| | Qu'est ce que la liberté en philosophie? | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Dim 8 Juil - 4:03 | |
| Quand on voit l'usage qui est fait de la liberté, on peut se demander en quoi elle consiste réellement.
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| | | humanlife
Messages : 30517 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Dim 8 Juil - 4:07 | |
| La liberté est un bien précieux.
Il ne faut pas la remettre en cause parce que certains en abusent ou l'exploitent à des fins malveillantes.
En théorie les lois existent pour protéger la société des abus. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Dim 8 Juil - 4:13 | |
| Merci HL pour ta brillante intervention,
je repose donc cette question, pour l'élargir ensuite sur: "qu'est ce que la liberté spirituelle dont parle le pape?" |
| | | humanlife
Messages : 30517 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Dim 8 Juil - 4:25 | |
| A quelle occasion, dans quel contexte le pape a-t-il parler de la liberté spirituelle? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Dim 8 Juil - 4:28 | |
| - humanlife a écrit:
- A quelle occasion, dans quel contexte le pape a-t-il parler de la liberté spirituelle?
bon ok, je laisse tomber, pas moyen d'éviter le pourrissement des topic. ciao. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Lun 9 Juil - 8:09 | |
| La liberté n’est pas toujours où on le croit. Les habitudes peuvent ainsi être vues à la fois comme des actes conditionnés et comme des actes dont la liberté vient d’un choix antérieur, voire comme un moyen de libérer son attention à un degré plus élevé.
L’habitude entrave ou libère
Le sentiment de la liberté pose aussi problème : on peut se sentir libre et ne pas l’être ou ne pas se sentir libre et l’être en fait. Les habitudes, sans être des contraintes, peuvent donner l’impression de diminuer la liberté.
L’habitude revêt deux faces : d’un côté elle détermine sans contrainte ; de l’autre côté, elle relève avant tout d’un choix. On peut même considérer l’habitude comme un accès à un niveau supérieur de liberté : le pianiste, lorsqu’il est imprégné de son morceau, a plus de liberté dans le jeu, parce que l’habitude permet de libérer son attention de certaines choses. On se rapproche ici de l’idée de liberté par rapport à la misère ; la vertu est alors un peu l’habitude à opposer au vice. Lorsque l’on parle d’actions quasi-machinales, on peut insister sur le fait que ce sont des actions inauthentiques, ou au contraire affirmer qu’elles permettent de faire d’autres choix. Un moine disait : « La routine, c’est la liberté ».
L’habitude relève initialement d’un choix
D’autre part, aussi bien le vice que la vertu sont des habitudes acquises, ce qui implique que des choix ont été prononcés pour amener à telle habitude. On peut donc considérer que, dans la mesure où ces choix sont libres, les habitudes qui en découlent héritent de cette liberté initiale. Le vocabulaire du vice et de la vertu vient d’Aristote, pour qui le vice peut finir par être insurmontable – ce qu’il appelle bestialité. De tels vices demeurent imputables à la responsabilité de l’homme, puisque ce sont des choix libres qui ont mené à cette situation. En revanche, il semble chez Aristote que l’homme vertueux soit toujours susceptible de tomber dans le vice. Les notions ne sont donc pas symétriques. Dans la vision chrétienne, le vice n’est jamais irrécupérable et totalement déterminant. Dieu donne toujours la possibilité de se repentir.
[*]Le Christ nous invite à chercher la véritable liberté, qui est celle par rapport au péché. Il est celui par lequel nous pouvons rejeter le mal et choisir le bien. [*]
Avec le Christ, utiliser sa liberté pour le bien [*]
La liberté par rapport à la misère est la condition des bienheureux, qui résulte du bon usage de la liberté au deuxième sens en cette vie : c’est la liberté au sens de libération. Il s’agit d’une libération face à la contrainte intérieure du péché. Acquise par la grâce du Christ, qui libère du péché, elle se maintient dans la gloire divine.
[*] Véritable libération [*]
Il s’agit donc d’une libération du mal, à l’image de la liberté de Dieu. En ce sens, la liberté consiste dans l’amour du bien, sans possibilité de faire le mal. L’homme avant le péché originel peut ne pas pécher, mais il peut aussi pécher, tandis que l’homme dans la gloire ne peut pas pécher. C’est une liberté qui ne fonde plus la responsabilité morale : après la mort, nous n’avons plus ni mérites ni fautes. Notre liberté n’est plus de l’ordre du libre arbitre, mais de l’évasion de notre condition pécheresse.
