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 La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)

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MessageSujet: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 10:32




Chrétiens dans la société, la doctrine sociale de l’Église




Comment vivre en chrétien dans la société ?


 Les chrétiens ont-ils quelque chose à dire à la société lorsqu’elle fait des choix ? 


C’est ce que nous croyons.

Avoir la foi, ça change les choses, ça change notre regard sur les autres, sur le travail, sur l’argent, sur la personne humaine… 



Depuis que notre société actuelle est apparue, façonnée par la démocratie et l’économie d’entreprise, l’Église a développé toute une réflexion riche et profonde pour discerner, à l’écoute de chaque époque, la manière dont la Bible peut aider les chrétiens à œuvrer à un monde plus juste.


 C’est ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Église...

Pour cette série, vous rencontrerez de nouveaux visages : frère Jacques-Benoît Rauscher, qui enseigne l’éthique à Fribourg, sœur Christine Gautier, de Dax, qui a travaillé sur la théologie du travail, Thomas Ailleret, de la Communauté de l’Emmanuel, en Vendée, et frère Pierre Januard, spécialiste des questions de finance responsable.




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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 10:38

Vivre la doctrine sociale de l’Église



Sœur Christine : On m'a demandé de parler de la « Doctrine Sociale de l’Église », mais moi je sèche un peu, tu ne pourrais pas m'aider ?

Frère Jacques-Benoît : Je comprends que tu sèches un peu : « doctrine » c'est quand même poussiéreux, « social », c'est très marqué…


Sœur Christine : … et « de l'église ». L’Église, elle est née bien avant la doctrine sociale. Tu crois que ça intéresse encore quelqu'un ?


Thomas : … mais moi ça a changé ma vie !



Dans la Bible


Sœur Christine : La doctrine sociale de l’Église c'est vieux comme le monde. Dieu a créé le monde et il nous l’a donné en partage. Il nous invite à le partager. Ça, c'est de la « doctrine sociale » déjà.


Les sabbats dans la Loi


Et puis, dès le début de la Bible dans l'Exode, le Lévitique et le Deutéronome, on va trouver les premières lois qui régissent le « vivre ensemble » du peuple de Dieu dans la « terre promise ». Il y a par exemple dans ces lois, les années sabbatiques, tous les sept ans. Les sabbats, en fait, ils nous aident à vivre notre relation aux biens et aux autres dans la lumière de notre relation à Dieu. Et ça c'est de la « doctrine sociale ». Il y a les années jubilaires tous les cinquante ans, en l'honneur de Dieu, qui a donné la terre à tous et qui veut que personne ne soit privé de la terre. On remet alors les compteurs à zéro. On libère les esclaves, on met la terre au repos et c'est reparti pour un tour.


Le jeûne chez Isaïe


Et puis les grands prophètes ont continué un peu dans ce sillage. Regarde ! Si tu prends Isaïe, il va te parler du jeûne. Le jeune, c'est un acte éminemment personnel qui nous relie à Dieu. Mais en fait, tu ne peux pas être relié à Dieu si tu n’es pas relié aux autres, alors voilà ce qu'il nous dit du jeûne :
Isaïe 58, 6-7 (TOB) : Le jeûne que je préfère, n'est-ce pas ceci : dénouer les liens provenant de la méchanceté, détacher les courroies du joug, renvoyer libres ceux qui ployaient, bref que vous mettiez en pièces tous les jougs ! N'est-ce pas partager ton pain avec l'affamé ?
C'est très concret dans nos vies ! Et c’est de la « doctrine sociale ».


Jésus proclame un Royaume d’accueil


Cependant le plus grand des prophètes c'est Jésus quand même ! Eh bien comment a-t-il inauguré sa prédication dans la synagogue de Nazareth ? Il a repris le prophète Isaïe :
Luc 4, 18-19 (TOB) L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d'accueil par le Seigneur.
Et ça, cela s'accomplit en Jésus. Donc en fait, il nous invite à nous accueillir mutuellement, à libérer les opprimés et nous rejoindre dans notre vie. Et ça c'est de  la « doctrine sociale ».
Car en fait, quand tu rencontres Jésus personnellement, ça transforme vraiment la vie. Par exemple Zachée, lui qui était le chef des collecteurs d'impôts, un petit peu voyou, un petit peu voleur, il en mettait dans ses poches au passage. Mais quand il a rencontré Jésus, quand il l'a accueilli chez lui, ça a changé sa vie. il a dit : « je partage la moitié de mes biens aux pauvres » et il a voulu réparer ses torts en redonnant le quadruple. C’est encore de la « doctrine sociale ».
Donc en fait ça a des racines très profondes dans la Bible, la « doctrine sociale », mais ça doit nous rejoindre très concrètement dans notre vie.


Dans l'Église, à l’époque moderne



Frère Jacques-Benoît : Alors la « doctrine sociale de l'Église », elle repose évidemment sur la Bible, sur une longue tradition mais ce qu'on appelle souvent « doctrine sociale de l'Église », c'est surtout les encycliques que les papes ont écrites au cours des siècles et en particulier à partir de la fin du XIXe siècle. Ainsi on peut trouver trois grandes périodes principales quand on parle de « doctrine sociale de l'Église ».


