DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE

Théologie Spirituelle Catholique
Pour déposer une intention de prière : Agapé
ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
 
AccueilAccueil  PortailPortail  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €
Le Deal du moment : -34%
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 ...
Voir le deal
919 €

 

 Méditation Pierre Valdès: Le grand commandement.

Aller en bas 
AuteurMessage
Eric.
Invité




Méditation Pierre Valdès: Le grand commandement. Empty
MessageSujet: Méditation Pierre Valdès: Le grand commandement.   Méditation Pierre Valdès: Le grand commandement. Empty5/11/2006, 10:22

Un scribe, s'avança vers Jésus et lui demanda: "Quel est le premier de tous les commandements?"
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.
(Mc 12, 28-34)






Shema Israël, Ecoute Israël ... , ceci est le début de la prière sans doute la plus récitée par les juifs croyants, et cela presque depuis la nuit des temps. C’est en effet tiré du Deutéronome, ce très vieux livre de la Bible; livre qui affirme pour la première fois de façon aussi nette la spécificité du Dieu d’Israël : Yahvé, le seul vrai Dieu parmi les innombrables faux dieux qu’adoraient alors les peuples voisins.
Cette prière est donc aussi importante pour la religion israélite que l’est pour l’Islam celle qui est annoncée plusieurs fois par jour du haut des minarets: Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et je témoigne que Muhammad est son prophète.
Ces deux prières sont fondamentales pour le monothéisme car elles assoient et orientent les cœurs d’innombrables fidèles vers l’adoration et l’amour exclusifs du seul véritable Dieu.
A la question posée par un scribe de savoir quel est le plus grand commandement, Jésus répond en citant évidemment cette prière juive par excellence, que lui-même a dû réciter dès qu’il fut capable de balbutier ses premiers mots : Ecoute Israël, Yahvé notre Dieu est le seul Yahvé. Tu aimeras Yahvé ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. (Dt. 6 ; 4-5)
En cela, il se montre respectueux de la plus pure tradition juive.
Mais il l’associe immédiatement à un autre commandement, sans doute bien moins connu alors : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lv 19 ; 18 ).De cette manière, il fait franchir un pas décisif pour l’accomplissement de cette grande tradition juive qu’il respecte intégralement. Et il est ainsi fidèle à ce qu’il annonce lui-même ailleurs : N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi et les Prophètes. Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. (Mt. 5 ; 17) Précisons brièvement en quoi cette association fait franchir une si capitale étape :
Le commandement de l’amour du prochain était connu par les israélites pieux , puisqu’il vient du Lévitique. Mais ce prochain se limitait souvent à leurs frères de peuple et de religion. D’autre part, l’amour du prochain n’était pas du tout mis au même niveau que celui pour Yahvé.
En associant ces deux amours, Jésus sublime le message transmis par les Prophètes d’Israël :
-en le rendant universel.
-en indiquant que le véritable amour de Dieu ne peut se traduire que par l’amour actif de tous ses frères en humanité.
Il transforme ainsi la religion reçue par le peuple juif en celle pour laquelle ce peuple a été élu pour servir de relais : une religion universelle, qui concerne toute femme et tout homme, et pas les seuls descendants de David.
Cet accomplissement peut d’ailleurs être ressenti par le peuple juif comme un appauvrissement, voire comme une renonciation à sa mission propre, puisqu’il perd du même coup le privilège propre à son élection. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles il est souvent difficile à un juif de recevoir le message du Christ. En effet, si la conversion chrétienne authentique n’est jamais facile, elle demande souvent pour le juif encore plus d’arrachement de tout ce qui constituait en lui l’ancien homme, puisque cela concerne ce qu’il y avait jusqu’alors de plus important pour lui, transmis par des générations et des générations d’ancêtres juifs: le sentiment d’appartenir au peuple élu, entre autres, devient obsolète. Si l’on veut se convaincre de cette difficulté presque physique, il suffit par exemple de relire la vie du fondateur de la congrégation missionnaire des spiritains : fils de rabbin alsacien, François Liberman, a ressenti sa conversion comme un arrachement à la religion de ses pères, au point qu’il devint par la suite l’inspirateur d’une spiritualité que la grâce de Dieu lui a donné d’imaginer pour pouvoir endurer ses tourments. Le travail missionnaire demandant aussi un arrachement certain, les spiritains ont pu tirer profit de cette spiritualité libermanienne et cela explique sans doute en grande partie leur merveilleux rayonnement partout où ils se sont implantés pour annoncer la Bonne Nouvelle.
Mais fermons cette parenthèse, et continuons la lecture de cet évangile :
Le scribe qui questionne Jésus devait être homme d’authentique recherche, et non empli du désir de le faire chuter. En effet, non seulement il ne se scandalise pas que Jésus mette l’amour de Yahvé au même plan que celui du prochain, mais il va jusqu’à reformuler ces deux commandements sous la forme d’un seul. Cela transmis par Marc, donc gage d’authenticité, car par ailleurs cet évangéliste ne se prive pas de rapporter les condamnations sévères que Jésus a proféré contre les scribes. C’est cette attitude d’ouverture à son message que montre le scribe qui permet à Jésus de constater que cet homme était sur la bonne voie du Royaume ; et c’est pour nous l’occasion de voir une fois de plus à l’œuvre la merveilleuse lucidité de Jésus, jamais obscurcie par un quelconque préjugé : il a pu voir à l’œuvre l’orgueil et la prétention de nombre de scribes, mais cela ne l’empêche pas de constater très rapidement chez l’un deux qu’il est sur la bonne voie.
Comme il l’a fait pour le publicain Zachée, pour le centurion romain, pour la samaritaine hérétique ou pour la cananéenne païenne. Tous des gens qui appartenaient à des catégories plus ou moins proscrites ou condamnées dans la mentalité juive de son époque.

