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 France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels

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MessageSujet: France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels    France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Empty15/10/2016, 11:46

France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels

France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  AFP5177344_Articolo
Journée de prière de la CEF le 7 novembre pour les victimes d'abus sexuels - AFP

14/10/2016 19:17

L’Église de France organisera une journée de prière et de pénitence pour les victimes d’abus sexuels commis par des prêtres, qui se tiendra le 7 novembre prochain, lors de la prochaine assemblée plénière d’automne de la Conférence des évêques de France. Cette annonce intervient après des mois de révélations de diverses affaires de pédophilie dans plusieurs diocèses du pays.

Le pape François avait lancé le principe d’une telle initiative le 12 septembre dernier, mais la date et les modalités d'application avaient été laissées à la discrétion des conférences épiscopales des différents pays.

Une messe sera ainsi célébrée en fin de matinée pour les victimes. En fin d'après-midi, un nouveau moment de recueillement sera observé pour ces mêmes victimes. Certains évêques respecteront également une journée de jeûne.

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MessageSujet: Re: France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels    France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Empty22/10/2016, 22:08

Le cardinal Barbarin demande à ses prêtres de s’associer à la journée de prière pour les victimes d’abus sexuels

Gauthier Vaillant, le 21/10/2016 à 17h27

L’archevêque de Lyon demande également aux prêtres de son diocèse de célébrer des messes de réparation pour ces victimes avant la fin de l’année de la miséricorde.

France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Ciric-331712_0_730_485
Le Card. Philippe Barbarin, lors de la rencontre internationale pour la paix à Assise, le 19 septembre 2016. L’archevêque de Lyon a demandé aux prêtres de son diocèse de célébrer des messes de réparation pour ces victimes avant la fin de l’année de la miséricorde. /


Dans une lettre datée du mercredi 19 octobre, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, invite les prêtres de son diocèse à s’associer à la « journée de prière et de pénitence » pour les victimes d’abus sexuels qu’observeront les évêques de France lundi 7 novembre.

« Le pape a demandé l’institution d’une Journée mondiale de prière et de jeûne pour les victimes d’abus sexuels de la part de membres du clergé », rappelle dans cette lettre le cardinal Barbarin. La Conférence des évêques de France a choisi la date du 7 novembre, à laquelle les évêques seront réunis à Lourdes en Assemblée plénière.

« Je vous invite vous aussi à participer à cet élan de prière, personnellement et, si vous le jugez opportun, avec votre paroisse », écrit le cardinal à ses prêtres.

Toujours dans cette lettre, dont le contenu a été révélé par le journal régional Le Progrès et confirmé par le diocèse, le cardinal invite également les prêtres à célébrer une messe de réparation, c’est-à-dire une messe spécialement destinée à réparer une profanation, pour les victimes d’abus sexuels.

« De la même manière qu’après la profanation du corps Christ on procède à une messe de réparation, je vous invite vous aussi à célébrer une messe, discrètement ou explicitement, en réparation de la profanation du corps vivant du Christ », leur demande l’archevêque de Lyon.

il précise que cette messe devra être célébrée « avant la clôture du Jubilé de la miséricorde », qui aura lieu le 20 novembre.

Les victimes « spécialement invitées » à une messe du cardinal Barbarin

« Pour ma part, je célébrerai cette messe vendredi 18 novembre à 19 heures à la primatiale saint Jean-Baptiste, le jour où nous fermerons la porte du Jubilé », indique le cardinal Barbarin, précisant que « les victimes qui le souhaitent y sont spécialement invitées ».

L’archevêque de Lyon conclut par une invocation : « Que la miséricorde de Dieu descende sur chacun d’entre nous ! Qu’Il nous montre comment réparer tout le mal commis par quelques prêtres et guérir chez les victimes des blessures si anciennes et profondes ! »

Personnellement mis en cause pour « non-dénonciation » et « non assistance à personne en danger » dans une affaire de pédophilie, le cas du P. Bernard Preynat, le cardinal Barbarin a vu les plaintes contre lui classées sans suite au début du mois d’août.

http://www.la-croix.com/Religion/France/Le-cardinal-Barbarin-demande-a-ses-pretres-de-s-associer-a-la-journee-de-priere-pour-les-victimes-d-abus-sexuels-2016-10-21-1200798035
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MessageSujet: Re: France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels    France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Empty22/10/2016, 22:12

À Orléans, l’Église demande pardon aux victimes de prêtres pédophiles

Xavier Renard (à Orléans), le 09/10/2016 à 15h33

Une veillée de prières, de pardon et de réparation, adressée aux victimes de prêtres ou de religieux pédophiles, avait lieu vendredi 7 octobre au soir à Orléans. Une initiative, inédite en France, de l’évêque du lieu, Mgr Jacques Blaquart.