A partir de 1891 : proposer à nouveau les anciennes solutions


La première, elle commence en 1891 avec l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII. Il essaye de répondre aux questions qu'on se pose à ce moment-là, notamment à cause du développement de la grande industrie qui change beaucoup de choses dans le monde économique et dans la vie sociale, dans la manière dont se passent les relations entre les personnes. Le pape Léon XIII va essayer de proposer une philosophie chrétienne qui existait déjà au Moyen-Age, mais dans ce nouveau contexte.


Quarante ans après, son successeur Pie XI sort un autre texte qui s'appelle Quadragesimo Anno, en 1931, et là c'est un autre contexte. C'est la crise des années 30, mais il va continuer de préciser à partir de toute une réflexion chrétienne, comment on peut se positionner par rapport à l'économie, par rapport aux relations professionnelles. Notamment il va montrer que, quand on est chrétien, on ne peut pas admettre le communisme, mais on ne peut pas non plus admettre un libéralisme complètement dérégulé.


Cette première période est importante parce qu'elle montre vraiment que l'Église s'intéresse aux évolutions du monde contemporain. Malgré tout, elle est marquée par le fait qu’on a essayé de reproposer des solutions anciennes sans forcément entrer directement dans un dialogue avec le monde contemporain.


Les années 1960 : Le dialogue avec le monde


Une deuxième période dans le développement de la « doctrine sociale de l'Église » peut être située autour des années 1960. C’est un moment où l'Église réfléchit sur son rapport au monde, notamment à travers le Concile Vatican II. C’est aussi le temps de grands bouleversements dans la société. C’est la période de grande croissance et de progrès économiques que l’on appelle les « Trente Glorieuses ». Et en même temps, le monde est sous la menace d'une  nouvelle guerre importante entre le bloc soviétique et le bloc occidental.


On peut retenir deux grands textes de cette période :


 l'encyclique Pacem in Terris, du pape Jean XXIII, en 1963, où Il développe la volonté de l'Église de promouvoir la paix et ensuite l'encyclique Populorum Progressio du pape Paul VI, où il parle du développement des peuples, en particulier des peuples que l’on appelle à l'époque le « tiers-monde », qui accèdent au fur et à mesure à l'indépendance.


Cette période est marquée par le fait que l’on n'est plus tout à fait sûr d’avoir une doctrine qui pourrait parler à toutes les époques, à tous les pays du monde, à tous les peuples. Et on se demande si on n’aurait pas plutôt intérêt à développer des conseils locaux qui seraient donnés par des évêques, plutôt qu’une grande doctrine qui viendrait de Rome. Il y a une réflexion à ce moment-là sur la manière dont l'Église, et en particulier sa « doctrine sociale » pourrait dialoguer avec le monde. Cette deuxième période, s'il fallait la résumer en un mot, ce serait le « dialogue ». C'est l'idée de dire que l'Église est avec d'autres institutions, d'autres courants de pensées, en train de chercher des solutions à des problèmes qui ne sont pas si simples et dont elle ne prétend pas avoir une solution universelle à proposer.


A partir de 1979, l’Église propose, en dialogue


Il y a une troisième période qui commence avec Jean-Paul II. On pourrait un peu dire que c'est la période « doctrine sociale » et « nouvelle évangélisation », parce que le pape Jean-Paul II affirme que l'Église a bien une doctrine à proposer, une doctrine qui est centrée sur la Bible et sur la Tradition et qui en même temps, est en dialogue avec le monde. Il va donc développer toute une série de réflexions pendant son pontificat, par exemple sur le travail, sur le développement, sur les relations économiques.


Ses réflexions vont être poursuivies par ses successeurs le pape Benoît XVI, par exemple avec son encyclique Caritas in Veritate et puis le pape François en 2015 avec l'encyclique Laudato Si, sur l'écologie. François se situe vraiment dans cette perspective de doctrine sociale et nouvelle évangélisation parce qu’il affirme que ce qu’il va dire sur l'écologie est lié aux questions que les hommes se posent mais en même temps il va aller puiser ses réflexions dans toute la tradition judéo-chrétienne, dans la Bible, dans toute une série d'écrits pour montrer qu’aujourd’hui encore, ils peuvent nous parler.


Cette troisième période est certes dans la perspective de la deuxième, c'est à dire une perspective de dialogue. Elle aussi admet qu’on a des problèmes compliqués à régler, et qu’on est un petit peu comme tout le monde, parfois on ne sait pas très bien comment se situer… Mais on se rappelle néanmoins qu'on a l'Évangile, qu'on a une tradition très longue, qui nous permet de nous rappeler qu’on a aussi les réponses que des hommes, à travers les siècles, ont essayé d'apporter sous le regard de Dieu.
Alors voilà trois périodes qui décrivent la « doctrine sociale » avec des grands textes qui les marquent et qui sont comme des boussoles, des points de repère pour avancer sur notre chemin.


