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DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
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Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique
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Toi le tout petit
Messages : 8395 Inscription : 03/05/2022
Sujet: Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique 29/8/2022, 19:29
BÂTIR DU SOLIDE, Luc 14,25-33, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique
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Toi le tout petit
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Sujet: Re: Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique 30/8/2022, 23:57
Luc chapitre 14
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Toi le tout petit
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Sujet: Re: Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique 1/9/2022, 00:02
23e dimanche du temps ordinaire C : Ce qu’être disciple veut dire L’évangile (Lc 14, 25-33)
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » Autres lectures : Sg 9, 13-18 ; Ps 89 (90) ; Phm 9b-10.12-17. Comprendre « Un corps périssable appesantit notre âme » : si quelques concepts platoniciens habitent encore notre esprit, cette affirmation de la première lecture tirée du livre de la Sagesse peut nous égarer. L’auteur biblique laisserait-il entendre, à l’instar de Socrate dans le Gorgias, que le corps est un tombeau pour l’âme ? Le mystère de l’Incarnation du Christ ouvre une perspective bien différente : Dieu, Source de toute vie, ne saurait assumer un corps cause en lui-même de privation. En revanche, la dysharmonie entre notre âme et le corps qu’elle informe est assumée par Jésus ayant pris chair de notre chair. C’est bien par son Incarnation que notre corps retrouve sa pleine dignité humaine. Telle est la Sagesse qui éclaire notre destinée humaine. Méditer « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » Quelle radicalité dans ces propos du Christ ! Si nous nous en tenons à la définition du dictionnaire Larousse, la notion de préférence introduit une dialectique entre les sujets considérés : il s’agit de « mettre au-dessus, aimer mieux, se déterminer en faveur d’une personne, d’une chose plutôt que d’une autre ». Ailleurs, notre Seigneur affirme pourtant, ne donnant alors prise à aucune opposition : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn15, 12-13) Alors, que le Christ désire-t-il nous dire précisément ici ? Remarquons les deux paraboles qu’il emprunte pour illustrer son propos — qu’il s’agisse d’une construction ou d’une guerre à bien conduire : Jésus focalise notre attention sur la prudence nécessaire. Le constructeur qui creuse ses fondations sans s’être assuré d’avoir les fonds nécessaires pour bâtir sa tour sera pris pour un fou. De même le roi qui expose ses hommes à la bataille sans s‘être assuré d’être à forces égales avec son adversaire. C’est sur cette question de prudence, sans laquelle aucune entreprise humaine ne peut être menée à bien, que le Christ attire notre attention. Elle est la vertu qui nous permet de discerner les moyens adéquats à mettre en œuvre afin d’atteindre la fin que nous désirons.
De façon analogue, pour aimer nos parents, notre conjoint, nos proches, nos amis et nous-mêmes de telle sorte que cet amour nous comble de joie, le Christ s’offre lui-même comme notre nouvelle prudence. En le choisissant comme l’Ami premier de nos vies, nous lui permettons d’assumer tous nos liens humains pour leur offrir la mesure de sa charité. Le disciple du Seigneur Jésus est ainsi introduit dans la richesse insondable de son Amour pour le Père et pour tous les hommes.
Prier « Seigneur, viens nous inviter. Fais-nous vivre notre vie, non comme un jeu d’échecs où tout est calculé, non comme un match où tout est difficile, non comme un théorème qui nous casse la tête, mais comme une fête sans fin, où Ta rencontre nous renouvelle, comme un bal, comme une danse entre les bras de Ta grâce, dans la musique universelle de l'Amour.»« Mon Dieu, recueillez-nous en Vous, approfondissez-nous, dépouillez-nous de l'inutile, enfoncez en nous Vos pensées pour qu'elles germent. (…) Ouvrez nos cœurs à l'Espérance. Ainsi soit-il. » (Madeleine Delbrêl, 1904-1964).
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Toi le tout petit
Messages : 8395 Inscription : 03/05/2022
Sujet: Re: Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique 1/9/2022, 22:54
Aide à l'homélie - 23e dimanche C
1re lecture : Sagesse 9,13-18
Un sage qui.se réclame de Salomon, roi d'autrefois connu pour la grande sagesse que Dieu lui avait accordée, met par écrit ses réflexions de croyant peu avant Jésus Christ. Le chapitre 9 du livre est une longue prière pour obtenir de Dieu la sagesse. C'est la fin de cette prière que nous lisons.
