Le mystère central et fondamental de notre foi,
de notre religion, de notre Eglise, c'est le mystère de l'Incarnation :
Dieu s'est fait chair. Nous connaissons tous ce mystère appris dans
notre catéchisme. Il faut en tirer maintenant les conséquences
pratiques pour notre vie.
C'est une caractéristique de toutes
fausses mystiques que de mépriser, voire nier la chair. Prenez les
mystiques orientales, les cathares, les gnostiques, le Nouvel Age, tous
veulent nous faire croire que nous sommes des dieux et non des hommes
de chair. Il faut, selon eux, se dématérialiser, sortir de son corps,
atteindre des niveaux de conscience supérieurs, pour libérer le divin
qui est en nous. D'où toutes les prouesses des fakirs, des yogin, et
autres gourous. C'est bien là la marque de fabrique du pur esprit
angélique Lucifer-Satan qui a la haine de la chair et du sang.
Dans
l'Eglise, au contraire, la chair et le sang, par l'Incarnation et la
transsubstantiation, sont l'objet de culte : nous mangeons la Chair et
nous buvons le Sang de Jésus-Christ Notre Seigneur. Tous les sacrements
sont des signes sensibles qui nécessitent un contact PHYSIQUE : l'eau
sur la tête, l'huile sur le front, la présence physique du prêtre pour
l'absolution et pour la messe. L'absolution et la messe par téléphone
où à la télé ne donnent rien sur le plan sacramentel.
Le catholique est donc toujours dans le réel,le concret, l'humain. Il apporte
ce
secours de la grâce dans la vie de tous les jours. Il assume la chair
et ses nécessités, il en tient compte et ne transgresse pas ses lois.
Le surnaturel ne transgresse pas les lois naturelles, il les
spiritualise. Le catholique s'unit à Dieu par sa chair. Il faut la
digestion des saintes espèces concrètes pour qu'il y ait communion à
Dieu. Et dans l'éternité, la chair sera toujours là : nous verrons Dieu
face à face, notre âme étant DANS notre chair ressuscitée. Ce n'est pas
l'âme seule qui jouit de la vision béatifique, c'est l'âme ET le corps.
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Rome a perdu La Foi!