En pratique



Thomas Ailleret : Moi, ce que j'aime beaucoup dans la « doctrine sociale de l'Église » c'est qu’il y a cinq principes qui viennent vraiment éclairer plein de situations très concrètes.


La dignité de la personne humaine


Le premier c'est la dignité de la personne humaine. C’est l'idée qu'on est tous infiniment dignes d'être aimés. Et cela concrètement, ça se voit par exemple sur internet dans les discussions où je me demande comment je traite l'autre ? Je crois que ce principe va vraiment nous aider à poser des mots justes quand nous parlons des gens.


Le bien commun


Le deuxième principe c'est le bien commun. Le bien commun c'est ce qu'on essaye de construire ensemble, pour tous ensemble grandir. Et ça je crois que ça vient beaucoup éclairer ce qu'on fait au travail. Quand on travaille, dans une entreprise, une administration, une association, on a toujours un but. Il peut être de nourrir, d’aider, de produire quelque chose pour le bien des clients. Et c'est important de se rappeler à quoi sert l'entreprise dans laquelle on se trouve.


La destination universelle des biens


La troisième chose, c'est le principe de la destination universelle des biens. C'est l'idée que les biens dont on dispose ne sont pas destinés à nous, mais sont destinés à être utilisés pour le bien commun, pour le bien de tous.


Et cela se traduit de manière vraiment très particulière dans le couple. Quand on a des objectifs communs : on veut faire grandir la famille, on veut passer du bon temps ensemble, faire des œuvres de charité, ce serait dommage d'avoir deux portefeuilles.


La subsidiarité


Le quatrième principe c'est la subsidiarité. Ce mot est un peu compliqué, il signifie de faire décider le plus possible par le niveau le plus bas.


Ainsi dans une entreprise, on peut imaginer que ça signifie donner des délégations ou donner des marges de manœuvre aux employés pour qu'ils puissent eux-mêmes construire des choses et contribuer à ce bien commun dont on parlait tout à l'heure.
Mais finalement dans la famille aussi c'est un principe qui est important. J'ai quatre enfants et il y a un moment dans la vie de l'enfant où il doit apprendre à s'habiller tout seul. Il y a aussi un moment dans la vie de l'enfant où il doit apprendre à choisir lui-même les habits qu’il va mettre le lendemain. Et il y a un moment dans la vie de l'enfant, alors beaucoup plus tard, où il va même falloir qu'il ramène de l'argent lui-même pour pouvoir acheter ses habits. Et ça c'est l'apprentissage de la vie et c'est possible si les parents laissent la place. C'est vraiment ça le principe de subsidiarité : laisser la place pour faire grandir.


La solidarité


Et le cinquième principe, c'est la solidarité. Le mot est un peu plus connu pour les chrétiens. Il s’agit vraiment d’accepter de donner de soi pour l'autre. Cela peut se faire de plein de manières différentes : donner un peu d'argent etc…


Je me rappelle un contexte professionnel, il y a de nombreuses années, où il y avait autour de moi beaucoup de mensonges et beaucoup de problèmes sur la vérité. Eh bien dans un contexte comme celui-là, un acte d'amour, un acte de solidarité, c'est peut-être être capable de donner un peu d'informations à la personne qui en a besoin pour bien faire son travail. Et quand on fait ça, on voit tout de suite que ça porte du fruit. Cela réveille les gens autour de nous.


La suite du Christ


Finalement où est-ce que ça nous amène ces cinq principes ? Mais tout simplement à la suite du Christ. Je vais prendre juste deux exemples : La subsidiarité, c'est se mettre à la suite du Christ qui envoie ses apôtres à sa place chasser les démons. Et la solidarité c’est se mettre à la suite du Christ, lui qui est mort pour nous.
 
Pour aller plus loin :
https://www.theodom.org/serie/ecologie-chretienne/
https://www.doctrine-sociale-catholique.fr/
https://jeuneetengage.org/
https://zachee.com/

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 10:45

L’Église milite pour les femmes



Saint Paul écrit aux Galates : « Il n'y a plus l’homme et la femme ; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus. » (Galates 3, 28). C’était révolutionnaire à l’époque : tous ont la même dignité comme créatures et enfants de Dieu, mais est-ce vrai dans la pratique ? Et aujourd’hui l’Église s’intéresse-t-elle au sort des femmes ? Agit-elle en leur faveur ? Compte-t-elle sur elles ?



L’Église aussi dénonce un manque d’égalité homme/femme


L’Église s’est risquée plusieurs fois à parler de la place des femmes dans le monde, question sensible pour elle. Partons de notre époque, du Pape François :


« L’organisation des sociétés dans le monde entier est loin de refléter clairement le fait que les femmes ont exactement la même dignité et les mêmes droits que les hommes. On affirme une chose par la parole, mais les décisions et la réalité livrent à cor et à cri un autre message. » (Encyclique Fratelli Tutti, §23)


François note donc un écart entre la théorie (l’égale dignité de la femme par rapport à l’homme) et les pratiques, ainsi que les mentalités qui sont à l’origine de ces pratiques.