L'auteur a conscience de la distance qui sépare les humains de Dieu. Il voit combien ils sont limités, par leur condition mortelle d'abord, dans leur compréhension du monde aussi. A plus forte raison ils ne pourraient entrer dans les perspectives divines si cela ne leur était donné. Mais de son monde, d'en haut, le Seigneur envoie la Sagesse et son Esprit Saint: lui, le Saint, nous enseigne lui-même comment lui plaire, comment marcher droit, et c'est ce qui nous sauve. La Pentecôte n'est pas loin.
Psaume 89 Tu fais retourner l’homme à la poussière ; tu as dit : « Retournez, fils d’Adam! » À tes yeux, mille ans sont comme hier, c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.
Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ; dès le matin, c’est une herbe changeante : elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos coeurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.
2e lecture : Philémon 9-17
On ne sait pas où Paul est en prison, mais il est prisonnier quand il écrit ce billet, et prisonnier « à cause du Christ Jésus ». On ne sait pas non plus comment ni pourquoi l'esclave Onésime se trouve près de lui, mais il lui a donné « la vie du Christ », sans doute par le baptême. Le ton de cette courte lettre (25 versets) est très personnel, et même affectif. Paul dit qu'Onésime est son enfant et demande à Philémon de l'accueillir comme un frère bien-aimé. Il fait était de son âge et de sa condition de prisonnier pour obtenir la faveur désirée. A l'époque un esclave n'avait pas le droit de fuir son maître et encourait une sévère punition s'il le faisait. Paul connaît le droit, mais il voudrait que le fugueur soit non seulement gracié, mais reçu comme il le serait lui-même. Il fait appel à l'amour de Philémon « envers le Seigneur Jésus et envers tous lés fidèles » ... dont Onésime fait partie désormais (v 5). Expliquez-moi : disciple Le disciple, selon les Évangiles et le livre des Actes,est celui qui se met à l'école d'un Maître. Il n'est pas seulement, ni d'abord, un élève qui entend un enseignement. Il suit son maître et s’attache à lui. Jean Baptiste a eu des disciples. Dès le début Jésus en a aussi. Des disciples viennent à lui, en grand nombre,parmi lesquels il désigne les Douze. Il leur demande de le préférer à tout le reste, et de partager sa manière de penser et de vivre, et même son sort.
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Toi le tout petit
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Sujet: Re: Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique 2/9/2022, 22:54
Un propos difficile à entendre par M. Domergue - Jésuite
Les mots de Jésus claquent ! Ils sont difficiles à entendre... trop exigeants ? Impossible à tenir ? La Vérité est-elle plus profonde que cette impression ? Le Père Marcel Domergue, jésuite, commente les lectures (Sagesse 9,13-18, psaume 89, Philémon 9b-10.12-17 et Luc 24,25-33) de ce 23e dimanche du temps ordinaire C Là où la traduction liturgique parle de « préférer » (son père, sa mère etc.), le grec dit « haïr », ce qui n'est pas pour atténuer le sentiment de révolte que provoquent en nous ces paroles. A la révolte succède une sorte de scepticisme: le Christ n'a pas pu nous dire de haïr nos proches. La preuve? En Matthieu 15,6 il déclare qu'honorer son père et sa mère est volonté divine; en 19,5-6, citant la Genèse, il parle de l'union de l'homme et de la femme comme d'un acte de Dieu lui-même. Dès lors, que peut bien signifier ce « haïr » contraire à l'ensemble de l'enseignement de Jésus? Hyperbole dans le style des écrits prophétiques, comme lorsqu'il parle, en Matthieu 5,29-30, de s'arracher un œil ou de se couper une main ? Sans doute, et la traduction liturgique n'a pas eu tort d'adoucir le « haïr » en « préférer », mot qui signifie « faire passer avant ». Un peu moins scandaleux, certes, mais encore dur à entendre, comme Matthieu (10,37) qui fait dire au Christ « aimer davantage ». Pour commencer à comprendre, il faut se souvenir que ce passage se situe dans le récit de la marche vers Jérusalem, vers la crucifixion. Là, Jésus va devoir renoncer à tout, accepter de tout perdre. Il nous « préférera » à tout ce que la création peut lui donner; il nous fera passer avant sa vie même. Le « venir à lui » du début de la lecture ne nous achemine pas vers un point d'arrivée: au verset 27, ce « venir à lui » devient « marcher à sa suite ». Au-delà des appuis fragiles de nos sécurités Père, mère, époux, épouse, enfants, frères, sœurs : tout l'environnement naturel, toutes les racines, tout ce que nous avons dans la vie pour nous situer, nous identifier, nous repérer. Tout ce qui nous apporte, ou peut nous apporter, sécurité, assurance. Jésus tient le même langage à propos des richesses. Notons les possessifs : « son » père, « sa » mère, « sa » femme... On peut se demander si Jésus ne nous invite pas tout simplement à renoncer à nos attitudes possessives, liées, justement, à notre hantise d'une sécurité qui ne repose pas sur l'Amour qui nous fait exister mais sur ce que nous possédons. Comme le dit Paul en 1 Corinthiens 7,29-31, il s'agit de posséder comme si l'on ne possédait pas. Au fond on retrouve l'expérience des parents de Jésus en Luc 2,29-35, quand Syméon les dépossède en quelque sorte de leur enfant pour le destiner à être « la lumière des nations et la gloire d'Israël ». Même scénario en Luc 2,41-50, où l'on voit Jésus leur échapper pour se consacrer aux affaires de son Père. Ce qui ne l'empêche pas de revenir avec eux à Nazareth et de leur demeurer soumis; bref, sans leur appartenir, il mène avec eux une vie normale, dans une relation vraie mais dépossédée. Inutile d'essayer de prendre ces attitudes par des efforts de volonté: il n'y a qu'un chemin pour y parvenir: regarder le Christ et choisir de le suivre ou, plus exactement : de vivre ce que la vie nous apporte et les privations, parfois cruelles, qu'elle nous impose en faisant nôtres les attitudes du Christ. De l'amour vers l'amour; de la vie vers la vie En fait, préférer le Christ à tous nos proches prend un sens nouveau quand on comprend que cette préférence consiste à faire nôtre son choix de donner sa vie « pour ses amis », pour ceux qu'il aime. Selon un paradoxe fréquent dans les évangiles, c'est en renonçant à ce que nous appelons "amour" que nous accédons à l'amour authentique. Nous n'aimons jamais autant ceux qui nous sont proches que lorsque nous mettons le Christ au-dessus de tout. Et, notons-le, au-dessus de notre propre vie. Là encore, de même que nous accédons au véritable amour de nos proches en renonçant à un amour possessif, nous sommes invités à nous libérer d'une certaine manière de concevoir la vie pour accéder à la vie véritable, celle qui surmonte la mort; cette mort vers laquelle marche le Christ « donnant sa vie »: c'est en la donnant qu'il la sauve. En fin de compte, nous sommes appelés à préférer le Christ à tout et à tous pour le retrouver et l'aimer en tous, à commencer par nos proches. Alors notre amour trouvera sa vérité en s'imprégnant de respect, cette « crainte de Dieu » dont parle l’Écriture. Marcher à la suite du Christ nous oblige à quitter les sécurités du « déjà là », du bien connu qui ne nous réserve pas de surprises et que nous maîtrisons, cet environnement humain que nous croyons posséder mais qui peut nous enfermer. En nous ouvrant à l'avenir du Christ, nous libérons aussi nos proches pour qu'ils puissent accueillir ce qui vient.
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Toi le tout petit
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Sujet: Re: Dimanche 4 septembre 2022, 23e dimanche TO année C, homélie - étude biblique 3/9/2022, 23:28
Comment bâtir du solide avec une Société, une Eglise Liquide ?
Arnaud Join-Lambert nous explique que ce sont les théologiens anglo-saxons, qui les premiers, ont approfondi le concept d'Eglise liquide, comme Pete Ward dans son ouvrage paru en 2002 : "Liquid Church : A bold vision of how to be God’s people in worship and mission - a flexible, fluid way of being church" ; en français - L'Eglise liquide : Une vision audacieuse de la manière d'être le peuple de Dieu dans le culte et la mission - une manière souple et fluide de faire église. Pour lui, L'église liquide s’inscrit dans la mobilité et la flexibilité de la société d’aujourd’hui.
Arnaud Join-Lambert explique qu'appliquer à l’Église, "la liquidité traduit plusieurs déplacements spécifiques, dont une vie chrétienne basée sur l’activité spirituelle et non sur des structures, un décentrement de l’office dominical, une part croissante des 'commençants' ou des 'recommençants 'par rapport aux fidèles de toujours, et le passage limité dans le temps au sein d’une église précise."
L'accent est donc mis sur toutes les relations et les moments qui font église : vie chrétienne dans des communautés informelles, mouvements, festival de musique, etc, plutôt que sur l'organisation sociale et les structures : "c’est l’activité spirituelle des participants qui constitue le fondement de l’église et non plus des structures et des bâtiments". "La question fondamentale n'est pas tant la structure que la manière de mettre en oeuvre la mission" et "la véritable église, ce n’est pas l’organisation sociale, mais la Parole de Dieu".