Christian
Messages : 2617 Inscription : 08/06/2005
| Sujet: La sacrement de l'ordre qui nous divise... 2/8/2005, 20:00 | |
| Chers Amis Voici un extrait du livre de Père Philippe Rolland, "Les Ambassadeurs du Christ", qui a l'avantage de mettre le doigt sur un des principaux dilemmes qui nous séparent, catholiques et protestants. Qu'en pensez-vous? amitiés Christian - Citation :
- L’unité des chrétiens achoppe aujourd’hui sur une question très précise : la signification du ministère pastoral. Alors que pour les catholiques et les orthodoxes, l’ordination presbytérale du président de l’assemblée est nécessaire pour que l’Eucharistie soit célébrée validement, la plupart des protestants admette qu’une communauté composée exclusivement de laïcs non ordonnés peut très valablement se réunir pour la sainte Cène, en choisissant en son sein un président qui redira en son nom les paroles prononcées par Jésus le jeudi saint : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».(…)
La position protestante s’appuie sur une conviction de Luther, fondatrice de sa dissidence, à laquelle les Églises issues de la Réforme n’ont pas crû jusqu’ici devoir officiellement renoncer : c’est que le sacrement de l’ordre est une invention humaine, sans fondement dans la volonté du Christ. (…)
Cette position de Luther s’appuyait sur la découverte qu’il venait de faire du sacerdoce baptismal de tous les chrétiens :
"Nous sommes absolument tous consacrés prêtres par le baptême, comme le dit Saint- Pierre (1P 2) : « Vous êtes un sacerdoce royal et une royauté sacerdotale », et l’Apocalypse : « Tu as fait de nous par l’effusion de ton sang des prêtres et des rois ». Car s’il n’y avait pas en nous une plus haute consécration que n’en donnent le pape et les évêques, jamais la consécration que n’en donnent le pape et les évêques, jamais la consécration du pape et des évêques ne produirait des prêtres capables de célébrer la messe, de prêcher et d’absoudre. " (M.Luther, À la noblesse chrétienne de la nation allemande, dans Œuvres, t.II,p.85)
(…) En niant l’existence du sacrement de l’ordre et en le remplaçant par le sacerdoce baptismal, Luther avait bien conscience de saper tout l’édifice doctrinal de l’Église catholique : il déniait toute autorité magistérielle au pape et aux évêques réunis en Concile. Il conclut ainsi son pamphlet contre le sacrement de l’ordre :
"Si ce sacrement et cette invention venaient un jour à tomber, la papauté elle-même, avec ses caractères, ne subsistera qu’à grande peine et la bienheureuse liberté nous reviendra." (De la captivité…,p.253) _________________ La Vérité est dans l'Amour, dans l'Amour de la Vérité
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