 Ce retard vaut pour les sociétés et pour l’Église aussi d’ailleurs. L’horizon qu’il nous fixe donc comme un défi est de combler ce retard. Mais pourquoi ce retard ?

Le premier féminisme (1850-1945) et l’Église


Petit retour en arrière. Les courants féministes existent depuis plus d’un siècle, ils sont de diverses tendances (les féministes libérales, les socialistes, les postmodernes et autres…), et progressent par vagues et selon une certaine géographie. Nous n’avons pas le temps d’en retracer toute l’histoire et la sociologie mais tentons de situer l'Église dans ce grand mouvement.


A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les féministes militaient pour le droit de vote, les fameuses « suffragettes », d’abord dans le monde anglo-saxon. En France, c’est seulement après la seconde guerre mondiale que nous avons obtenu le droit de vote.


L’Église y tient sa place, avec par exemple, en France, la Ligue des Femmes Françaises, qui permet aux femmes de s’investir en politique dès le début du XXe siècle. D’ailleurs, dès le Moyen Age, des femmes prenaient part aux conciles, des assemblées d'Église locales ou régionales.

Femme au foyer et religieuse missionnaire


Pourtant fin XIXe, le discours officiel de l’Église sur la femme reste très marqué par des représentations de son époque. L'Église commence à se prononcer sur les réalités sociales en 1891, avec la première encyclique sociale de Léon XIII : Rerum Novarum. En latin dans le texte, cela veut dire : « de choses nouvelles ». Voici ce qu’il dit des femmes :
« Il est des travaux moins adaptés à la femme, que la nature destine plutôt aux ouvrages domestiques ; ouvrages d'ailleurs qui sauvegardent admirablement l'honneur de son sexe et répondent mieux, par nature, à ce que demandent la bonne éducation des enfants et la prospérité de la famille. » (Rerum Novarum, §42)


En fait, Léon XIII entend protéger les femmes exploitées par l’économie industrielle et les extraire du travail à la chaîne en usine. La femme au foyer à son époque est ce qui met le plus la femme à l'honneur.


Mais l’Église, ce n’est pas uniquement la voix officielle de l’enseignement du Pape. Le XIXe siècle a aussi vu fleurir une foule d’ordres religieux féminins qui se sont dévoués à des œuvres sociales, entre autres pour la promotion des femmes. Ce sont donc des femmes qui ont pris en main leur destin et cherché à améliorer celui d’autres femmes, en assumant de grosses responsabilités, mais dans le cadre très strict de vœux de pauvreté, chasteté, obéissance et souvent en étant soumises à des hommes d’Église de qui dépendait la survie de leur ordre.


Dans les années 1930 pourtant, l’Église présente encore la situation de la femme au foyer comme un trône royal. Elle rejette une émancipation qu’elle voit comme une corruption de l'esprit de la femme et de la dignité maternelle : une fausse liberté et une égalité non naturelle (Pie XI, 1930, Casti connubi). Mais ce n’est pas le dernier mot de l’Église.

La période conciliaire : l’émancipation louée par les papes.


Avec le Concile Vatican II, dans les années 1960, le discours commence à changer, accueillant tout le mouvement des droits humains et l’intégrant dans son vocabulaire propre. C’est ainsi que le Concile affirme :
« Il est affligeant de constater que ces droits fondamentaux de la personne ne sont pas encore partout garantis. Il en est ainsi lorsque la femme est frustrée de la faculté de choisir librement son époux ou d’élire son état de vie, ou d’accéder à une éducation et une culture semblable à celles que l’on reconnaît à l’homme. » (Gaudium et Spes, §9)


Il devient normal que « les femmes, là où elles ne l’ont pas encore obtenue, réclament la parité de droit et de fait avec les hommes. »


 (Gaudium et Spes, §9). L'Église accueille alors l'émancipation de la femme comme un progrès. Certes il y a encore du chemin à faire, mais depuis 1965 des pas ont été faits.


Jean-Paul II par exemple, à l’occasion d’une conférence mondiale sur la femme qui s’est tenue à Pékin en 1995, a remercié les femmes et a demandé pardon pour les entraves à la libération de la femme venues d’hommes d’Église. Il lance aussi un appel :


« Il est certain qu'il reste encore beaucoup à faire pour que la condition de femme et de mère n'entraîne aucune discrimination. Il est urgent d'obtenir partout l'égalité effective des droits de la personne et donc la parité des salaires pour un travail égal, la protection des mères qui travaillent, un juste avancement dans la carrière, l'égalité des époux dans le droit de la famille, la reconnaissance de tout ce qui est lié aux droits et aux devoirs du citoyen dans un régime démocratique. »

Les femmes dans l’Église


Là, le Pape Jean-Paul II parle de la place dans la société. Quelques années plus tard, le Pape François a aussi le courage de se pencher sur la situation des femmes dans l’Église, avec une précision : l’Église c’est très majoritairement des laïcs, comme vous et moi, et très minoritairement ceux que l’on appelle des ministres ordonnés : les prêtres. Dans sa première lettre, La joie de l’Evangile (Evangelii Gaudium), François écrit : « Il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église. » (§103)


Il appelle aussi à ce que les femmes soient présentes dans la vie sociale, et le travail « et dans les divers lieux où sont prises des décisions importantes, aussi bien dans l’Église que dans les structures sociales. »


Soyons francs : s’il lance cet appel, c’est précisément parce qu’il y a un problème… c’est un problème de société dont l’Eglise se saisit, un véritable défi pour devenir cohérent avec ce que l’on affirme en principe sur la femme. 


C’est pourquoi le pape François ose affirmer que :


« Les revendications des droits légitimes des femmes, (...) posent à l’Église des questions profondes qui la défient et que l’on ne peut éluder superficiellement. » (Evangelii Gaudium, §104)


La tâche est immense et très franchement on peut se demander si ces mots ne vont pas rester lettre morte. 


Effectivement depuis 2013, à part quelques nominations dans la curie (c’est-à-dire les ministères du Vatican), les mentalités ont-elles vraiment changé ? 


Disons que ce défi est l’horizon qui, pour une fois, est nettement pointé du doigt dans un texte officiel. 


Pour atteindre l’horizon, pas d’autre moyen que de faire un pas après l’autre, sans nous décourager si l’horizon semble s’éloigner au fur et à mesure que nous avançons.

Les femmes de l’Évangile


Et puis, si dans l’Évangile les femmes semblent ne pas beaucoup compter, elles ont une présence stratégique. 


C’est même à deux femmes que Dieu a confié son œuvre de salut, deux Marie. L’une a accepté de devenir la mère de Dieu, au risque de passer pour une fille-mère. Et c’est son audace qui a permis de lancer toute l’humanité dans l’aventure de l’amitié avec Dieu. 


L’autre, Marie-Madeleine, a été choisie comme premier témoin de la Résurrection et mandatée par Jésus pour annoncer sa victoire sur la mort et sur toute forme de mal. 


Or sans cette annonce, pas de foi possible. Cela lui a valu le titre bien mérité d’Apôtre des Apôtres. 


Toutes deux ouvrent un chemin, n’ayons pas peur de nous y engager !
 
 
Vidéo réalisée en collaboration avec frère Rémi-Michel Marin-Lamellet.
 
Pour aller plus loin :
https://www.theodom.org/serie/ecologie-chretienne/
https://www.doctrine-sociale-catholique.fr/
https://jeuneetengage.org/
https://zachee.com/


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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 10:50

S’engager en politique, par amour !



Vous connaissez Ponce Pilate ? Ce procureur romain qui a reçu Jésus au moment de son procès. Voyant que Jésus était condamné de façon injuste, Ponce Pilate a eu cette phrase célèbre : « je m’en lave les mains ». Il voulait dire par là : « je ne vais pas m’engager davantage pour cet homme ». Il ne se rendait sans doute pas compte que cet homme, c’était le Fils de Dieu que, par son manque d’engagement, il contribuait à condamner.
Et nous, quand on refuse de faire un pas, de s’engager pour d’autres, n’est-ce pas pour le Christ qu’on reste indifférent ?



Famille, Église, société, où s’engager ?



L’engagement politique ne consiste pas seulement à être candidat à la présidence de la République ! Nous pouvons nous engager dans la vie de notre quartier, dans la vie de notre entreprise, dans la vie de notre région ou de notre pays… J’entends déjà deux objections à ce que je dis.


Voix off : Perso, je m’engage dans ma famille, et c’est déjà pas mal !


Certes, notre premier devoir, c’est de s’occuper de nos proches. Mais l’amour chrétien ce sont des relations du quotidien qui peuvent s’épanouir toujours plus largement.


L’amour donne une substance authentique à la relation personnelle avec Dieu et avec le prochain. Il est le principe non seulement des micro-relations : rapports amicaux, familiaux, en petits groupes, mais également des macro-relations : rapports sociaux, économiques, politiques. (Benoît XVI, Caritas in Veritate, §2)


Le chrétien est appelé, là où il le peut, à élargir son souci de l’autre à une échelle toujours plus haute. 


Le pape Pie XI, au début du XXe siècle, disait que l’engagement politique est une forme élevée de charité car elle consiste à se mettre au service d’un grand nombre de personnes (discours du 18 décembre 1927).


Voix off : Oui, mais l’urgence aujourd’hui, c’est quand même l’Église : il n’y a qu’à voir combien il est difficile de trouver des bénévoles !


Le pape Jean-Paul II a beaucoup mis en garde les fidèles chrétiens qui ne voudraient s’engager que dans l’Église (Exhortation apostolique Christifideles Laici, sur la vocation des laïcs dans l’Église et dans le monde, 1988). Il indique que la vocation du fidèle chrétien est de s’engager dans le monde et de porter l’Évangile dans le monde du travail, de la politique etc... 


