dans la catégorie de " duplex maius ", selon les degrés d'importance de la liturgie.

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