[*]extrait de https://questions.aleteia.org/articles/111/quest-ce-que-la-liberte/ |
| | | Perlimpimpim
Messages : 485 Inscription : 06/04/2018
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Lun 9 Juil - 9:04 | |
| Quand on voit l'usage qui est fait de la liberté, on peut se demander en quoi elle consiste réellement.La liberté est essentiellement le pouvoir de libre-choix inhérent à la volonté.- Explication:
L’homme a une âme. Cette âme est intellectuelle et volontaire. L’intellect est ordonné au vrai comme à son objet propre ; la volonté l’est au bien. Le bien est l’objet propre du vouloir. Quoi que vous vouliez, vous le voulez en tant que cela vous parait bon ; de sorte que le bien est l’objet propre du vouloir.
Dans tout acte de volonté est une intervention de l’intellect. Supposons que vous soyez assailli par une tentation charnelle consécutivement à l’attitude provocante dune femme sensuelle. Il y a d’abord une suggestion, aperçue par les sens, qui va enflammer votre concupiscence en donnant naissance à un mouvement passionné (passion) de votre sensibilité. Ce désir surgit en vous, vous en avez conscience : votre intellect constate l’émergence du désir, et il en juge moralement. Supposons que vous connaissiez suffisamment les enseignements évangéliques explicités par l’Église pour savoir que la fornication est un péché. Vous avez lors d’une part un mouvement passionné de votre sensibilité vous incitant à forniquer, d’autre part un jugement intellectuel sur la malignité morale de cet acte. C’est votre volonté qui va trancher, soit en écartant les sollicitations de la passion pour se conformer au jugement intellectuel de votre conscience, soit au contraire en se détournant de la raison pour satisfaire à la passion.
Quoi veut-on ? La question est relative à l’objet voulu, qui spécifie moralement l’acte de volonté. Je veux ceci, qui est l’objet de mon acte de volonté, par exemple forniquer avec cette femme pulpeuse. Dans l’exemple, l’objet voulu est contraire à l’ordre moral objectif, qui prohibe la fornication comme acte de sensualité désordonnée. Il y a donc là un acte libre moralement mauvais : la spécification morale, bonne ou mauvaise, de l’acte volontaire, se prend de la conformité ou de la disconformité de l’objet de l’acte volontaire à la loi morale.
À quelle fin ? La question n’est plus ici relative à la spécification de l’acte volontaire par son objet, mais à la finalité poursuivie dans l’exercice même de l’acte volontaire. Or, subjectivement, quoique vous vouliez, vous le voulez en tant qu’il est pour vous un bien. Dans l’exemple, l’acte de fornication est voulu pour la jouissance qu’il implique : satisfaction orgasmique, satisfaction narcissique quant à votre capacité à séduire et posséder une femme… En d’autres termes, que l’objet voulu soit objectivement conforme ou disconforme à l’ordre moral objectif, qu’il soit donc objectivement moralement bon ou mauvais, il est toujours voulu, subjectivement parlant, comme un bien, par le sujet qui le veut. C’est à ce titre que nous disons que le bien est l’objet propre du vouloir : tout ce que nous voulons, nous le voulons en tant que nous décidons subjectivement qu’il est pour nous un bien ; ce qu’il soit objectivement, dans l’ordre de la moralité, un bien ou un mal. Aussi, même quand nous choisissons un mal objectif, nous le choisissons parce qu’il a pour nous l’apparence du bien. Prenez l’exemple du masochiste. Il recherche la souffrance, qui est objectivement un mal, mais qui pour lui est un bien, puisque en sa perversité il jouit de souffrir.
Le mot jouissance est important. Car si nous voulons un bien, c’est pour l’obtenir, et de cette possession nous en tirons jouissance. Ainsi celui qui, écartant les tentations de la chair, refuse le plaisir désordonné, tire satisfaction du témoignage de sa conscience. Plus encore, il jouit de la possession de la vertu, qui est à elle-même sa propre récompense, comme la dépravation du vice est d’elle-même un des châtiments du vicieux. La possession du bien voulu, en quoi consiste la jouissance, c’est la fin (finalité) même de l’acte volontaire. Aussi le bien est-il à la fois objet et fin du vouloir ; la possession du bien procurant le bonheur (béatitude), que ce bonheur soit réel ou illusoire selon la conformité ou la disconformité de l’objet voulu à l’ordre moral objectif.
Voulant nécessairement le bien (objet) en voulant le bonheur (fin), le sujet exerce sa liberté en décidant volontairement quoi est pour lui désirable comme fin. Et voulant librement telle fin, il veut conséquemment les moyens attachés à l’obtention de cette fin.
La liberté est donc essentiellement la volonté comme faculté de libre-choix. Qu'est ce que la liberté spirituelle dont parle le pape ?Elle consiste dans une volonté habituellement exercée conformément à l’ordre moral objectif. - Explication:
La volonté peut, nous l’avons vu, s’exercer en conformité ou disconformité à l’ordre moral objectif. D’autre part la répétition des actes engendre l’habitude (habitus). Dans l’ordre de la moralité, la répétition d’actes volontaires moralement bons engendre la vertu comme celle d’actes moralement mauvais engendre le vice. Or l’habitude est une seconde nature : l’homme habituellement courageux réagit spontanément avec courage, comme l’homme habituellement lâche réagit spontanément avec couardise. Bref, « l’habitus » est une disposition stable prédéterminant à agir selon un schème habituel. Cette prédétermination n’est certes pas nécessitante, pouvant être combattue par la volonté, dans un effort soutenu, en posant des actes contraires à la mauvaise habitude, pour la détruire et y substituer ensuite une habitude saine. Reste précisément que la volonté a alors à combattre des habitudes inscrites en elle : les vertus morales et les vices existent en la volonté qu’elles déterminent. C’est pourquoi il est d’autant plus difficile de se débarrasser d’une mauvaise habitude qu’elle est fortement ancrée en notre volonté.
Si tout acte volontaire est un acte libre, et si tout acte libre vise un bien réel ou apparent (selon la conformité ou la disconformité de l’objet voulu à la loi morale), si donc rien n’est librement voulu sinon en tant que bien, reste que c’est mésuser de sa liberté que choisir subjectivement pour bien un mal objectif. Le bon usage de la liberté, c’est précisément de vouloir subjectivement comme bien un bien objectif. Aussi, de ce point de vue, mésuser de sa liberté, c’est l’aliéner en l’enchainant au vice, tandis qu’en bien user c’est l’accomplir en lui donnant d’atteindre la fin véritable à laquelle elle s’ordonne : la possession du bien objectif, du vrai bien, et non du mal objectif voulu fautivement comme bien subjectif.
D’où conséquemment une réduction de la liberté au libre choix d’un bien objectif, réduction opérée dans la traditionnelle distinction de la liberté et de la licence. La licence est la caricature de la liberté véritable. La licence, c’est la liberté se portant objectivement au mal. La vraie liberté se porte au bien objectif. Cette bonté objective se tire, je vous l’ai dit, de la conformité de l’objet spécifiant le vouloir à la loi morale, à la Loi de Dieu, à l’ordre moral objectif.
Cet ordre moral objectif est surnaturel. Il est certes un ordre moral objectif naturel, qui se tire de la nature humaine. Mais parce que Dieu a voulu ordonner la nature humaine à une fin dernière surnaturelle, et puisque la surnature ne détruit pas la nature mais la surélève, une inclusion de l’ordre moral naturel dans l’ordre moral surnaturel. La fin ultime, c’est la jouissance surnaturelle, par la volonté, de Dieu vu dans la vision intuitive, au Ciel, par l’intellect créé en lequel Dieu s’imprime.
Nous lisons dans l’Évangile que la vérité nous rendra libre. La foi est un acte d’assentiment intellectuel. Par la foi, la vraie foi, catholique, nous connaissons quelle est la fin dernière surnaturelle et quels sont les moyens qui y mènent. La sainteté est le moyen.
La liberté spirituelle du chrétien consiste à agir librement dans une conformité habituelle à la Loi divine connue par l’Évangile.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Lun 9 Juil - 11:23 | |
| Je vous ai déjà demandé aussi de mettre vos sources. |
| | | Nathan2
Messages : 1450 Inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Lun 9 Juil - 12:43 | |
| Etant philosophe fonctionnaire, républicain donc, j'ai une vision assez tronquée de la liberté philosophique. Pour moi la liberté c'est Rousseau. Plus précisémment le concept de liberté peut osciller entre Toqueville et le Marquis de Sade. Mais pas plus loin que Tocqueville sinon on sort de l'esprit de la république. Philosophie canine : Dans ma vraie vie je suis un chien. Lorsque je vois mes proches on me met un collier pour que je ne fasse pas de bêtises. Pour que je me taise. José, est-ce que tu es un chien toi aussi ? Philosophie caline : José, évite de faire trop de calins à ma fille. _________________ L'oiseau du Christ se lève au crépuscule.
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| | | Perlimpimpim
Messages : 485 Inscription : 06/04/2018
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Lun 9 Juil - 13:01 | |
| - Violette7 a écrit:
- Je vous ai déjà demandé aussi de mettre vos sources.
Source : Perlimpimpim ! Perlimpimpim qui a assimilé la doctrine thomasienne et qui la régurgite, avec d'ailleurs sur un point une tonalité quelque peu scotiste. | |
| | | humanlife
Messages : 30517 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? Lun 9 Juil - 21:06 | |
| La liberté est une valeur de l'ordre moral, mais c'est une valeur difficile d'accès. Le prix de la liberté peut-on dire est élevé. | |
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| Sujet: Re: Qu'est ce que la liberté en philosophie? | |
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