Le chrétien est appelé à s’engager au service des autres, au-delà de son cercle familial. Il est appelé à s’engager pour le monde, et pas seulement dans l’Eglise.


S’engager, c’est faire des compromis ?



Voix off : enfin quand on voit les politiques, voire les associations, c’est un monde cruel et par toujours très net.


Il est vrai que l’engagement n’est jamais facile. Mais une des qualités de celui qui s’engage est de savoir prendre des décisions difficiles dans des contextes incertains. C’est pour cela que la vertu traditionnellement associée à l’engagement politique est la prudence.


Par prudence, il ne faut pas entendre « frilosité » mais capacité à traduire en pratique une exigence de charité.


« Bien que dans les principes généraux, il y ait quelque nécessité, plus on aborde les choses particulières, plus on rencontre de défaillances […]. Dans le domaine de l’action, au contraire, la vérité ou la rectitude pratique n’est pas la même pour tous dans les applications particulières, mais uniquement dans les principes généraux […]. Plus on entre dans les détails, plus les exceptions se multiplient » (saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Ia IIae, Qu. 94, art. 4.).


Quelles causes choisir ?



Voix off : Comment faire pour s’engager ?
La doctrine sociale de l’Église n’est pas le programme d’un parti politique. L’Église ne donne pas de consignes de vote ou d’engagement pour un parti ou pour un autre. Mais elle donne des éléments de réflexion.


 Ceux-ci permettent de savoir, dans des situations compliquées, quels choix d’engagement poser dans le domaine politique.
Il s’agit en particulier de défendre la dignité de chaque personne humaine, de construire le bien commun, de vivre de manière solidaire avec chaque homme en particulier avec les plus faibles, et de laisser à chaque homme (y compris aux plus faibles) une certaine liberté d’action, une certaine créativité…


Voix off : Tous les catholiques devraient s’engager de la même manière alors ?
Aujourd’hui certains chrétiens réfléchissent sur la manière la plus adéquate de s’engager.


 Certains vont faire valoir qu'il est trop difficile de changer les structures de nos sociétés et qu’il vaut mieux créer des petites communautés exemplaires, faire en sorte que nos églises, nos paroisses soient des lieux qui soient des modèles pour le reste de la société. D’autres proposent, au contraire, de faire des petits pas et de s’engager dans des partis politiques, dans des syndicats, dans des associations qui ne sont pas nécessairement chrétiens mais qui, en faisant des propositions concrètes et parfois modestes, pourront changer un petit peu le monde et le rendre plus humain donc plus chrétien.


La doctrine sociale de l’Église est-elle de droite ou de gauche ?



On l’a déjà dit, la doctrine sociale de l’Église n’est pas le programme d’un parti politique. Certains de ses principes pourraient être utilisés, s’ils sont pris isolément, par tel ou tel courant politique. Prise toute seule, la dignité de l’homme pourrait, par exemple, virer à de l’individualisme. La subsidiarité pourrait aboutir à une forme de libéralisme qui défend l’autonomie de l’entreprise, une limitation du rôle de l’État… Autant de valeurs qui sont plutôt classées à droite.


Mais prise isolément, la recherche du bien commun peut facilement conduire à une forme de communisme. Et prise toute seule la solidarité pourrait être perçue comme une valeur marquée à gauche.


Autrement dit à gauche comme à droite on pourrait trouver des valeurs qui permettent de se réclamer de la doctrine sociale de l'Église. Mais la doctrine sociale de l'Église n’est pas un supermarché où l’on fait son choix parmi un ensemble de notions. 


Ces quatre notions (solidarité, subsidiarité, bien commun et dignité de la personne) sont liées les unes aux autres. Au fond, la doctrine sociale de l'Église, c’est comme une espèce de catamaran qui fonctionnerait sur quatre bouées. 


Parfois, en fonction des situations, il faut plutôt s’appuyer sur l’une ou sur l’autre. Mais pour avancer, il ne faut en perdre aucune !
 
Tout chrétien est appelé à être un saint. Et un saint n’est pas seulement quelqu’un qui évite de faire le mal. C’est quelqu’un qui fait le bien et pour cela accepte de prendre des risques.


 Acceptons de prendre des risques ! Car il y a aujourd’hui encore dans nos quartiers, dans nos communautés, dans nos villes, dans nos pays, à travers le monde des personnes qui attendent notre engagement et vis-à-vis desquelles nous ne pouvons pas nous comporter comme de petits Ponce Pilate !
 
Pour aller plus loin :
https://www.theodom.org/serie/ecologie-chretienne/
https://www.doctrine-sociale-catholique.fr/
https://zachee.com/

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 10:58

Tous dignes ! Un peu de respect SVP.



Préserver la dignité humaine… tout le monde est d’accord avec le principe. 


Mais en pratique c’est beaucoup plus compliqué. Regardez : certains vont parler du « droit de mourir dans la dignité » pour légitimer le suicide assisté ou l’euthanasie.


 D’autres vont vous dire que de telles pratiques sont contraires à la dignité de l’homme qui implique que la vie soit préservée jusqu’au bout. 


Alors qu’entend-on par « dignité humaine » ? Le chrétien a-t-il une vision spécifique de cette dignité ?


D’où vient la dignité des personnes humaines ?


Pour un chrétien la dignité de l’homme est fondamentale parce qu'elle vient directement de Dieu. 


Pour bien le comprendre il faut se rappeler que, dans le livre de la Genèse, on nous dit que Dieu crée l’homme à son image et à sa ressemblance. Il est au sommet de toutes les créatures matérielles et il a une part de lui-même qui le rapproche des créatures spirituelles.


En plus, le Fils de Dieu lui-même s’est fait homme en Jésus-Christ. L’homme a donc une très haute dignité parce qu’il est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et qu’il est appelé à participer à la vie de Dieu.


Dieu connaît chaque personne par son nom et chaque personne a du prix à ses yeux. Un passage du prophète Isaïe dans l’Ancien Testament le résume très bien :


« Ainsi parle le SEIGNEUR qui t'a créé, Jacob, qui t'a formé, Israël: Ne crains pas, car je t'ai racheté, je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi. » (Isaïe 43, 1)


Rappeler cela est fondamental quand on parle de questions morales ou éthiques. Le risque est en effet de foncer tête baissée sur des problèmes à régler, sur des questions techniques.


Souvent, je crois qu’on ne peut pas bien discuter si on ne revient pas à la base. 


La base c’est d’où on vient et où on va. D’où on vient ? 


De Dieu qui nous veut à son image et à sa ressemblance ! 


Où on va ? Vers Dieu pour partager le bonheur de le voir dans l’éternité. 


Avant toute question sur la vie personnelle ou sociale de chacun, rappelons-nous ces choses fondamentales. 


Les oublier ce serait comme se lancer dans une opération chirurgicale en oubliant qu’un être humain a besoin de respirer de l’air ou réfléchir à la décoration d’une maison avant d’en avoir posé les fondations. L’homme vient de Dieu et va vers Dieu. C’est de là qu’il tire sa dignité.

Et ça change quoi concrètement ?


En fait, si vous voulez comprendre beaucoup de prises de position de l’Église, gardez en tête la défense de la dignité humaine, vous verrez le fil qui les relie toutes. 


Le pape François l’exprime très bien dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium en 2013 : Il parle dans le même passage (§§ 210-215) : des migrants, des personnes réduites à des formes d’esclavage moderne, des minorités persécutées, des femmes discriminées, des enfants à naître, mais aussi de la Création fragile à préserver.


Même un enfant tout petit ou encore à naître, même une personne très malade ou très âgée porte en elle-même une dignité qui lui vient du fait qu’elle appartient à une humanité créée par Dieu. 


Cette dignité n’est pas liée au fait qu’elle peut réfléchir ou non, parler ou non, être en rapport ou non avec son entourage… 


L’être humain, tout être humain, de sa conception à sa mort naturelle, a une dignité parce qu’il est créé, racheté, accompagné par Dieu. Rien ne peut effacer en la personne humaine cette dignité profonde qui vient de Dieu.


On le voit bien, la question de la défense des plus pauvres, la défense du respect de la vie, de son origine à sa fin à travers (par exemple l’opposition à l’avortement ou l’euthanasie) sont des éléments cohérents dans la pensée de l’Église qui découlent directement de sa conception de la dignité de l’être humain. On n’a donc pas à choisir entre la défense des positions de l’Église sur la vie et /ou sur les positions sociales. 


Tout cela est un ensemble parce que c’est bien l’humain, créé et sauvé par Dieu, dont chaque chrétien est appelé à défendre la dignité.


Voix off : Comment agir pour préserver la dignité humaine ?


Pour répondre à cette question, je ne voudrais pas vous livrer un grand discours. Je voudrais plutôt vous présenter deux exemples.

Frère Antonio de Montesinos, défenseur des indiens


Le premier est celui d’un homme, un religieux dominicain du XVIe siècle. Il avait été envoyé sur l’île d’Hispaniola en Amérique latine, l'actuelle île sur laquelle se trouve Haïti et la République dominicaine. Il s’appelait frère Antonio de Montesinos. 


Lors de l’Avent 1511, il a dénoncé avec une grande force l’esclavage auquel les indiens avaient été réduits par les colons européens.


 Reprenant l’expression de saint Jean-Baptiste, il s’était écrié : « je suis la voix qui crie dans le désert » ajoutant à propos des Indiens: « ne sont-ils pas des hommes ! »


 Le sermon de Montesinos a eu un écho énorme et il a été reçu jusqu’à la cour du roi d’Espagne. Considérant la manière dont Dieu traite les hommes et voyant un tel contraste avec l’esclavage des Indiens, il avait compris la nécessité de se révolter. Dieu et sa parole sont un rempart pour protéger la dignité de l’être humain quand il est maltraité.