Le temps s’est comme figé vendredi 7 octobre au soir à l’église Sainte Jeanne d’Arc d’Orléans, à l’occasion d’une veillée de prière, de pardon et de réparation adressée aux victimes d’abus sexuels commis par des prêtres.

Nul ne semblait pressé de rentrer chez soi après les plus de deux heures qu’a duré ce rassemblement d’une grande intensité, comme si chacun avait pris la mesure de l’immense attente de ces personnes agressées dans leur chair et confinées dans un silence assourdissant pendant de très longues années.

« Nous savions et nous nous sommes tus »

Pour renforcer la portée de cet événement, inédit en France, une minutieuse mise en scène avait été orchestrée longtemps à l’avance. Assis en cercle autour de la croix, 200 fidèles se sont réunis au fond de cette église moderne, plongée dans la pénombre. Quelques religieuses et des prêtres, en tenue civile, se sont discrètement assis sur les bancs, au milieu de l’assistance : « Notre évêque, ne tenait pas à être vêtu de son aube, en signe d’humilité », souligne Fanny, l’une des organisatrices.
Par des mots dénués d’ambiguïté, Mgr Jacques Blaquart a ouvert cette veillée, invitant son auditoire à une prise de conscience collective : « Nous savions et nous nous sommes tus. La vérité éclate et c’est tant mieux. Nous avons failli et nous n’avons pas protégé les plus fragiles, les souffrants, les abîmés. »

« Tout commence maintenant »

Des membres de services diocésains, de l’enseignement catholique ou de communautés religieuses ont, à leur tour, formulé des demandes appuyées de pardon. À des chants chargés d’émotion, a succédé un long moment de silence, puissant écho aux blessures et aux cris intérieurs de ces victimes. Puis l’église plongée dans l’obscurité s’est symboliquement illuminée de nouveau, à la lueur du cierge pascal. Le deuxième acte de cette veillée pouvait alors commencer.

Au cours d’une procession, les 200 personnes ont regagné une place plus habituelle, face à l’autel. « Tout commence maintenant », a souligné Mgr Jacques Blaquart. « Notre responsabilité est de faire en sorte que l’Église soit une maison sûre pour nos enfants ».

S’inspirant du rituel de réparation, que l’on réalise lorsqu’une église est profanée, l’évêque d’Orléans a proposé à chacun de se laisser imprégner par « l’eau qui purifie », l’une des quatre démarches symboliques de purification de l’âme et d’absolution des pêchés choisies par les organisateurs.

« J’attendais que l’Église prenne conscience de la gravité des faits »

Les traits du visage de Valérie, qui a été abusée à l’âge de 13 ans par un prêtre de l’est de la France – aujourd’hui décédé –, se sont décrispés au cours de la soirée. « J’attendais que l’Église prenne conscience de la gravité des faits, de ce qui m’a été volé, et qu’elle prenne des mesures pour que cela cesse », confie-t-elle. Cette quinquagénaire, longtemps tourmentée par les interrogations, les doutes et la perte de repères, se reconstruit peu à peu. « Je me demandais où était Dieu. J’avais perdu confiance en lui. Mais, la foi ne m’a jamais quittée ».

En cette année de la miséricorde, à laquelle Mgr Blaquart a souvent fait référence, l’accompagnement de la communauté chrétienne d’Orléans constitue, pour Valérie et les autres victimes présentes vendredi, le point de départ d’une renaissance spirituelle.

http://www.la-croix.com/Religion/A-Orleans-l-Eglise-demande-pardon-aux-victimes-de-pretres-pedophiles-2016-10-09-1200794922
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MessageSujet: Re: France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels    France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Empty22/10/2016, 22:15

Les nouvelles mesures de l’Église de France contre la pédophilie

Gauthier Vaillant, le 12/04/2016 à 15h20

Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, a annoncé mardi 12 avril de nouvelles mesures de traitement des cas de prêtres pédophiles.


