Je voudrais coupler le sujet de la désinformation ( fake news ) et celui de la guidance obsessionnelle ( trollage ) .
Dans " Le Monde diplomatique " d'octobre 2019 , Thibaut Henneton fait un reportage d'une page sur un nouveau métier : " Profession : troll " .
Introduction :
" " Et le Yemen ? " .
Le tweet du Monde diplomatique disait : " L'Amazonie peut encore être sauvée " , titre d'un article de 1989 qui renvoyait à des préoccupations actuelles .
" Et le Yemen ? " , rebondit un lecteur , plongeant l'animateur du compte Twitter du mensuel dans la perplexité .
Ceux qui les fréquentent l'ont sans doute remarqué : pour commenter un message sur les réseaux sociaux , inutile de l'avoir lu .
Un clavier et une connexion suffisent à tout internaute pour imposer sa petite obsession .
On appelle " trolls " les plus radicaux d'entre eux . Par leurs provocations , ils peuvent faire déraper un fil Twitter , une page Facebook , un blog .
Ce qui complique singulièrement la tâche des marques et des medias sur Internet , puisque n'importe quel contenu partagé en ligne - une phrase , une photographie , un mot-clic - est susceptible , passé un certain seuil de viralité , de faire ou défaire leur réputation .
Certains ont trouvé la parade : recruter ... des trolls .
Dès lors qu'elle est rémunérée pour accomplir son œuvre , la terreur des réseaux sociaux prend le nom de community manager ( gestionnaire de communauté ou CM ) [ ... ] "