Dorothy Day, défenseure des travailleurs et de la paix


L’autre exemple que je voudrais vous proposer est beaucoup plus proche de nous. Il s’agit d’une femme du XXe siècle. Elle s’appelle Dorothy Day et a vécu aux Etats-Unis. Elle a milité pour la reconnaissance des droits des femmes. Elle a aussi cherché à secourir les plus discriminés dans la société de son temps. Dorothy Day, qui, avant sa conversion, a connu une vie sentimentale mouvementée, a aussi vécu un avortement, s’est convertie au moment de la naissance de son premier enfant. 


Elle s’est émerveillée devant cette vie qu’elle et le père de son enfant avaient pu mettre au monde. Elle a été portée par la grandeur de la vocation humaine. Devenue chrétienne, elle est restée militante. Elle a, en particulier, cherché à accueillir les plus pauvres dans des communautés qu’elle a fondées. 


Mais elle est surtout connue pour son engagement pacifiste. En raison de sa foi, elle ne pouvait accepter la guerre, qu’elle voyait comme une blessure dans le Corps du Christ dont elle se savait membre et auquel tous les hommes ont vocation à appartenir.


Son procès en béatification a été ouvert par le pape Jean-Paul II et le pape François l’a souvent citée comme modèle. Un bel exemple de la défense de la dignité humaine, comprise comme émerveillement face à la vie, lutte contre toute violence faite à cette vie, engagement pour l’égalité des hommes et des femmes.
 
La dignité humaine c’est donc un fondement de toute action chrétienne. Elle est comme la signature du chrétien qui n’est fidèle à sa vocation que s’il rappelle à tous (et d’abord à lui-même) que l’homme a été fait par Dieu et que le but de sa vie est le bonheur de voir Dieu. Courage, donc. Battons-nous donc pour la dignité de l’être humain partout où elle est menacée ! A nous d’être les Montesinos ou les Dorothy Day de notre temps !
 
Pour aller plus loin :
https://www.theodom.org/serie/ecologie-chretienne/
https://www.doctrine-sociale-catholique.fr/
https://jeuneetengage.org/
https://zachee.com/


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joreguibery

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 11:01

Pauvres soyez dans la joie et remerciez dieu pour les miettes que vous laissent les riches.

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gezo




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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 12:42

Toi qui m’as fait voir tant de maux et de détresses,
tu me feras vivre à nouveau,
à nouveau tu me tireras des abîmes de la terre,
tu m’élèveras et me grandiras,
tu reviendras me consoler.

Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe
pour ta vérité, ô mon Dieu ! *
Je jouerai pour toi de ma cithare,
Saint d’Israël !
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humanlife

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyVen 6 Mai - 13:36

Pour moi, l'engagement chrétien, c'est dans la vie quotidienne, je ne suis pas militant de quelque chose, je ne fais pas de politique.
J'ai mes convictions, mes idées, je pense à la pauvreté, à l'écologie.
L'action chrétienne, elle englobe toutes mes pensées, tous mes gestes.
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Toi le tout petit

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyDim 30 Oct - 2:44

6. Les critères non négociables, une utopie ?



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Thomas Ailleret

Thomas Ailleret travaille dans l'industrie, en Vendée, d'où il est bien placé pour s'interroger sur la manière dont notre foi peut nous aider à vivre dans la société. Membre de la communauté de l'Emmanuel, il fait connaître la doctrine sociale de l’Église, par exemple en publiant : "Vivre en chrétien, quésaco ?" (Cerf, 2020).

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyDim 30 Oct - 2:49

7. Accueillir l’étranger



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Frère Jacques-Benoît Rauscher

Frère Jacques-Benoît Rauscher enseigne la théologie morale et l'éthique sociale à l'Université de Fribourg en Suisse. Avant d'entrer dans l'Ordre dominicain, il était professeur de Sciences Économiques et Sociales et participait à une équipe de recherche en sociologique (Sciences Po/ CNRS). Il a récemment publié quelques ouvrages : L’Église catholique est-elle anticapitaliste ? (Presses de Sciences Po, 2019) - Des enseignants d'élite ? Sociologie des professeurs de classes préparatoires (Cerf, 2019) - Découvrez la doctrine sociale de l’Église avant d'aller voter (Cerf, 2022).

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyDim 30 Oct - 2:52

8. Le travail, une mission ? Devenir saint au boulot ?



La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) Sr-Christine-Gautier-600
Sœur Christine Gautier

En 2022, sœur Christine Gautier est moniale contemplative au monastère de Dax. Elle a enseigné la théologie à Rome, à l'Université Pontificale Saint Thomas d'Aquin. Sa thèse avait été remarquée et a reçu le prestigieux prix Henri de Lubac, en 2016 : Collaborateurs de Dieu, Providence et travail humain chez saint Thomas d'Aquin (Cerf, 2015)

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MessageSujet: Re: La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom)   La Doctrine sociale de l'Eglise (par Théodom) EmptyDim 30 Oct - 2:58

9. Entreprise : concilier bien commun et bénéfices



10. La sainteté, allergique à l’argent ?



11. Une finance responsable ?


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