« Lorsque l’agresseur est un prêtre, il y a une double trahison. » Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, a présenté mardi 12 avril après-midi, lors d’une conférence de presse, les nouvelles mesures prises par l’Église de France pour traiter les cas de prêtres pédophiles.

►Faire la lumière sur tous les cas, « même les plus anciens »

Par ces nouvelles mesures, décidées par le conseil permanent de la CEF réuni lundi 11 et mardi 12 avril, les évêques « s’engagent » à faire la lumière sur tous les cas, « même anciens ». « Aujourd’hui, ces affaires tragiques concernent peu de prêtres, mais n’y aurait-il qu’une seule affaire, elle serait toujours de trop », a déclaré Mgr Pontier.

► Une cellule d’accueil et un site Internet dédiés aux victimes

La cellule de veille sur la pédophilie devient la « Cellule permanente de lutte contre la pédophilie » (CPLP). Elle poursuit le même travail.

Un site Internet va également être créé pour l’écoute des victimes. Dans l’attente du lancement de ce site – aucune date n’a été annoncée – l’adresse mail « paroledevictimes@cef.fr » a d’ores et déjà été mise en place.

Mgr Pontier a également précisé que la CPLP serait « l’interlocuteur des associations de victimes ».

► Mesures conservatoires avant les décisions de justice

Lorsqu’ils auront connaissance de faits précis, les évêques devront désormais « prendre les mesures conservatoires nécessaires jusqu’à la décision de justice afin de tout mettre en œuvre pour protéger les enfants et les jeunes. Après la décision de justice et jusqu’au résultat de la procédure canonique, ces mesures seront ajustées. »

La CEF demande par ailleurs aux prêtres qui ont commis des « faits coupables » de se dénoncer à la justice.

► Création d’une commission nationale d’expertise indépendante
Une commission nationale d’expertise indépendante, composée d’experts (anciens magistrats, médecins, psychologues, parents…) et présidée par un laïc va être mise en place avant l’été 2016. « Elle aura pour mission de conseiller les évêques dans l’évaluation des situations de prêtres ayant commis des actes répréhensibles. Les évêques la saisiront lorsqu’une telle structure n’existe pas localement. »

► Des cellules d’écoute dans les diocèses

Des cellules, comme celle existant déjà dans le diocèse d’Orléans, seront mises en place au niveau des diocèses ou des Provinces ecclésiastiques, a annoncé Mgr Pontier, soulignant « l’importance que les victimes aient un lieu où elles soient assurées d’être accueillies, écoutées et accompagnées ».

« Le Conseil (permanent de la CEF) réaffirme la priorité de l’Église d’accueil et d’écoute des victimes et son engagement à collaborer avec la justice », a-t-il souligné. Un point sera fait le 13 juin, sur la mise en œuvre de ces mesures.

Mgr Pontier a annoncé qu’un point serait fait le 13 juin sur la mise en place de ces mesures, à l’occasion de la rencontre entre le Conseil permanent et les archevêques.

http://www.la-croix.com/Religion/France/Les-nouvelles-mesures-de-l-Eglise-de-France-contre-la-pedophilie-2016-04-12-1200752887
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MessageSujet: Re: France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels    France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Empty24/10/2016, 22:11

Pédophilie : les prêtres face à l’ère du soupçon

Isabelle Demangeat, le 24/10/2016 à 14h33
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Les actes de pédophilie qui ont secoué l’Église catholique, notamment à Lyon, ont renforcé un climat de suspicion envers les prêtres.
Si cette suspicion s’exprime le plus souvent de façon indirecte, elle peut blesser et pousse les prêtres à faire encore davantage acte de prudence.


France : journée de prière pour les victimes d'abus sexuels  Ciric-173126_0_730_486

Pour « ne pas laisser prise à d’éventuelles fausses accusations », le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, exhorte ses prêtres à « faire un sérieux examen de conscience sur l’exercice de la prudence dans (leurs) relations pastorales et personnelles ». / Stéphane Ouzounoff/Ciric


La remarque, soufflée au bout du fil par les prêtres interrogés, est toujours identique. Les victimes des actes de pédophilie perpétrés par certains de leurs confrères, « ce sont les enfants, pas nous ». « Et quelle que soit la gêne que nous pourrions ressentir, nous, prêtres, elle sera toujours infiniment inférieure au drame qu’ont vécu ces enfants et que vivent les adultes qu’ils sont devenus », précise le P. Pierre Vivarès, curé de la paroisse parisienne Saint-Paul-Saint-Louis, invité à s’exprimer sur ce climat de suspicion qui régnerait actuellement autour de la figure du prêtre.

Le prêtre, vite suspect d’actes pédophiles

Avec les affaires de pédophilie qui ont éclaboussé et éclaboussent encore le presbyterium français, l’amalgame peut parfois émerger. Le prêtre, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne, est ainsi vite suspecté de pouvoir ou avoir pu commettre des actes pédophiles. En témoignent notamment ces blagues ou allusions graveleuses ponctuant les dîners en ville, ces « personnes qui lèvent les yeux de leur journal comme s’ils apercevaient une bête dangereuse », « ces mères qui, d’un coup d’un seul, attrapent leur enfant par la main pour l’éloigner le plus possible ».

« Il y a ces interpellations dans la rue, ces remarques très désagréables », confie le P. Vincent Feroldi, dont le diocèse de Lyon a été au cœur du scandale déclenché, il y a plusieurs mois, par les révélations sur les agissements du P. Bernard Preynat à l’égard de jeunes scouts. L’ambiance était délétère. « Il y avait – comme il y a encore – beaucoup d’interrogations. Des questionnements sur le passé, un rejet de l’Église qui se manifestait d’autant plus auprès de ceux qui étaient repérables en portant la soutane ou le col romain », ajoute celui qui perçoit ces attitudes davantage « comme une perte de confiance en l’Église et en l’institution, qu’une réelle suspicion ».

Une perte de confiance en l’Église

Cette perte de confiance se manifeste de manière indirecte, pas forcément frontale. En témoigne cet épisode raconté par ce prêtre du diocèse de Cahors (Lot) : « Au caté, une petite fille demandait, à chaque fois à Dieu, pardon, pour les propos que ses parents tenaient à l’égard des prêtres et de l’Église ».

Il y a aussi les on-dit, et les non-dits. « Mais je ne suis pas naïf, explique le P. Laurent Lair, accompagnateur de la pastorale des jeunes dans le diocèse de Bayeux-Lisieux (Calvados) entaché au début des années 2000 par une affaire retentissante (1). Je sais bien que cette méfiance peut être présente dans la tête des gens, surtout, chez ceux qui sont hors de l’Église. »

Et ce n’est pas récent. « Tu ne veux quand même pas devenir pédophile ? », s’est ainsi entendu dire le P. Vincent Rossat, du diocèse d’Annecy (Haute-Savoie), alors qu’il annonçait à l’un de ses camarades de faculté de droit son entrée au séminaire, en l’an 2000.

« Je comprends pas comment des confrères ont pu faire cela »

Pour certains, comme le P. Vivarès, ces paroles relèvent de poncifs comme « les politiques sont tous pourris » ou « les avocats sont tous riches ». Et ne méritent pas qu’on s’y attarde… Comme lui, le P. Nicolas Rousselot, aumônier, entre autres, de l’École polytechnique dans le diocèse d’Évry (Essonne) et ancien aumônier national du Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ), ne ressent pas de suspicion directe. Il note d’ailleurs que la « belle image du prêtre » perdure. « Chez les militaires même non croyants, le “Padre” reste toujours celui qui a enterré ses camarades au Kosovo, par exemple. »

D’autres cependant se sentent blessés. Mais pas nécessairement d’un point de vue personnel ou parce que l’image du prêtre est dégradée. « Mais parce que je ne comprends pas comment des confrères ont pu commettre ces actes atroces, confie le prêtre du Lot. Et parce que je suis blessé dans l’amour que je porte à l’Église. Parce que je sais, aussi, que les prêtres ne pourront plus jamais annoncer l’Évangile à ces personnes touchées plus ou moins directement par ces actes et méfiantes pour longtemps envers les prêtres. »

Recevoir en confession dans un endroit visible

Dans ce contexte douloureux, ce prêtre trentenaire continue à appliquer des règles strictes de prudence dans son comportement avec les enfants ou adolescents qu’il côtoie, le plus généralement au caté. « Je n’organise pas de camps pour les mineurs, je ne propose une activité estivale qu’à des jeunes de plus de 18 ans, et je ne reçois en confession que dans un endroit visible, ouvert. » Cette « règle d’or » semble être appliquée par tous ses confrères. Non pas parce qu’ils auraient peur de leur possible comportement, mais pour respecter, avant tout, les enfants et les parents. Et se prémunir d’éventuelles allégations.

Ainsi, le P. Rousselot, jésuite quinquagénaire, salue l’initiative de la Province de France de la Compagnie de Jésus qui a publié des recommandations pour tous ses membres, alors que celle-ci était secouée par la nouvelle comparution en justice du jésuite Dominique Peccoud. Intitulé « Face aux situations d’abus sexuels – Prévention et actions », ce document donne aux prêtres des indications très précises de conduites à tenir auprès des mineurs.

Ne pas laisser prise à d’éventuelles fausses accusations


De la même manière, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, exhortait ses prêtres à « faire un sérieux examen de conscience sur l’exercice de la prudence dans (leurs) relations pastorales et personnelles ». Des consignes que le P. Vivarès, ne considère pas « comme une défiance » de l’archevêque envers ses prêtres mais comme une précaution pour « ne pas laisser prise à d’éventuelles fausses accusations ».

Quant à l’invitation du cardinal parisien à « ne pas accepter d’être parrain de baptême ou de confirmation, sauf autorisation exceptionnelle » revenant ainsi au code de droit canonique de 1917, elle est considérée, entre autres, par le P. Rousselot comme une forme de sagesse.

« Une relation qui risquerait d’être trop exclusive avec un jeune n’est, d’une part, pas bonne d’un point de vue pastoral. Car elle peut empêcher le jeune de grandir librement et donc d’évoluer dans sa relation à Dieu. Et parce que, dans notre culture de l’émotion, l’affectivité est parfois sursollicitée dans les relations humaines. »

« Pour toutes les victimes de ces prêtres pédophiles »

Compliqué, pour autant, d’adopter la juste attitude, comme le confie le P. Rossat. « Car cette distance peut empêcher des échanges libres avec les jeunes, en confiance. Et puis, le fait de vouloir se protéger, à tout prix, m’interroge dans mon ministère de prêtre. Jésus avait-il ce désir de vouloir se protéger ? »

Quoi qu’il en soit, celui qui partage ces interrogations avec ses confrères et autres éducateurs, y compris les moniteurs de ski, accepte de se plier à cette vigilance. « Pour toutes les victimes de ces prêtres pédophiles. Pour les aider à se reconstruire. Même si ce n’est pas du tout comparable avec ce qu’elles ont pu vivre, c’est un moyen, pour nous, de porter ce mal, cette souffrance. »
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« Une souffrance latente »

Mgr Luc Crepy, évêque du Puy-en-Velay (Haute-Loire), responsable de la cellule permanente de lutte contre la pédophilie de la Conférence des évêques de France (CEF).

« Il y a une vraie douleur ressentie, une souffrance latente chez les prêtres que je peux rencontrer. Ils sont touchés par l’image que tous ces scandales de pédo­philie renvoient du clergé. Mais cette souffrance n’est pas d’abord liée à l’amour-propre : elle est ressentie avant tout pour les victimes. Les prêtres ne comprennent pas comment un de leurs confrères a pu commettre de tels actes abominables, trahir la confiance d’un enfant. Tout ceci repose la question des relation entre adultes et enfants, tant pour le clergé que pour les laïcs s’occupant d’enfants. Cela demande de se réinterroger sur la façon dont l’affectivité se vit dans une vie de prêtre où on a choisi d’être célibataire. Il est important qu’on puisse en parler. C’est pour cela qu’au sein de la cellule de la CEF, nous étayons le travail de sensibilisation et de prévention déjà mené dans l’Église et les séminaires. »

Isabelle Demangeat

http://www.la-croix.com/Religion/France/Pedophilie-les-pretres-face-a-l-ere-du-soupcon-2016-10-24-1200798458
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