Donc, faisons comme ce scribe et comprenons définitivement que l’amour de Dieu ne peut se réaliser qu’à travers l’amour de notre prochain.
Comme le dit plus tard cet immense apôtre des plus pauvres que fut Saint Vincent de Paul :

« Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages. Car, bien souvent, tant d’actes d’amour de Dieu, de complaisance, de bienveillance sont néanmoins très suspects quand on n’en vient point à la pratique de l’amour effectif. Et c’est à quoi nous devons prendre garde, car il y en a plusieurs qui, pour avoir l’extérieur bien composé et l’intérieur rempli de grands sentiments, s’arrêtent à cela, et quand ce vient au fait et qu’ils se trouvent d’agir, ils demeurent courts. Est-il question de travailler pour Dieu, de souffrir, de se mortifier, d’instruire les pauvres, d’aller chercher la brebis égarée, hélas ! Il n’y a plus personne, le courage leur manque. »

C’est dit dans le style de l’époque mais cela reste parfaitement d’actualité pour le chrétien d’aujourd’hui : celui qui prétend aimer Dieu et qui ne se démène pas activement d’une manière ou d’une autre pour son prochain, n’aime en fait que lui-même, puisqu’il s’aime plus que son prochain. Il n’aime donc ni Dieu, ni son prochain.


[b][i]Texte de l'Association Pierre valdès. Rédacteur principal: Eric.
Revenir en haut Aller en bas
 
Méditation Pierre Valdès: Le grand commandement.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Méditation Pierre Valdès: La Visitation.
» Méditation Pierre Valdès: L'obole de la veuve.
» Méditation Pierre Valdès: Les noces de Cana
» Méditation Pierre Valdès n° 180: L'Esprit de Vérité.
» Méditation Pierre Valdès: Heureux les coeurs simples.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE :: Archives :: Archives : Théologie dogmatique, morale et divers-
Sauter vers: